Mortalité infantile - Dakar ne compte pas plus de 55 lits pour la prise en charge des nouveaux-nés

En prélude au quatrième congrès des pédiatres d'Afrique noire, devant se tenir à Dakar du 07 au 09 novembre, le comité d'organisation a, au cours d'une conférence, voulu sensibiliser l'opinion et les acteurs de la santé sur les enfants d'Afrique de l'ouest et du centre, qui décèdent le plus souvent avant d'atteindre cinq ans.

Au cours de celle-ci, les pédiatres n'ont pas manqué non plus de dénoncer certaines conditions de travail qui, selon eux, nécessitent une solution. Car, pour toute la région de Dakar, il n'existe pas plus de 55 lits, ce qui à leurs yeux est déplorable pour la qualité du travail.

Ousmane Ndiaye le secrétaire général adjoint de l'Association des pédiatres d'Afrique noire, a, dans son speech, estimé que pour réduire la mortalité des enfants, il faut accorder une attention toute particulière à la prise en charge. En effet, remarque-t-il, la demande est trop forte par rapport à l'offre. C'est, poursuit-il, la raison pour laquelle, on parle de repositionnement de la planification familiale. Car, beaucoup d'accouchements s'effectuent dans les hôpitaux, alors qu'il y a peu de lits. Par conséquent, la qualité dans le travail ne sera pas des meilleurs, si l'équipement pose un sérieux problème, fait remarquer le pédiatre Ousmane Ndiaye.

A titre illustratif, le pédiatre révèle que dans les hôpitaux de la région Dakar, les lits varient entre 50 et 55. Sur ce plan, il charge les pouvoirs publics d'améliorer considérablement les efforts. Lui emboîtant le pas, Ndèye Fatou Ndiaye, coordonnatrice des questions relatives à la mortalité néo natale à l'Oms, déplore que l a majorité des pays dans la région sont loin d'atteindre l'Objectif 4 du millénaire pour le développement, qui est de réduire la mortalité infantile de 2/3 avant 2015, de même que l'objectif 5 qui est de baisser par 3/4 le taux de mortalité maternelle, et d'arriver avant 2015 à ramener ce taux à 225 pour 100.000 naissances. Apportant des pistes de solutions, elle estime qu'il urge de s'appuyer sur les acteurs de la santé.

Il faut aussi que certaines populations profitent des compétences des pédiatres d'ici 2015. En plus, il faudrait aller au niveau des familles pour donner le maximum d'information qui, selon elle, paraît fondamental. En tout état de cause, les études ont montré qu'en Afrique de l'ouest et du centre, plus de la moitié des décès d'enfants avant cinq ans, sont attribués à la sous-nutrition. Les pays du Sahel, que sont le Tchad, le Niger, le Burkina-Faso, le Mali, le Sénégal et la Mauritanie connaissent des taux parmi les plus élevés du monde avec 15°/° des enfants de moins de cinq ans souffrant de sous-nutrition aigue, selon les statistiques reprises par Ndèye Fatou Ndiaye.

Mais le défi majeur des pédiatres, est de rendre ces prises en charge accessibles à tous. Pour cela, il est fondamental de former des éducateurs qualifiés et motivés qui peuvent atteindre toutes les communautés, et de mettre en place des dispensaires et des centres de santé accessibles au plus démunis. Offrir à tous l'accès à ce paquet minimum de santé et de nutrition, demande le concours de la communauté, à tous les niveaux, ont-ils lancé, hier.

Source: L'Office

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