CBAO : La première banque du Sénégal se lance dans la microfinance

Avec un total-bilan de 443 milliards de F Cfa, en progression de 26% pour l'année 2006, la Compagnie bancaire de l'Afrique occidentale (Cbao), première banque au Sénégal et deuxième dans l'espace Uemoa après la Société générale de Banque de la Côte d'Ivoire, affiche une bonne croissance et compte contribuer au développement de l'économie nationale.

En effet, elle a créé depuis l'année dernière une société de microfinance qui n'attend que l'autorisation de la Banque centrale pour démarrer ses activités. L'annonce a été faite par son administrateur et Directeur général Patrick Mestrallet, hier, au cours d'une conférence de presse.


«En matière de microfinance, la banque (ndlr : Compagnie bancaire de l'Afrique occidentale) a engagé une démarche volontariste, en association avec des fonds spécialisés pour la création d'une institution qui n'attend que l'autorisation de la Banque centrale pour prendre son envol et contribuer au développement de l'économie sénégalaise», a déclaré l'administrateur et Directeur général de la Compagnie bancaire de l'Afrique occidentale, Patrick Mestrallet.

Son adjointe, en charge de l'exploitation, Mme Anta Dioum, de souligner que cette institution de microfinance est la consécration de l'ambition de la Cbao dans ce domaine et l'objectif est de distribuer des crédits, d'offrir des crédits à une clientèle avec des revenus plus modestes et qui se tournent vers la microfinance. «Nous espérons lancer nos activités dès l'entame de 2008», affirme Mme Dioum, optimiste.

Par ailleurs, l'administrateur de la Cbao a tenu à clore le débat autour de la banque leader au Sénégal, si on sait que depuis deux ans, la Sgbs, la Bicis et la Cbao se battent pour le titre de première banque au Sénégal avec des chiffres à l'appui. Tenant compte du total-bilan qui est le principal critère retenu par les observateurs et les chroniqueurs du monde bancaire, la Cbao, avec ses 443 milliards, occupe le premier rang dans le paysage bancaire sénégalais, selon M. Mestrallet qui s'appuie sur le rapport de la Commission bancaire.

Très satisfait de ce classement, il souligne que la banque vient de retrouver la place que son histoire lui assigne depuis sa création à Saint-Louis en 1853, «c'est-à-dire la première». Il précise : «La Cbao est bien la première banque du Sénégal et la deuxième de l'Uemoa, après la Société générale de banque de la Côte d'Ivoire (467 milliards de total-bilan). Elle est suivie de la Société générale de banque au Sénégal (Sgbs) qui est deuxième au Sénégal avec 441,6 milliards, et la Bicis occupe le huitième rang dans l'espace Uemoa». Et d’expliquer que «l'année 2006 a été une année de croissance si on considère le total-bilan qui est en progression de 26%».

De même, dit-il, le dépôt de la clientèle a progressé de 12% avec 331 milliards, tout comme la part de marché (23% contre 21,5% l'année dernière). À 28 milliards, le produit net bancaire se fortifie de 17% et le résultat net se renforce de 30% en 2006 à 10,116 milliards. M. Mestrallet estime que cette croissance découle de la politique pertinente, de la force de l’action commerciale, la compétence imaginative, des conditions économiques de crédit et de la rapidité et la réactivité de l'ensemble du personnel de la banque.

«Notre savoir-faire et notre réactivité ont fait la différence», précise-t-il, en soutenant que «la Cbao contribue pour 20% au financement de l'économie sénégalaise». Mieux, pour faire bénéficier de la bonne santé de la société, la Cbao a baissé ses produits (argent qu'il prête) de plus de 30%, ouvert des agences dans les régions, pour améliorer leurs conditions de vie et de travail de ses clients. «Ils ne perdent plus deux à trois jours pour venir jusqu'à Dakar afin de toucher leurs salaires», souligne Mme Dioum.

Pour les cinq prochaines années, la Cbao compte conserver sa position compétitive dans un environnement concurrentiel, consolider sa productivité et renforcer la qualité de ses ressources humaines.

Source: Le POPulaire

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