Handifestival du 1er au 4 décembre 2007 : Cinéma, concert, forum… pour vaincre la différence

Les handicapés vont s'exprimer à travers l'art plastique, la musique, le théâtre, la danse et le cinéma, pour faire découvrir leur talent au public. Ainsi, du 1er au 4 décembre prochain, les artistes Pape Niang, Ablaye Mbaye… investissent la Maison de la culture Douta Seck pour célébrer le premier Handifestival.

La culture efface le handicap’, a bien dit avant-hier le directeur artistique de Handifestival, le sociologue Ousmane Thiendella Fall. Parce que, selon lui, le chanteur handicapé ne se reconnaît pas dans la voix. Et un tableau, peint par un handicapé, ne reflète pas le handicap de son créateur. Les exemples peuvent se suivre. C’est fort de cette conviction que l’Association des personnes handicapées, Xamlé, compte s’appuyer sur l’art pour promouvoir ses animateurs et surtout faciliter leur intégration effective dans la société.

A travers l’organisation du premier Festival culturel international des personnes handicapées, prévu du 1er au 4 décembre 2007, (Handifestival) les artistes invalides vont s’exprimer. Des expositions d’arts visuels, d’artisanat et de livres sont au programme de ces quatre jours de communion. En conférence de presse, mardi dernier, les artistes Pape Niang, Ablaye Mbaye, Alé Dieng, Vieux Guèye, entre autres, promettent des concerts inédits. Ils convient le public à des plateaux artistiques de musique, de théâtre, de danse, de projection de films à la Maison de la culture Douta Seck. Handifestival se veut un festival pour tout le monde, soutiennent ses promoteurs. Cela va servir de plate-forme pour valoriser le savoir-faire des handicapés et effacer le regard que portent les autres sur eux.

Cette première édition de Handifestival, (un événement qui sera annuel), accueillera des invités venant de la Belgique, du Canada, de l’Italie, de la Mauritanie, du Mali, de la Suisse, etc. Mais ces quatre jours ne seront pas seulement des moments d’expressions artistiques, de l’avis des organisateurs. L’occasion sera ainsi saisie pour inviter à une réflexion sur le sort des handicapés au Sénégal. ‘Parce que les handicapés peinent à accéder aux infrastructures publiques et aux services sociaux de base’, soutient le journaliste Lamine Thiombane, membre du comité d’organisation. ‘S’y ajoute le problème de l’emploi’, note Ousmane Thiendella Fall.

C’est pourquoi le forum, prévu les 3 et 4 décembre, va permettre de réfléchir sur l’insertion socioprofessionnelle et l’accessibilité des personnes handicapées aux services sociaux de base et autres édifices publics. Il réunira décideurs, patronat, syndicats, Organisations non gouvernementales et société civile. Les travaux aboutiront à des recommandations qui seront réunies dans un document qui portera ‘l’Appel de Dakar’.

Source: Walf Fadjri

Avec son nouvel album Beuguenté, Zale Seck appuie sur l'accélérateur

Avant de partir pour le Canada, le chanteur Zale Seck évoluait dans un style musical particulier, intitulé ‘Mbalax dagou'. Après un séjour de six ans à l'étranger, l'artiste revient avec le ‘Mbalax wakhou'. Un passage à la vitesse supérieure perceptible dans sa nouvelle production, titrée Beuguenté (s'aimer).

Cet album est réalisé par son fils Assane Seck, guitariste dans le groupe de Fallou Dieng. Accompagné de jeunes musiciens, celui qui est devenu le directeur artistique de son père, mêle le Mbalax pur et dur aux folklores Sérère et Diola.

Cette cinquième production de Zale Seck, riche de six titres, est surtout axée sur des thèmes de société. On y retrouve des titres comme Beuguenté, Meun Meun, et Mame Abdoul Aziz Dabakh, Chérif Yousseynou Laye, un titre repris du premier album du chanteur. Le séjour canadien de l’enfant de Yoff a visiblement eu un impact dans sa démarche musicale. ‘Les Canadiens apprécient la musique en l’écoutant, alors que les Sénégalais aiment la danser’, compare-t-il. Ce constat a ainsi permis à l’interprète de Rirou Mbeuguel (1999) de donner une plus grande ouverture à sa musique et de la rendre plus accessible.

L’artiste évolue aussi dans deux formations musicales jouant des styles différents : l’une propose une version acoustique, l’autre étant plus versée dans le Mbalax. Sur scène, le chanteur est accompagné par des musiciens québécois et africains. Zale Seck a démarré une carrière solo en 1992. Il a à son actif six albums : Mando (1992), Yow kan (1994) Dolel mbeuguel (1996) et Africa bolo sorti au Canada en 2003. Pour le deuxième album qu’il compte mettre sur le marché canadien, l’auteur de Beuguenté prévoit de chanter en français.

Une façon pour lui d’élargir son audience. Parallèlement à sa carrière de musicien, Zale Seck enseigne la percussion et les rythmes africains dans des écoles et universités canadiennes. Son nouvel album marque son retour parmi les siens pour seulement un mois.

Source: Walf Fadjri

Les agents de l'ex Sotrac attirent l’attention des autorités sur leur sort: 473 de nos camarades sont décédés tandis que 67 sont devenus fous

La marche que devait tenir, il y a une semaine, les centrales syndicales a été, pour le Collectif des agents de l’ex-Sotrac, non affiliés à aucune des dix-huit centrales, un moment choisi pour interpeller à nouveau les pouvoirs publics sur leurs vieilles revendications. Malgré l’interdiction de dernière minute de la marche par le préfet de Dakar, ils ont tenu à battre le macadam.

