Bounama Camille Sylla: Paris en tête, Tamba au cœur

Jeune Sénégalais, 26 ans, sans papier en France, mais Bounama Camille Sylla est rempli d’idées. Président de l’Association Monde des idées et des actions, son projet AlloTamba qu’il voulait pour sa ville devient ArtéCités, un tremplin pour les talents des banlieues françaises, en collaboration avec la chaîne française Arte. Bounama, à qui le Président Wade aurait commandé 3 000 Cd, peine à entrer dans ses fonds.


« Le départ est le seul horizon offert à ceux qui cherchent les mille écrins où le destin cache les solutions de ses mille erreurs », écrit Fatou Diome dans les dernières lignes de son roman Le ventre de l’Atlantique. A Bounama Camille Sylla, Sénégalais né il y a 26 ans à Tambacounda, le destin lui a souri en France, sans pour autant lui cacher ces fameuses erreurs. Là-bas, en France, elles ont pour nom « sans-papiers », « racisme » ou encore « manque de reconnaissance ».

Et pourtant, celui dont le père croyait qu’il allait en France pour y faire de grandes études, aveuglé en cela par la reconnaissance que ses ancêtres pensaient trouver pour les bons et loyaux services des tirailleurs comme son grand-père, Bounama a réussi à faire son trou dans les milieux musical et associatif, entouré à Paris de deux de ses frères et de sa grande sœur.

Il est arrivé il y a 7 ans, en 1999, débarquant de sa terre tambacoundoise, limitrophe de cinq pays, d’où un métissage revendiqué : il parle Peul, Bambara, Soninké ou encore Wolof. Entré tard à l’école comme bon nombre de ses jeunes concitoyens, il a fait ses valises pour l'Europe après son brevet. Sans carte d’étudiant et avec un visa touristique en poche, il avait à l’époque 19 ans.

Ses premiers emplois sont ceux du secteur très développé en France… De la débrouille. Il est agent de la sécurité puis employé dans un magasin de photocopies à Censier Daubenton (station de métro du 5ème arrondissement de Paris, Ndlr). « Après, j’ai rencontré un gars qui s’appelle Talib Larsen qui m’a pris comme gérant dans un cyber café à Montigny-lès-Cormeilles », raconte Bounama Sylla. « C’était bien au début, mais de jour en jour, cela devenait de plus en plus dur. (…) Le tiers monde, je ne l’ai pas connu en Afrique : je l’ai connu en France... » Entendez par-là les galères, le manque de considération et « les gens qui te parlent mal »…

Au pays, « tu es chez toi, tu es Sénégalais, tu n’es pas rejeté », rappelle-t-il. Alors qu’il arrivait un soir très tard à cause de perturbations dans les transports, il a eu le déclic, celui qui allait tout changer. « Ce soir-là, j’ai vu tous les jeunes qui traînaient, il faisait froid. J’ai dit : ‘’on a quinze ordinateurs… Pourquoi je n’organiserai pas une soirée de jeux pour ces jeunes » ? » Et ça a marché. Au point qu’ils ont été obligés d’agrandir et de demander l’ouverture de la salle la nuit. C’était il y a 3 ans.

Allo Tamba
Cette réussite ne sera pas la seule : « Je s uis parti peu de temps après à Bastille et (…) j’ai vu un bus de Arte (chaîne de télévision française, Ndlr) et, dans ce bus, j’ai trouvé une femme qui donnait des places de cinéma. » Après avoir sympathisé, Véronique Lamagnère donnera au cyber 3 000 euros (Environ 2 millions Cfa) en échange de spots de publicité à passer sur les écrans. Grâce à la curiosité du Sénégalais, le cyber va encore se développer et les contacts de Bounama aussi.

« Mon rêve depuis toujours, c’était d’organiser un grand festival pour ma ville, pour Tambacounda. » Car à chaque fois que Bounama quittait Tambacounda, il ne voyait que très peu d’activités. Bounama voulait notamment permettre l’ouverture d’un grand cyber café géré par les jeunes de Tamba et produire des cassettes audio dans les cinq langues qu’il parle sur la prévention du Sida et les distribuer gratuitement. « Voulait » seulement, car le rêve ne s’est pas réalisé. « Pour financer ce projet, faire connaître ma ville », il a sorti un Cd appelé AlloTamba et a « demandé à tous les artistes de chanter Tambacounda ».

Et pas n’importe lesquels : grâce à ses connaissances dans le milieu de la musique, il a fait venir, entre autres, Mokobé du 113 et Princess Aniès. Il faut remonter à ses années sénégalaises pour y trouver déjà, à l’âge de 16 ans, le virus de la musique. Mc Bouna, à l’époque son nom de rappeur, avait monté un petit festival en 1996 avec quelques autres Mcs qui deviendront connus par la suite. Ils s’appelaient Black Bolo, Be Pastef …

Bounama court toujours derriere l'argent promis par Wade
Pour que son rêve se réalise, il est allé voir les autorités sénégalaises. « Je me suis rendu compte que l’on était en train de faire un travail qu’ils devaient faire » pour contribuer au développement de notre pays. Mais, ironie de l’histoire, c’est en France qu’il trouvera le soutien le plus fort : plusieurs mairies -dont La Courneuve ou Cergy-Pontoise- ont tout de suite été intéressées par l’idée.

« J’ai eu la chance de rencontrer le président de la République, Abdoulaye Wade. Il m’a reçu il y a un an et demie (à Paris, Ndlr). Il y avait Madame Wade. A ce moment le Cd n’était pas encore sorti. » Une commande du Président Wade de lui acheter 3 000 exemplaires et de prendre en charge une partie des frais pour la mise en place du festival et tout semblait lancé. « J’ai vu une sincérité, dit-il à propos de Maître Wade. Mais quand le Cd est sorti, je suis parti voir l’ambassadeur et je lui ai donné à peu près une dizaine de Cd », ainsi qu’à d’autres conseillers du Président. « Mais depuis lors, je n’ai pas eu la chance de [le] voir. Je suis sûr que le Président n’était même pas au courant que le Cd était sorti… (…) S

Si je l’avais vu, je suis sûr que le projet aurait pu avoir lieu à Tambacounda. » Bounama a même revu Viviane Wade, « enchantée et étonnée » de voir qu’ AlloTamba était sorti : « Je lui ai tendu le Cd et elle m’a dit : ‘’Le président va être très très content’’…»

Contrairement à ce que l’on a dit sur cette affaire, c’est une fois de plus l’entourage qui est en fait mis en cause, et non Maître Wade lui-même. « Ils n’ont rien dit au président… », se désole Mc Bouna.

L’ambassadeur du Sénégal en France qui, comme d’autres autorités, n’aurait pas relayé ces informations au niveau de la Présidence, selon Bounama, tempère l’ardeur de ce dernier : « S’il veut une entrevue, il doit adresser un courrier comme tout le monde. »

Quant à la sortie des disques, Doudou Salla Diop dit « ne pas être au courant de cette histoire ». « On ne peut pas distribuer des millions pour acheter des disques comme cela ! », ajoute l’ambassadeur. Manque de communication d’un côté ou de l’autre, toujours est-il que la première édition du festival a eu lieu, mais en France. C’était le 2 juillet 2005, dans la grande salle de l’Unesco, avec une projection du film Madame Brouette de Moussa Sène Absa et un concert de clôture.

« Si seulement ces 3 000 disques avaient été achetés… Ils m’ont retardé vraiment sur le projet AlloTambacounda », répète Bouna ma Camille Sylla, qui n’en démord pas. Sa revanche, il l’a eu au Festival des cultures urbaines le lundi 1er mai à la Foire de Paris et ses 100 000 visiteurs. Sylla et son association « Le Monde des idées et des actions », dont il est le président, ont monté le concert AlloTamba avec notamment Omar Thiam et Prin cess Aniès. Dénommé « Arte Cités », ce projet s’insère en fait dans un partenariat avec Arte, un tremplin pour les talents des banlieues françaises nommé.

Mon pays ne m'aide pas
La morale de l’histoire pour Bounama est simple : « Tu fais une manifestation, tu appelles les communes en France pour Tambacoun da, elles viennent tous. Les autori tés de ton pays ? Il n’y a personne qui vient… Qui nous représente ? » Et Bounama devra continuer tout seul. Il continue les contacts avec la Présidence de la République du Sénégal, notamment par le truchement de Mme Mbaye, secrétaire de Me Wade.

En vain, dit-il, car « les promesses fermes qu’elle m’a tenues n’ont abouti à rien. Pire j’ai l’impression qu’on ne voulait plus me voir, on me fait courir’’. Même lors de la semaine culturelle du Sénégal à Paris où Wade recevait le Prix Houphouët-Boigny, une autre échéance qui lui avait été donnée, il n’en sera rien. Jusqu’à présent, Bounama court toujours derrière ses sous : 45 000 euros (environ 29 millions Cfa), évalue-t-il.

« Mon pays ne m’aide même pas. (…) Mais le plus important pour moi, c’est Tambacounda. Et je le ferai. »

Source: Xalima.com

Centre de ressources Agoa logé à l'Asepex : L'accès des produits sénégalais au marché américain balisé

En 2006, la valeur des exportations sénégalaises vers les Etats-Unis sous le régime de l'Agoa se chiffrait à 7,18 milliards de fCfa. Pour booster ce volume et gagner des parts de marché, un Centre de ressources Agoa a été ouvert, hier, à l'Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex)

Les produits estampillés de la griffe ‘Origine Sénégal' peuvent désormais s'afficher aux Etats-Unis. La voie vient, en tout cas, d'être balisée, de nouveau, pour les entreprises sénégalaises désireuses de conquérir le marché américain. Le Centre de ressources Agoa mis en place, hier, va, en effet, servir de conseil aux entreprises sénégalaises exportatrices sur les marchés internationaux.

