Les fetes au Senegal: Le gaspillage sous toutes ses formes

Comment accéder au développement dans un pays où les mentalités ne changent pas ? Est ce que les femmes n’ont pas un rôle à y jouer ?

Les cérémonies familiales sont comme une épine au pied des Sénégalais (baptêmes, mariages, retour de La Mecque, première communion) sont rehaussées à un très haut niveau. Après constat, on a noté que les femmes en sont les principales responsables. Aussi, ne devraient-elles pas changer de comportement pour un Sénégal meilleur ?

« Moi, je ne suis pas pour le « teralaté », comme on le dit en wolof, et le « langue, dit Sokhna Diagne, une restauratrice. Selon elle, gaspiller des millions en une journée n’est pas explicable. Au moment où les femmes prônent haut et fort la parité, leur attitude devrait être autre.

« Je suis une femme comme toute autre, mais je ne peux pas accepter de travailler des années et épargner de l’argent pour ensuite le dépenser en une journée », soutient la dame.

« Au Sénégal, on sait que la plupart des jeunes n’ont pas un travail fixe. Ils ne sont que des journaliers. Si chaque maman investissait son argent sur sa famille afin qu’un membre parte en voyage où trouve un boulot ici, ce serait mieux », nous confie-t-elle encore. Sa voisine ajoute : « ce problème, on devrait le régler autrement. Il faut que le gouvernement prenne des mesures sévères et efficaces afin d’éradiquer ce fléau qui commence à prendre de l’ampleur chaque jour. Il y a non seulement le gaspillage, mais aussi, qu’à l’occasion de ces cérémonies, jusqu’à deux heures ou même parfois trois heures du matin, on continue à battre du tam-tam ». On ne se soucie même pas du voisin malade ou qui a un décès.

Elle qualifie cela de manque de respect vis-à-vis de son voisinage. Elle veut que l’Etat mette l’accent sur cet aspect et prenne une résolution le plus rapidement possible, car cela ne fait pas avancer un pays, bien au contraire.

Cependant, certaines pensent que ces millions ou ces tissus offerts à l’occasion de ces cérémonies ne sont pas du gaspillage. Elles soulignent que c’est très normal et nécessaire de faire ces choses quand sa fille a un enfant ou quand on la donne en mariage. C’est une manière de la faire respecter au sein de sa belle famille. « Moi, je ne suis pas contre et, si je peux, je le ferai », ajoute une autre.

Dans une société où le coût de la vie est de plus en plus cher, mettre un terme à ces pratiques serait une bonne manière de lutter contre la pauvreté.

Source: Le Soleil

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