La consommation du café Touba est très prisée par les Sénégalais de toute confrérie, de tout âge et de tout sexe. Avec la somme de 50 Cfa, un bon café Touba reste accessible à tout le monde. Au grand bonheur des vendeurs qui font des recettes journalières de 5000 Cfa.
Actuellement, on assiste à une semi-professionnalisation de la vente du café Touba qu'on retrouve, en sachet ou en pot, dans certaines grandes surfaces et boutiques.
« Le café Touba » reste une boisson très prisée par les Sénégalais. « Il ne doit pas être consommé comme n'importe quelle autre boisson », explique Ndèye Codou Thiam, une dame de la confrérie mouride. Assise dans son salon, elle avance, sans détours, l'explication suivante : « ce café doit être bu en récitant des prières car c'est quelque chose de sacré ».
Au-delà de ces vertus religieuses, « le diar, élément constitutif du café, à condition de bien le doser, est conseillé dans le traitement des yeux », ajoute-t-elle. De grandes personnalités du mouridisme ont vanté les mérites et vertus du café. On raconte que Sokhna Astou Gawane Mbacké, fille de Serigne Touba, aimait boire le café de préférence à 17 heures. « A cette heure-là, en buvant le café et en faisant des vœux, on est sûr qu'ils allaient se réaliser ». Dans les grandes maisons de la confrérie mouride, le café Touba est la boisson d'accueil.
« C'est pourquoi, en bon mouride, nous devons savoir faire le bon café Touba », indique Ndèye Codou Thiam. Le processus de fabrication du « café Touba » est très complexe. Au-delà du tri, il faut le piler pour enlever les peaux mortes. Après, c'est le lavage à grande eau deux à trois fois. Le café devient blanc et très propre après séchage. Il peut suivre son processus jusqu'à la moulure. Le café ainsi obtenu est plus digeste.
Consommation galopante...
Sous le pont de Colobane, dans un espace insalubre où la poussière provenant des travaux envahit les environs, des hommes travaillent le café. Ce qui pousse Mme Thiam à déclarer « que certains vendeurs gâchent la saveur du café Touba en y ajoutant des choses qui n'en font pas partie ou en le préparant très maladroitement et dans des endroits insalubres ».
Comme les autres, la base principale est du café auquel on a ajouté à volonté du « diar » un produit qui lui donne une saveur particulière. À longueur de journée, les gens en boivent. Le café Touba devient de plus en plus consommé, sans distinction de confrérie, d'âge et de sexe. Partout, pullulent des vendeurs, munis de leur gamelle sur un fourneau, des tasses à jeter à portée de main, un sachet de charbon de bois à côté, proposant à tout le monde ce café.
Sur un coin de rue, au beau milieu de la circulation, dans les lieux où se regroupent des personnes, tous les endroits sont bons pour « boire son café Touba ». La vitalité de la vente du « café Touba » est matérialisée par les tasses à jeter qui meublent le décor dans les rues de la ville. « J'en prends pour le petit-déjeuner parce que c'est une préparation express », nous lance un ouvrier. Ce café est devenu très important, poussant même certaines sociétés de la place spécialisées dans l'importation du sucre à mettre sur place des produits pouvant aller de pair avec « le diar » contenu dans le café.
Beaucoup de personnes sont dans la vente de café, créant ainsi une baisse de nos bénéfices », déclare un vendeur de tangana. « Les gens préfèrent acheter du café, le mixer avec du lait au lieu de s'éterniser dans nos tanganas », se désole-t-il. Dans les stades, devant les écoles, en période d'année scolaire, sur des places susceptibles de contenir des personnes, on voit partout des vendeurs de café Touba. « On se déplace au gré des manifestations à la recherche de clients potentiels », affirme un vendeur trouvé au marché Hlm. « Au niveau des stades, des podiums, des animations, tous les moyens sont bons pour écouler notre marchandise », déclare le même vendeur. Mais, « en période scolaire, je fais beaucoup de recettes à cause des élèves qui en raffolent », avance, pour sa part, Modou, un autre vendeur.
Avec la somme de 50 Cfa, un bon café Touba reste accessible à tout le monde. « Nous pouvons faire des recettes journalières de 5000 Cfa avec la grande gamelle contre 3000 pour la petite », expliquent les vendeurs. Devant beaucoup d'écoles, trouver un vendeur de café Touba est chose facile. Ils se pointent à l'heure de la pause, profitant de la récréation pour servir leur produit aux élèves ou étudiants. Le dynamisme de la consommation du « café Touba » est aussi matérialisé par ces sociétés qui s'investissent dans la semi-professionnalisation de la filière. À l'image des pots de café classique, on peut rencontrer, dans certaines grandes surfaces ou des boutiques, du « café Touba » mis en pot.
La vente des tasses à jeter connaît en même temps un boom. « J'en vendais 4 à 5 paquets par jour, mais, maintenant, il arrive que je sois en rupture de stock », explique un commerçant à Castor. Les Sénégalais établis à l'étranger sont aussi de très gros consommateurs de café Touba. « Beaucoup de nos compatriotes amènent du café Touba quand ils reviennent de vacances du pays. Et nous en consommons beaucoup au moment de nos activités religieuses dans le cadre des Dahiras », explique un Sénégalais de l'extérieur.
