El Hadj Abdoulaye Pouye, marabout de la Tanière: « J'avais prédit que Zidane ne jouerait pas contre les Lions »(2eme partie)

Avez-vous travaillé avec l'équipe nationale ?
Oui, à plusieurs reprises. Comment ? Un jour, j'avais été invité dans une émission à une radio qui était dirigée par Déguène Chimère Diallo. L'émission était tellement intéressante que la directrice avait augmenté de trente minute le temps d'antenne. Cheikh Lamine Sène, Mbassa Sow et le journaliste Pape Assane Seck étaient présents. C'est là-bas qu'on m'a demandé si je peux aider l'équipe nationale et j'ai répondu que si on me la confie, je vais la faire qualifier en coupe d'Afrique et en coupe du monde. Des gens comme Mame Gorgui Ndiaye ont appelé. Mame Gorgui avait dit que je suis son ami et que lors de son combat retour contre Robert, c'est grâce à moi qu'il a eu une victoire.

El Hadj Médoune Thiam a lui aussi téléphoné pour dire que j'ai les capacités de relever un tel défi. Un auditeur a téléphoné pour dire que si j'en avais la capacité, je devrais pouvoir assurer la qualification de Model de Mbao. Et je lui ai répondu que c'est moi qui ai fait qualifier Model de Mbao en match de barrage contre Tawi. Le but est venu d'un corner. C'est mon neveu Babacar Guèye qui l'avait inscrit. J'avais demandé à Mamadou Marème de descendre et de me ramasser des pierres que j'ai lancées une à une, après avoir fait ce que j'ai eu à faire, et le but est venu. Ils sont montés à un niveau supérieur, mais comme ils étaient moins reconnaissants à cause d'un marabout, j'ai préféré laisser le marabout (dont je ne dévoilerai pas le nom parce que nous avons des liens de parenté), faire le travail et ils sont finalement relégués. Plus tard, ils sont revenus à moi, à nouveau.

Ils m'ont payé de l'argent parce qu'ils devaient rencontrer l'équipe de Bignona et je les ai fait remonter à nouveau. Je n'avais demandé que cinq mille Francs Cfa à Model de Mbao. Mais, ils me faisaient valser parce qu'ils ont voulu savoir entre le marabout et moi qui était le plus fort. J'ai demandé à mon émissaire de laisser tomber. Par la suite, ils sont relégués à nouveau. C'est ainsi qu'un jeune m'a injurié et moi j'ai juré sur Abdou Khadir Jeylani que pendant sept ans Model de Mbao va descendre. Qu'ils aillent voir n'importe quel marabout, il n'y pourra rien du tout. Et ça s'est finalement passé comme ça. En fin de compte, il y a eu des renouvellements au niveau de la mairie et j'ai campé dans mes positions.

Parce que je peux consacrer tout ce que j'ai pour les habitants de Mbao, mais jamais je ne tolérerais qu'on me manque de respect. Par la grâce de Dieu, on m'a confié, par la suite, l'équipe nationale. Parce qu'en 1963, il y avait au sein de l'équipe du Sénégal une personnalité, coéquipier de Youssou Ndiaye et mon neveu Baye Moussé. C'est cette personnalité - dont je vais taire le nom - que j'avais supportée. Elle est venue avec un grand journaliste et son ami. C'est là (il désigne un salon) que nous avons parlé de tout ce qui nous intéressait. Ils m'ont remis quelque chose. J'ai joué ma partition. Et le Sénégal s'est qualifié pour le Mali où nous sommes allés jusqu'en finale. Ce qui a fait perdre l'équipe, est survenu lors de la finale.

Mais, je ne vais pas dire pourquoi ? Parce que le dire me rabaisserait. Du moins, je ne vais pas le dire par voix de presse. Ce que je peux vous dire par contre, c'est que ce n'est pas de ma faute. Puisqu'en décembre, alors qu'on doit jouer en janvier au Mali, je leur ai dit que je vais battre la France. Parce que j'ai supporté la France en 1998 et elle a battu le Brésil. Je l'ai à nouveau supporté en Coupe d'Europe et elle est venue à bout de l'Italie. Est-ce que c'est l'équipe de France qui m'avait contacté et payé ? Non, ce sont des hommes d'affaires français qui m'avaient payé.

Ce sont des hommes d'affaires qui ont fait le déplacement uniquement pour vous ?
Je le jure sur le saint Coran et sur Salaatul Faatihi, les Français peuvent témoigner de la véracité de mes propos. Il y a une émission « Kaay Leen Gnou Wahtaane », pour laquelle des dirigeants sénégalais sont venus me filmer dans ma maison. Ils ont montré les images aux Français. Quand ils sont revenus en 2002 alors que le Sénégal se préparait pour la Can, je leur ai dit que même si vous me proposez quatre milliards, je ne trahirai pas mon pays. En présence de El Hadj Malick Sy Souris ( à l'époque président de la Fédération sénégalaise de foot), j'avais dit, bien avant la Coupe du monde, que je battrais la France par un but à zéro.

Car quand j'ai entendu Zidane dire que nous sommes des gâteaux, j'ai juré sur le prophète Mohamed que non seulement on va battre la France par un à zéro, mais que, Zidane va avoir un empêchement. En somme, j'avais prédit la victoire des Lions sur les Bleus, et la blessure de Zidane.

Peut-on dire que c'est grâce à votre action mystique que Zidane a été blessé ?
C'était normal, puisque si la France est victorieuse dans les guerres 14-18 et 39-45, c'est grâce au Sénégal. De tous les tirailleurs qui avaient participé aux guerres, ce sont les Sénégalais qui étaient les plus courageux. D'un point de vue spirituel, personne ne doit pouvoir nous battre eu égard à tous les saints inhumés au Sénégal, ainsi que leurs fils et petits-fils. Si on nous a battus parce qu'il y a une raison tout à fait particulière. Par la suite, les nouvelles autorités en charge de la gestion du football sénégalais sont venus me voir.

Je veux nommer Laye Sarr, Amara Traoré. Yatma Lô est témoin. Je leur ai dit que la qualification est acquise, on avait déjà rencontré la Gambie. J'ai dit que le but que la Gambie devrait marquer, je l'ai bloqué. Quand ils viendront pour le match retour, je vais débloquer le but et le remettre au Sénégal, mais je vais en ajouter. C'est ainsi que nous avions marqué trois buts. (...)

Source: L'Actuel

(A suivre)

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