Le gachis!

Le sénégalais averti se pose beaucoup de questions sur son avenir. Devant la gabegie, l’amateurisme, surtout la sournoiserie qui caractérisent nos dirigeants actuels, quelle attitude avoir ? Que faire quand on vous prend pour un idiot ? (Rappelez-vous du président Wade accusant puis disculpant ensuite ré-accusant enfin ré-disculpant Idrissa Seck).

Tout ceci n’est que manœuvre mafieuse. Il n’y a rien de politique aux agissements de nos hommes politiques.

« Dama ko nakh » disait Wade à propos d’un soit disant protocole entre lui et son ancien premier ministre ! Aujourd’hui il est du devoir des intellectuels de ce pays de réinventer leur rôle. Devenir des sentinelles de la démocratie. Sinon, ils seront complices et auront une lourde responsabilité devant l’histoire. Il leur appartient d’aiguillonner ce peuple intelligent mais majoritairement analphabète.

Pourquoi ramener à ses cotés un leader et un parti incapable de dépasser 1 % aux élections si ce n’est pour and-Jef d’aller à la soupe et pour Wade de mouiller tout le monde ? Qu’on se dise la vérité le spectacle est affligeant ! Que fait l’opposition ? Rien ! Elle n’a pas d’alternative, elle ferait à peu près pareil. Que fait le peuple ? Rien ! Depuis longtemps il a perdu ses repères. Ceux qui étaient sensés lui en doter ont inconsciemment ou consciemment (c’est selon…) brouillés son esprit.

Que du gâchis ! Des voitures offertes par-ci, des hectares distribués par-là, des millions de francs partagés ailleurs, telle est la réalité du Sénégal. Ajoutez à chantiers inutiles du président. Inutiles parce qu’il ne sert à rien de mettre la charrue avant les bœufs ; On a voulu faire de Dakar un petit Dubaï en oubliant une chose essentielle : Le pétrole qui a fait Dubaï, nous ne l’avons pas. De plus nous faire croire qu’ils pourront y parvenir avec des dons et des cadeaux uniquement c’est encore prendre ce peuple pour des benêts. Le sénégalais ne sortira pas un rond nous dit-on ! Les milliards de la corniche : Ce n’est pas l’argent du contribuable ! Le nouvel aéroport : ce n’est pas l’argent du contribuable ! Un nouvel avion pour le chef de l’Etat : ce n’est pas l’argent du contribuable !

Mis à part la grande qualité de « faire pleuvoir » les milliards le sopi en a une autre : Défaire le peu d’acquis qu’avait le pays. Dernier en date, le lycée des jeunes filles Mariama Ba sera délocalisé à Diourbel. Avec un double prétexte : l’insécurité qui sévirait sur l’ile de Gorée, et l’accroissement de la population du Sénégal. Qui croira que l’on peut créer un lycée d’élite avec 3.000 élèves ? Et puis si 200 élèves ne sont pas mis dans de bonnes conditions quant sera-t-il le jour ou ils seront 3.000 ?

Même la politique de transport et de construction de routes est d’une inanité absolue : Tantôt utopique, souvent démesurée, toujours mal conçue.

Que du gâchis ! Il aurait suffit que Dakar ait une « sortie » supplémentaire pour qu’habiter l a banlieue ne soit plus un handicap. Il aurait suffit que le train revive partout dans le pays pour que des milliers de villages ne soient plus enclavés. En lieu et place, Wade nous annonça la construction d’un aéroport dont la réalisation demeure chimérique. Que je sache le terminal de Senghor n’est pas encore JFK de New-York où la fréquence des atterrissages et décollages des avions, se calcule en terme de secondes pour vouloir un nouvel aéroport ? Et puis un gouvernement incapable de délivrer des passeports peut-il promettre un aéroport ? Avant d’aller à l’aéroport il faut d’abord un passeport si mes souvenirs sont bons !

Au moment où l’on ne parle que de Macky, Idy ou Karim le peuple souffre le martyr. Et de grâce arrêtez chers journalistes de mettre sous l’angle de la stratégie politique les manœuvres de Wade, Seck et consort ! Ce n’est plus de la stratégie politique depuis que les deniers publiques y prennent une place prépondérante : C’est ni plus ni moins du brigandage.

Au Sénégal, on promeut les hommes sur lesquels pèsent de forts soupçons de malversations. Le plus aberrant c’est d’entendre dans la bouche d’un pseudo-marabout : « Sénégal réwou jaam la ! Yalla néna : boul yéé fitna... ». Entre le patron qui a mis en faillite son entreprise et son ouvrier licencié qui n’arrive plus à nourrir ses enfants, lequel des deux « mo yéé fitna » si ce dernier crie sa colère ?

En attendant, un conseil : prenez votre destin en main ne croyez pas tout ce qu’on vous dit ; écoutez avec du recul et surtout… lisez entre les lignes.

Nelson Samory - Xalima.com

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