En effet, c’est depuis 9 ans qu’ils courent pour entrer dans leurs droits, conformément à la décision de la Cour des Comptes. Il s’agit de 19 mois de salaires minimum après la dissolution de la société en 1998, 81 mois de salaires différentiels et des dommages et intérêts à la suite de la liquidation qui ne devait pas excéder trois ans, mais qui, aujourd’hui, en est à sa neuvième année. Depuis lors, ces travailleurs vivent dans des conditions difficiles. «Dans notre dernier recensement, il y a 473 de nos camarades qui sont décédés. Il y a 67 qui sont devenues fous et 800 familles qui se sont disloquées», annonce le porte-parole du Collectif des agents de l’ex-Sotrac, Babacar Ndir.

Au moment de sa dissolution, la société regroupait 2 400 travailleurs. Oumar Bâ, un des responsables du collectif, ajoute que «la conclusion de la liquidation n’a toujours pas été officialisé et nous pensons qu’elle n’a pas tenu compte des intérêts des travailleurs et ça, nous le dénonçons». Ce qui, pour lui, donne droit à une indemnisation pour le préjudice subi. Aussi, il demande à l’Etat de respecter la décision délivrée par la Cour des Comptes.

Source: Le Quotidien

Pour avoir été transféré illégalement de Portsmouth à Newcastle, Amdy Faye arrêté par la police Britannique

Amdy Faye a été arrêté hier par la Police britannique pour «fraude et fausse comptabilité» sur son transfert de Portsmouth à Newcastle, en 2003/2004. L’info livrée par la Bbc a été confirmée par les dirigeants des Glasgow Rangers, le nouveau club écossais de l’international sénégalais.

Amdy Moustapha Faye semble rattrapé par son transfert jugé «illégal» de Portsmouth à Newcastle en 2003/2004. L’international sénégalais a été arrêté, hier, par la police britannique. L’info livrée par le site de la Bbc, précise que cette arrestation, qui concerne au total sept personnes, entre dans le cadre d’une affaire de corruption portant sur des transferts datant de 2003.

Parmi les individus arrêtés, précise la source, figurent le manager de Portsmouth, Harry Redknapp (il aurait été finalement libéré selon le site), et son président, Peter Storrie, ainsi que l’international sénégalais, aujourd’hui pensionnaire des Glasgow Rangers. Ses dirigeants écossais ayant confirmé la nouvelle. La police londonienne, précise la Bbc, a invoqué des motifs de “fraude et fausse comptabilité” pour ces arrestations.

Il faut rappeler que cette histoire avait fait les choux gras de la presse britannique en janvier 2006. Une affaire qui à l’origine opposait deux agents de joueurs. Madame Rachel Anderson, l’ancien agent de Amdy Faye, et qui prétendait avoir été doublée dans ce transfert par Willy McKay, un autre agent, avait soutenu que le transfert de l’ancien Auxerrois de Portsmouth à Newcastle était illégal et devrait être annulé. Et pour rentrer dans ses droits, Rachel Anderson, qui estime avoir perdu l’affaire à cause de l’immixtion de McKay, avait adressé une plainte à la fédération anglaise de football, tout en réclamant une part du montant du transfert, estimé à 4 millions de livres Sterling.

«J’ai reçu une lettre antidatée d’Amdy m’informant qu’il désirait rompre notre contrat et que, désormais, je ne le représenterai plus. Mais la date de la lettre est intéressante parce que j’étais avec lui ce jour-là.» Ces révélations de Rachel ont apparemment fait mouche, surtout que cette dernière s’est dit déterminée à suivre jusqu’au bout cette affaire, car elle ne se laissera pas, dit-elle, “intimider comme une femme dans un milieu masculin”.

Agé de 30 ans (il est né le 12 mars 1977) Amdy Faye a débuté sa carrière professionnelle avec Auxerre en 1998. Avec l’ex-club de Guy Roux il va gagner la Coupe de France en 2003. C’est cette même année qu’il va quitter ce club pour migrer vers l’Angleterre, précisément à Portsmouth. Il va rester deux saisons dans ce club avant d’aller atterrir à Newcastle. En 2006, il passe deux ans à Charlton où il va descendre en D2. Une descente au purgatoire qui va le pousser à migrer à nouveau vers l’Ecosse où, depuis cette saison, il évolue au Glasgow Rangers.

Source: Le Quotidien

Rencontrez le Dr Mark Dean

Vous avez certainement jamais entendu parler du Dr Mark Dean. Et vous n'etes certainement pas seul. Cependant, votre vie a probablement ete influence quelque part par le resultat de tout ce qu'il deja accompli.

Le Dr Mark Dean est un docteur agrege a l'universite de Stanford et il appartient au college des inventeurs. Jusqu'a aujourd'hui, il a 30 brevets en attente d'etre approuves. En meme temps, il est aussi un vice president a IBM en plus d'etre l'architecte de l'ordinateur personnel utilise partout aujourd'hui. Mieux, le Dr Dean detient 3 des 9 originaux brevets utilises par tous les ordinateurs(PC). La grande particularite du Dr Mark Dean est qu'il est Africain Americain.

