Vers une grève générale au Sénégal pour dénoncer la crise sociale

L'intersyndicale des centrales composée de la CNTS, CSA, UDTS et UTS, au cours de la conférence de presse organisée à la maison des travailleurs Iba Ndiaye Diaji sur le thème : "Plan de riposte contre la vie chère et les menaces sur l'emploi", annonce le dépôt d'un préavis de grève générale pour le 20 novembre prochain.

Elle entend entre autres organiser une marche nationale samedi prochain contre la cherté de la vie, les menaces sur l'emploi et pour l'augmentation généralisée des salaires dans les secteurs privé, public et parapublic.

"Nous avons décidé, à travers un plan d'action, d'exprimer le ras-le-bol des travailleurs face à la vie chère, à la politique anti-sociale du gouvernement avec son cortège d'actes d'agression contre le monde du travail. Le renchérissement du coût de la vie, les menaces sur l'emploi, les coupures intempestives d'électricité, le blocage des salaires dans le secteur privé, la lourde fiscalité sur les salaires ont atteint un niveau qui ne nous laisse qu'un seul choix : organiser une riposte appropriée" souligne Mamadou Diouf, coordonnateur de l'intersyndicale des centrales. Selon Mamadou Diouf, le train de mesures annoncé par le gouvernement est un aveu et l'Etat doit réduire son train de vie qu'ils ont toujours dénoncé.

Il estime qu'il n'y a pas de dialogue de sourds entre le gouvernement et les centrales syndicales car ce dernier crée des stratégies de diversion. Mamadou Diouf souligne que l'Etat du Sénégal est le plus budgétivore en Afrique. Selon le coordonnateur de l'intersyndicale des centrales, ils commencent à mobiliser les travailleurs pour la réussite de la marche nationale et ils n'ont cure des éventuelles interdictions. Et Mamadou Diouf de souligner : "C'est le gouvernement qui a opté pour un train de vie dispendieux et ostentatoire.

Il ne peut donc nous demander d'assumer à sa place les conséquences de sa politique de gaspillage des deniers publics. En choisissant de gripper tous les mécanismes de concertation entre partenaires sociaux, en exprimant sa volonté unilatérale de réduire le salaire des travailleurs, le gouvernement a décidé d'installer une logique de confrontation". Il estime que la vigilance leur impose de garder le cap de leurs revendications pour une augmentation générale des salaires dans le secteur privé, public et parapublic, la baisse de la fiscalité et la révision de l'accord sur la retraite à 60 ans. L'intersyndicale des centrales a affirmé toute sa détermination d'aller jusqu'au bout de la lutte. Le front social, avec ces mouvements annoncés des syndicats, risque d'être en ébullition en ce mois de novembre.

Source: Le Matin

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