Goudi Town: Ndèye Guèye avoue à la DIC, le gérant de la boîte de nuit arrêté

Les danseuses Ndèye Guèye, Ndèye Gaye, Fanta Keïta dite Fatima, le gérant de la boîte de nuit Alexandra, un de ses employés et l'homme qui tournait la cassette pornographique à la base de leurs ennuis ont vu leur garde-à-vue prolongée pour les besoins de l'enquête, menée par la Dic (Division des investigations criminelles). Ces derniers sont poursuivis pour outrage et atteinte aux bonnes mœurs, à la suite d'une enquête ouverte sur instruction du procureur de la République.

Le film plus connu sous le nom de Gouddi Town, réalisé en 2005 à la boîte de nuit Alexandra, qui mettait en exergue un groupe de danseuses dans des postures pornographiques et diffusé, il y a quelques mois, sur Internet, a pris des proportions inquiétantes. Cette situation concerne certains parmi les personnes qui ont participé ou contribué à la tenue de ladite manifestation.

En effet, les danseuses Ndèye Guèye, le leader de la troupe «Les Gazelles de Dakar», Ndèye Gaye et Fanta Keïta dite Fatima ainsi que le propriétaire de la boîte de nuit Alexandra -qui a abrité le concours de danses pornographiques- un de ses employés -ce dernier a organisé la fameuse soirée et était l’interlocuteur des amis espagnols de son patron- et l’homme qui a filmé la manifestation sont entre les mains des limiers de la Division des investigations criminelles (Dic). Le réalisateur du film -dernier à être interpellé- a été arrêté, hier soir, par les éléments de la Dic.

Le reste de la bande est activement recherché, souffle-t-on. Les limiers, qui ont commencé à entendre certains d’entre eux depuis samedi dernier, vont présenter les mis en cause au procureur de la République aujourd’hui. Ces derniers sont poursuivis, indique-t-on, sur instruction du même procureur de la République pour «outrage et attentat aux bonnes mœurs». Hier, une source proche du dossier indiquait : «L’enquête n’est pas encore terminée et l’on va demander la prolongation de leur garde-à-vue pour 24 heures ou 48 heures de plus.» De 12 à 18 heures au moment où nous quittions les alentours de la Dic, Ndèye Guèye et compagnie répondaient encore aux questions des enquêteurs de la Dic. On apprend, déjà, que «tout le groupe a reconnu leur participation dans les faits».

Mais, selon cette source, «Ndèye Guèye a fait preuve d’un sang-froid qui est, à la limite, frustrant». A l’en croire, «elle a fait savoir aux enquêteurs qu’elle n’est, en rien, coupable». Et, notre source d’ajouter que «bien au contraire, elle s’est déchargée sur le gérant de nationalité étrangère de la boîte Alexandra». Mademoiselle Guèye aurait accusée ce dernier «d’avoir violé les termes de leur contrat à savoir ne pas filmer le concours de danse». Une charge qui semble être confortée par le propos d’une autre source proche du dossier qui soutient qu’au cours de leur audition, les danseuses ont avoué leur surprise d’«avoir été filmées à leur insu».

Selon notre première source, mademoiselle Guèye «a dit qu’en tant que danseuse professionnelle, elle avait demandé aux organisateurs de ne pas être filmée». Cependant, note notre interlocuteur, «on lui a rétorqué qu’en tant que professionnelle, elle devait vérifier tout ça. Et, pire, elle a participé au concours de danse pour des miettes qui lui valent, aujourd’hui, des risques d’une condamnation». Pour rappel, c’est à travers un film intitulé Gouddi Town, que la célèbre danseuse Ndèye Guèye a été démasquée en compagnie de deux autres amies, dansant presque nues dans la boîte de nuit dénommée Alexandra, située en plein cœur du Plateau de Dakar. Elles dansaient pour les besoins d’un concours organisé par un Espagnol, qui serait cadre dans l’entreprise espagnole Top Pneus.

Ce dernier «avait invité certains de ses amis pour leur permettre de garder un souvenir du Sénégal», indique une source proche du dossier. Quelques temps après, les autorités judiciaires ont annoncé qu’une enquête allait être ouverte pour situer les responsabilités. L’ouverture de ladite enquête judiciaire intervient dans un contexte de chasse aux images obscènes et attentats à la pudeur avec la condamnation des éditeurs, et l’interdiction de journaux dits people appelés aussi «journaux pornographiques» comme Rac-Tac, Teuss, Check Down et autres.

Source: Le Quotidien

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