Excision, mariages précoces et ou forcés: Les foyers de réticence existent aussi en ville

Saré Guilé, un quartier périphérique au Nord de la ville de Tambacounda, peuplé de 6000 âmes a été le théâtre jeudi dernier du décès d’une fille à la suite de l’excision. Suffisant pour que l’Ong Tostan après la campagne cible la commune. Et pourtant, la manifestation a été clairsemée à cause, dit-on, de l’imam qui a taxé cette rencontre d’un rassemblement de non croyants. Ce dernier, en son temps, s’était particularisé par sa réticence dans la campagne de vaccination contre la rougeole.

Déroulant son programme holistique en prélude de la déclaration départementale d’abandon de l’excision, l’Ong Tostan pour l’Education non formelle en Afrique a choisi Saré Guilé, un quartier périphérique au Nord de la ville de Tambacounda connu pour ses positions extrémistes contrairement aux autres quartiers de la ville. La cérémonie qui devait commencer depuis 9H du matin n’a finalement eu lieu qu’à 14H. Les animateurs ont profité des décibels des haut-parleurs pour déverser leurs messages. Le chef de village Bondji Bâ a pointé du doigt l’imam qui lui a signifié que cette rencontre est celle de non croyants. Suffisant pour que le chef du service régional du développement communautaire Samba Cissokho qui après avoir fait la genèse des activités de Tostan qui vont se terminer par une déclaration départementale d’abandon de l’excision au mois de décembre à Tambacounda a signifié que c’est une politique du gouvernement que cette Ong est en train d’appliquer.

Pour lui, la région depuis 2001 a abrité le lancement de cette lutte contre les pratiques néfastes à la santé de la jeune fille et de la mère dans le cadre de la santé de la reproduction par le ministère de la Femme et de la Famille. C’est pourquoi, M. Cissokho a salué les efforts que l’Ong Tostan est en train de fournir pour mettre fin à l’excision et aux mariages précoces et/ou forcés avec à la clé beaucoup de programmes de formation.

C’est connu, l’excision pour laquelle les autorités politiques ont décrété des lois, se pratique clandestinement, a déclaré Amadou Doucouré, technicien de santé, chef de poste des grandes endémies. Il n’a pas manqué de mettre l’accent sur cette pratique néfaste dangereuse sur la santé de la mère et l’enfant avec à la clé des complications comme le tétanos néonatal chez le bébé et chez la maman par des avortements et également une anémie, entre autres.

Dans son exposé, il a parlé des grossesses rapprochées, des mariages précoces et/ou forcés, des facteurs néfastes, de l’immaturité de la femme qui s’ajoute à la pauvreté.

Source: Le Soleil

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