Flambee des prix: Après la hausse du pain, le riz sur la tendance

Malgré les accords fermes obtenus par l’Etat pour stabiliser le prix du riz, les consommateurs devront encore casquer davantage avec les fluctuations en cours de cette denrée alimentaire très prisée par les populations. A l’instar du pain tartiné d’une nouvelle couche tarifaire avec une hausse réelle de 25 francs sur le prix de la baguette, celui du riz va connaître une hausse de 10%.

En cause, plusieurs facteurs dont les perturbations climatiques dans les zones de production et l’évolution des coûts du fret, qui vont sans doute hypothéquer les chances de régulation au plan national du prix de la céréale si prisée.

Si les producteurs-boulangers épinglent la hausse du prix de la farine comme argument de taille pour une révision des prix du pain, du côté du collectif des importateurs de riz, ce nouvel ajustement sera la conséquence d’une conjugaison de facteurs découlant surtout de la morosité du marché international. D’ailleurs, sérieuses réserves ont été émises, depuis le mois octobre, par les professionnels du secteur quant à la capacité des fournisseurs locaux de suivre le train de la stabilisation.

Même si l’Etat sénégalais, par des mesures d’accompagnement, avait décidé, à l’époque, de baisser les taxes d’importation sur un taux de 10% pour assurer le respect du baromètre des prix, obtenu au sortir d’intenses négociations avec les membres du secteur, le mal refait surface. En dépit des espoirs affichés sur le marché du fait d’un approvisionnement régulier depuis un certain temps.

Seulement, du fait de la quasi-dépendance des importateurs sénégalais au marché asiatique, l’accord obtenu entre l’Etat et le collectif des importateurs dépendait pour beaucoup de la régularité et de la stabilité de l’offre. C’est ainsi que les bouleversements climatiques intervenus en Asie ont affecté le circuit de la distribution internationale, jusqu’à avoir des incidences sur les coûts. Une nouvelle situation qui n’épargnera pas le Sénégal, qui occupe un statut de pilote dans l’importation et l’approvisionnement de la sous région.

En plus du fait que nombre de « géants » ont baissé pavillon sur le trafic du riz au profit d’autres activités plus rentables, le coût du fret international vient remettre en question les certitudes commerciales, affectant en premier lieu les pays grands consommateurs de riz comme le Sénégal. Une situation imprévisible, dictée par la loi de l’offre sur le marché international, certes, mais qui intervient dans un contexte singulier pour les consommateurs déjà fortement affectés par le renchérissement du coût de la vie.

De quoi doper les associations consuméristes après que de pareilles mesures soient intervenues pour plusieurs autres denrées de première nécessité comme le lait, l’électricité, le gaz, le carburant, et très probablement le riz.

Source: Nettali

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