Alors comment est-il possible de celebrer le 20e anniversaire des ordinateurs IBM sans pourtant qu'on entende ou ne lise le plus petit mot le concernant? Avec tout ce que l'on dit a propos des medias et de l'image negative qu'ils ont de la race noire a la television et dans les journeaux, ce serait exceptionnel de saluer le travail de quelqu'un comme le Dr Dean.

Quelque part, on s'est debrouille pour rater et celebrer l'evenement. L'histoire est si cruelle lorsqu'il s'agit de raconter les exploits des African Americains. Le Dr Dean n'est pas le premier inventeur noir qui a ete neglige considerant John Stanard, l'inventeur du frigidaire, George Sampson le createur du seche linge, Alexander Miles qui a cree l'ascenseur et Lewis Latimer, createur de la lampe electrique.

Tous ces inventeurs partagent deux particularites: La premiere est que leurs inventions ont completement change le court de notre vie. La seconde est que la societe les a relegue comme des presque rien de l'histoire malgre tout ce qu'ils ont accompli. Esperons que le Dr Dean ne fera pas parti de ce lot et ne doit certainement pas. Le Dr Dean a participe a la grande revolution de l'ere digitale qui a cree des gens comme Bill Gates de Microsoft et de Michael Dell des ordinateurs Dell. Des millions d'emploi dans le monde de l'informatique sont directement relies au Dr Mark Dean.

Encore plus important, des exemples comme le Dr Dean doivent servir d'inspiration pour tous les African American et toute la race noire. Deja victime du gap technologique en plus du systeme scolaire defaillant, les jeunes de race noire doivent assimiler la technologie specialement s'ils savent que des personnes comme le Dr Dean ont ouvert la voie.

Bien que techniquement le Dr Dean ne soit pas le createur de l'ordinateur(cree par Alan Turing, un mathematicien anglais pionnier du 20e siecle considere comme le pere de l'ordinateur moderne), le Dr Dean a un grand merite cependant pour la machine que l'on utilise tous aujourd'hui. A l'origine, l'ordinateur n'etait pas fabrique pour un usage personnel jusqu'a ce qu'il developpe l'architecture interieure(ISA Systems bus) qui a permis de connecter a l'ordinateur plusieurs autres dispositifs comme la photocopie ou autres.

En quelque sorte, l'ordinateur est devenu part entiere de notre univers aujourd'hui grace au Dr Dean. Pour la plupart d'entre nous, changer le visage de la societe aurait ete suffisant. Mais pas pour le Dr Dean qui a encore beaucoup a inventer a l'aube de sa quarantaine.

Recemment, il a encore fait l'actualite en dirigeant l'equipe qui a cree la premiere puce 1 gigahertz. C'est donc une autre facon de rendre l'ordinateur encore plus petit et plus rapide. En meme temps que le monde se felicite pour le nouvel age digital rendu possible par l'ordinateur, nous devons nous assurer que l'apport de la race noire sur le gigantesque avancement technologique soit effectivement connu et salue. On ne peut laisser le Dr Mark Dean devenir un oublie de l'histoire car il merite plus. Que l'on soit African American, Africain, Senegalais ou juste de race noire, il nous appartient donc a tous de passer le mot a nos enfants afin que notre valeur a l'histoire soit reconnue.

Quand Apple oublie l’Afrique…

Annoncé en janvier, commercialisé aux États-Unis depuis juin et en Europe depuis le 9 novembre, l’iPhone d’Apple a bénéficié d’une couverture médiatique sans précédent pour un téléphone portable.

Comme si le succès du baladeur iPod dans le monde de la musique numérique allait s’appliquer à un téléphone doté des mêmes fonctions multimédias (musique et vidéo) et d’un écran tactile. Ce n’est pas sa seule originalité. Au lieu de simplement vendre l’appareil aux opérateurs, le groupe californien tient à signer un contrat d’exclusivité avec ceux d’entre eux qui acceptent de lui verser des redevances sur le trafic de communication.

Une révolution dans une profession où existait jusqu’à présent une frontière nette entre équipementiers et opérateurs de télécommunications. Mais le jeu, semble-t-il, en vaut la chandelle : le 30 juin, jour du lancement de l’iPhone aux États-Unis, l’américain ATT, premier distributeur exclusif, enregistrait 146 000 commandes au prix de 399 dollars (280 euros), dont 40 % de nouveaux abonnés.

En Europe, T-Mobile s’est lancé en Allemagne le 9 novembre, le même jour qu’O2 sur le marché britannique. Orange a remporté la mise mi-octobre pour la France, à l’issue de trois semaines de négociations. La législation française interdisant ce type d’exclusivité commerciale (la vente liée), Orange vendra, à partir du 29 novembre, des iPhone réservés à son réseau au prix de 399 euros et d’autres, capables de fonctionner sur d’autres réseaux, à un prix inconnu pour le moment. Les sites de vente aux enchères proposent quelques modèles en provenance des États-Unis, qui ont ensuite été débloqués pour pouvoir fonctionner sur n’importe quel réseau, une manipulation que maîtrisent désormais les pirates. Le prix de vente atteint souvent 500 euros.

