Les rencontres cinématographiques sur le thème « Exils et Mémoires », initiées par l’Institut français Léopold Sédar Senghor de Dakar et Radio France Internationale (RFI), seront l’attraction, cette année, de la troisième édition du Gorée Diaspora Festival, ont indiqué les organisateurs de la manifestation, lors d’un point de presse lundi à Dakar.
Douze films sont au programme de ce rendez vous du 7ème art qui aura pour cadre le Palais du Gouverneur, à Gorée, du 15 au 18 novembre 2007, annonce Catherine Ruelle, journaliste à RFI, une des initiatrices du projet.
Spécialiste du cinéma qu’elle couvre depuis plus de 30 ans, Catherine Ruelle déplore la situation du cinéma au Sénégal « qui fut un grand pays de cinéma, aujourd’hui dépassé par les autres pays africains par manque de volonté politique ».
« Le Burkina, avec le Fespaco, a ravi la vedette au Sénégal où la production cinématographique est financée par l’extérieur. Il n’y a pas de production nationale », constate la journaliste, souhaitant par ailleurs que ces rencontres cinématographiques de Gorée « puissent servir à montrer aux jeunes réalisateurs sénégalais les films d’avant, pour leur apprentissage du métier ».
Le cinéaste Clarence Delgado, proche collaborateur de feu Sembène Ousmane, s’est étonné du manque d’intérêt des politiques pour le cinéma. « Les salles de cinéma sont démantelées et transformées en centres commerciaux et personne ne crie au scandale », a-t-il dit.
Dans la préparation du Festival mondial des arts nègres qui aura lieu dans moins de deux ans à Dakar, le Sénégal ne pourra présenter aucun grand film, aucune grande comédie ou ballet, a indiqué le réalisateur, ajoutant que « c’est la crédibilité du Sénégal qui est en jeu ».
Clarence Delgado, qui était membre du jury du récent festival du cinéma de Tanger, au Maroc, s’est dit impressionné par la richesse et la diversité du cinéma marocain, comparé à celui du Sénégal.
« Pour le Maroc qui est parti de rien, «25 longs métrages et courts métrages ont été sélectionnés », pour le festival de Tanger, qui a une envergure nationale », a dit M. Delgado.
Des acteurs têtes d’affiche tels que le Malien Sotigui Kouyaté, le Béninois Sylvestre Amoussou ou la Brésilienne Alice de Andrade seront sur les écrans.
« La Noire de… », « Indigénes », « Little Sénégal », comptent parmi les films au programme de ces premières rencontres cinématographiques qui se voudraient un évènement annuel ou même un festival du cinéma sénégalais en définitive, comme le souhaite Cathérine Ruelle de RFI.
Le ‘’Gorée Diaspora Festival’’ débutera le 12 novembre avec l’ouverture du village artisanal et sera marqué par des concerts de musiques et d’autres activités culturelles. Quelque 300 invités de tous horizons sont attendus sur l’île qui abritera également un colloque international, annonce le maire de Gorée, Augustin Senghor.
Source:exilsetmemoires.com
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Spécialiste du cinéma qu’elle couvre depuis plus de 30 ans, Catherine Ruelle déplore la situation du cinéma au Sénégal « qui fut un grand pays de cinéma, aujourd’hui dépassé par les autres pays africains par manque de volonté politique ».
« Le Burkina, avec le Fespaco, a ravi la vedette au Sénégal où la production cinématographique est financée par l’extérieur. Il n’y a pas de production nationale », constate la journaliste, souhaitant par ailleurs que ces rencontres cinématographiques de Gorée « puissent servir à montrer aux jeunes réalisateurs sénégalais les films d’avant, pour leur apprentissage du métier ».
Le cinéaste Clarence Delgado, proche collaborateur de feu Sembène Ousmane, s’est étonné du manque d’intérêt des politiques pour le cinéma. « Les salles de cinéma sont démantelées et transformées en centres commerciaux et personne ne crie au scandale », a-t-il dit.
Dans la préparation du Festival mondial des arts nègres qui aura lieu dans moins de deux ans à Dakar, le Sénégal ne pourra présenter aucun grand film, aucune grande comédie ou ballet, a indiqué le réalisateur, ajoutant que « c’est la crédibilité du Sénégal qui est en jeu ».
Clarence Delgado, qui était membre du jury du récent festival du cinéma de Tanger, au Maroc, s’est dit impressionné par la richesse et la diversité du cinéma marocain, comparé à celui du Sénégal.
« Pour le Maroc qui est parti de rien, «25 longs métrages et courts métrages ont été sélectionnés », pour le festival de Tanger, qui a une envergure nationale », a dit M. Delgado.
Des acteurs têtes d’affiche tels que le Malien Sotigui Kouyaté, le Béninois Sylvestre Amoussou ou la Brésilienne Alice de Andrade seront sur les écrans.
« La Noire de… », « Indigénes », « Little Sénégal », comptent parmi les films au programme de ces premières rencontres cinématographiques qui se voudraient un évènement annuel ou même un festival du cinéma sénégalais en définitive, comme le souhaite Cathérine Ruelle de RFI.
Le ‘’Gorée Diaspora Festival’’ débutera le 12 novembre avec l’ouverture du village artisanal et sera marqué par des concerts de musiques et d’autres activités culturelles. Quelque 300 invités de tous horizons sont attendus sur l’île qui abritera également un colloque international, annonce le maire de Gorée, Augustin Senghor.
Source:exilsetmemoires.com
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