‘La Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique (Agoa en anglais), promulguée le 18 mai 2000, permet à 39 pays d'Afrique subsaharienne, dont le Sénégal, d'exporter vers les Etats-Unis d'Amérique', explique le directeur de cabinet du ministre du Commerce, Abdoulaye Fall, précisant que ces produits à la quantité illimitée sont dispensés de droit de douane.

Il s'exprimait ainsi à l'occasion de la mise en place officielle du Centre de ressources Agoa. Une structure logée dans les locaux de l'Agence sénégalaise de promotion des exportations (Asepex). ‘En plus, précise M. Fall, l'Agoa est pour les Pme sénégalaises une opportunité d'exporter vers les Usa près de 1 800 produits supplémentaires hors taxe. Ces produits s'ajoutent aux 4 600 autres disponibles dans le cadre du Système généralisé des préférences (Sgp)'. Cependant, les entreprises sénégalaises ont une position commerciale timide sur le marché américain.


‘En 2006, la valeur des exportations sénégalaises vers les Etats-Unis sous le régime de l'Agoa se chiffrait à 7,18 milliards de fCfa', se souvient le représentant du ministre du Commerce. Et les produits agricoles se taillent la part du lion avec 99 % des exportations. C'est une hégémonie des produits agricoles sur le marché américain qui ne se justifie pas. Du moins si l'on en croit Mme Maïmouna Savané, directrice générale de l'Asepex.

‘Les produits d'exportation sénégalais notamment d'artisanat sont porteurs : que ce soit le textile d'artisanat, le mobilier, tout ce qui est exotique', précise Mme Savané. En témoigne cette visite guidée en faveur de la presse, en marge de l'inauguration du Centre de ressources, de l'exposition de produits artisanaux en cuir ou sous verre et ceux dérivés du Bissap.

Des contraintes pèsent sur les entreprises sénégalaises. ‘L'échelle de production est limitée par rapport aux besoins du marché américain, les exigences normatives, le manque de maîtrise de la chaîne logistique et un besoin d'information commerciale qui limitent leur accès au marché américain', regrette le directeur de cabinet du ministre du Commerce.

Pour lever ces obstacles, le Centre de ressources se propose de mettre à la disposition des entreprises sénégalaises l'information commerciale et réglementaire, la facilitation des missions commerciales vers les Etats-Unis et, entre autres, la formation ‘Export'.

Pour faire face à la faible capacité de production, la directrice de l'Asepex annonce la constitution de synergies. ‘Les exportateurs sont regroupés dans le cadre d'organisations professionnelles, par exemple la Fenaf pour l'artisanat. C'est au sein de ces organisations que l'on réfléchit sur les mécanismes de groupage de leurs exportations pour une atteinte de volume de production suffisant pour l'accès aux marchés extérieurs', fait remarquer Mme Savané.

Source:Walf fadjri

Bien que le fait soit marginal, le Sénégal a aussi ses réfugiés

Loin de l'image des clandestins risquant leur peau pour l'Europe, et loin du cliché des camps qui colle à l'Afrique, le Sénégal a lui aussi ses réfugiés. La plupart survivent à Dakar à coup de petits boulots.

Le phénomène reste marginal, mais n'empêche pas un cruel manque de moyens. ‘Quand on arrive, les voisins vous accueillent bien’, admet Béatrice, au Sénégal depuis 1999. ‘Mais gagner sa vie, c'est très difficile, il n'y a déjà pas de travail pour les Sénégalais’, regrette la frêle Rwandaise.

Cette mère de trois enfants, tente, à 43 ans, de reconstruire sa vie. Le génocide et la mort de son mari, en 1994, l'ont poussée sur les routes de l'exil. ‘Je suis restée deux ans dans le camp de Goma’ (République démocratique du Congo, ex-Zaïre), jusqu'à sa destruction par les hommes de Laurent-Désiré Kabila, alors chef rebelle. Après sept mois d'errance dans la forêt, elle arrive au Congo-Brazzaville, où elle est rattrapée par la guerre civile.

‘Mon seul désir était de vivre dans un pays stable. Mon beau-frère, réfugié au Sénégal, m'a dit de le rejoindre.’ Ils se sont mariés à Dakar. Mais la demande d'asile de Béatrice a été rejetée, faute de papiers. Le Haut-Commissariat des Nations-Unies aux réfugiés (Hcr) a demandé le regroupement familial. Pour vivre, Béatrice, secrétaire-comptable, s'est reconvertie en couturière. Et vend tant bien que mal sa production au porte-à-porte.

Au Sénégal, elle n'a pas trouvé de camp. Au contraire d'autres Etats d'Afrique, ‘ce n'est pas un pays qui connaît une situation d'urgence avec un afflux massif de réfugiés’, explique Mahoua Bamba-Parums, administratrice régionale du Hcr. ‘Les réfugiés sont disséminés dans Dakar et sa banlieue, ils sont environ 3 000’ pour 2,5 millions d'habitants. S'y ajoutent un millier de Mauritaniens chassés de leur pays en 1989, qui vivent en ville. Environ 19 000 d'entre eux habitent la vallée du fleuve Sénégal.

‘En ville, certaines situations sont plus pathétiques que dans les camps. Il y a des sans-abri’, relève Mme Bamba-Parums. ‘Ceux qui s'en sortent, même les diplômés, n'ont accès qu'à de petits boulots. Et Dakar est une ville chère, y compris pour se loger’. Hormis quelques chambres mises à disposition pour des mineurs non accompagnés ou des malades, il n'existe aucun foyer d'accueil.

Le Bureau d'orientation sociale, géré par une Ong sénégalaise sur mandat du Hcr, a certes un budget d'assistance, mais il demeure très insuffisant en regard des besoins : environ 7 500 francs suisses en tout pour l'année. ‘La communauté internationale n'envoie de l'aide qu'aux points très chauds, comme le Tchad’, regrette Charlotte Sarr, assistante sociale.

Outre un service social, le centre offre divers cours gratuits, dont certains ont été élaborés par les réfugiés eux-mêmes. ‘Le but est de permettre au réfugié de se prendre en charge’, explique Mme Sarr. Grâce à des fondations et au Hcr, des bourses d'étude ou de formation sont aussi octroyées. ‘Dans les camps, cette possibilité n'existe pas’, relève Mme Bamba-Parums.

Certains réfugiés, enregistrés ou non, vont tenter leur chance ailleurs. Les ressortissants des pays de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cedeao) profitent de la liberté de circulation dans cet espace. Ils vont d'un pays à l'autre, sans papiers, échappant aux statistiques. ‘Une population qui va et qui vient sans papiers et sans protection ouvre la porte à l'émigration clandestine’, met en garde la représentante du Hcr.

Parmi les réfugiés sans espoir de retour, une poignée sont réinstallés dans un pays tiers, sous l'égide du Hcr. C'est le cas de Michel Ndzaka. L'ancien médecin du président du Congo-Brazzaville Pascal Lissouba, renversé en 1997, attend d'être réinstallé aux Etats-Unis. ‘C'était la seule solution durable’, dit-il. Au Sénégal, il n'a jamais pu exercer la médecine, si ce n'est clandestinement. ‘J'ai essayé de m'établir comme masseur’. Après avoir échappé à une tentative d'assassinat, Michel Ndzaka ne se sent pas tranquille en Afrique. Mais ‘une nouvelle vie commence’, assure-t-il, la voix cassée.

Comment obtenir l'asile au Sénégal?
En matière d'asile, le Sénégal se distingue de ses voisins. Il s'est doté d'une Commission nationale d'éligibilité (Cne), chargée de statuer au cas par cas. Le Hcr verrait toutefois d'un bon œil que les auditions ne soient plus effectuées par des inspecteurs de police.

‘Ce sont des techniciens du renseignement, mais leur mission est proche de l'assistance sociale’, tempère Rokhaya Anne, secrétaire et cheville ouvrière de la Cne. Leur rôle est d'écouter, mais aussi de débusquer d'éventuels agents infiltrés d'autres Etats, renchérit son vice-président François Diouf.

Après l'enregistrement et un premier entretien au secrétariat de la Cne, l'audition principale a lieu dans les locaux du ministère de l'Intérieur. La commission, où siègent des représentants de divers ministères, se réunit à huis clos. Un représentant du Haut-Commissariat des Nations unies aux réfugiés (Hcr) assiste aux délibérations en tant qu'observateur. La Cne donne ensuite un avis ‘consultatif’.

S'il est favorable, le secrétariat prépare un projet de décret pour la présidence. Le chef de l'Etat Abdoulaye Wade signe les décrets de sa main. Il peut s'écouler plusieurs mois entre un avis favorable et la réception du décret. ‘Le président n'a pas que cela à faire’, rétorque Mme Anne.

En cas de refus, le demandeur peut faire recours et amener des compléments au dossier. Il n'y a pas de délai limite, précise M. Diouf. La Cne, à la fois organe de première instance et cour d'appel, statue une deuxième fois. Après un rejet en appel, il reste possible de s'adresser au chef de l'Etat. Une réfugiée libérienne a ainsi bénéficié de l'appui présidentiel, raconte Mme Anne.

En 2006, la Cne a reçu 262 demandes d'asile. Seize ont été acceptées. ‘Le Sénégal est un pays de migrations. Beaucoup de cas n'ont rien à voir avec l'asile’, explique Mme Anne. Et d'évoquer le cas de deux Népalais largués par leur passeur dans le port de Dakar. L'histoire a fait le tour de la ville.