Inadapté aux marchés africains
Qu’en sera-t-il en Afrique ? Interrogée sur ses projets de commercialisation de l’iPhone sur le continent, la direction EMEA (Europe Middle East and Africa) du groupe, basée à Paris, se refuse à répondre. Même mutisme concernant l’Afrique du Sud, seul pays africain où Apple a installé une filiale. Tout juste peut-on apprendre de la société Diagone, distributeur au Maroc, que l’iTouch figure à son catalogue, au prix de 4 300 DH en 8 Go (380 euros). Les Africains devront-ils se contenter de ce baladeur numérique qui ressemble à s’y méprendre à l’iPhone, mais sans aucune fonction téléphonique pour un tel prix ? La réponse est oui à plus de 90 %, puisqu’ils sont à plus de 90 % utilisateurs d’une carte prépayée, système incompatible avec la vente liée d’un téléphone et d’un abonnement mensuel, stratégie commerciale chère à Apple…

Techniquement, l’iPhone n’est d’ailleurs pas l’appareil le plus adapté à un contexte africain. S’il apporte de nombreux avantages grâce à sa simplicité d’utilisation, à la taille de sa mémoire et à des fonctions comme la connexion WiFi, utile pour l’Internet mobile, il présente des insuffisances dont l’impact est loin d’être négligeable. Notamment l’absence de prise en charge de la norme 3G, pourtant de plus en plus utilisée par les opérateurs pour combler le retard du continent dans l’accès à Internet. Tous comptes faits, autant opter pour les nombreux modèles que les concurrents se sont empressés de développer pour barrer la route au nouveau venu (lire encadré). Et laisser le dernier gadget d’Apple aux technophiles disposant d’un portefeuille bien garni…

Source: Jeune Afrique

Tendances 2008 : les 80's reviennent

Les jeans slim, les escarpins, les robes 3/4, les culottes... seront-ils toujours d'actualité ?

La combinaison revient en force.
Vêtement Sexy des années 80-90, elle signe son retour sous forme de salopette en jean ou autre tissus moulants. Sexy girl....

Le pantalon
Pour 2008, le pantalon est large, avec des coupes droites et des longueurs inattendues. Le jean large prend certes le dessus mais on ne jette pas le slim tout de suite. La taille parfois haute et les couleurs sobres.
Sans aucun doute, le pantalon passera par vous.

La robe
Toujours et encore très actuelle. Elle est courte, en soie ou en velour...Les hauts tuniques, baby doll ou encore robe housse sont toujours de rigueurs. Coupes boules ou rectangulaire. La longueur à mi-chemin entre le genou et la cuisse

Les couleurs
Les tendances sont très colorées avec une légère prédominance rose.

Accessoires :
Chaussures : escarpins, bottes, bottines...
Sacs : "gros" sacs ou sacs XXL sonr toujours à la mode, les micro pochettesaussi...
Ceintures : Elles sont incontournables, vive les tailles de guêpe

Galsen gal da Official

"La violence ne doit pas être le seul moyen de dialogue"

L’écrivain, universitaire, M. Hamidou Dia qui était l’invité de "Remue-ménage" sur la Rfm, ce dimanche, en compagnie de Abdou Lô, un universitaire, journaliste que la violence ne doit pas être le seul moyen de dialogue. Pour lui, pour que le Sénégal soit un pays émergent, il faut que la paix y règne.

Selon Hamidou Dia, "nous ne pouvons pas accepter que la violence soit le seul moyen de dialogue". Hamidou Dia tout comme Abdou Lô se référent aux derniers évènements qui se sont produits au Sénégal dernièrement.

En effet, soutient Abdou Lô, l’opposition a tout le temps appelé au dialogue le pouvoir, et celui-ci l’a refusé, la même fin de non-recevoir a été adressée aux syndicats qui eux aussi ne cessent d’appeler au dialogue. Or, poursuit Abdou Lô, parce que les jeunes commerçants ambulants ont investi la rue pour mener une "guérilla" face aux forces de l’ordre, l’Etat a daigné s’asseoir avec eux pour discuter. Hamidou Dia et Abdou Lô en tirent la conclusion que dans l’esprit des tenants du pouvoir, il faut agir avec violence pour obtenir le dialogue.

Et que les jeunes marchands ambulants ont montré la voie à l’opposition et aux syndicats. Ce qui ne peut-être que gros de danger. "Nous ne pouvons pas accepter que la violence soit le seul moyen de dialogue", avertit Hamidou Dia qui pense que "rien ne peut se faire dans le désordre". Pour Hamidou Dia, " il y a quelque chose de gros de danger dans ce pays. La cherté de la vie, le désespoir de la jeunesse qui dit préférer voyager ou mourir, et le président de la République qui dit que c’est la jeunesse qui l’a élu". Selon lui, c’est une telle situation qui est grosse danger.

Pour lui, l’Etat doit prendre des mesures drastiques pour réduire son train de vie, ainsi que celui des tenants du régime. Hamidou Dia soutient également que l’Etat doit apaiser la situation politique. Dans son entendement, même si c’est bon de construire des routes ainsi que des infrastructures, l’Etat doit diminuer les prix des denrées de première nécessité et s’atteler à créer des emplois.

Abdou Lô dénonce les nouveaux riches de l’alternance. Des gens qui selon lui, n’avaient rien avant l’avènement de l’alternance, qui partageaient la même chambre, le même lit, ou le même véhicule de transport en commun avec les jeunes qui les ont élus et qui aujourd’hui semblent les narguer en construisant de belles villas et en roulant à bord de véhicules rutilants. Abdou Lô poursuit qu’il y a un sentiment d’injustice qui habite ces jeunes qui peuvent être amenés à réagir violemment.

