DIAMAGUENE - Les maisons de passe fleurissent dans les quartiers : La prostitution inquiète les populations

En dehors des aspects liés à sa promiscuité et son insalubrité, la commune de Diamaguène-Sicap Mbao abrite de plus en plus de maisons de passe.

Ce phénomène inquiète au plus haut point les populations locales qui s’interrogent sur la provenance de ces prostituées qui deviennent nombreuses dans ces quartiers.


Pourtant, ces zones sont réputées très pauvres, mais «c’est pour mieux entraîner les jeunes filles des quartiers», analyse un interlocuteur qui regrette le mutisme des autorités, par rapport à la montée en puissance de ce phénomène.

La réalité, peste une mère de famille, c’est que «les parents ne sont plus capables de nourrir correctement leurs progénitures, et les filles sont souvent vulnérables par rapport à cette situation (…) Elles peuvent passer les nuits ailleurs, sans qu’on s’en aperçoive». Des réalités ( ?) parfaitement partagées par le chef de quartier de Médina Marène II. En effet, interpellé sur la floraison des maisons de passe dans sa localité, Abdoulaye Sall porte un doigt accusateur sur la pauvreté qui frappe la banlieue en général : «Quand on n’a pas de quoi donner à manger à ses enfants, peut-on les canaliser», s’interroge-t-il, avant de répondre par la négative. Pour lui, il n y a pas trente six solutions : «Il faut trouver du travail aux jeunes et diminuer considérablement le prix des denrées de première nécessité, surtout pour nous octogénaires, pour qu’on puisse vivre décemment.»

Des jeunes de Diamaguène, qui passent souvent des nuits entières à siroter le thé, jurent que les maisons de passe fleurissent d’une manière inquiétante dans la localité et ses environs. «Pour vous convaincre de ce que nous disons, il faut faire le tour des quartiers aux environs de 2 heures du matin», soutiennent-ils.

Apparemment désolés de ce phénomène, ils renchérissent même que pendant les nuits, «ce sont de belles bagnoles qui rôdent les lieux à la recherche d’une fille de joie». Avec un brin d’humour, ils laissent entendre que les véhicules de luxe ne sont perceptibles à Diamaguène que durant les nuits.
Mais, ruminent-ils, à travers une association qu’ils vont bientôt mettre sur pied, ils vont lancer une croisade contre cette prostitution galopante.

«Il y a des prostituées qui dépassent la cinquantaine et qui ne sortent que pendant les nuits et elles ne sont pas connues des vieux du quartier, nous allons nous mobiliser afin de les identifier de nous en ouvrir aux autorités policières», prévoient-ils. Ces femmes, selon des indiscrétions, utiliseraient les jeunes filles «à la recherche de nourriture» pour mieux attirer leur clientèle. Et leurs lieux de prédilection sont souvent «devant les dibiteries».

Ainsi, «elles interpellent les clients qui leur payent à manger avant de les guider dans ces maisons de passe», explique un charcutier, qui dit s’émouvoir des méthodes de racolage qu’emploient les filles maintenant.

Du côté des propriétaires de maison de passe, «l’importance n’est pas de savoir qui utilise la maison, l’essentiel c’est qu’on me paye mon argent à la fin du mois», se défend un logeur.

Source: Le Quotidien

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