Le casse-tête des réfugiés mauritaniens
Sur les dizaines de milliers de Mauritaniens noirs chassés de leur pays en 1989, 20 000 demeurent encore au Sénégal. Mais tout pourrait changer, car le président mauritanien récemment élu Sid Ould Cheikh Abdallahi multiplie les appels à un retour collectif. Il s'est même rendu à Dakar pour y évoquer la question et donner des assurances. Pour sonder les intéressés, le Hcr a organisé diverses réunions à travers le pays. En juillet dernier, c'était le tour de Dakar. Plus d'une centaine de réfugiés mauritaniens ont pris place dans la cour du Bureau d'orientation sociale, à l'ombre du cocotier, dans un quartier résidentiel de la capitale. La réunion, qui devait prendre une heure, en a duré trois.

‘L'accueil n'était pas mauvais, mais ils ont énormément de questions’, explique Mahoua Bamba-Parums, du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (Hcr). ‘La solution du retour est de loin la préférée du Hcr, mais il faut d'abord les consulter sur leurs projets, là-bas’. Après 18 ans d'exil, la situation n'est pas simple : les enfants nés au Sénégal ne savent pas ce qu'est la Mauritanie ; les terres ont été confisquées et sont exploitées par d'autres.

Pour Mme Bamba-Parums, l'écoute est le maître-mot si l'on veut faire aboutir une démarche de rapatriement. Et d'évoquer un récent échec : le retour des Libériens. ‘En Guinée, Côte d'Ivoire et au Ghana, ils ont préféré rentrer. Il n'y a qu'au Sénégal que cela n'a pas marché. Il faut dire que, dans ce pays, ils sont dispersés, coupés de leur communauté. Dans les camps, il y a souvent un effet de groupe.’

Source: Walf Fadjri

"Guddi town" : Tous coupables, selon l’universitaire et islamologue Abdoul Aziz Kébé

L’islamologue et enseignant en langue arabe à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar Abdou Aziz Kébé tire les leçons de "Guddi Town", du nom de ce film de danses jugées obcènes qui a fait couler beaucoup d’encre et de salive au Sénégal.

Selon lui, les responsabilités de cette dépravation des moeurs sont partagées entre les autorités, les familles, les enseignants et les médiats audiovisuels. Aussi demande t-il, sur les ondes de Sud-Fm, aux hommes religieuux de s’adresser davantage à la jeunesse pour corriger le problème.

L’affaire Guddi Town ayant été vidée par la Justice, l’intérêt suscité par elle reste intacte. L’islamologue Abdou Aziz Kébé, non moins enseignant en langue arabe à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), est largement revenu sur cette affaire. Invité de l’émission "Diano bi" de Sud Fm, il soutient que la dépravation des moeurs a toujours existé dans le passé et sur tous continents. Selon lui le fait nouveau, c’est l’internet qui a tranformé le monde en un village planétaire. Il dit comprendre les filles impliquées dans ce Cd, sans pour autant les dédouaner. "J’ai lu dans un journal que l’une des filles a 23 ans. Quand au fond, ce sont les adultes qui les organisent et les manipulent", dit-il pour s’en plaindre.

Raison pour laquelle, il invite les marabouts et autres prêcheurs à s’adresser davantage à la jeunesse. "Il faut que les marabouts s’adressent davantage à la jeunesse dans leurs prêches". Car, constate-t-il pour le regretter, "les prêches qu’on entend font peur à la jeunesse". Et d’ajouter, "ceux qui parlent de la religion doivent avoir une vision plus large de la société sénégalaise dans sa globalité au lieu d’avoir cette attitude condescendante. Il faut que les hommes religieux descendent de leur piedestal pour expliquer aux jeunes et ne pas se considérer comme les tenants de l’ordre moral et les autres comme des gens voués à l’enfer".

Selon l’islamologue, il y a chez certains prêcheurs, "une sorte de jouissance implicite à dire la même chose tout temps". C’est pourquoi il demande aux hommes religieux de faire connaître aux fidèles les enjeux de la sexualité qui est à ses yeux "une affaire sérieuse pour l’individu et la société au lieu de la considérer comme une source de plaisir".

Selon lui ; la dépravation des moeurs n’est pas un phénomène tombé du Ciel. C’est parce que les autorités, la famille, l’école et les médiats en général et singulièrement audiovisuels ont failli que les moeurs se sont détériorées. A ce sujet, l’islamogue épingle la télévision avec les télénovélas de bas étages qui transforment la vision de la jeunesse. Abdou Aziz Kebe reconnaît du reste qu’il y a un lien avec la pauvreté. Et d’indiquer que la religion ne s’arrête pas seulement à la prière : "c’est aussi combattre l’injustice".

Abdoul Aziz Kébé dira même que "Dieu ne change pas la situation des peuples tant que ceux-ci ne prennent pas l’initiative". Pour donner plus de poids à ce qu’il dit ; l’islamogue prend un exemple sur l’actualité avec la situation en Birmanie où les moines sont à l’avant garde de la révolte populaire, en tirant également des exemples du passé. "Tous les prophètes de Dieu ont dirigé leurs peuples contre l’injustice". Il donne l’exemple de Insa et de Moussa. d’après lui, ce dernier a été élevé par le pharaon, ce qui l’a pas empéché de renverser son régime de terreur pour établir un nouvel ordre plus juste.

Source: Nettali

Le Mali domine et bat le Senegal en Coupe d'Afrique de Basket

Le Mali a été sacré champion d'Afrique lors de la finale du 20-ème Championnat d'Afrique de nations de basket féminin, suite à sa victoire (63-56) sur le Sénégal, lors de la finale jouée dimanche à Dakar.

Les Aigles du Mali menaient déjà devant le Sénégal (31-22 ) à la mi-temps de la rencontre qui s'est déroulée devant un nombreux public.

Les Maliennes ont mené au score du début à la fin de la partie.

Source: Seneweb.com

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Cahier Ramadan: Guddi town vu par Nioxor

«Guddi town. Bëccek town. Yoor yoor town. Takusaan town. C’est quoi ça, couz’ Doof Joob ? Tout Dakar ne parle, ne vibre et vit que pour ça ? J’ai même les oreilles bouchées par tant d’hypocrisies, de délations, de voyeurismes. Notre société est malade de ses propres turpitudes.

C’est comme le pet ; on l’entend rarement, pourtant on vit constamment avec. Et puis, à propos de Ndèye Guèye ; je ne parle pas de celle que l’on a exhibé pour finalement mettre ses nuits sous haute surveillance judiciaire.


Je parle de la Ndèye Guèye, héroïne inconnue d’une vieille chanson du temps de notre jeunesse. Tu te souviens de la chanson et du rythme ?» Nioxor mime un batteur de tam-tam en chantant : «Ndèye Guèye ! D…., Ndèye Guèye, akka… té nekh». Soit honni qui mal y pense ! Doof Joob hoche la tête en se disant que son double couz’ à plaisanterie a vraiment raté une belle carrière dans la comédie.

Mais, Nioxor Njaay continue de plus belle son pamphlet : «On dirait que c’est maintenant seulement que l’on fait une découverte copernicienne, en étalant publiquement des prétendues danses obscènes. Han ! Han ! Han ! N’a-t-on pas vu dans ce pays des parades d’homosexuels, grands animateurs devant Satan, de meetings politiques ? Les journaux et autres revues pornographiques ne se vendent-ils pas comme de petits pains dans ce pays ? Qui les achètent ? Des martiens ? Des Ovnis ? Way, way, way !

N’a-t-on pas vu ici, dans notre pays, de pédophiles bas d’en bas devenus des hauts d’en haut ? C’est quoi nos fameuses soirées sénégalaises, dans les night-clubs où de grandes personnes demandent à des fillettes de faire des Yengël down d’enfer ?» Pour ne pas se faire entendre de Khémes, la douce moitié du ciel de son ami, Nioxor chuchote à l’oreille de Doof Joob : «Tu te souviens de notre soirée torride au Béthio Sine Night Club ?» Doof Joob se contente juste d’un balancement approbateur de la tête. Et son couz’ à plaisanterie de poursuivre son réquisitoire contre l’hypocrisie ambiante.

«Est-ce que ces gens qui jettent à la pâture les danseuses font le Dakar by night ? Tu as vu Guddi Ndakaru, toi, avec ces longues files de prostituées professionnelles et d’occasion, ces racoleuses aux audaces de meurt-de-faim ? Way, Way, Way, bugnu kenn sonnal ! (Que personne ne nous casse les pieds !)»

Ce jour-là, Nioxor Njaay était entré à vive allure dans la concession de son double couz’ à plaisanterie qu’il appelle, avec une plaisante affection, Doof Joob. Il s’était assis à même la natte, essoufflé en ce jour torride du ramadan, par les grands pas qu’il avait effectués. Il avait ôté son turban et son bonnet rouge pour les déposer sur la natte, les deux jambes croisées. Doof Joob, pas fou pour un sou, savait ce jour-là que Nioxor avait besoin de vider tout ce qu’il avait dans le ventre. D’oublier aussi les rigueurs de la pénitence.

Après avoir presque religieusement écouté son ami dont il partageait les récriminations féroces, Doof Joob se pencha sur son oreille pour lui demander :

«Dis-moi, Nioxor, au nom du cousinage à plaisanterie qui nous lie si longtemps et qui nous liera jusqu’au tombeau, il paraît que les juges et les avocats se sont enfermés pour visionner la cassette. En plein jour de ramadan. Dis-moi, est-ce que leur jeun est même valable ?» Nioxor Njaay s’empara, avec l’éclair d’un pagne furtif, de son turban et de son bonnet sur la natte avant de lancer à son ami : «Asbounala, Doof Joob, toi, tu es fou. Tu veux m’envoyer à la prison de Rebeuss. Je ne répondrai pas à cette question.