Ce qui fait dire à M. hamidou dia qu’il n’y a pas de classe intermédiaire dans notre pays. il existe des gens riches et des gens pauvres. Se prononçant sur la situation au sein du Pds, Hamidou Dia constate que ce parti a un fonctionnement clamnique. Il déplore l’atmosphère de fin de règne instaurée au sein du Pds où on ne parle que de Karim Wade, Macky Sall comme s’ils sont les seuls à aspirer à la succession du président Wade. Or, il y a les leaders politiques de l’opposition.

Source: Sunuker

Fima 2007, les rideaux sont tombés

La 6e édition du Festival international de la mode africaine, s’est tenue du 19 au 23 novembre dernier au Niger. C’est un Fima « urbain » qui a accueilli près de 30 pays.

Au cours de ce rendez-vous incontournable de la mode africaine, des festivités, les traditionnels concours de jeunes stylistes et de Top model, show Hip-hop (Stomy Bugsy) ... ont été à l’honneur.

Le thème de cette 6ème édition était « Paix, Culture et Développement ». Et Contrairement aux années précédentes, les festivités ne se sont pas déroulées ni dans le désert du Ténéré, ni dans les dunes du Karey Gorou, ni dans le Tiguidit mais plutôt dans la ville de Niamey. Normal, étant donné que ce FIMA était placé sous le signe de l’Afrique urbaine.

Pathé O, Karim Tassi, Xuly Bet, Colle Sow Ardo, Gavin Rajah, Imane Ayissi ou encore Pepita D, Anderson D, Anggy Haif entre autres étaient parmi les stylistes invités .

Source: APS

Les taxes sur les billets d'avions tuent la destination Sénégal», selon le directeur d'une compagnie charter

Les taxes sur les billets d'avions sont jugées très élevées aussi bien par les touristes que les organisateurs des voyages touristiques. L'un d'entre eux, Djamel Touati, Directeur du Tour opérator Aircm (Air charters méditerranée), qui a fait de la Casamance sa priorité, déplore le taux trop élevé des taxes. Ce qui selon lui, risque de tuer la destination Sénégal malgré le fait qu'elle soit très prisée par la clientèle européenne.

Basé à Paris dans le 18è arrondissement, Djamel Touati fait partie de ceux que l’on peut appeler les convoyeurs de touristes aux hôtels et autres sites touristiques du Sénégal, et plus particulièrement de la Casamance. M. Touati qui a fait du Sud du pays sa priorité s’est investi dans la relance du tourisme en Casamance longtemps handicapée par la rébellion.

C’est dans cette optique qu’il a initié, aux côtés de la compagnie Air Sénégal international (Asi) et des hôteliers sudistes, un voyage de presse à l’intention d’un groupe de journalistes Français et Sénégalais en vue de les imprégner de l’immense potentiel dont regorge la zone mais surtout sur une paix retrouvée. Le directeur d’Aircm se fixe comme objectif cette saison, d’aboutir à 2 500 passagers du point de vue transport aérien, rien que pour la Casamance.

Travaillant avec la compagnie Air Sénégal depuis 5 ans, il compte fructifier le partenariat avec la compagnie Sénégalaise en s’engageant d’avantage sur les sièges. Le seul hic, indique-t-il, c’est que les taxes sur les billets d’avions sont très élevées. En effet, le responsable d’Aircm indique que les taxes aéroportuaires se situent aujourd’hui à 229 euros sur chaque billet d’avion. Il souligne que si l’on diminue entre 80 et 90 euros, ce serait un pas gigantesque. « Un enfant qui vient avec ses parents et qui paie 229 euros pour un séjour à 400 euros, cela lui fait un total presque de 700 euros. C’est énorme. Alors qu’avec ce prix-là, on peut se payer un séjour pension complète en République Dominicaine. Ici au Sénégal, il suffit de débourser 1 000 à 1 300 euros pour un séjour d’une semaine », commente Djamel Touati.

C’est dans cette optique que lui et les acteurs du tourisme s’en sont ouverts au ministre du Tourisme pour qu’elle puisse donner une réponse favorable à leur requête visant à diminuer les taxes sur les billets d’avions. Ce qui, pour Djamel et compagnie, pourrait constituer un joli cadeau de Noël. « Si le gouvernement arrive à nous aider, on va amener beaucoup de touristes en Casamance. Mais il faudrait que l’on revoie les choses du point de vue des taxes parce que les clients qui viennent au Cap Skirring font juste une escale technique à Dakar. Ils ne descendent pas, donc, on peut enlever 50 euros sur les taxes » a laissé entendre le convoyeur de touristes qui ajoute que cela va constituer un pas énorme pour la relance des activités du tourisme dans la région sud du pays.

Source : Le Matin

Senegal: Génération portable

En une décennie, près de 3 millions de Sénégalais ont fait du téléphone mobile leur plus fidèle compagnon. Le portable a séduit dans les villes comme dans les campagnes.

Le succès a certes de quoi satisfaire les deux opérateurs de téléphonie mobile que sont Sonatel Orange, filiale de France Télécom, et Sentel, du groupe Millicom International Cellular, qui opère désormais sous la marque commerciale Tigo.

