Les agents de l'ex Sotrac attirent l’attention des autorités sur leur sort: 473 de nos camarades sont décédés tandis que 67 sont devenus fous

La marche que devait tenir, il y a une semaine, les centrales syndicales a été, pour le Collectif des agents de l’ex-Sotrac, non affiliés à aucune des dix-huit centrales, un moment choisi pour interpeller à nouveau les pouvoirs publics sur leurs vieilles revendications. Malgré l’interdiction de dernière minute de la marche par le préfet de Dakar, ils ont tenu à battre le macadam.

En effet, c’est depuis 9 ans qu’ils courent pour entrer dans leurs droits, conformément à la décision de la Cour des Comptes. Il s’agit de 19 mois de salaires minimum après la dissolution de la société en 1998, 81 mois de salaires différentiels et des dommages et intérêts à la suite de la liquidation qui ne devait pas excéder trois ans, mais qui, aujourd’hui, en est à sa neuvième année. Depuis lors, ces travailleurs vivent dans des conditions difficiles. «Dans notre dernier recensement, il y a 473 de nos camarades qui sont décédés. Il y a 67 qui sont devenues fous et 800 familles qui se sont disloquées», annonce le porte-parole du Collectif des agents de l’ex-Sotrac, Babacar Ndir.

Au moment de sa dissolution, la société regroupait 2 400 travailleurs. Oumar Bâ, un des responsables du collectif, ajoute que «la conclusion de la liquidation n’a toujours pas été officialisé et nous pensons qu’elle n’a pas tenu compte des intérêts des travailleurs et ça, nous le dénonçons». Ce qui, pour lui, donne droit à une indemnisation pour le préjudice subi. Aussi, il demande à l’Etat de respecter la décision délivrée par la Cour des Comptes.

Source: Le Quotidien

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