Source: Le Soleil
Actuellement, on assiste à une semi-professionnalisation de la vente du café Touba qu'on retrouve, en sachet ou en pot, dans certaines grandes surfaces et boutiques.
« Le café Touba » reste une boisson très prisée par les Sénégalais. « Il ne doit pas être consommé comme n'importe quelle autre boisson », explique Ndèye Codou Thiam, une dame de la confrérie mouride. Assise dans son salon, elle avance, sans détours, l'explication suivante : « ce café doit être bu en récitant des prières car c'est quelque chose de sacré ».
Au-delà de ces vertus religieuses, « le diar, élément constitutif du café, à condition de bien le doser, est conseillé dans le traitement des yeux », ajoute-t-elle. De grandes personnalités du mouridisme ont vanté les mérites et vertus du café. On raconte que Sokhna Astou Gawane Mbacké, fille de Serigne Touba, aimait boire le café de préférence à 17 heures. « A cette heure-là, en buvant le café et en faisant des vœux, on est sûr qu'ils allaient se réaliser ». Dans les grandes maisons de la confrérie mouride, le café Touba est la boisson d'accueil.
« C'est pourquoi, en bon mouride, nous devons savoir faire le bon café Touba », indique Ndèye Codou Thiam. Le processus de fabrication du « café Touba » est très complexe. Au-delà du tri, il faut le piler pour enlever les peaux mortes. Après, c'est le lavage à grande eau deux à trois fois. Le café devient blanc et très propre après séchage. Il peut suivre son processus jusqu'à la moulure. Le café ainsi obtenu est plus digeste.
Consommation galopante...
Sous le pont de Colobane, dans un espace insalubre où la poussière provenant des travaux envahit les environs, des hommes travaillent le café. Ce qui pousse Mme Thiam à déclarer « que certains vendeurs gâchent la saveur du café Touba en y ajoutant des choses qui n'en font pas partie ou en le préparant très maladroitement et dans des endroits insalubres ».
Comme les autres, la base principale est du café auquel on a ajouté à volonté du « diar » un produit qui lui donne une saveur particulière. À longueur de journée, les gens en boivent. Le café Touba devient de plus en plus consommé, sans distinction de confrérie, d'âge et de sexe. Partout, pullulent des vendeurs, munis de leur gamelle sur un fourneau, des tasses à jeter à portée de main, un sachet de charbon de bois à côté, proposant à tout le monde ce café.
Sur un coin de rue, au beau milieu de la circulation, dans les lieux où se regroupent des personnes, tous les endroits sont bons pour « boire son café Touba ». La vitalité de la vente du « café Touba » est matérialisée par les tasses à jeter qui meublent le décor dans les rues de la ville. « J'en prends pour le petit-déjeuner parce que c'est une préparation express », nous lance un ouvrier. Ce café est devenu très important, poussant même certaines sociétés de la place spécialisées dans l'importation du sucre à mettre sur place des produits pouvant aller de pair avec « le diar » contenu dans le café.
Beaucoup de personnes sont dans la vente de café, créant ainsi une baisse de nos bénéfices », déclare un vendeur de tangana. « Les gens préfèrent acheter du café, le mixer avec du lait au lieu de s'éterniser dans nos tanganas », se désole-t-il. Dans les stades, devant les écoles, en période d'année scolaire, sur des places susceptibles de contenir des personnes, on voit partout des vendeurs de café Touba. « On se déplace au gré des manifestations à la recherche de clients potentiels », affirme un vendeur trouvé au marché Hlm. « Au niveau des stades, des podiums, des animations, tous les moyens sont bons pour écouler notre marchandise », déclare le même vendeur. Mais, « en période scolaire, je fais beaucoup de recettes à cause des élèves qui en raffolent », avance, pour sa part, Modou, un autre vendeur.
Avec la somme de 50 Cfa, un bon café Touba reste accessible à tout le monde. « Nous pouvons faire des recettes journalières de 5000 Cfa avec la grande gamelle contre 3000 pour la petite », expliquent les vendeurs. Devant beaucoup d'écoles, trouver un vendeur de café Touba est chose facile. Ils se pointent à l'heure de la pause, profitant de la récréation pour servir leur produit aux élèves ou étudiants. Le dynamisme de la consommation du « café Touba » est aussi matérialisé par ces sociétés qui s'investissent dans la semi-professionnalisation de la filière. À l'image des pots de café classique, on peut rencontrer, dans certaines grandes surfaces ou des boutiques, du « café Touba » mis en pot.
La vente des tasses à jeter connaît en même temps un boom. « J'en vendais 4 à 5 paquets par jour, mais, maintenant, il arrive que je sois en rupture de stock », explique un commerçant à Castor. Les Sénégalais établis à l'étranger sont aussi de très gros consommateurs de café Touba. « Beaucoup de nos compatriotes amènent du café Touba quand ils reviennent de vacances du pays. Et nous en consommons beaucoup au moment de nos activités religieuses dans le cadre des Dahiras », explique un Sénégalais de l'extérieur.
Source: Le Soleil
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