Fin 2006, Orange comptabilisait 2 086 914 clients, s’attribuant 75 % du marché, pour une population de 12 millions d’habitants. Mais le GSM fait avant tout le bonheur d’au moins un Sénégalais sur quatre, toutes catégories sociales confondues.

Les portables tintinnabulent dans les lieux les plus insolites aux moments les plus incongrus. À ceci s’ajoute l’excentricité de certaines sonneries. Du chant de coq strident à l’air de rock endiablé en passant par les chants religieux passionnés, il y en a pour tous les goûts… Outil de communication ou gadget dernier cri, dans tous les cas, le mobile est devenu indispensable. Sans lui, tout s’arrête. Ou presque. Fatou Mbengue, la quarantaine, est commerçante. Elle vend des vêtements et des accessoires pour enfants au marché de Grand-Yoff, un quartier populaire de Dakar. Elle n’a pas été longtemps à l’école, mais cela ne l’empêche nullement de manipuler savamment son téléphone pour en tirer le meilleur parti : « Grâce à lui, je fais de bonnes affaires. J’appelle mes clients importants dès que j’ai de nouveaux arrivages de marchandise, et je reçois aussi beaucoup de commandes. »

Même si cela représente une dépense importante, elle veille à ce que le service ne soit jamais interrompu : « Dès que je dispose d’un peu de liquide, j’achète des cartes de rechargement. Le plus souvent, je choisis celles de 1 000 F CFA (1,50 euro). Les autres, à 5 000 F CFA ou 10 000 F CFA, sont un peu chères pour moi. Dans tous les cas, je mets toujours du crédit, car le portable me permet de régler beaucoup de choses sans me déplacer. Je l’ai toujours avec moi. »

Vendeur de grillades « haoussa », Ousmane Garba, 33 ans, a lui aussi toujours son téléphone à portée de main, juste assez loin de son feu de bois pour qu’il ne lui arrive rien. « Récemment, j’ai acheté un appareil à 30 000 F CFA. Non seulement ça me permet de faire marcher mon business, et en plus, ma famille qui est au Niger peut m’appeler quand elle le souhaite. » Ousmane veut être joignable à tout moment par les amateurs de viande de mouton rôtie sur la braise. Même s’il n’est pas encore businessman, Mohamed Guèye, 21 ans, étudiant en commerce international, ne peut pas, non plus, se passer de son téléphone. Il est « accro » aux SMS. Malgré ses maigres moyens, il lui arrive de dépenser 1 000 F CFA par jour pour envoyer plus de cinquante messages à ses amis à Dakar et à ses correspondants à l’étranger.

Pour avoir un modèle dernier cri, il se dit prêt à mettre jusqu’à 200 000 F CFA. « Pour moi, le design, c’est important. Un téléphone, ça doit être beau. J’aime également avoir de nombreuses options, car je surfe et je joue sur le Net à partir de mon mobile. Franchement je suis content de faire partie de cette “génération portable”, car ça fait cool et c’est hyperpratique. Je ne peux absolument pas imaginer ma vie sans mon portable ».

Le mobile trouve une autre utilité pour Sokhna Diouf, 24 ans, employée de maison originaire de Mbour, à environ 100 km au sud de la capitale. « Je vis seule à Dakar avec ma sœur. Il y a un an, nous avons eu un peu d’argent et nous avons acheté un téléphone d’occasion pour permettre à notre famille de prendre des nouvelles à tout moment.

Pour nos parents, c’est plus rassurant. Pour nos employeurs aussi car quand on est en retard ou qu’on s’absente, ils peuvent nous appeler pour savoir ce qui se passe. Nous avons payé l’appareil 25 000 F CFA, ce qui représente un mois de salaire. Mais ça vaut vraiment le coup. Ma sœur et moi, nous le gardons à tour de rôle en attendant de pouvoir nous en procurer un autre. » Lorsque la téléphonie mobile a été introduite au Sénégal en 1997 par la Sonatel, seuls quelques officiels, des hommes d’affaires et des artistes connus possédaient des portables. Le coût élevé des abonnements (autour de 20 000 F CFA) et des communications (environ 300 F CFA la minute) limitait considérablement le nombre d’utilisateurs.

Le lancement des cartes prépayées et les campagnes de communication agressives de Sonatel Alizé (devenue Orange en 2006), suivies des celles de Sentel Hello (rebaptisé Tigo en 2005) ont fini par porter leurs fruits : la clientèle s’est diversifiée et les prix ont baissé. Mais l’affaire reste rentable. En 2006, le chiffre d’affaires de Sonatel a progressé de 24,7 % par rapport à 2005, l’activité de téléphonie mobile étant responsable à 87 % de cette progression. Depuis l’arrivée en 1999 de Sentel sur le marché sénégalais, l’implantation d’un troisième opérateur GSM est régulièrement annoncée par les autorités. En avril dernier, elles ont évoqué l’installation éventuelle du groupe saoudien Saudi Binladen. Des sociétés chinoises et suisses ont également manifesté leur intérêt. En attendant ce nouveau concurrent, Orange et Tigo multiplient les offensives commerciales pour renforcer leurs positions sur le marché.