Et puis, comme dit l’autre Yallah rek a kham (Seul Dieu sait)». Les supplications de Khémes pour retenir l’ami de son époux, pour honorer un poulet rôti n’y firent rien. Nioxor avait décampé du lieu… comme un lapin. Allez, bonne chance, aux veilleurs sur les Guddi Town !

Nioxor - Le Quotidien

Basket : Le Sénégal en finale de la Coupe d'Afrique contre le Mali

L’équipe nationale de basket féminin du Sénégal s’est qualifiée aujourd’hui pour la finale du 20ème Championnat d’Afrique des Nations en battant son homologue du Mozambique sur le score de 63 - 48.

Les « Lionnes » retrouvent les « Aigles » du Mali pour la dernière note d’un championnat que les coéquipières de Adama Diakhaté –la doyenne- ont jusque-là disputé sans faute.

A l’image du face-à-face avec les Mozambicaines qui, après avoir ouvert les hostilités dès l’entame du premier quart de jeu, ont très vite été rattrapées et dépassées. Le Sénégal a ainsi dominé de la tête et des pieds les débats en maintenant à distance leurs adversaires à une bonne dizaine de points durant toute la rencontre. L’équipe féminine de basket du Sénégal qui est la plus titrée au plan continental, avec plus une dizaine de couronnes sur 19, va ainsi croiser le fer avec le Mali qui joue la première finale de son histoire en la matière.

Les Lionnes ont a priori la faveur des pronostics pour avoir battu leur challenger en poule, lors d’un match-référence de ce championnat, et avec l’avantage de jouer à domicile devant un public chaud et tout acquis à leur cause. Mais les Maliennes ont démontré qu’elles comptent désormais parmi l’élite du basket féminin continental. Elles ne font aucun complexe face aux Lionnes qu’elles affrontent en réalité dans un derby.

Source: APS

Les enfants senegalais déplorent leur abandon par l'Etat

Audité depuis janvier 2006 par un cabinet de communication et de management des organisations nommée « show me », l'Empire des enfants est confronté aujourd'hui à des difficultés. Le manque de moyens financiers et matériels, est le véritable mal qui assaille ce centre d'accueil des enfants.

Lesquels ont du mal à satisfaire leurs besoins en matière d'alimentation, de santé, de confort et de sécurité. Ils l'ont révélé hier en marge d'une visite du ministre de la Solidarité devant lesdits locaux. Occasion saisie par ces jeunes enfants, d'exposer leurs doléances, publiquement. Très sensible aux conditions des enfants, le ministre de la solidarité nationale, Fatou Bintou Taya Ndiaye, a versé des larmes devant les enfants, émue de leurs conditions de vie.

L'Empire des enfants, même reconnu association de droit sénégalais, ne bénéficie toujours pas de cadre juridique et administratif dans lesquels il pourrait se mouvoir dans la légalité. Ce centre d'accueil est, pour ainsi dire, permanemment exposé à de multiples risques, entres autres, le manque de couverture juridique qui pourrait lui permettre de se défendre. C'est pourquoi, hier, lors d'une manifestation tenue dans leurs locaux, les enfants n'ont pas manqué de dénoncer les préjudices dont ils sont victimes.

Pour Justine Mendy, délégué des enfants, par ailleurs chargé de la communication, la place des enfants n'est pas dans la rue, et ils réclament de meilleures conditions de vie. Car, dit-elle, leur centre d'accueil a toutes les peines du monde pour remplir sa mission. N'empêche, dit-elle, les enfants reconnaissent le travail exemplaire mené par le service de l'action sociale qui, selon elle, leur porte toujours une oreille attentive. Malheureusement, clame le délégué des enfants, toute cette dynamique est souvent ralentie par le manque de moyens financiers et matériels pour faire face aux besoins en matière d'alimentation, d'éducation, de confort et de sécurité.

A ce jour, dit-elle, leur association est essentiellement constituée de bénévoles et de stagiaires. Ajoutant que ladite association a besoin d'un personnel qualifié pour pérenniser les actions en direction des enfants. D'après elle, ce centre d'accueil rencontre des difficultés pour remplir sa mission. C'est pourquoi, indique-t-elle, ces derniers ont besoin de l'encadrement du ministre de la solidarité, pour offrir à ces jeunes un meilleur futur. Plongée dans une grande émotion, le ministre de la solidarité nationale a pour sa part déclaré que la jeunesse est l'avenir du pays. C'est en ce sens, dit-elle, que l'éducation demeure une priorité de l'Etat.

Promettant de leur apporter son soutien, elle dira qu'il faut mettre en place un bon système afin de renforcer les conditions de vie des enfants. Cette assistance particulière permettra à ces enfants de devenir meilleurs.

Source: L'Office

Clips et films télévisés : Pire que les déchets toxiques, selon Abdou Aziz Tall

"Au Sénégal, on dirait que la danse constitue l'activité dominante ; mais pas n'importe quelle danse. Celle que l'on y pratique est à la fois vulgaire et indécente. Il suffit de regarder vos Télévisons pour s'en rendre compte".

Cette remarque pour le moins cinglante est celle d'un étudiant américain qui a séjourné au Sénégal, et que j'ai rencontré il n'y a pas longtemps à la Florida Mémorial University.


Estimant sans doute m’avoir choqué par ce constat, il ajouta ceci comme pour se racheter : « Je me suis laissé dire que sous Senghor, il était inimaginable de voir les danseuses de Sorano ou même celles des manifestations publiques auxquelles il assistait, se livrer à des gestes obscènes. Je suis sûr qu’il serait scandalisé par les images de vos Télévisions, s’il ressuscitait aujourd’hui ». C’est là un réquisitoire sans doute très sévère, mais qui hélas traduit une réalité incontestable.

En effet, qui oserait nier ce constat terrifiant fait par un observateur étranger, de surcroît originaire d’un pays connu pour ses libertés dans toutes leurs facettes, mais où l’on garde encore des valeurs puritaines dans la manière d’être et de se comporter ? Salvador Dali, le célèbre peintre surréaliste espagnol, disait de la télévision, que ce n’est rien d’autre qu’un instrument « de crétinisation des masses ». Il suffit de regarder le programme de la plupart de nos télévisions pour mesurer toute l’effroyable vérité de tels propos.

Nous sommes constamment envahis par des clips insipides, déroutants par leur ineptie, où la vulgarité le dispute à la débilité des pitres qui s’y exhibent. Quand on regarde certains des programmes de nos télévisions, l’on ne peut s’empêcher de donner raison à ce psychologue qui affirmait que, dans ces images impudiques, tout ce qui peut faire réagir un homme dans l’intimité de son lit conjugal est aujourd’hui banalement exposé dans la rue et à la télé. Autant dire que la tyrannie de la vulgarité imprime ses marques progressivement dans le domaine jusque là jalousement secret du privé, qui se voit ainsi dépouillé de ses valeurs et de ses mythes.

Si ce ne sont les danses, ce sont ces films qui mettent en valeur de piètres acteurs, presque méconnus dans leur propre pays, avec des thèmes et des dialogues qui frisent l’idiotie et où l’apologie sournoise de la banalisation de l’adultère et des relations coupables, ainsi que toutes les tares sociales, suscitent bien des frissons chez les pères de famille avertis. L’objectif de dénoncer et d’enrayer tous ces phénomènes sociaux dévastateurs devrait motiver la conception d’une politique culturelle digne de ce nom dans notre pays.

On ne saurait créer un Sénégalais de type nouveau sur la base d’un syncrétisme dont les composantes sont elles mêmes fondées sur des mirages, des rêves qui modifient de manière fort négative notre façon de penser, de nous habiller, de nous comporter dans la vie familiale, sentimentale, dans nos relations avec nos parents, les personnes âgées etc. Ces films et ces clips déchets culturels, ont –il fini de planter le drapeau du renoncement sur le champs de notre pudeur traditionnelle, fondement de nos vraies valeurs culturelles et religieuses ?

Comble de malheur, ceux qui nous imposent ces spectacles affligeants nous prennent à la limite pour des demeurés, nous servant le plus souvent l’argument selon lequel c’est le public qui en est friand et qui le réclame. Comme on est loin de la vérité ! C’est plutôt le public qui est formaté pour réclamer ces moyens d’autodestruction culturelle et sociale. Car, comme le rappelait tout récemment et de manière fort pertinente le sociologue Djiby Diakhaté, «les travaux de Freud ont permis de montrer que le «moi» n’est pas maître dans sa propre demeure».

Qui y a t-il de plus débile que de poser à nos enfants des questions de jeu télévisé du genre « Pourquoi Sergio n’a pas voulu accompagner Helena dans ses vacances ? ». Quelle catastrophe. Le directeur des programmes d’une télé de la place ne disait–il pas dans une interview très récente : « je suis payé pour diffuser ».Il aurait pu y ajouter « n’importe quoi », pour donner toute la mesure de la légèreté avec laquelle il nous sert ses images. Nous sommes devenus des poubelles télévisuelles d’occident et d’Amérique du sud pour reprendre les propos du défunt khalife Général des Tidjianes, le vénéré El Hadji Abdoul Aziz Sy Dabakh (RTA), dont chacun se souvient des combats qu’il menait au quotidien, contre la tyrannie sans nom de ces images indécentes qui agressent nos consciences citoyennes.

