Ils n'ont aucune pitie: L'electricite va encore augmenter!

« La hausse des tarifs de l’électricité est inévitable … et nous sommes obligés d’appliquer la vérité des prix », a estimé Samuel Amète Sarr, le ministre de l’Energie, hier, à l’ouverture de l’atelier sur « La structure et le schéma de la réforme institutionnelle de la Senelec ».

La flambée des prix des produits pétroliers avec le baril qui a atteint des records jamais égalés, avec des pointes de 84 dollars, a mis en évidence une forte vulnérabilité face aux chocs exogènes. Tous les efforts du gouvernement pour régler la crise énergétique et assurer une fourniture correcte de l’électricité aux Sénégalais risquent d’être vains.

À en croire le ministre de l’Energie, la dernière décision publiée par la Crse sur les revenus autorisés à la Senelec aux conditions économiques du 1er juillet 2007 « laisse apparaître un manque à gagner de plus de 11 milliards que le gouvernement a dû compenser pour maintenir les prix de l’électricité à leur niveau actuel ».

Mais, avec la reprise de la tendance haussière des prix des produits pétroliers sur le marché international, « il est fort probable que les revenus autorisés à la Senelec aux conditions économiques du 1er octobre, induisent un ajustement des tarifs de l’électricité », a - t-il poursuivi. C’est ainsi qu’il en appellera aux consommateurs « pour une rationalisation de leurs consommations ».

Aussi, partant du fait que 150 milliards de FCfa ont été consentis l’année dernière et 29 milliards injectés dans Senelec cette année pour ajuster les tarifs, Samuel Amète Sarr a estimé que « face à une crise énergétique, une des premières mesures est de minimiser les subventions versées par l’Etat pour soutenir les prix, raison pour laquelle la hausse des tarifs de l’électricité est inévitable ». Poussant plus loin le bouchon, il a soutenu que « le Sénégal ne doit plus continuer à subventionner les consommateurs car aujourd’hui on n’est plus en mesure de continuer à subventionner et nous sommes obligés d’appliquer la vérité des prix ».

Considérant le montant de 150 milliards, il s’interrogera sur « combien d’écoles, combien de villages pouvait-on électrifier » ? Toutefois, pour rendre moins amère cette pilule sociale, il a prévu une mesure technique d’accompagnement, relative à la mise en place d’un groupe de travail qui aura à réfléchir plus en profondeur pour proposer au gouvernement et aux consommateurs, la mise en œuvre d’une politique d’économie et d’efficacité énergétique à travers aussi bien la tarification que les incitations fiscales, entre autres, « pour permettre aux consommateurs que vous êtes, de diminuer vos factures par vous-même et d’avoir ce réflexe d’économie d’énergie », a-t-il indiqué.

Entre autres mesures de réorientation de la politique énergétique décidées par le ministre de l’Energie, celui-ci a rappelé la diversification des sources de production par l’introduction du charbon comme combustible primaire, la promotion des énergies renouvelables (biocarburant, solaire, éolien, hydraulique), l’accélération de l’électrification rurale. Interpellé sur la pertinence de la réforme institutionnelle de la Senelec, le ministre de l’Energie a estimé que malgré toutes les avancées significatives notées dans son redressement, c’est une nécessité de réfléchir sur sa structure et son schéma.

Par rapport à cela, « nous devrons prendre des décisions par rapport statut de Senelec, une Senelec production-transport-distribution ou bien une « Senelec holding », avec des activités dégroupées, pour une meilleure efficacité dans sa gestion et dans son exploitation », dira t-il.

Et l’ambition de satisfaire en 2012 la demande des consommateurs pour la disponibilité en quantité et en qualité d’une énergie expliquerait tous ces investissements de l’ordre de 520 milliards pour rattraper le passé, mais aussi pour mettre en adéquation la demande actuelle et les investissements mais surtout garantir le futur.

Source: Sud Quotidien

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