Source: Jeune Afrique

A cause des désagréments causés : Issa Mbaye Samb propose le transfert des 6 heures de Dakar à Thiès

Le ministre des Sports, Issa Mbaye Samb, s’est déclaré favorable à un transfert des six heures de Dakar vers la capitale du rail. Une course que pourrait organiser le club automobile du rail présidé par Henri Diouf. Selon le ministre des Sports, son département va prendre langue avec la Fédération du sport automobile pour voir si les 6 heures de Dakar ne pourraient pas être délocalisées à Thiès.

Aussi dira-t-il avoir demandé aux techniciens de la fédération de lui faire des propositions concrètes et techniques sur le terrain de la Zac de Thiès. Car, estime-t-il, si la course peut être transférée, ce sera tout bénéfique pour les populations dakaroises qui, sans aucun doute, subissent des désagréments relativement à ces 6 heures.

Cette déclaration, Issa Mbaye Samb l’a faite en marge de la course dite ‘Cayor Time Attack’. Il s’agit d’une course de vitesse contre la montre sur circuit fermé où est déclaré vainqueur le pilote qui aura effectué le meilleur tour. Pour être également classé, tout concurrent prenant part aux différentes manches qualificatives devra impérativement effectuer un temps maximum par rapport au meilleur chrono. Toutefois, la course d’hier n’a pas du tout reposé sur ces critères, en raison des ennuis techniques qui ont fait que les transpondeurs, devant communiquer en temps réel les chronos des différents concurrents, ne répondaient pas. Aussi les organisateurs seront-ils obligés de se rabattre sur le nombre de tours effectués par chacun des coureurs. Ainsi est classé le coureur qui aura fait le plus de tours durant le temps imparti à la série.

Ainsi, seize coureurs ont pris part à la première édition du ‘Cayor Time Attack’ à bord de onze voitures. Pour dire que cinq des onze voitures avaient deux pilotes qui les partageaient. Une course qui s’est terminée par la victoire de Papis Niang, suivi par Aliou Ngom et Hussein Assan.

Source: Walf Fadjri

Dieynaba Lay : Une non-voyante, orthopédiste à l’hôpital de Thiès

Dieynaba Laye, est une non-voyante orthopédiste à l’hôpital régional Amadou Sakhir Ndièguène de Thiès. Pour cette handicapée, la fatalité et la résignation sont de vains mots. Seuls le travail et l’abnégation paient. Son souhait le plus ardent, rencontrer le président Abdoulaye Wade qui lui en avait fait la promesse à Tunis lorsqu’elle était étudiante en orthopédie.

Née en 1974 à Thiès où elle a grandi et fait ses études jusqu’à l’obtention de son Bac en 1997, Dieynaba Laye est l’une des rares femmes non voyantes, sinon la seule, à exercer au Sénégal le métier d’orthopédiste. Tout n’a cependant pas été rose pour cette femme du quartier Nguinth de Thiès qui, après avoir perdu la vue, s’est battue pour poursuivre ses études. Parce que, ‘tout n’est pas perdu quand on perd la lumière’, avait dit un penseur, observant les six points inventés par Louis Braille et qui ont généré l’alphabet dont il sera le père. Cette pensée, ‘Dièk’, surnom donné à Dieynaba, en référence à son port altier et à son raffinement, en a fait sienne.

La lumière a, certes, définitivement quitté ses yeux, mais sa ténacité, son refus de la fatalité et de la dépendance ont fini par avoir le dessus sur le mal qui l’accablait. ‘J’avais six ans et demi quand j’ai perdu la vue. Je n’étais pas malade et je ne sentais rien. Tous les remèdes sont demeurés vains et aucun diagnostic n’a pu, à ce jour, déterminer la cause de ma cécité’, se rappelle Dieynaba, affichant un large sourire éclairé par la blancheur de sa dentition contrastée par sa peau noire d’ébène. Elle précise que c’était difficile, mais que l’insouciance à cet âge avait rendu son mal supportable.

C’est à l’âge de 7 ans que l’Institut national d’éducation et de formation des jeunes aveugles de Thiès (Inefja) lui ouvre ses portes. Elle y restera jusqu’à sa réussite à l’examen d’entrée en sixième. Cette réussite la conduira au Collège Mamadou Diaw, puis au Lycée Malick Sy de Thiès où elle décrochera son baccalauréat en 1997. Ce sésame lui ouvrira les portes de l’université de Dakar où elle vivra deux ans dans des conditions assez difficiles. ‘Je m’étais inscrite à l’université, dit-elle, parce que je n’avais pas de bourse, alors que je voulais coûte que coûte poursuivre mes études’. ‘Malheureusement, poursuit Dieynaba, l’université n’était pas prête pour accueillir des étudiants handicapés visuels : les moyens pédagogiques, les œuvres en braille et l’encadrement faisaient défaut’. Qu’importe ! L’étudiante en sociologie y restera deux années durant (1997-1999). Deux années durant lesquelles elle cherchera vainement une bourse étrangère.

Ce n’est qu’à la fin de l’année 1999 que ‘Dièk’ décroche enfin une pré-inscription en Tunisie devant lui permettre de poursuivre ses études de kinésithérapie à Tunis. ‘Je voulais continuer la socio, mais le destin fut autre. J’avais choisi d’être kiné… pour d’alléger la souffrance de mes semblables’, lance-t-elle. A Tunis, elle passera trois années de vie estudiantine avec un encadrement adéquat en plus de l’estime et du soutien de tout le personnel enseignant. Diplôme en poche, Dieynaba rentre au Sénégal pour affronter le dur marché du travail. C’était en 2003. Un an après, elle est recrutée dans la fonction publique où l’Etat avait décidé de réserver un quota de 15 % aux handicapés.

