
Les campagnes de "conscientisation" organisées à grands frais ne semblent pas vraiment efficaces et sont plus de l'ordre du folklore que d'autre chose. La "conscientisation" ne peut exister que si la répression fonctionne. Or, si les textes de lois pour réprimer ces pratiques existent, les lois sont peu appliquées du fait d'une complicité plus ou moins active de toutes les franges de la population.
Nous ne connaissons ces histoires que si elles se terminent vraiment très mal et atterrissent dans les journaux.
Personne n'ose remettre en cause les traditions, on détourne pudiquement les yeux. Ce qui permet d'être offusqué en toute bonne conscience quand cela tourne au drame manifeste.
Même si tous les mariages forcés ne se terminent pas par des tragédies aussi évidentes, ce sont toujours des drames. C'est une négation de la personne, un viol "légalisé" par la tradition, une vente humaine. Cette pratique porte un nom : l'esclavage.
Nous sommes prompts à fustiger chez les autres les pratiques dégradantes, par exemple à appeler "inhumaines" les conditions d'expulsions des clandestins. Il serait temps que l'on juge avec la même sévérité ce qui se passe chez nous.
J'espère que les parents et l'entourage seront durement punis par le tribunal. Mais je n'y crois pas vraiment. La capacité des sénégalais à "pardonner" n'importe quoi en trouvant des excuses à tout va encore une fois jouer...
Source: Naomed - Blogs-Afrique info
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