Le FMI critique les dérapages budgétaires au Sénégal

Le directeur des opérations du Fonds monétaire international (FMI) pour le Sénégal, Johannes Muller, a critiqué, mercredi à Paris, les dérapages budgétaires au Sénégal, affirmant qu’ils représentent près de 6% du Produit intérieur brut (PIB) du pays.

"Le déficit budgétaire a doublé. Il représente aujourd’hui 6% du PIB et pourrait atteindre 10% à moyen terme", a-t-il déclaré à l’ouverture de la sixième réunion du Groupe consultatif pour le Sénégal.

Expliquant les raisons de ces dérapage budgétaires, M. Muller a évoqué la hausse de la facture pétrolière et la mauvaise situation de certaines entreprises publiques dont les Industries chimiques du Sénégal (ICS).

"L’Etat a dû consentir d’importantes subventions au secteur de l’énergie en raison de l’augmentation du prix du pétrole. Faute d’une répercussion de cette augmentation sur le prix d’électricité, la subvention a continué d’augmenter entraînant un dérapage important du budget", a dit M. Muller.

Il a, par ailleurs, souligné les conséquences des dérapages budgétaires sur le secteur privé, regrettant les retards accusés dans le payement des factures des fournisseurs de l’Etat.

"Les dérapages budgétaires ont empêché le financement des secteurs prioritaires de la Santé, de l’Education. Le revenu moyen par tête d’habitants a diminué au Sénégal en raison de cette mauvaise santé de l’économie. L’inflation a connu une forte augmentation alors que la croissance économique s’est limitée à 5,2%", a poursuivi le fonctionnaire du FMI, qui a appelé les autorités sénégalaises à "rectifier rapidement le tir".

La situation macro-économique du Sénégal et ses perspectives de croissance économique domineront les travaux de la sixième réunion du Groupe consultatif pour le Sénégal qui se sont ouverts en présence du Premier ministre sénégalais Cheikh Hadjibou Soumaré.

La délégation gouvernementale sénégalaise, forte de six ministres, a exprimé à l’ouverture de la rencontre des besoins en financement de plus de 195 milliards de francs CFA pour la seule année 2007. Selon elle, ces besoins passeront à 448 milliards en 2008 et à 543 milliards en 2009.

Source: Nettalli

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