Telephonie: OPTIC "étonnée" de ne pas être consultée pour l’attribution de la troisieme licence globale

L’organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication (Optic) par la voix de son président, Antoine Ngom, s’est dit "étonnée" de ne pas avoir été consultée pour l’attribution de la licence globale de télécommunication accordée récemment au Groupe soudanais Sudatel par l’Etat du Sénégal.

Une nouvelle licence globale de télécommunication a été attribuée officiellement le 7 septembre dernier par l’Agence de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) à la société soudanaise des télécommunications (SUDATEL) qui a mis sur la table 200 millions de dollars (environ 100 milliards de francs Cfa).

Pourtant, relève le président de Optic qui faisait face à la presse vendredi au siège du Conseil national du patronat à Dakar, entouré d’autres membres de l’organisation, "la manifestation d’intérêt du secteur privé pour la nouvelle licence n’a jamais cessé d’être rappelée depuis 2005".

Ainsi, les membres de l’organisation ont rencontré l’autorité de régulation avant l’adjudication finale pour leur exprimer "cette position et nous assurer que nos préoccupations de présence dans la géographie du capital du nouvel opérateur sont prises en compte", a expliqué M. Ngom.

Toutefois, seulement 15% du capital a été réservé au secteur privé alors que les professionnels du secteur s’attendaient au moins à 30%, selon Antoine Ngom qui cite le cas de la réservation faite par la Sonatel au secteur privé malien lors de la création d’Ikatel devenu Orange Mali.

"Nous avons une revendication majeure : c’est d’avoir une présence significative dans la géographie du capital de ce troisième opérateur parce que le secteur des télécommunications est un secteur à fort potentiel de revenus et il faut que le secteur privé local soit présent", a dit le président de Optic.

N’empêche, Optic salue cette action de l’Etat envers le secteur privé et compte "continuer la démarche de concertation et d’échanges pour concrétiser les 15%", selon son président.

Les 200 millions de dollars (100 milliards de francs Cfa) pour la nouvelle licence globale est également une "performance" que l’Organisation salue tout en espérant que l’Etat porte "une attention particulière aux aspects techniques pour offrir au Sénégal un service de télécommunications de qualité".

Antoine Ngom s’est également prononcé sur le désengagement de l’Etat du capital de la Sonatel pour préciser que l’organisation des professionnels des technologies de l’information et de la communication (Tic) n’est pas en mesure de confirmer l’intention de l’Etat de se désengager totalement ou partiellement du capital de la société de téléphonie.

Les télécommunications constituent comme d’autres tels que l’énergie, l’eau entre autres, "un secteur stratégique de souveraineté et même parfois de sécurité nationale et une attention particulière doit être apportée à toutes les opérations de désengagement", a dit Antoine Ngom.

Mais dans le cas où le désengagement de l’Etat du Sénégal se confirme, Optic souhaite qu’un accord soit trouvé pour que ces parts de l’Etat reviennent au secteur privé local et au personnel de la Sonatel, a-t-il noté.

La rencontre avec la presse a été aussi mise à profit par le président de Optc pour faire l’état des lieux du secteurs des Tic au Sénégal, les enjeux et les perspectives, la promotion de leurs activités ainsi que la nécessité du soutien des pouvoirs publics envers le secteur des technologies de l’information.

Créée en 2003, OPTIC, membre du Conseil national du patronat regroupe les principales entreprises évoluant dans les Tic et des opérateurs de télécommunications.

Source: APS

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