Après plus de vingt ans de service : D’anciens militaires touchent entre 11.000 et 50.000 francs Cfa

Ils sont deux cents personnes retraitées entre 1960 et 1978, après plus de vingt ans de service, à avoir des pensions qui ne dépassent pas 50 000 F Cfa par mois. Ce que Diafféré Kamara, président de la Commission des retraités militaires et gendarmes « non harmonisés », qualifie d’« allocation plutôt que pension ». Tout cela à cause du décret 78-1178 du 18 décembre 1978 qui a voulu régler des problèmes en créant d’autres.

« Pourquoi deux poids, deux mesures dans un même corps de métier ? » C’est par cette interrogation que l’adjudant-chef en retraite Diafféré Kamara a voulu pointer du doigt la discrimination dont sont victimes plus de deux cents (200) anciens militaires et gendarmes, retraités entre le début d’indépendance et 1978. Hier, en Assemblée générale à la Maison des anciens combattants, M. Kamara est allé plus loin en disant que des soldats de première classe, avec un salaire de base de 51 000 F Cfa, sont actuellement mieux payés que les sous-officiers supérieurs retraités qui perçoivent 49 000 F Cfa par mois.

L’ancien militaire dit n’avoir « jamais vu dans aucune armée de la planète que le salaire des hommes de troupe, en l’occurrence du caporal, soit supérieur à celui de sous-officier, en l’occurrence l’adjudant-chef ». En effet, les salaires des retraités tournent entre 11 000 F Cfa et 49 000 F Cfa, c’est-à-dire moins que le Smig (salaire minimum interprofessionnel garanti) exigé par le Bureau international du travail. « Si les autres corps de la Fonction publique et du secteur privé crient à la cherté de la vie, que doivent crier ces retraités militaires et gendarmes ‘non harmonisés – les oubliés de l’Etat’ qui ne perçoivent que des allocations et non des pensions de retraite après avoir tout donné à l’Etat, avec honneur, loyauté, courage et abnégation durant des années de services, à des moments très difficiles au risque et péril de leur vie ? », s’interroge en le déplorant M. Kamara.

Les anciens militaires, depuis 1978, courent derrière l’Etat et ses démembrements pour régler leur situation causée par l’application du décret 78-1178 du 18 décembre 1978, pris en son temps pour harmoniser les salaires dans la Fonction publique. Et depuis cette date, les camarades de Diafféré Kamara ont usé de toutes les voies de recours que leur donnait la loi pour rentrer dans leurs fonds. Ils ont même saisi le président du Conseil d’Etat qui s’est déclaré « incompétent pour statuer sur cette question ». C’est pourquoi la commission des retraités militaires et gendarmes « non harmonisés » qui se disent oubliés de l’Etat avaient décidé d’organiser une Assemblée générale suivie d’une marche, hier, pour sensibiliser les populations sur le « calvaire de ces chefs de famille qui ne savent plus à quel saint se vouer ».

Mais la réunion a été reportée parce que le général Fall de la gendarmerie nationale leur avait demandé de surseoir à la manifestation et qu’il allait les recevoir après avoir accompagné à l’aéroport le président de la République. Les anciens militaires, qui refusent qu’on les traite de mercenaires, sont décidés à « passer à la vitesse supérieure si les autorités ne font rien pour régler (leur) situation ».

Source: Nettali

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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