En fait, ce tapage médiatique perfide agit comme le ferait un trafiquant de stupéfiant pour créer l’accoutumance chez les drogués. Voudrait-on détruire ce qui reste de nos consciences citoyennes, on ne s’y prendrait pas autrement. Le constat hélas est qu’aujourd’hui une bonne frange de notre jeunesse est désoeuvrée et bien souvent intellectuellement anesthésiée par la sournoiserie des manipulations médiatiques. Devant elle, l’avenir apparaît alors comme un gouffre amer. Des lors, que lui reste t-elle sinon le suicide mental d’abord, physique ensuite vers des mers inconnues, leur seule voie d’accéder à l’Occident, véritable miroir aux alouettes.

Quant à la femme au foyer meurtrie par l’oisiveté au quotidien, il ne lui reste plus comme dérivatif à ses angoisses, que la consommation passive de ces clips et séries , comme on le ferait d’un enfant malade pour lui imposer la prise anesthésiante de son médicament. C’est donc à un « ndeup » collectif que nos télévisions nous invitent régulièrement. Le Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) devrait s’impliquer davantage dans le contrôle des programmes de Télévision. Les Associations de consommateurs de même que celles qui militent pour la défense du droit de l’enfant et de la femme, devraient également jouer leur partition.

Ces clips et films étant pour la plupart des supports publicitaires, c’est le lieu de s’interroger sur l’intérêt de la loi 83-20 du 28 janvier 1983 relative à la publicité, dont l’exposé des motifs rappelle de façon explicite les règles fondamentales auxquelles celle-ci doit obéir, notamment en matière de décence, de loyauté, de protection de la personne privée des enfants et des adolescents. La publicité doit donc être saine et conforme aux us et coutumes de la société sénégalaise. Cette loi, est elle tombée en désuétude ? On ne répétera jamais assez qu’il est plus dangereux au double plan sociologique et culturel, de nous laisser envahir par certaines images de télévision, que d’admettre le dépôt de déchets toxiques sur le territoire national.

Car en l’espèce, ce sont les consciences poreuses qui sont détruites au risque de voir disparaître progressivement tous les repères culturels et moraux, si indispensables à une vie harmonieuse, équilibrée. Mais que font nos autorités morales et religieuses ? La plupart d’entre elles observent une prudence calculée, un silence coupable, évitant sans doute de heurter la susceptibilité de leurs « bienfaiteurs » d’ici bas. Et pourtant, comme des sentinelles de l’éthique, Il leur revient plus qu’à toute autre personne, de défendre leurs concitoyens contre toutes les formes d’agression qu’ils subissent.

Il fût un temps où, pour un Sénégalais, décliner son identité était un motif de fierté : Etre Sénégalais avait une certaine signification culturelle positive. Qu’en reste t- il aujourd’hui ? Et comme pour exacerber cette descente aux enfers, un constat amer s’impose à nous quotidiennement : pour l’essentiel les parents ont démissionné. Il est temps que des voix autorisées s’élèvent pour dire Non ! Pour exiger l’arrêt de cette crétinisation à laquelle nous sommes soumis en permanence, pour dire Non à l’invite tacite à la débilité mentale, pour dénier à l’ineptie la place de choix que certains s’obstinent à lui attribuer au sein de notre société.

Il vaut mieux se priver de télévision que de voir tous les jours se déverser dans nos consciences des images qui insultent, tout ce que nous avons de culturellement positif, ces valeurs impérissables qui naguère encore faisaient la fierté de nos ancêtres. Tout le monde est interpellé ici : les pouvoirs publics, les enseignants, les éducateurs, les religieux imams et prêtres dans les mosquées et dans les églises, les prêcheurs de la bonne parole qui officient dans les médias publics et privés mais aussi et surtout les femmes et les jeunes eux-mêmes qui en sont les principales victimes. Il y va de la responsabilité de chacun, de défendre la culture, la conscience citoyenne de ce pays.

Faute de quoi, nous risquons d’avoir une jeunesse sans ambition, ou du moins dont la seule ambition est de devenir danseur de clips ou un Sergio ou Rubi, bon pour la galerie, modèle de ridicule et de niaiserie dans leurs habits d’emprunt, en quête d’une identité à jamais décimée. Tout cela n’étant que le résultat d’un brouillage culturel savamment entretenu par une télévision qui renvoie des signaux atrocement troublants.

Le paradoxe est que ceux là qui nous influencent si négativement, qui nous refusent l’accès à leurs frontières, sont eux mêmes arrivés à un niveau de saturation, de seuil critique qui les amène à prendre le chemin inverse, en direction de notre continent, à la recherche d’une nouvelle philosophie de vie, de nouveaux paradigmes sociaux, de nouvelles normes de relations humaines qu’ils croient encore exister chez nous, malgré l’insouciance renversante qui sous-tend souvent notre ouverture mal contrôlée. Senghor nous a toujours invités à l’ouverture et à l’enracinement. Nos racines sont en train, hélas, de s’effriter, face à l’agression culturelle dont nous sommes les principaux complices, pour ne pas dire les acteurs.

Notre ouverture mal guidée va inéluctablement vers la rencontre d’anti- valeurs avec nos nouveaux habits d’emprunt d’autant plus ridicules qu’ils nous donnent l’image d’individus hybrides, en errance dans un désert culturel accablant. Triste destin que celui d’une culture tant exaltée par ce même Senghor, Césaire et Soyinka.

Abdou Aziz Tall,
Conseiller en Management, MBA.HEC Montréal.
Diplômé en sciences politiques de l'Université de Montréal
Abdoulaziz95@orange.sn

Festival d'Ile de France : Youssou Ndour en spectacle au Cirque d'Hiver de Paris

Les mélomanes africains établis en hexagone auront la chance d'apprécier en premier les notes du tout nouvel album de Youssou Ndour, Rokku Mi Rokka. Ce sera dans le cadre du Festival Ile-de-France qui se déroule au rythme des répertoires aussi variés que les musiques classiques, le jazz et autres sonorités électroniques.

Sur la scène du festival d’Ile France, qui a débuté depuis le 7 septembre dernier, Youssou Ndour sera en compagnie de plusieurs de ses musiciens. Le roi du Mbalax va faire vibrer les mélomanes en plein Ramadan. Ce week-end, Youssou Ndour anime une soirée et en profitera pour égrener quelques notes de son nouvel album Rokku Mi Rokka.

Un album dédié à la société sénégalaise et, au-delà à l’Afrique, dont la sortie est prévue le 29 octobre prochain. Traduit en anglais, le titre de l’album devient Give And Take. Il est précédé du titre de Neneh Cherry nommé Wake Up.

Le patron du Super Etoile investit le Cirque d'Hiver à Paris dans le cadre du Festival Ile-de-France en compagnie de son groupe. Baboulaye Sissoko sera au kora et Ibrahima Cissé (clavier). L’incontournable Jimi Mbaye pincera sa guitare au moment où Habib Faye est à la basse. Quant au sulfureux Mbaye Dièye Faye, il sera à la fête avec ses percussions et Abdoulaye Lô à la batterie. Pour l'occasion, le chanteur sénégalais accueillera une poignée d'invités : Rokia Traoré, Julia Sarr ou encore Patrice Larose. Il reste à la communauté sénégalaise et même africaine d’aller savourer la musique de l’enfant de la Médina.

Sauf que le seul hic, c’est en plein Ramadan. L’édition 2007 du Festival d’Ile de France, qui prendra fin le 14 octobre prochain, entraîne le public sur les pas du pasteur Martin Luther King Jr., en explorant les grands thèmes de son célèbre discours ‘I have a dream’ : espoir de paix et de fraternité, lamentations et prophéties, révolte et réconciliation… Pour en décliner l’esprit, la culture afro-américaine et ses origines africaines, ainsi que les répertoires classiques américains (comédie musicale, musique répétitive…) sont invités dans la programmation.

Le Festival propose ainsi une quarantaine de concerts, dans des répertoires aussi variés que les musiques classiques - du baroque à la création contemporaine, les musiques du monde, le jazz et les musiques électroniques, tous installés dans des lieux remarquables du patrimoine francilien, mais aussi des visites, des rencontres et conférences, des ateliers à destination des musiciens amateurs et des opérations de sensibilisation scolaire.

Source: Walf fadjri

Télévision : Walf Tv sur la fréquence hertzienne

La chaîne de télévision du groupe Wal Fadjri émet sur la fréquence hertzienne depuis ce vendredi à 16h 40, à travers le canal 29'.

Le Président directeur général du groupe Wal Fadjri, Sidy Lamine Niasse, qui donne l'information, annonce qu'il animera un point de presse le mardi 02 octobre 2007 à partir de 14 heures dans les nouveaux locaux du groupe Wal Fadjri, sis sur la route du Front de Terre.


A défaut d’avoir une licence d’exploitation d’une chaîne de télévision, Sidy Lamine Niasse s'est attache les services de Globe Cast, un système mondial de diffusion sur satellite pour développer son support visuel. Et pour commencer, le groupe de presse de Sacré-Cœur va faire "une télévision Wal Fadjri". Avec un objectif : plonger les téléspectateurs dans l’univers de ses différentes chaînes de radios.

Voilà des années que le Président directeur général (Pdg) de Wal Fadjri parle de son ambition d’explorer le complexe créneau de la télévision. Les téléspectateurs pourront ainsi suivre en clair la programmation de cette chaîne sénégalaise qui projette d’aller à la conquête du monde à l’image de la chaîne qatarie, Al-Jazira. Mais, précise le Pdg de Wal Fadjri, la chaîne sera cryptée dès le mois de février 2007. Et seuls les abonnés, munis de décodeurs et d’une carte access pourront lire les programmes de Wal Télévision. En Amérique, il sera proposé aux téléspectateurs intéressés par les programmes de la chaîne privée sénégalaise des bouquets locaux.

