« Je ne m’appelle pas El hadji Diouf, mais El fenomeno. » Le capitaine des Lions du Sénégal a fait cette déclaration dimanche dernier au night-club K club en présence de plusieurs de ses fans. Venu se défouler après la brillante victoire des Lions contre les Etalons,le « vagabond » a fini par s’improviser Dj en prenant la place d’Edouardo pour animer le reste de la soirée. Micro à la main gauche, un verre de Champagne à la main droite, le pensionnaire de Bolton a surpris plus d’un par ses frasques... verbales.
3h 30 mn au K club. Le rat des night-clubs de Dakar, El hadji Ousseynou Diouf, capitaine des Lions du Sénégal, descend de son véhicule avec un cortège de gardes du corps composé essentiellement de lutteurs. Ils se frayent un passage et s’installent dans la loge Vip. Juste pour quelques minutes. Et le « vagabond » quitte la loge pour s’installer près de la piscine, à la disposition de ses fans pour une séance de prise de photos. Puis, à la demande de Dj Edouardo, le Lion prend place à la cabine. Et c’est parti pour les dérapages.
Peut-être victime des effets de l’alcool, Diouf perd complètement la maîtrise. Sénégal-Burkina est loin derrière nous. En sous-vêtement et chaussures blancs, casquette et pantalon de couleur verte avec une longue chaîne autour du cou, la star du ballon rond se découvre en génie du micro. « En dehors du ballon, Diouf est aussi un grand rappeur, un Dj hors pair. En un mot, je dirai que Diouf est un grand artiste », se plait à rappeler Dj Edouardo. Et avant de prendre le micro, Diouf réclame un tube de 2Pac pour faire son show.
Verre de Champagne à la main gauche, micro à la main droite, Diouf chante pour ses fans en Anglais, Wolof et Français, le tout dans un mixage. « C’est la fête aujourd’hui, car je vous avais promis que nous allions battre le Burkina, c’est fait. Maintenant, fêtons la victoire », lance le « vagabond ». L’ambiance est au sommet. Les cris d’hystéries fusent de partout. Observant de temps à autre des pauses, El fenomeno véhicule des messages propres à lui.. « La vie est belle lorsqu’on tire son épingle du jeu. Ho, ho, ho, hé, hé, hé / », lance-t-il en balançant les bras. Ses gestes sont imités par un public acquis à sa cause.
« Je fais partie des 7 meilleurs joueurs du monde »5h 25 mn. C’est l’heure du défilé de mode du promoteur Ameth alias Medzo. Un défilé dont le parrain n’est personne d’autre qu’El hadji Diouf. Ainsi, quatre garçons et trois jeunes filles ouvrent le défilé commenté par le parrain, himself.
Les minutes passent. Le défilé se poursuit. Moment choisi par Diouf pour s’adresser au public. Et c’est pour dire à qui veut l’entendre qu’il est le meilleur joueur sénégalais de tous les temps. Mieux, Elfenomeno révèle qu’il fait partie des sept meilleurs joueurs du monde. Suffisant pour déclarer : « Je ne m’appelle pas El hadji Diouf. Je m’appelle Elfenomeno. »
À la fin du défilé, El hadji Diouf retrouve les « mannequins » sur la piste pour une séance de photo. En plus, le groupe Bm Original joue un play-back en imitant, en version Wolof, une chanson du rappeur sénégalais Akon. Juste après leur prestation, les deux jeunes rappeurs du groupe retrouvent à la cabine Dj Diouf pour écouter ses conseils. « Il ne faut jamais sous-estimer quelqu’un dans la vie.
Aujourd’hui, vous avez la possibilité de voir ces jeunes à vos cotés dans une discothèque, mais au regard de leurs talents, dans quelques années, ils peuvent devenir des stars. Moi qui vous parle, les gens disaient que je ne sais que jouer aux petits camps, maintenant je joue aux grands camps. Dieu est grand », confie-t-il. La preuve, sou-tient-t-il, « j’ai vécu longtemps en Europe, même si je me débrouille bien, mon wolof n’est plus clair. » Médusé, le public ne se fait pas prier pour huer le capitaine des Lions. « Dangayd... », lui lance-t-on.
Concours de fesses pour boucler en beauté
« Pour terminer la soirée en beauté, j’invite les filles à un concours de danse et Diouf est le président du jury », déclare Dj Edouardo, initiateur de la danse. Cependant, face à l’hésitation des filles, Diouf s’empare du micro pour galvaniser les troupes. El fenomeno sort alors les bourdes... phénoménales. « Montrez vos fesses car sans les fesses, on ne peut pas faire la fête », lance-t-il. Et d’insister : « S’il vous plait, faites ce que je vous dis. » Le comble !
Des jeunes filles de 14 à 16 ans s’exécutent pour le grand plaisir du « vagabond ». Mais, pour se qualifier, il faut rivaliser de déhanchements. Incitation à la perversion ? En tout cas, les jeunes filles, elles, cherchent à impressionner le capitaine des Lions et les spectateurs par leurs fesses. « Tu as quel âge ? », demande Diouf à une des danseuses. Cette dernière n’aura même pas le temps de répondre que le footballeur martèle : « De toute façon d’ici deux ans, vous serez grandes. On s’en fout. »Aussi, « les meilleures seront récompensées. Paco Jackson Thiam a mis un million sur la table ainsi que le producteur Babacar Lô qui a déboursé une grosse somme », souligne Diouf. Avant de souhaiter : « que la meilleure gagne... » Imaginez ce qui doit suivre. Et le concours peut se poursuivre pour ne prendre fin qu’à 6h du matin.
Source: Boy Town Desk
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