Acces des femmes au credit: Que d'argent perdu par faute de formation

Pour bénéficier de financements, il faudrait que les femmes se forment d’abord pour maîtriser les arcanes de la gestion. Le Premier ministre, Cheikh Hadjibou Soumaré, a salué, hier, cette démarche de systématisation de la formation entreprise par le ministère de la Femme et de l’Entreprenariat féminin.

C’était au cours d’un atelier de sensibilisation sur la nouvelle stratégie de financement des activités des femmes.

Le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré a salué la démarche de systématisation de la formation entreprise par le ministère de la Femme et de l’Entreprenariat féminin à propos du financement des activités des femmes. Pour le chef du gouvernement, les financements à l’endroit des femmes sont souvent rendus précaires par défaut de formation en comptabilité, en marketing, etc. Il ajoute que “ le renforcement des capacités est un levier important pour la promotion de l’entreprenariat féminin ”.

Selon le Premier ministre, c’est ce qui justifie la nouvelle stratégie de mise en œuvre de la politique de financement. D’où l’atelier de sensibilisation qui a eu lieu hier à Dakar. “ Le gouvernement partage cet engagement à renforcer et à valoriser le potentiel et le savoir-faire des femmes ”, a déclaré le Premier ministre qui souligne qu’entre 2000 et 2007, plusieurs milliards ont été injectés dans le financement des activités des femmes, mais ces financements sont fragilisés par le manque de formation.

“ Je suis convaincu qu’une grande implication des femmes dans le développement économique du pays passe nécessairement par l’accroissement de leurs connaissances et de leurs compétences ”, a-t-il dit, saluant le partenariat entre le secteur privé et le gouvernement pour la réalisation de la nouvelle stratégie. Pour le chef du gouvernement, les programmes de formation permettront aux femmes d’acquérir les rudiments nécessaires pour maîtriser les arcanes de la gestion des projets, mais aussi d’avoir le sens des affaires. Selon le ministre de la Femme et de l’Entreprenariat féminin, Mme Awa Ndiaye, la nouvelle stratégie s’appuie sur le partenariat public-privé. Ainsi, les programmes et modules de formation sont élaborés par le ministère de la Femme en rapport avec le patronat.

“ Un programme concerté et cohérent basé sur les besoins spécifiques des femmes sera le guide des thèmes de formation. Celle-ci s’appuie également sur les priorités du monde de l’emploi et du contexte patronal ”, selon le ministre. Le ministre Awa Ndiaye a aussi dit que malgré le rôle qu’elles jouent dans le développement économique, les femmes rencontrent de nombreuses contraintes dont l’insuffisance d’éducation et de qualification technique, le déficit d’information et la déficience de renforcement de capacités organisationnelles et managériales.

De tels handicaps influent, selon elle, sur l’accès aux services financiers, même s’il existe des mécanismes institutionnels de financement. Le président du Conseil national du patronat (Cnp), Baïdy Agne, ainsi que celui Mouvement des entreprises du Sénégal (Meds), Mbagnick Diop, se sont félicités de la collaboration entre les organisations patronales et le gouvernement pour la réussite du projet. Ils ont promis d’apporter leur expertise. Chargé de développer la formation, l’Office national de formation professionnelle (Onfp) va faire “ des modules adaptés aux exigences du monde des affaires, selon son directeur.

Source: Le Soleil

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