
Quelques mois après son couronnement triomphal en décembre dernier à Istanbul, en Turquie, nous avons rencontré Tene Gaye le gagnant du grand concours "Best Model of the World" (meilleur mannequin du monde). Concours qui a lancé plusieurs mannequins dont la top model togolaise Rebecca Ayoko. Tene Gaye prête actuellement son visage à la pub télé d’une chaîne française de supermarchés et à la marque Chivas tout en défilant à New-York, Paris ou encore Dakar.
Alors, Mannequin, c’était votre rêve d’enfant ?
Tene Gaye : Non, pas du tout. J’y suis arrivé par le plus grand des hasards. Mes amis me disaient souvent que j’avais tout ce qu’il fallait pour devenir mannequin mais je ne les prenais pas au sérieux. Il m’a fallu une rencontre avec Ernest Collins (photographe de mode, ndlr) qui m’a convaincu de mon potentiel et m’a poussé a sauter le pas. Je me suis alors inscrit dans une agence. Maintenant j’ai un book assez rempli et j’ai plus de facilité a travailler que certains Blacks ici. Mais ce n’est pas encore suffisant : le marché français n’est pas aussi ouvert que les Etats-Unis.
Vous travaillez avec des agences ou en indépendant ?

Vous avez été élu "Best Model of the World" en décembre 2006. Pourquoi avez-vous voulu participer à ce concours ?
Tene Gaye : J’avais entendu parlé du concours depuis deux ans. Je m’y suis inscrit par curiosité. Je voulais me changer les idées et tenter de nouvelles expriences. J’y suis allé moins pour gagner que pour participer. Je n’espérais rien. Car en 19 ans d’existence, onze fois ce sont des Turques qui ont gagné. Je ne dis pas que le concours est truqué, mais c’est le public local qui vote. J’ai partipé à ce concours pour l’esprit de camaraderie, le voyage, le défilé et la visibilité internationale qui en résulterait.
Comment avez-vous vécu cette victoire et qu’a-t-elle changé pour vous depuis ?
Tene Gaye : J’étais très surpris d’avoir gagné d’autant que parmi les favoris il y avait un Belge et un Turque. Pendant la lecture des résultats, quand j’ai vu que le Turque était cinquième et que tous les favoris étaient passés et qu’on a appelé le Mali (son pays d’origine, ndlr)- la France etant déjà representée -, je n’en croyais pas mes oreilles. J’étais très surpris à l’instar du public, car en 19 ans il n’y a eu qu’un gagnant noir dans chaque catégorie : Marc Sissoko en 2000 pour les hommes et la Togolaise Rebecca Ayoko pour les dames. Depuis que j’ai gagné, j’ai une meilleure visibilité à l’international et je me suis fait beaucoup de contacts. Cependant en France, il n’y a pas grand chose qui ait changé.
Qu’en avez-vous retiré sur le plan personnel ?

Quels sont les particularités de ce marché français qui, selon vous, n’est pas assez ouvert ?
Tene Gaye : Il n’est pas aussi rose et glamour qu’on le pense, c’est un milieu très dur. Il faut savoir qu’il n’y a pas assez de clients pour le nombre de mannequins disponibles. Dans les castings, il y a 300 mannequins pour un sélectionné. On nous parle de quotas et autres changements dans la mode mais ce n’est pas vrai, c’est de l’hypocrisie ! Les grandes marques ne veulent pas trop de diversité dans leurs pubs et défilés bien qu’ils prétendent le contraire.
C’est l’une des raisons pour laquelle je préfère les shootings aux défilés parce que les quotas y sont d’un black sur 30 mannequins. En outre, les cachets sont plus intéressants à cause des droits à l’image. Par ailleurs, je n’ai pas assez de temps pour courir tous les différents castings et souvent ils prennent les mêmes candidats qu’ils font travailler pour faire bonne figure. La mentalité française reste très vieux jeu. Si je veux devenir un mannequin professionnel, je devrais déménager aux Etats-Unis car je n’aurai pas cette chance en France.
Quels conseils donneriez-vous à des aspirants mannequin ?

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Source: Beaute Afrik
1 commentaire:
Bonjour,
Pourriez-vous me dire comment pouvoir joindre Tene?
Merci!
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