St Louis du Sénégal dans la chaleur du 14 août - quand les soirées dansantes atteignent leur pic d'ambiance

Grandiose. Sublime. Magistral. Monumental. Les mots ont manqué aux fêtards pour qualifier cette fête qui rès année », confirme un gérant de boîte. « On a vu défiler beaucoup d'hommes. Globalement, on a eu deux fois plus de clients que d'ordinaire et on ne peut que remercier le ciel et prier pour qu'il y ait d'autres 15 août », ajoute-t-il.

Le « roi du mbalakh », Youssou Ndour, a ravi la vedette. La star qui animait une soirée dans un hôtel de la place, a remporté le prix de la mobilisation. Officiellement annoncée pour débuter à minuit, la salle a commencé à accueillir les invités à partir de 22h30. L'affluence très importante a posé quelques problèmes à l'organisation qui n'avait envisagé aucune inflation populaire d'une telle envergure. Les hostilités dansantes ont été lancées sous le coup de 2 heures et, très vite, on a pu voir de belles femmes et plusieurs fêtards venus des autres régions commencer à se trémousser sur la piste de danse.

L'ambiance est alors montée d'un cran, pour ne plus jamais redescendre. La soirée a atteint son pic d'ambiance vers les 4h du matin lorsque You a offert une compilation de best of, en majorité des singles et des remix des meilleurs tubes issus de ses derniers albums. Une heure et demie de pur bonheur, où l'on a pu apprécier une étendue vocale rare. « Cette fête est un moment de grandes retrouvailles et d'immenses festivités. Le jour de fête, toutes les occasions sont bonnes pour « ambiancer auprès de celles et ceux qu'on apprécie », confie Mariama Ndiaye qui est venue de Dakar pour célébrer le 15 août avec ses amies.

La fête a continué hier mercredi sur la plage de l'Hydrobase. Le soleil qui a grillé la foule toute l'après-midi a commencé à s'évanouir au bonheur de ce beau monde déjà branché au concert de Youssou Ndour au stade Me Babacar Sèye. Avec la chaleur, l'ambiance a été bonne, mais avec l'arrêté ministériel interdisant les tenues indécentes, on a pas voulu braver l'interdit, même si quelques réfractaires se sont laissés aller à des dérapages sans nom. La communion, le partage et la solidarité étaient au rendez-vous et les nombreux podiums et manifestations organisés ont permis aux nombreux fêtards qui ont fait le déplacement avec leurs familles et amis de s'éclater, d'échanger. « L'importance, c'était d'y être et nous y étions », déclare Amadou Fall, un jeune étudiant qui n'a jamais raté la fête depuis une dizaine d'années.

La pollution sonore était omniprésente et, au milieu de ce tohu bohu monstre, on jouait au football, au tennis, on s'adonnait à des séances de lutte, de musculation sous le regard amusé de tout ce peuple qui s'était transformé en spectateur. « Vous voyez, c'est ça le 15 août. C'est la joie, le sport, l'amusement et rien de plus. Ceux qui croient que les gens y font du n'importe quoi ont tort sur toute la ligne. C'est vrai que l'on y rencontre des tenues qui heurtent la vertu, mais cela ne veut pas dire que la plage est un lieu de débauche », clame tout haut Adama Diaw, qui habite le faubourg de Sor et qui est accompagné de sa bande d'amis.

Avec le thermomètre qui avoisinait les 30 degrés, les vendeurs de boisson ont fait de bonnes affaires. Ce qui est loin d'être le cas pour les larrons qui n'avaient pas voulu prendre le risque de commettre des forfaits avec la présence de l'impressionnant dispositif de sécurité.

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