Du contenu de Wal Télévision, Sidy Lamine Niasse rassure et parle d’"une télévision Wal Fadjri". Autrement dit, les auditeurs pourront suivre par exemple les huit éditions d’informations de la radio mère à l’écran. En plus des éléments, le visuel va dorénavant s’inviter dans l’intimité des auditeurs. Ce qui leur permettra de suivre à la télé tous les programmes des différentes radios Walf 1, Walf 2- dont les programmes sont axés sur la religion- et Walf 3 (chaîne musicale) du groupe de presse de Sacré-Cœur, sur fond notamment d’émissions et autres débats déjà mis sur orbite. Mais également au rythme de productions musicales, de magazines, etc.

Le groupe Wal Fadjri sur Globe Cast se veut une opération d’envergure. Et cela a nécessairement eu un coût financier. Même si, Sidy Lamine Niasse ne veut pas avancer de chiffres, il consent quand même à dire :"rien que l’acquisition du matériel coûte des millions d’euros, donc disons plusieurs milliards de francs Cfa". L’innovation dans cette nouvelle expérience dans l’univers des satellites est que, contrairement à celle vécue avec Worldspace, le groupe Wal Fadjri s’est offert des espaces qu’il va lui-même commercialiser aux abonnés potentiels.

Source: Walf Fadjri

L'ancien ministre Tidiane Sylla devient directeur général de l'IAM

Dans son grand bureau meublé, entre autres, de quelques photos accrochées au mur vert-blanc, Tidiane Sylla savoure tranquillement les toutes premières semaines passées à son nouveau poste de directeur général de l'Institut africain de management (Iam), une école de formation professionnelle située à la Sicap Mermoz.

A 63 ans, marié et père de cinq enfants, il a été nommé à ce poste le 1er septembre 2007. Elégant dans son costume noir, chemise bleue à cravate rouge, élancé et de teint noir, Tidiane Sylla retrouve ainsi ses premières amours de formateur.


Les douze ans qu’il a passés dans le gouvernement sous le régime socialiste en tant que ministre du Tourisme et des Transports aériens, n’ont aucunement influé sur ses compétences et ses connaissances pédagogiques. Et lorsque ce conseiller en organisation de formation parle de son métier, c’est avec beaucoup de passion qu’il le fait. ‘Aujourd’hui, après une carrière gouvernementale de douze ans, je suis revenu à mon métier de formateur, à ce que je sais faire, c’est-à-dire la formation et le conseil.

J’ai accepté la proposition de prendre la tête de la direction générale de l’Iam. Cette nouvelle mission que je compte mener à bien, avec beaucoup de plaisir’, dit-il tout en souriant. L’ancien membre du gouvernement, sur un ton calme et posé, soutient n’être pas en terrain inconnu sur le plan de la formation, pour avoir commencé sa carrière professionnelle au Bureau organisation et méthode (Bom) où il était à la section formation, avant de devenir le directeur fondateur du Centre d’études supérieures africaines de gestion (Cesag) où il a mis en place un programme post-universitaire de type Mba et lancé la formation continue et les activités de conseil.

Sans compter les cours qu’il dispense dans cet établissement panafricain et à l’Iam depuis l’an 2000, en cumul avec ses activités de consultation. Il n’est pas non plus en terrain inconnu sur le plan du management des entreprises, pour avoir eu également la chance de diriger certains établissements publics. Comme Dakar marine où sa mission était de préparer la restructuration et la privatisation de cette entreprise. Le nouveau directeur général de l’Iam n’a cependant pas que des compétences sur le plan national. Ses activités dépassent les frontières. La mission de consultation qu’il a menée récemment en Mauritanie, pour ne citer qu’un exemple, est assez illustrative.

Souriant, M. Sylla est né à Kaolack mais a grandi à Saint-Louis où il a passé son cycle scolaire. Il a ensuite fait un parcours au lycée Lamine Guèye de Dakar où il a décroché son Bac. Ce visa lui a permis d'entrer à l’université de Dakar et de Paris pour terminer ses études au Canada où il a obtenu son Mba. Ses collaborateurs reconnaissent en lui une humilité certaine. ‘Il a de l’humilité par rapport à son parcours politique et professionnel. C’est une force tranquille. A force de l’entendre, on découvre ses talents de manager. Il a le sens de l’écoute. C’est un homme rigoureux’, témoigne Moustapha Nguirassi, un proche collaborateur. Tidiane Sylla envisage son avenir avec beaucoup de sérénité. Son ambition, c’est de partager ses expériences avec les étudiants.

Source: Walf fadjri

Me Wade hue a Washington DC

La tournée du chef de l’Etat du Sénégal Me Abdoulaye Wade a connu hier une phase agitée hier. Des jeunes sénégalais, se réclamant dans leur majorité d’un mouvement dénommé « Nouvelle vision africaine » et dirigé par Bocar Bâ, se sont invités à la conférence organisée à l’honneur du Président Wade par le Sénateur Mr Payne Donald, par ailleurs membre du Congrès américain.

Selon les témoignages recueillis, le Président Wade a été surpris par la manifestation.

Il venait juste de prendre la parole au niveau de la « Convention center » de Washington lorsqu’une dizaine de personnes qui s’étaient infiltrées dans la salle se sont levées d’un seul coup pour scander des slogans et brandir des pancartes hostiles. « Sénat illégitime », « Justice corrompue » etc. La salle qui était pleine à craquer de manifester par des murmures de surprise. Les gardes du corps de Wade ont voulu réagir mais ce sont finalement les policiers américains qui se sont chargés d’évacuer les manifestants de la salle.

Interrogé, le Président de Nouvelle vision africaine, Bocar Bâ qui dirige ce mouvement où militent des africains de plusieurs nationalités, déclare que la manifestation a été planifiée. "Nous avons dissimulé les pancartes pour les brandir au moment opportun", déclare-t-il. Pour ce jeune qui se présente comme un Expert des télécommunications par satellite, « nous sommes intéressés par la situation dans notre pays au Sénégal où nos dirigeants confondent l’argent du peuple à leur argent. L’argent qu’on leur a confié et leur argent. Et nous sommes très déçus de la faillite des intellectuels », déclare Bocar Bâ.

A noter aussi la mobilisation de jeunes de Siggil Sénégal dans le cadre de cette campagne. D’ailleurs le chef de file de la Convergence socialiste, Barthélemy Dias se trouve présentement à Washington et aurait participé à la manifestation.

Clicker ici pour voir la video

Source: Nettali

Et si le Sénégal refusait le développement

Un consultant nommé Rosnert Ludovic Alissoutin a, dans une contribution au magazine africain en ligne Continent Premier, indiqué que le sénégalais verse quotidiennement dans la palabre stérile. Beaucoup de discours, mais peu d’actes positifs aux fruits palpables. Ainsi, il se pose la question à savoir si notre pays ne refusait pas le développement.


Au Sénégal, personne n’a su expliquer le paradoxe d’un peuple si ouvert, si ingénieux, si prompt à s’adapter aux situations les plus éprouvantes, mais si désordonné et si éloigné d’une dynamique ferme et organisée de progrès. Pourquoi le sénégalais ne donne t-il le meilleur de lui-même que lorsqu’il est à l’étranger, à l’image des «lions» du football?

Qui est ce sénégalais qui doit faire le développement?
Quelles sont ses caractéristiques? Celles-ci sont-elles compatibles avec les exigences du progrès? En un mot, le sénégalais a-t-il une culture de l’effort, une pédagogie du développement?

La sénégalaise verse quotidiennement dans la palabre stérile. Beaucoup de discours, mais peu d’actes positifs aux fruits palpables. La réflexion et la conception ne sont certes pas des exercices qui font défaut au Sénégal où se multiplient à un rythme ahurissant les ateliers de conception, de restitution, de capitalisation ou de validation, les séminaires, conférences, assises, fora, symposiums, journées de réflexion, semaines ou quinzaines de promotion, retraites, rencontres, sommets, etc. Les résultats d’envergure que le foisonnement de ces rencontres met en droit d’attendre ne se font pas sentir concrètement. Pour Henri BERGSON, « originellement, nous ne pensons que pour agir.

C’est dans le moule de l’action que notre intelligence a été coulée. La spéculation est un luxe, tandis que l’action est une nécessité ».On fait un tapage pour la construction d’échangeurs alors que des pays théoriquement moins avancés que le Sénégal comme le Mali, le Burkina Faso et même la Guinée ont déjà réalisé ce type d’infrastructures sans tambours ni trompettes. On pense être les champions de la démocratie et les experts de l’Alternance alors que le Mali et le Bénin ont déjà réalisé une double alternance.

De manière générale, le Sénégalais pense qu’il est plus éveillé, les autres étant des « ndrings » (guinéens), des « gnaks » (africains du centre principalement) ou des « naars » (mauritaniens et maghrébins par extension). A l’intérieur du pays, le wolof (ethnie numériquement dominante) pense qu’il est plus « civilisé », les autres étant des lak-kats (personnes qui parlent une langue autre que le wolof). Ces dérives conduisent au cloisonnement des forces, au narcissisme, à la suffisance, à l’arrogance et à l’immobilisme.

Le Sénégalais n’est pas prompt à l’investissement et à la production. Dans sa recherche du gain facile et rapide, il cantonne généralement son action au petit commerce, d’où la multiplication, à un rythme supersonique, des souks sur le territoire national.

Or, il n’y a pas de richesse durable sans production sécurisée. Cette production doit susciter un progrès soutenu : il faut aller du « développement de la production à la production du développement ».

