Abscence de reperes et de modeles sociaux!

<- L’education de la jeunesse locale contre le traffic illicite et la consommation des drogues doit etre une priorite pour les organes de presse senegalais qui doivent necessairement inclure dans leurs programmes et lignes editoriale des campagnes de sensibilisation appropriees a l’egard des jeunes -> declare le communiqué de l’ONUDC a l’occasion de la journee internationale de lutte contre l’abus et le traffic illicite des drogues au Senegal.

Cette journee aura permis au comite interministeriel de lutte contre la drogue(CILD) et le bureau regional des Nations unies contre la drogue et le crime(ONUDC) de lancer la campagne “ Tu vaux mieux que ca….choisis la sante”, un slogan qui beneficie d’une large couverture mediatique, mais surtout, elle a ete l’occasion de fustiger l’attitude et le silence coupable des medias senegalais vis a vis de la lutte contre la drogue.


L’alcoolisme qui etait jusqu'a quelques annees un vice purement adulte et masculin est devenu au Senegal, specialement dans la capitale, un phénomène inquiétant chez les couples, chez les jeunes garçons en âge d’aller au collège, les jeunes adultes mais également chez beaucoup de jeunes filles.

Dans un article paru dans l'Observateur, la journaliste Fatou B. Konte expose un reportage triste et accablant sur le taux croissant d'alcolisme observe dans la ville de Dakar. Et pour justement mieux cerner et decouvrir l'etendue des degats chez les personnes les plus touchees, les jeunes, elle s'est deplacee dans les colleges et lycees dakarois pour decouvrir avec horreur que l’alcool demeure actuellement la drogue la plus répandue chez les jeunes filles Senegalaises qui assimilent souvent leur dependance a une mode ou une emancipation.

Quant au tabagisme, selon toujours l'Observateur, il est devenu maintenant banal dans les arteres dakaroises, en discotheque ou dans les restaurants, de voir une jeune fille fumer une cigarette. Point maintenant n’est besoin de se cacher et partout dans la ville, en plein air, des jeunes filles dont la moyenne d’âge varie entre 15 à 25 ans, fument allègrement. Pour beaucoup d’entre elles, la premiere experience a ete au collège ou en soiree et si la majeure partie l’ont fait par curiosité, d’autres par contre, l’ont commencé simplement pour une question de mode.

Aujourd'hui, les jeunes dakarois s'identifient pour la plupart a des personnages americains ou europeens qu'ils adulent et copient a la television, au cinema ou a travers l'internet. Par manque de couverture sociale servant de gardes fous, un systeme educatif qui ne fait plus beaucoup d'effet en plus des structures familiales de plus en plus affaiblies, ils sont laisses a eux meme et ne possedent dans leur environnement immediat, aucun support mediatique approprie vehiculant nos valeurs sociaux.

Et c'est justement la consequence directe d'une ignorance et une faillite grave des structures mediatiques en place qui ne vehiculent pas l'information necessaire a ces jeunes et manquent a leur devoir d'informer. Car a l'heure actuelle, en Europe, aux Etats unis et dans ces pays qu'ils prennent comme reference, fumer, se droguer ou devenir alcolique n'est plus a la mode et les priorites sont d'eliminer completement la cigarette dans les lieux publics et de reduire drastiquement la consommation d'alcool chez les mineurs, des politiques qui connaissent une participation des jeunes et des medias jamais enregistree jusque la.

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