L’islamologue et enseignant en langue arabe à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar Abdou Aziz Kébé tire les leçons de "Guddi Town", du nom de ce film de danses jugées obcènes qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive au Sénégal.
Selon lui, les responsabilités de cette dépravation des moeurs sont partagées entre les autorités, les familles, les enseignants et les médiats audiovisuels. Aussi demande t-il, sur les ondes de Sud-Fm, aux hommes religieuux de s’adresser davantage à la jeunesse pour corriger le problème.
L’affaire Guddi Town ayant été vidée par la Justice, l’intérêt suscité par elle reste intacte. L’islamologue Abdou Aziz Kébé, non moins enseignant en langue arabe à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), est largement revenu sur cette affaire. Invité de l’émission "Diano bi" de Sud Fm, il soutient que la dépravation des moeurs a toujours existé dans le passé et sur tous continents. Selon lui le fait nouveau, c’est l’internet qui a tranformé le monde en un village planétaire. Il dit comprendre les filles impliquées dans ce Cd, sans pour autant les dédouaner. "J’ai lu dans un journal que l’une des filles a 23 ans. Quand au fond, ce sont les adultes qui les organisent et les manipulent", dit-il pour s’en plaindre.
Raison pour laquelle, il invite les marabouts et autres prêcheurs à s’adresser davantage à la jeunesse. "Il faut que les marabouts s’adressent davantage à la jeunesse dans leurs prêches". Car, constate-t-il pour le regretter, "les prêches qu’on entend font peur à la jeunesse". Et d’ajouter, "ceux qui parlent de la religion doivent avoir une vision plus large de la société sénégalaise dans sa globalité au lieu d’avoir cette attitude condescendante. Il faut que les hommes religieux descendent de leur piedestal pour expliquer aux jeunes et ne pas se considérer comme les tenants de l’ordre moral et les autres comme des gens voués à l’enfer".
Selon l’islamologue, il y a chez certains prêcheurs, "une sorte de jouissance implicite à dire la même chose tout temps". C’est pourquoi il demande aux hommes religieux de faire connaître aux fidèles les enjeux de la sexualité qui est à ses yeux "une affaire sérieuse pour l’individu et la société au lieu de la considérer comme une source de plaisir".
Selon lui ; la dépravation des moeurs n’est pas un phénomène tombé du Ciel. C’est parce que les autorités, la famille, l’école et les médiats en général et singulièrement audiovisuels ont failli que les moeurs se sont détériorées. A ce sujet, l’islamogue épingle la télévision avec les télénovélas de bas étages qui transforment la vision de la jeunesse. Abdou Aziz Kebe reconnaît du reste qu’il y a un lien avec la pauvreté. Et d’indiquer que la religion ne s’arrête pas seulement à la prière : "c’est aussi combattre l’injustice".
Abdoul Aziz Kébé dira même que "Dieu ne change pas la situation des peuples tant que ceux-ci ne prennent pas l’initiative". Pour donner plus de poids à ce qu’il dit ; l’islamogue prend un exemple sur l’actualité avec la situation en Birmanie où les moines sont à l’avant garde de la révolte populaire, en tirant également des exemples du passé. "Tous les prophètes de Dieu ont dirigé leurs peuples contre l’injustice". Il donne l’exemple de Insa et de Moussa. d’après lui, ce dernier a été élevé par le pharaon, ce qui l’a pas empéché de renverser son régime de terreur pour établir un nouvel ordre plus juste.
Source: Nettali
Selon lui, les responsabilités de cette dépravation des moeurs sont partagées entre les autorités, les familles, les enseignants et les médiats audiovisuels. Aussi demande t-il, sur les ondes de Sud-Fm, aux hommes religieuux de s’adresser davantage à la jeunesse pour corriger le problème.
L’affaire Guddi Town ayant été vidée par la Justice, l’intérêt suscité par elle reste intacte. L’islamologue Abdou Aziz Kébé, non moins enseignant en langue arabe à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), est largement revenu sur cette affaire. Invité de l’émission "Diano bi" de Sud Fm, il soutient que la dépravation des moeurs a toujours existé dans le passé et sur tous continents. Selon lui le fait nouveau, c’est l’internet qui a tranformé le monde en un village planétaire. Il dit comprendre les filles impliquées dans ce Cd, sans pour autant les dédouaner. "J’ai lu dans un journal que l’une des filles a 23 ans. Quand au fond, ce sont les adultes qui les organisent et les manipulent", dit-il pour s’en plaindre.
Raison pour laquelle, il invite les marabouts et autres prêcheurs à s’adresser davantage à la jeunesse. "Il faut que les marabouts s’adressent davantage à la jeunesse dans leurs prêches". Car, constate-t-il pour le regretter, "les prêches qu’on entend font peur à la jeunesse". Et d’ajouter, "ceux qui parlent de la religion doivent avoir une vision plus large de la société sénégalaise dans sa globalité au lieu d’avoir cette attitude condescendante. Il faut que les hommes religieux descendent de leur piedestal pour expliquer aux jeunes et ne pas se considérer comme les tenants de l’ordre moral et les autres comme des gens voués à l’enfer".
Selon l’islamologue, il y a chez certains prêcheurs, "une sorte de jouissance implicite à dire la même chose tout temps". C’est pourquoi il demande aux hommes religieux de faire connaître aux fidèles les enjeux de la sexualité qui est à ses yeux "une affaire sérieuse pour l’individu et la société au lieu de la considérer comme une source de plaisir".
Selon lui ; la dépravation des moeurs n’est pas un phénomène tombé du Ciel. C’est parce que les autorités, la famille, l’école et les médiats en général et singulièrement audiovisuels ont failli que les moeurs se sont détériorées. A ce sujet, l’islamogue épingle la télévision avec les télénovélas de bas étages qui transforment la vision de la jeunesse. Abdou Aziz Kebe reconnaît du reste qu’il y a un lien avec la pauvreté. Et d’indiquer que la religion ne s’arrête pas seulement à la prière : "c’est aussi combattre l’injustice".
Abdoul Aziz Kébé dira même que "Dieu ne change pas la situation des peuples tant que ceux-ci ne prennent pas l’initiative". Pour donner plus de poids à ce qu’il dit ; l’islamogue prend un exemple sur l’actualité avec la situation en Birmanie où les moines sont à l’avant garde de la révolte populaire, en tirant également des exemples du passé. "Tous les prophètes de Dieu ont dirigé leurs peuples contre l’injustice". Il donne l’exemple de Insa et de Moussa. d’après lui, ce dernier a été élevé par le pharaon, ce qui l’a pas empéché de renverser son régime de terreur pour établir un nouvel ordre plus juste.
Source: Nettali
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