La production nécessite en effet des capitaux importants, des ressources humaines qualifiées et des stratégies d’action ardues. La réalisation de bénéfices destinés à fructifier cette production est liée à l’écoulement des produits donc à leur compétitivité. L’insertion dans le système productif appelle, par conséquent, un esprit de méthode, de patience et de persévérance contrairement au petit commerce ou les recettes sont, en principe, immédiates. L’épargne privée est tournée vers des secteurs improductifs ou égoïstes comme le bâtiment, les cérémonies familiales ostentatoires et la polygamie abusive.

Le parasitisme familial est aussi un frein à l’investissement privé. La seule personne qui travaille dans la famille est tenue de nourrir ses frères, cousins, oncles, beaux-frères etc. qui se complaisent parfois dans cette situation de perfusé. L’ampleur de l’économie informelle est révélatrice du primat de l’individualisme sur la volonté consciente et organisée de développement collectif. En plus de se soustraire à l’obligation citoyenne d’acquittement de ses charges fiscales, l’acteur de cette économie chaotique, au lieu de s’associer à ses semblables dans l’optique d’investissements substantiels, susceptibles de créer de la richesse et des emplois, se préoccupe de revenus personnels quotidiens. Et lorsqu’il amasse un peu d’argent, il cherche à acheter un visa pour l’Italie ou l’Espagne…

Le Sénégal est l’un des pays les plus aidés de la planète. Les partenaires au développement se bousculent dans les villages les plus reculés, mais on ne voit vraiment pas l’impact de leurs actions, proportionnellement aux sommes énormes annoncées.

Certaines ONG excellent dans l’art de l’instrumentalisation des populations déshéritées et la perdiemisation du monde rural. Boladji Ounseye constate que « la relation de mendicité à l’égard des bailleurs de fonds a engendré un gros problème.

Comme les ONG africaines s’acharnent à suivre les donateurs comme des missiles autoguidés sur les traces de l’avion-cible, il ne leur est généralement pas possible de s’engager dans des actions de remise en cause du plan d’action pré-établi, même en cas d’inadéquations criantes sur le terrain ». Les partenaires au développement, pour la plupart, sont donc revêtus d’un « manteau clair-obscur » et munis d’un couteau à double tranchant pour : tantôt soulager la misère des masses déshéritées, tantôt s’appuyer sur le dos de ces mêmes indigents pour s’enrichir, transformant ainsi « la lutte contre la pauvreté en une lutte contre les pauvres ».

La marche du Sénégal vers le progrès est profondément gangrenée par l’indiscipline banalisée, le laxisme toléré et, de manière générale, le refus de l’ordre. La sacralité du service public est régulièrement et impunément bafouée par les retards désinvoltes, l’absentéisme, le bavardage dans les bureaux et la corruption. Partout, la règle est la même : peu le matin et rien le soir. La pauvreté rend les hommes aigres et aigris.

Tout membre du groupe social qui réussi est combattu par pure jalousie, à moins qu’il soit un bailleur de fonds naïf, distribuant gracieusement de l’argent aux charognards qui lorgnent ses biens. A l’intérieur d’une même famille, d’un même service, on s’entretue à coup de maraboutage. On met les pieds dans le plat lorsqu’on n’est pas invité au repas. Comment peut-on construire un progrès sain dans une atmosphère sociale aussi viciée ?

La politique est certes peu compatible à la morale, mais le Sénégal a battu plusieurs records en matière de coups bas, de mensonges publiques et de déloyauté. L’absence de conviction idéologique explique la transhumance politique cavalière. On s’attache non pas à des principes, mais à des personnes ou plutôt à leur argent.

Dans un mépris mesquin du peuple, d’intrépides politiciens changent de veste et de discours, du jour au lendemain, au gré des intérêts financiers, sans conscience ni vergogne, donnant ainsi à une jeunesse fragile, le mauvais exemple de l’opportunisme et du situationnisme.

La citoyenneté demeure vacillante, tout comme le sentiment d’appartenance nationale. On s’identifie plutôt à une famille, une ethnie, une caste, une confrérie. Souvent, on est prêt à tout pour le marabout et rien pour l’Etat.

Les croyances fantasmagoriques et le recours abusif au mysticisme conduit au recul de la raison, de la confiance en soi et de l’effort. « L’Africain explique ce qui se déroule autour de lui par l’action des forces occultes, justifie les fléaux par la colère des dieux et place les événements heureux à l’actif des marabouts et des féticheurs ». De nombreuses personnes ont publiquement expliqué le mauvais résultat de l’équipe nationale du Sénégal face à celle du Togo, par un mauvais sort qu’aurait lancé sur les joueurs des marabouts évincés et d’anciens membres de la fédération limogés…

L’impunité, l’absence d’une culture du bilan, le primat des calculs partisans sur l’exemplarité de la sanction, constituent une invitation au laxisme dans l’action publique. Le ministre ou le directeur d’une entreprise publique nouvellement nommé ne fait pas de déclaration publique de patrimoine. A son éviction, il effectue une passation sommaire de service à la place d’une nouvelle déclaration de patrimoine et d’un bilan administratif et financier détaillé, apprécié par les autorités judiciaires.

En l’absence de contrôle, le ministre utilise les biens publics à des fins privées ; il se rend aux cérémonies familiales avec la voiture de fonction, parfois accompagné de motards de la gendarmerie nationale, y fait des dépenses insolentes ou effectue sa campagne électorale anticipée le week-end, avec le même véhicule de l’Etat. Comme dans tous les pays africains, les ressources sont détenues par une élite politique avide au détriment des masses laborieuses qu’on s’emploie à aduler et à corrompre à l’approche des élections, dans le cadre du phénomène bien connu de la « marchandisation du vote ».

Malheureusement, on n’observe aucune prémisse d’un sursaut national, d’une introspection critique, d’une remise en question de soi, d’un mea culpa constructif. Au contraire, on note l’insouciance, l’engouement pour la récréation et le folklore. Même le deuil est l’occasion de mangeailles festives.

Dans toutes les villes du pays, des centaines de mendiants à la fleur de l’âge errent dans les rues, pieds nus, à des heures tardives, initiés au gain facile, soumis à la tentation du vol, exposés aux dangers du choléra et de la pédophilie. Personne ne s’en offusque, personne ne réagit ; on préfère discuter de politique et de football…

Le drame c’est que le Sénégal, un pays qui regorge de ressources humaines, a parfaitement les moyens de se sortir d’affaire. Mais le problème, c’est moins le Sénégal que le Sénégalais. Il va donc falloir réformer le matériel humain, reconstruire les mentalités, briser les chaînes de l’ignorance, relancer la moralité citoyenne et l’éthique républicaine.

L’éducation est impérieuse dans cette optique; malheureusement les autorités la confinent à une conception presque exclusivement scolaire. Eduquer un homme, c’est aussi l’aider à grandir dans la dignité, lui apprendre à se battre pour lui-même, pour sa famille et pour son pays.

Rosnert Ludovic Alissoutin - Consultant

France: Signature d'une convention pour l'aide au retour volontaire de sans-papiers

L'ancien footballeur Basile Boli, président de l'association Entreprendre et Réussir en Afrique a signé jeudi à Paris, au ministère de l'Immigration, une convention de partenariat avec l'Anaem portant sur des programmes d'aide au retour volontaire de sans-papiers.

La signature de cette convention avec l'Agence Nationale de l'Accueil des Etrangers et des Migrations (Anaem) s'est faite sous l'égide de Brice Hortefeux, ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité Nationale et du Codéveloppement.

Pour encourager l'aide au retour volontaire - qui a concerné 1.000 personnes en 2005 et 2.000 en 2006 -, une campagne d'information sera menée vers les migrants d'origine africaine installés en France.

La convention va s'adresser d'abord aux immigrés du Bénin, du Mali et du Sénégal, a indiqué Brice Hortefeux, avant que "des actions soient ensuite étendues à l'ensemble des pays d'Afrique subsaharienne". Le ministre a rappelé qu'aujourd'hui le continent africain représente les deux tiers des flux migratoires vers la France. Brice Hortefeux a souligné que l'aide au retour volontaire (ARV), censée permettre aux migrants de se réinstaller dans leur pays d'origine et d'y développer un projet nouveau, "doit être proposée à tous les étrangers en situation irrégulière ayant été invités à quitter le territoire".

Le dispositif qui comprend une incitation financière de 2.000 euros par adulte, 3.500 pour un couple puis 1.000 euros par enfant de moins de 18 ans jusqu'au 3ème et 500 euros pour chacun des autres, devrait toucher cette année 2.500 bénéficiaires. Citant en exemple le cas de la Grande-Bretagne où 5.000 personnes ont pu, l'an dernier, bénéficier d'une aide analogue, M. Hortefeux a assuré que l'objectif de l'ARV est de "permettre aux ressortissants des pays d'émigration de mieux vivre chez eux plutôt que de survivre ailleurs".

Rappelant que 80% des tranferts de fonds des migrants en France vers leurs pays d'origine - 8 milliards d'euros au total - sont consacrés à la consommation courante, Brice Hortefeux a souligné qu'il convenait de mobiliser leur épargne, notamment par le biais d'un compte épargne codéveloppement.

Source; Afp

Goudi Town ake Leumbeul

Apparemment il n'y a pas que "Goudi Town".

Une nouvelle vidéo est en train de passer sur Youtube encore une fois, mettant en scene de jeunes et ....belles Senegalaises dans une demonstration de la danse erotique "leumbeul" ou "koré tipi koré", pour les connaisseurs(lol).


Sinon personnellement, bien vrai que je condamne severement ces actes, tout ceci ne merite pas du toute l'attention qu'elle a suscite.

