À une vitesse fulgurante, Dakar s'est transformé à tous les niveaux. Presque un labyrinthe pour le Sénégalais qui est resté des années à l'extérieur. Tout change, pour ne pas dire que la capitale a subi une opération de chirurgie esthétique. Cités, belles, trop belles villas, immeubles, maisons à étage, souterrains, piscine pullulent dans plusieurs coins et recoins de la capitale. Par moments, c'est un seul promoteur qui est derrière la construction de tout une…cité. Comme pour dire que la population, malgré tout ce qui se dit en termes de pauvreté, apparaît très riche.
Il ne reste presque plus de terrain à Dakar, et en des endroits réputés chers où la noblesse ou nouvelle bourgeoisie est localisée. À cela, s'ajoutent les derniers véhicules encore exposés dans les salons de présentation et de vente européenne ou asiatique. Au-delà, une masse importante de sa population vit en dessous du seuil de la pauvreté. Nombre de quartiers autrefois semi-résidentiels ont fini de se bidonvilliser. Maisons vendues pour habiter en banlieue, et des familles disloquées par le poids de la surenchère sociale. Ailleurs, belles cités et villas modernes, côtoient baraques et cases de fortune. Un contraste arrogant dans une ville à la tête mal coiffée que d'aucuns assimilent à un miroir achevé des disparités sociales. À côté, la capitale est-elle devenue le moteur de l'argent sale ?
Face à une évolution du cadre de vie des populations en dent-de-scie, la pauvreté frappe à la porte de nombre de familles sénégalaises. Et même si le monde rural connaît de multiples renversements, en tenant également compte des aléas climatiques, les politiques mises en œuvre pouvant aider le paysan à mieux sentir le parfum d'une vie meilleure, apparaissent comme une illusion qui se répète et se reflète sur les nombreux cas d'exode de jeunes qui ont pris d'assaut les grandes villes comme Dakar. Ceci, à la recherche d'un meilleur environnement pouvant leur offrir de meilleures conditions de vie.
Laveurs de voitures, ménagères, marchands ambulants, mendiants, veilleurs de nuit, autres et multiples petits travaux, animent la vie active d'une bonne partie de ces jeunes, femmes ou familles qui ont effectué le déplacement pour fuir les difficultés d'une vie sans lendemains certains. Et le petit paradis n'est autre que la capitale. Au bout du compte, un rêve assez souvent brisé. Car, les familles qui ont toujours résidé à Dakar, éprouvent également des obstacles pour pouvoir s'offrir un meilleur cadre d'épanouissement avec des retombées financières, socle de la préservation d'une certaine dignité. À ce niveau, le constat se veut presque unanime. En effet, nombreux sont les coins de la capitale qui offrent un spectacle désolant, où vivre se résume à survivre. La précarité, le grand banditisme, la prostitution, la drogue, le petit commerce, sont les principaux domaines d'activité dans ces quartiers que l'on décrit populeux.
Au-delà, les cas de viol et de pédophilie n'épargnent aucune couche de la gent féminine. Sans parler des grossesses précoces. En face, existe bel et bien une seconde capitale dans la capitale. Celle des nantis, qui a connu une explosion foudroyante et une expansion rapide. Au bout de quelques années seulement. Sur le même fil, Dakar offre de plus en plus un décor où le contraste apparaît plus qu'arrogant. Celle d'une tête mal coiffée, où les mêmes coins se refusent de changer de visages pendant qu'au même moment, assimilée à une boulimie foncière, le partage du gâteau se veut constant. Tout espace étant réduit à l'érection d'immeubles, de belles, trop belles villas, cités modernes, avec un seul promoteur… Ce qui, assez souvent, conduit d'ailleurs à des litiges fonciers entre les populations et les politiciens véreux qui ont en charge de mener les politiques à un niveau local.
Aux bancs des accusés, ceux qui sont dans le pouvoir, à côté du pouvoir ou près du pouvoir. Un discours qui se veut unanime. À cela, s'ajoutent les derniers véhicules encore exposés dans les salons de présentation et de vente européenne ou asiatique. Comme pour dire que la population, malgré tout ce qui se dit en termes de pauvreté, apparaît très riche. Mieux, trouver et avoir de l'argent paraît ne pas être un parcours de grand combattant. Pour certains, connus et reconnus grands débrouillards, une vie toujours modeste, consommateurs de thé dans les grand-place, une nouvelle nomination, et c'est parti pour un grand rituel dans un puit de billets à distribuer gracieusement à de nouveaux militants « alimentaires » que la politique politicienne a travestis et extravertis.
Le creux de la précarité absolue
Marcher, déambuler dans certains coins de Dakar, équivaudrait à se poser une lancinante question. Sommes-nous à Dakar ? Tant le décor révèle et dévoile des conditions de vie difficiles. Telles dans une cuvette où remonter la pente relève de l'extraordinaire, nombreuses sont les familles qui ont pour meilleur compagnon la pauvreté. Et d'années en années, compte tenu de plusieurs facteurs socio-économiques, les familles sénégalaises sont beaucoup plus confrontées à l'exiguïté de solutions de sorties de crise. Dans la même foulée, existent bel et bien à travers de nombreuses zones dans la capitale, de populeux quartiers où vivre équivaut à côtoyer chaque jour la mort, la drogue, la prostitution et de multiples maladies infectieuses.
