Quand Majorite juridique rime avec Majorite biologique(Fin)

Mineure de 17 ans : La fatalité d’un physique précoce

À peine âgée de 16 ans, cette jeune donzelle de la Sicap, a tout pour donner le tournis à la gent masculine, toute tranche comprise. Avec les mensurations d’une bombe latine et le style d’une nova américaine, elle fait des ravages partout où elle passe. Loin d’avoir froid aux yeux, elle croque la vie à pleines dents. Cependant, pas comme le feraient les filles de son âge, mais plutôt comme une vraie femme, parfois même plus qu’une femme majeure.

Rien à dire cette jeune fille originaire de la Sicap qui a préféré garder l’anonymat, sait comment s’y prendre pour attirer à elle toute seule, les faveurs des hommes. Pas étonnant, avec une paire de fesses à la Jennifer Lopez, une poitrine comme Pamela Anderson, la taille de Beyoncé et les yeux d’Alicia Keys. Qui resterait de marbre devant elle ? Pourtant, elle vient à peine de souffler ses 16 bougies. Aussi inquiétant que cela puisse paraître, la jolie minette a plus d’une vingtaine de prétendants derrière elle. Et n’allez pas imaginer que ce sont ses camarades de classe ou de jeu. Eh bien non ! Il y a belle lurette qu’elle ne s’accoquine plus avec ses égaux. «

Ma morphologie ne me permet plus de sortir avec les garçons de mon âge. Non seulement les filles grandissent plus vite que les garçons, en plus moi, je suis assez particulière, car très en avance sur les autres filles de 16 ans. À me voir on me donnerait largement 22 ans. D’ailleurs tous mes petits amis pensent que j’ai cet âge--là». C’est ainsi que cette jeune demoiselle réussit à leurrer tout son monde, y compris ses parents. Avec un esprit très en éveil, elle est très intelligente et par-dessus tout une bonne élève. Ses bonnes notes incitent ses parents à lui faire grandement confiance. Du coup, ses sorties de jour comme nocturnes, ne sont pas contrôlées. Pendant ce temps, elle fait du tabac dans son entourage et crée par la même occasion des embouteillages pas possibles.

«Je m’accompagnais avec une fille dans mon quartier. On était tout le temps ensemble, il arrivait même que je dorme chez elle tout le temps. Naturellement j’ai sympathisé avec les membres de sa famille, dont sa sœur aînée qui sortait avec un gars très mignon. À chaque fois que j’allais voir ma copine je le trouvais là-bas. Bon! Les choses se sont faîtes naturellement. Je me suis sentie attirée par lui et je ne pouvais plus m’en cacher, je lui en ai alors parlé. Il était certes un peu réticent au début et j’ai usé de mes charmes, il a donc cédé. Il a bien fini par lâcher la sœur de mon amie pour moi et celle-ci m’en a voulu à mort. Mais je dois avouer que cela ne me faisait ni chaud, ni froid.» À croire qu’elle obtient toujours ce qu’elle veut et à tous les prix. Elle ne s’arrêtera pas en si bon chemin, elle va briser plusieurs unions, frappant là où cela fait le plus mal.

De là à se créer des ennemies partout. «Je ne peux pas rester une journée sans recevoir des menaces au téléphone. Des filles m’appellent et m’ordonnent de laisser leurs copains, de ne pas m’approcher d’eux. C’est aussi le cas de certaines femmes mariées.» Une briseuse de ménage à 16 ans, ce n’est certes pas une bonne réputation, mais c’est loin d’ébranler la jeune fille. Elle met son sort plutôt sous le coup d’une aubaine pour elle et de la jalousie pour les autres filles. Comme elle se plaît à le dire, elle est belle, elle est jeune, elle est intelligente, ce sont là selon elle tous les facteurs qui vont faire «maigrir» de jalousie, ces envieuses qui ne cessent de palabrer en mal sur elle.

Toujours d’après ses propos, la vie est courte, donc elle en profite un maximum. Alors à quoi bon reculer devant tous ces hommes âgés et pères de famille pour certains, qui la convoitent et qui sont prêts à satisfaire tous ses désirs et ses envies, aussi grandioses puissent-ils être, jusqu’au jour où elle décidera de claquer la porte à tous ces prétendants. Pour l’instant, elle jouit un maximum de cette situation et n’entend nullement baisser d’un ton, quitte à faire mal ou écorcher des cœurs. Alors mesdames, ouvrez bien les yeux, la chipeuse d’hommes n’est pas bien loin. Elle n’a que 16 ans, une jeune toute fraîche!!! Une femme avertie en vaut combien?

La précocité des filles sous nos latitudes y est certainement pour quelque chose. Bien servies par la nature, donc nécessairement dans le viseur de ces tireurs embusqués en quête de proie à dépecer, les «enfants du Procureur» passent souvent à la trappe. Au grand plaisir de ces Tartuffe, version tropicale, qui s’en donnent à cœur joie.

La censure populaire se fait, chaque jour, l’écho de viols perpétrés. Des histoires les plus rocambolesques, en passant par les moins croustillantes, nos compatriotes ont fini, depuis belle lurette, de se faire une claire idée de la Femme. Chantée dans toutes les langues, caricaturée à outrance, la moitié du ciel suscite chez l’homme sénégalais une extraordinaire attirance. D’aucuns diraient même une obsession. Et Freud trouverait chez nous un champ d’expérimentation à nulle autre pareille. Tellement le caractère détaché de nos concitoyens, sous des relents de fausse pudeur, renseigne sur leur relation quasi-charnelle avec la… chair. Surtout quand elle est fraîche.

C’est là toute la quintessence du débat sur la notion de viol sous nos tropiques. Face à des vieux et des vieilles possédés par le démon du midi, de surcroît dans une société en perpétuelle déréglementation, les « mineures » ne se font nullement prier pour tripoter du « petit papa » en mal de sensations fortes. Les jeunes gigolos qui « chauffent » les lits de leurs « tantes » sont également logés à la même enseigne. Curieusement, personne ne s’émeut d’une déviance qui semble être tolérée par ceux qui étaient considérés, en tout cas jusqu’à une époque récente, comme les gardiens des dogmes. Voire d’une certaine orthodoxie dans l’observation des préceptes divins et de nos traditions séculaires. Le triste spectacle de ces « tontons » squattant les devantures des lycées, de l’Université et des nombreux instituts de formation professionnelle donne l’exacte mesure de l’ampleur de ce phénomène.

Tout comme les nombreuses grossesses « précoces » recensées dans les écoles du département de Vélingara, qui seraient l’œuvre d’enseignants, renseignent sur le haut degré de dépravation des mœurs dans notre pays. Une situation qui s’explique, selon certains démographes, par la pauvreté ambiante qui a fini de happer de larges franges de la population. Ce qui, de facto, les met à la merci de toutes les tentations possibles et imaginables. Et comme le réconfort des pauvres se trouve entre les jambes, pour emprunter sa fameuse formule à l’autre, il ne faut pas s’étonner de voir ces parias «s’envoyer en l’air n’importe où, n’importe quand et n’importe comment ». De porte ouverte vers la débauche, il n’y en a pas de plus royale. Ne parlez surtout pas à ces « amateurs invétérés de filles nubiles » de lois sur la pédophilie. Encore moins de notions juridiques sur le viol. Ce qui les intéresse, c’est de satisfaire leur instinct libidinal. Comme des animaux.

Source: L'Observateur

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