Ibrahima Coundoul lead vocal du Xalam II : “Je trouve anormal que des gens puissent vivre sur le dos des musiciens”

De passage à Madrid pour les besoins de son prochain album,Ibrahima Coundoul alias “Bram’s”, lead vocal du Xalam II, a bien voulu se rappeler au bon souvenir des sénégalais.


Où en est aujourd’hui le “Xalam II” ?
Le “Salami” prépare son “come back”, comme on dit. On doit rentrer en studio le 23 août (interview réalisé le 20 août) pour faire le prochain album du “Xalam II”. Il y aura des surprises, je ne vais pas les dévoiler, mais il y aura surtout des nouveautés, même si on a prévu d’y insérer des chansons que nous avons faites lors de notre dernière tournée en Espagne. Le “Xalam II” ne s’est jamais disloqué, mais comme d’habitude, nous prenons le temps de faire les choses biende pour convaincre le public le produit fini.

Est-ce-à dire que les mélomanes ne seront pas déçus ?
Je crois que ceux qui ont toujours suivi le Xalam attendent de notre part une innovation. Nos albums, depuis 1979, continuent certes de plaire à certains nostalgiques, mais il faut dire que la musique a évolué et les textes aussi et, il faut prendre en compte les changements survenus au pays (Senegal, Ndlr) et dans le monde.

Pouvez vous revenir un peu sur cette nouvelle production ?
Cette fois-ci, on a choisi d’aller dans un grand studio connu mondialement pour sa capacité d’enregistrement et ses qualités pour y faire la programmation, la phase rythmique et la phase finale.

Avez vous prévu une tournée au Sénégal ?
Ceci est dans les cahiers comme on dit. Je pense que par rapport à nos fans qui nous attendent, nous nous devons d’y aller. C’est vrai qu’on a été contacté deux fois de suite, mais nous n’avons pas pu honorer la requête, parce que les conditions n’étaient pas réunies. On envisage quand même de faire des concerts au Sénégal.

Qu’entendez vous par “les conditions n’étaient pas reunies” ?
Je crois que les conditions pour accuellir un artiste concernent surtout le plan technique. Il serait bien que la sono, la lumière et d’autres éléments soient de qualité, que les places où l’on doit jouer soient adéquates. La dernière fois qu’on a fait un concert à Dakar, c’était le Centre culturel Français qui nous avait fait venir, avec un matériel haut de gamme. Nous on est venu avec nos techniciens pour avoir la certitude d’être au top.

Cette nouvelle production prend-t-elle en charge cette jeunesse qui ,pour la plupart, meconnaît le Xalam ?
Je crois que le plus important, c’est que le Xalam a un tampon. Les jeunes qui ne nous pas connus, on doit d’abord leur montrer ce qu’est le Xalam depuis sa création. On ne fait pas de la musique pour faire de la musique. Nous faisons de la musique selon son temps, son tempérament et une dose d’assuidité.

Pour en revenir à la trajectoire du Xalam....
Je crois que le Xalam a été et reste un lieu où les gens vont, viennent et partent. Nous avons toujours fait découvrir au public les talents. Cela s’est passé avec Jules Faye. On l’a fait aussi avec Dooley Mbollo où on avait voulu montrer l’importance de l’ouverture en mettant sur une même scéne des jouerus de plusieurs instruments distincts comme le xalam, la kora, entre autres, et aussi plusieurs talents au service des fan´s. Il est clair qu’il faut comprendre que le Xalam travaille toujours dans la continuité.

Comptez-vous rappeler des anciens de Xalam pour cette nouvelle production ?
Le Xalam travaille avec les musiciens qui sont en son sein, mais on a gardé le contact avec tous les autres. Ce qui est certain, c’est que si on donne des concerts au Sénégal on fera des guest.

Avez-vous prévu une tournée Européene ?
Nous comptons dés la sortie de l’album faire une tournée espagnole comme on l’avait fait il ya deux ans. C’est da’illeurs la raison pour laquelle je me trouve en Espagne en ce moment.

Que pensez-vous de la musique sénégalaise avec cette floraison de chanteurs ?
Je crois qu’il ya du talent au Sénégal. Mais je pense sincérement que les artistes doivent penser aux différentes évolutions de la chanson moderne. Ce que je vois, c’est que dans ce pays, tout le monde joue la même chose, et à mon humble avis, je dis qu’on confond musique et tradition. On a des chanteurs traditionnels qui sont trés bien, le plus urgent c’est que ces chanteurs qui, pour la plupart, reprennent ces mélodies, fassent en sorte qu’on joue “le sabar” mais pas jouer le “sabar” comme cele se fait .

Autre chose, cette musique là peut elle s’appeler ainsi du moment qu’elle ne peut s’exporter. Cela pose problème. Je pense que tous les artistes voyagent,aussi,ils doivent éviter de verser dans l’amusement de la galerie. Nous avons des qualités, osons les exploiter à fond et non jouer dans la facilité. Chanter, ce n’est pas avoir une belle voix et crier, c’est tout un art. Ces chanteurs qui n’ont pas d’expérience, ni ne connaissent bien les tenants et les aboutissants de la musique, devraient se mettre sérieusement à étudier cet art.

Un mot sur la piraterie ?
C’est un des pires fléaux de nos jours.Je trouve anormal que des pirates puissent vivre sur le dos des musiciens. Je trouve que l’Etat a une grande part de responsabilité dans cette histoire, même si j’ai une forte réserve par rapport à la vigilance dans les studios. Le fait est de savoir comment peut-on rencontrer sur le marché un produit qui vient d’être finalisé en studio sans encore être commercialisé. C’est pourquoi, je pense que les artiste devraient chercher la façon de se sécuriser sur tous les plans. En tout cas ,en ce qui nous concerne, on va tout faire pour éviter le piratage de nos produits.

Le xalam est établi en France comment les contacter ?
Effectivement nous sommes établis en Europe, mais nous voguons avec la modernité et avons un site mail avec toutes les archives et les nouveautés sur le Xalam. On aime la musique et on est sûr que les gens aiment ce que nous faisons et nous ne comptons pas les décevoir inchallah. Clicker ici pour visiter le site du Xalam

Source: La Sentinelle

1 commentaire:

Keith a dit…

Today, the band is planning their grand comeback, a reunion tour, starting with three concerts in Dakar in August, 2008, and another in October at the French Cultural Center, coinciding with the re-release of Apartheid on CD and the first-time release of perhaps their best live performance, the Montreux Jazz Festival in 1991 (Live à Montreux) on CD.

Regards,
Xalam's webmaster

 
{http://www.leboytown.blogspot.com/}.