Insecurite a Dakar: Les populations sur le qui-vive

Devant la recrudescence des agressions à Dakar, les citoyens ne se sentent plus en sécurité. Ainsi, ils lancent un appel aux autorités afin de lutter contre le chômage des jeunes. Car pour eux, c'est le moyen le plus efficace pour éradiquer ce phénomène qui prend une tournure inquiétante.

Depuis quelques temps, les agressions à main armée se multiplient dans notre capitale. La dernière en date s'est produite au marché des Hlm dimanche dernier. Les populations trouvent cette situation déplorable, car plus personne ne peut vaquer librement à ses occupations. Abdou Ndiaye, un jeune marchand ambulant âgé de 18 ans, estime que : " C'est très difficile pour nous qui travaillons pour participer au développement de notre pays". Il ajoute :" Nous n’osons plus vendre au delà de 18 heures avec cette insécurité galopante".

Concernant l'agression dont a été victime la dame aux Hlm, il déclare que "cela pouvait arriver à ma soeur ou à ma mère. Je condamne cette agresson avec la dernière énergie". Le manque d'emploi des jeunes est souvent considéré comme une des causes majeures de l'agression à Dakar.

De l’avis de M. Sambou, maçon de son état à Nord-Foire : "Tant que les chômeurs croissent à un rythme exponentiel, les agressions ne cesseront pas". Car pour lui ", il faut aider les jeunes ayant une profession à trouver un emploi qui leur permettra de gagner honnêtement leur vie". Abdoulaye Diallo abonde dans le même sens en soulignant que "les agressions constituent pour certains une réponse à la mauvaise gestion du pays".

Cependant, d'autres ne partagent pas cet avis. Nadia Diagne, âgée de 18 ans et étudiante en architecture, rue dans les brancards " Les agresseurs ne veulent pas travailler. Ils ne méritent aucun respect, car ils sont tous sans dignité. Un bon fils ne s'adonnera jamais à ces pratiques honteuses".

Ce sentiment semble être partagé par Fatou Ndiaye, 32 ans, pour qui "les agresseurs sont souvent des paresseux" déclare-t-elle avant d’ajouter : "le Président de la République a ouvert plusieurs chantiers, donc, il y a du travail pour tous", et plus loin elle lance un cri du coeur aux jeunes " allez travailler et cessez d’agresser". La plupart des personnes interrogées ont une peur bleue des agresseurs. Sous ce rapport, elles demandent aux polices de proximité d’être plus présentes sur les lieux très fréquentés comme les marchés.

Source: Le matin

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