Que l'on se dise la verite. Personne n'ignore l'aspect erotique et sensuel de notre fameux "Sabar". Qui n'a pas assiste quelque part au Senegal a ces Sabars de quartiers, ces "Tamas" qui s'organisent a l'occasion des baptemes ou "Tours de famille" et pendant lesquels les filles se dehanchent en pagnes ou "Bethio" laissant entrevoir des bouts de culotte? Qui n'est pas alle aux soirees Senegalaise du Sahel night, du Kilimandjaro, de l'Alizee Club ou du Thiossane Night avec les soirees Leumbeul de Mbaye Dieye Faye?

C'mon people! Halte a l'hypocrisie et posons les vrais debats.

Si effectivement ces jeunes filles n'ont pas les moyens intellectuels et materiels de gagner honnetement leur vie, elles vont chercher leur gagne pain dans la rue.

Ma personnelle conviction est que si l'administration en place ne peut assurer aux jeunes Senegalais des moyens de developpement sains et productifs, qu'elle leur foute la paix.... On se debrouille tout seul.

Amen

Mister Aw, Editeur du Blog du Boy Town


PS: Clicker ici pour regarder cette nouvelle video qui risque aussi de faire des vagues.

Le joola, pour ne point oublier

Chaque année qui passe les autorités sénégalaises donnent un poids encore moins important à l’anniversaire du naufrage du bateau "le Joola". Cette année le bouchon a été poussé jusqu’à faire correspondre l’installation du nouveau sénat à cette date d’anniversaire.

Ce n’est que sous le poids des critiques que l’Etat a décidé de faire une installation symbolique du sénat "en mémoire des victimes ...", nous évitant le folklore politicien qui accompagne ce genre de manifestations au Sénégal et quelques ministres (ministrons diraient certains) ont participé ça et là à des manifestations comémoratives.

Amertume, cinq ans après le naufrage du « Joola »
Dans la nuit du 26 au 27 septembre 2002, le navire sénégalais le Joola sombrait au large de la Gambie faisant officiellement 1 863 morts. Il n’y a eu que 64 survivants. Il s’agit d’une des plus graves catastrophes maritimes de l’histoire, plus de victimes que le Titanic. Le Joola a chaviré alors qu’il reliait Ziguinchor, principale ville de Casamance (sud), à Dakar. Cette tragédie révéla d’incroyables disfonctionnements. Non seulement le bateau transportait plus de trois fois sa capacité en passagers, mais en plus les secours n’arrivèrent que de longues heures après la catastrophe.

Cinq ans après, les familles des victimes du naufrage demandent des comptes aux autorités sénégalaises. Elles réclament le versement de la totalité des indemnités aux ayants droit, le renflouement de l’épave et des poursuites judiciaires à l’encontre de responsables civils et militaires sénégalais. Une cérémonie œcuménique a été organisée mardi à Dakar.

Cinq ans plus tard, les familles de victimes se sont retrouvées, mardi, au cimetière Saint Lazare de Dakar pour une cérémonie œcuménique, autour du mausolée du souvenir, construit il y a deux ans par l’église catholique. Les familles des victimes, toutes religions confondues, sont venues honorer un devoir de mémoire, mais rappeler aussi que leur douleur et souvent leur colère reste intacte.

Abandon ! Le mot est également revenu plusieurs fois concernant les quelque 1 900 orphelins du Joola, dont la prise en charge promise par le gouvernement, est restée « lettre morte », selon Idrissa Dialo, président du Collectif de victimes.

Des familles, dont certaines réclament toujours justice, malgré l’indemnisation offerte par l’Etat, mais qui attendent également le renflouement de l’épave qu’elles voudraient transformer en mémorial. Prenant la parole, l’archevêque de Dakar, Théodore Adrien Sar a lancé un appel en leur faveur.

Sans faire de nouvelles promesses, Christian Sina Diatta, membre du gouvernement, a promis de transmettre à qui de droit.

Le Sénégal doit recevoir en 2008 un bateau actuellement en construction en Allemagne, destiné à assurer la liaison maritime entre Dakar et Ziguinchor, comme le Joola. Le nouveau ferry, l’Aline Situé Diatta, sera propriété du Sénégal et pourra transporter près de 500 passagers à la fois.

Source: Boy Town Desk

Ecouter Nassardine Aïdara qui a perdu des enfants dans le naufrage

Un clip des Espagnols pour dissuader les candidats à l’émigration

Le gouvernement espagnol fait diffuser un clip au Sénégal pour dissuader les immigrants africains de rejoindre les côtes européennes. Youssou Ndour fait une apparition dans le clip.

Le corps sans vie d’un jeune homme abandonné par la mer sur des rochers, une mère en larmes... Le gouvernement espagnol emploie les grands moyens pour dissuader les candidats africains à l’émigration vers l’Europe. Il a commencé à faire diffuser mercredi, par la télévision sénégalaise, un clip vidéo aux images très dures. Objectif : décourager ceux qui risquent leur vie en tentant de gagner les îles Canaries.

Le chanteur sénégalais Youssou N’Dour fait une apparition dans ce petit film de mise en garde, intituté « Todos se quedaron en el fondo del mar » (Ils se retrouveront tous au fond de la mer) et diffusé dans le cadre d’une campagne de sensibilisation de six semaines qui sera également menée dans la presse écrite et à la radio, a précisé le ministère espagnol de l’Immigration.

Plus de 30 000 candidats à l’émigration en Europe ont réussi à atteindre l’an dernier les côtes espagnoles à partir de l’Afrique, mais des centaines d’autres ont péri noyés pendant la traversée. Par ailleurs, l’immigré roumain qui s’était immolé début septembre à Castellon, dans l’est de l’Espagne, faute d’avoir assez d’argent pour rentrer avec sa famille en Roumanie, est décédé mercredi des suites de ses brûlures.

Regardez le clip.

Ils n'ont aucune pitie: L'electricite va encore augmenter!

« La hausse des tarifs de l’électricité est inévitable … et nous sommes obligés d’appliquer la vérité des prix », a estimé Samuel Amète Sarr, le ministre de l’Energie, hier, à l’ouverture de l’atelier sur « La structure et le schéma de la réforme institutionnelle de la Senelec ».

La flambée des prix des produits pétroliers avec le baril qui a atteint des records jamais égalés, avec des pointes de 84 dollars, a mis en évidence une forte vulnérabilité face aux chocs exogènes. Tous les efforts du gouvernement pour régler la crise énergétique et assurer une fourniture correcte de l’électricité aux Sénégalais risquent d’être vains.

À en croire le ministre de l’Energie, la dernière décision publiée par la Crse sur les revenus autorisés à la Senelec aux conditions économiques du 1er juillet 2007 « laisse apparaître un manque à gagner de plus de 11 milliards que le gouvernement a dû compenser pour maintenir les prix de l’électricité à leur niveau actuel ».

Mais, avec la reprise de la tendance haussière des prix des produits pétroliers sur le marché international, « il est fort probable que les revenus autorisés à la Senelec aux conditions économiques du 1er octobre, induisent un ajustement des tarifs de l’électricité », a - t-il poursuivi. C’est ainsi qu’il en appellera aux consommateurs « pour une rationalisation de leurs consommations ».

Aussi, partant du fait que 150 milliards de FCfa ont été consentis l’année dernière et 29 milliards injectés dans Senelec cette année pour ajuster les tarifs, Samuel Amète Sarr a estimé que « face à une crise énergétique, une des premières mesures est de minimiser les subventions versées par l’Etat pour soutenir les prix, raison pour laquelle la hausse des tarifs de l’électricité est inévitable ». Poussant plus loin le bouchon, il a soutenu que « le Sénégal ne doit plus continuer à subventionner les consommateurs car aujourd’hui on n’est plus en mesure de continuer à subventionner et nous sommes obligés d’appliquer la vérité des prix ».

Considérant le montant de 150 milliards, il s’interrogera sur « combien d’écoles, combien de villages pouvait-on électrifier » ? Toutefois, pour rendre moins amère cette pilule sociale, il a prévu une mesure technique d’accompagnement, relative à la mise en place d’un groupe de travail qui aura à réfléchir plus en profondeur pour proposer au gouvernement et aux consommateurs, la mise en œuvre d’une politique d’économie et d’efficacité énergétique à travers aussi bien la tarification que les incitations fiscales, entre autres, « pour permettre aux consommateurs que vous êtes, de diminuer vos factures par vous-même et d’avoir ce réflexe d’économie d’énergie », a-t-il indiqué.

Entre autres mesures de réorientation de la politique énergétique décidées par le ministre de l’Energie, celui-ci a rappelé la diversification des sources de production par l’introduction du charbon comme combustible primaire, la promotion des énergies renouvelables (biocarburant, solaire, éolien, hydraulique), l’accélération de l’électrification rurale. Interpellé sur la pertinence de la réforme institutionnelle de la Senelec, le ministre de l’Energie a estimé que malgré toutes les avancées significatives notées dans son redressement, c’est une nécessité de réfléchir sur sa structure et son schéma.

Par rapport à cela, « nous devrons prendre des décisions par rapport statut de Senelec, une Senelec production-transport-distribution ou bien une « Senelec holding », avec des activités dégroupées, pour une meilleure efficacité dans sa gestion et dans son exploitation », dira t-il.

Et l’ambition de satisfaire en 2012 la demande des consommateurs pour la disponibilité en quantité et en qualité d’une énergie expliquerait tous ces investissements de l’ordre de 520 milliards pour rattraper le passé, mais aussi pour mettre en adéquation la demande actuelle et les investissements mais surtout garantir le futur.

Source: Sud Quotidien

 
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