Maisons en baraque ou zinc, qui, à peine, tiennent, vieux bâtiments en tuile, chambres multiformes faites de cartons ou divers matériaux comme le fer recyclé des pots de tomate ou d'un quelconque autre aliment ayant déjà servi à la cuisine. Si également, nombre d'abris de fortune sont des refuges de consommation d'alcool où toutes les tranches d'âges s'y retrouvent, il reste et demeure évident que ce sont des dizaines d'âmes qui s'entassent dans des chambres de quelques petits mètres carrés. Sur le même registre, si la quasi-totalité des jeunes ou pères de famille sont au chômage, le reste est versé dans le petit commerce ou des travaux de manœuvre. Aussi, ce qu'il faut surtout savoir et retenir, ces nombreux bidonvilles sont et existent à l'intérieur de la capitale. Pour ne pas dire, sont le poumon de Dakar, parce que localisés non loin du centre-ville, entre Colobane et le Plateau. Les autres étant des quartiers périphériques que l'on désigne assez souvent sous le dénominatif de quartiers populeux.(Suite et Fin)
Source: L'Office
Face à une évolution du cadre de vie des populations en dent-de-scie, la pauvreté frappe à la porte de nombre de familles sénégalaises. Et même si le monde rural connaît de multiples renversements, en tenant également compte des aléas climatiques, les politiques mises en œuvre pouvant aider le paysan à mieux sentir le parfum d'une vie meilleure, apparaissent comme une illusion qui se répète et se reflète sur les nombreux cas d'exode de jeunes qui ont pris d'assaut les grandes villes comme Dakar. Ceci, à la recherche d'un meilleur environnement pouvant leur offrir de meilleures conditions de vie.
Laveurs de voitures, ménagères, marchands ambulants, mendiants, veilleurs de nuit, autres et multiples petits travaux, animent la vie active d'une bonne partie de ces jeunes, femmes ou familles qui ont effectué le déplacement pour fuir les difficultés d'une vie sans lendemains certains. Et le petit paradis n'est autre que la capitale. Au bout du compte, un rêve assez souvent brisé. Car, les familles qui ont toujours résidé à Dakar, éprouvent également des obstacles pour pouvoir s'offrir un meilleur cadre d'épanouissement avec des retombées financières, socle de la préservation d'une certaine dignité. À ce niveau, le constat se veut presque unanime. En effet, nombreux sont les coins de la capitale qui offrent un spectacle désolant, où vivre se résume à survivre. La précarité, le grand banditisme, la prostitution, la drogue, le petit commerce, sont les principaux domaines d'activité dans ces quartiers que l'on décrit populeux.
Au-delà, les cas de viol et de pédophilie n'épargnent aucune couche de la gent féminine. Sans parler des grossesses précoces. En face, existe bel et bien une seconde capitale dans la capitale. Celle des nantis, qui a connu une explosion foudroyante et une expansion rapide. Au bout de quelques années seulement. Sur le même fil, Dakar offre de plus en plus un décor où le contraste apparaît plus qu'arrogant. Celle d'une tête mal coiffée, où les mêmes coins se refusent de changer de visages pendant qu'au même moment, assimilée à une boulimie foncière, le partage du gâteau se veut constant. Tout espace étant réduit à l'érection d'immeubles, de belles, trop belles villas, cités modernes, avec un seul promoteur… Ce qui, assez souvent, conduit d'ailleurs à des litiges fonciers entre les populations et les politiciens véreux qui ont en charge de mener les politiques à un niveau local.
Aux bancs des accusés, ceux qui sont dans le pouvoir, à côté du pouvoir ou près du pouvoir. Un discours qui se veut unanime. À cela, s'ajoutent les derniers véhicules encore exposés dans les salons de présentation et de vente européenne ou asiatique. Comme pour dire que la population, malgré tout ce qui se dit en termes de pauvreté, apparaît très riche. Mieux, trouver et avoir de l'argent paraît ne pas être un parcours de grand combattant. Pour certains, connus et reconnus grands débrouillards, une vie toujours modeste, consommateurs de thé dans les grand-place, une nouvelle nomination, et c'est parti pour un grand rituel dans un puit de billets à distribuer gracieusement à de nouveaux militants « alimentaires » que la politique politicienne a travestis et extravertis.
Le creux de la précarité absolue
Marcher, déambuler dans certains coins de Dakar, équivaudrait à se poser une lancinante question. Sommes-nous à Dakar ? Tant le décor révèle et dévoile des conditions de vie difficiles. Telles dans une cuvette où remonter la pente relève de l'extraordinaire, nombreuses sont les familles qui ont pour meilleur compagnon la pauvreté. Et d'années en années, compte tenu de plusieurs facteurs socio-économiques, les familles sénégalaises sont beaucoup plus confrontées à l'exiguïté de solutions de sorties de crise. Dans la même foulée, existent bel et bien à travers de nombreuses zones dans la capitale, de populeux quartiers où vivre équivaut à côtoyer chaque jour la mort, la drogue, la prostitution et de multiples maladies infectieuses.
Maisons en baraque ou zinc, qui, à peine, tiennent, vieux bâtiments en tuile, chambres multiformes faites de cartons ou divers matériaux comme le fer recyclé des pots de tomate ou d'un quelconque autre aliment ayant déjà servi à la cuisine. Si également, nombre d'abris de fortune sont des refuges de consommation d'alcool où toutes les tranches d'âges s'y retrouvent, il reste et demeure évident que ce sont des dizaines d'âmes qui s'entassent dans des chambres de quelques petits mètres carrés. Sur le même registre, si la quasi-totalité des jeunes ou pères de famille sont au chômage, le reste est versé dans le petit commerce ou des travaux de manœuvre. Aussi, ce qu'il faut surtout savoir et retenir, ces nombreux bidonvilles sont et existent à l'intérieur de la capitale. Pour ne pas dire, sont le poumon de Dakar, parce que localisés non loin du centre-ville, entre Colobane et le Plateau. Les autres étant des quartiers périphériques que l'on désigne assez souvent sous le dénominatif de quartiers populeux.(Suite et Fin)
Source: L'Office
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