N'importe quoi: « L’achat de l’avion présidentiel n’est pas une dépense de prestige », selon Bacar Dia

« Je ne considère pas la question de l’achat de l’avion présidentiel comme étant une dépense de prestige », a déclaré le ministre de l’information et porte-parole du gouvernement du Sénégal, Bacar Dia, ce dimanche au cours de l’émission dominicale « Grand Jury de la Radio Futur Médias (Rfm). Pour M. Dia, l’acquisition par l’Etat d’un nouvel avion digne de ce nom, autour de 60 milliards FCFA, est une « question de souveraineté ».

Au droit des contribuables sénégalais de savoir si précisément « oui ou non » l’avion sera affectivement acheté et sur le budget étatique 2008, comme révélé par l’hebdomadaire sénégalais « Nouvel Horizon », l’allié politique du président Abdoulaye Wade s’est emmuré dans un silence plus que parlant, ne brochant même pas quand le journaliste remarque qu’« en somme, l’avion sera acheté… ».

De même, le ministre soutient que l’acquisition, à coup de milliards aussi, de véhicules haut de gamme (4X4) flambant neuf pour les nouveaux députés et les sénateurs notamment dans un contexte de crise n’est pas un luxe car, a défendu Bacar Dia, « la démocratie n’a pas de prix ».

Le débat sur l’opportunité de l’achat d’un nouvel avion par le président de la République survient dans un contexte de conjoncture socioéconomique (hausses vertigineuse sans précédent des produits de premières consommations) si aiguë que Wade lui-même a demandé, vendredi, aux Sénégalais de se serrer la ceinture en proposant, entre autres, une loi de ponction des salaires des fonctionnaires, ministres, députés, sénateurs, du chef de l’Etat, etc., dans la fourchette modulable de 1 à 30 % suivant l’importance du revenu.

Me Wade a avancé que les sommes ponctionnées, destinées à « alléger la souffrance des Sénégalais », seront versées dans un compte à faire gérer par une commission chapeautée par le Premier ministre Haguibou Soumaré.

Selon Bacar Dia, il s’agit pour le président de la République de « donner (ainsi) l’exemple en réduisant le train de vie de l’Etat ». Il a estimé en outre que les interrogations, légitimes du reste, concernant la durée des coupes salariales et la surface financière escomptée sont « prématurées », ajoutant aussitôt : « je suis convaincu que cela ne va pas durée même si nous n’avons, pour le moment, aucun moyen d’influer sur les cours (mondiaux) du pétrole ».

A en croire toutefois le porte-parole du gouvernement, le débat sur les modalités des retenues salariales est « en cours », annonçant que « dès ce lundi, le problème sera campé avec les syndicats».

Source: Nettali

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