Habib Demba Fall:Un regard désenchanté sur le monde

Habib Demba Fall conduit « sans en avoir l'impression » une réflexion sur des questions philosophiques, à travers son premier recueil poétique intitulé « Le chapelet de rêves », a soutenu samedi à Dakar El Hadj Kassé, écrivain et philosophe.
Entre le début et la fin de ce recueil dédicacé samedi à la Maison de la culture Douta Seck, a constaté l'Aps, « il y a tout un monde » fait de « violences, de faussetés, d'apparence » sur lequel « l'auteur jette un regard désenchanté », analyse El Hadj Kassé. « Le chapelet de rêves » est selon lui la description d'un monde « désarticulé » et marqué par la « précarité des valeurs », « un monde de malaise où il y a le triomphe non pas des justes, mais le triomphe sur les justes ».

A l'appui de son propos, il convoque les débuts et la phrase terminale du livre, qui commence par « une phrase extraordinaire du point de vue de son contenu, de sa charge » et finit par une autre « tout aussi extraordinaire ». « Nous sommes toujours dans la construction d'un destin », commente Kassé en allusion au début du recueil qui commence par : « j'ai tapé à la porte du destin », pour se terminer par : « loin de la sphère des faussetés ». « Comment être immortel dans un monde qui consacre la mort des justes » ou comment accéder à l'éternité sont d'autres interrogations de ce recueil, selon El Hadj Kassé, également journaliste et consultant en communication.

Ce livre parle d'un « vécu profond » qui est rendu « avec des mots simples, des mots de tous les jours », fait observer pour sa part Hamidou Dia, qui a également indiqué avoir dans cette publication une pensée de la déréliction, avec des accents baudelairiens, a-t-il précisé. « Le poète cherche à sortir de l'apnée » et frappe l'imagination de ses lecteurs « par le sens du mot juste, des images judicieuses », fait valoir Hamidou philosophe et poète. Habib Demba Fall fait penser de ce point de vue à Rainer Maria Rilke qui énonce qu'une « contrainte intérieure d'écriture » habite les poètes qui font ainsi face à une « nécessité intérieure de dire le monde ».

Source: Infosen

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