Après un stage de six mois à l’hôpital général de Grand Yoff de Dakar, Dieynaba, qui vit à présent avec sa grand-mère, entame sa carrière à l’hôpital Amadou Sakhir Ndièguène de Thiès. ‘Comme je suis handicapée, j’avais le trac au début. Je faisais beaucoup attention et je donnais le mieux de moi-même. J’avais à cœur de prouver mon savoir-faire. Mais, tout le monde était gentil à mon égard, aussi bien mes collègues que les malades’, raconte longuement Dieynaba bien rassurée aujourd’hui dans son travail. Ce sentiment de stigmatisation s’est vite estompé grâce à la confiance que n’ont cessé de lui témoigner ses supérieurs. Elle put trouver ses repères et s’adapter à son milieu professionnel.

Mais Dieynaba connaîtra une aventure amoureuse avec la rencontre d’un homme qu’elle croyait être celui de sa vie. Une idylle qui ne dura que le temps d’une rose, au cours de laquelle l’orthopédiste aura une charmante fille qui vient juste de souffler ses deux bougies. Une charmante petite fille qui fait son bonheur de vivre. ‘En attendant de découvrir une autre âme sœur’, dit-elle. Mais cette attente, Dieynaba ne la sent pas comme un fardeau sur ses frêles épaules. En effet, il n’est pas rare de la retrouver, en dehors de ses heures de travail, s’adonner à des activités ménagères. ‘J’aime faire la cuisine. Mes plats, je les concocte moi-même, surtout quand il s’agit du mafé (riz à la sauce d’arachide : Ndlr) que j’affectionne beaucoup, confie-t-elle. A côté d’une musique de Youssou Ndour, cela devient super’, commente l’orthopédiste qui respire la vie.

A Thiès, Dieynaba garde les contacts avec ses camarades de l’Inefj. ‘J’y vais souvent et je les encourage, surtout les filles, car il faut qu’elles apprennent dès maintenant à se départir de la dépendance en refusant la fatalité. Il faut qu’elles apprennent à vivre d’elles-mêmes’, souligne-t-elle. ‘Car le soleil brille pour tout le monde, pourvu que l’on sache profiter de sa lumière’, dit sagement Dieynaba Laye.

A présent, son souhait le plus ardent, rencontrer le président Abdoulaye Wade. Un souhait qu’elle nourrit depuis 2001, date à laquelle elle l’avait rencontré à Tunis, alors qu’elle était encore étudiante. Me Abdoulaye Wade lui avait promis une audience dès son retour au Sénégal. Une promesse derrière laquelle Dieynaba court toujours.

Source: Walf fadjri

Excision, mariages précoces et ou forcés: Les foyers de réticence existent aussi en ville

Saré Guilé, un quartier périphérique au Nord de la ville de Tambacounda, peuplé de 6000 âmes a été le théâtre jeudi dernier du décès d’une fille à la suite de l’excision. Suffisant pour que l’Ong Tostan après la campagne cible la commune. Et pourtant, la manifestation a été clairsemée à cause, dit-on, de l’imam qui a taxé cette rencontre d’un rassemblement de non croyants. Ce dernier, en son temps, s’était particularisé par sa réticence dans la campagne de vaccination contre la rougeole.

Déroulant son programme holistique en prélude de la déclaration départementale d’abandon de l’excision, l’Ong Tostan pour l’Education non formelle en Afrique a choisi Saré Guilé, un quartier périphérique au Nord de la ville de Tambacounda connu pour ses positions extrémistes contrairement aux autres quartiers de la ville. La cérémonie qui devait commencer depuis 9H du matin n’a finalement eu lieu qu’à 14H. Les animateurs ont profité des décibels des haut-parleurs pour déverser leurs messages. Le chef de village Bondji Bâ a pointé du doigt l’imam qui lui a signifié que cette rencontre est celle de non croyants. Suffisant pour que le chef du service régional du développement communautaire Samba Cissokho qui après avoir fait la genèse des activités de Tostan qui vont se terminer par une déclaration départementale d’abandon de l’excision au mois de décembre à Tambacounda a signifié que c’est une politique du gouvernement que cette Ong est en train d’appliquer.

Pour lui, la région depuis 2001 a abrité le lancement de cette lutte contre les pratiques néfastes à la santé de la jeune fille et de la mère dans le cadre de la santé de la reproduction par le ministère de la Femme et de la Famille. C’est pourquoi, M. Cissokho a salué les efforts que l’Ong Tostan est en train de fournir pour mettre fin à l’excision et aux mariages précoces et/ou forcés avec à la clé beaucoup de programmes de formation.

C’est connu, l’excision pour laquelle les autorités politiques ont décrété des lois, se pratique clandestinement, a déclaré Amadou Doucouré, technicien de santé, chef de poste des grandes endémies. Il n’a pas manqué de mettre l’accent sur cette pratique néfaste dangereuse sur la santé de la mère et l’enfant avec à la clé des complications comme le tétanos néonatal chez le bébé et chez la maman par des avortements et également une anémie, entre autres.

Dans son exposé, il a parlé des grossesses rapprochées, des mariages précoces et/ou forcés, des facteurs néfastes, de l’immaturité de la femme qui s’ajoute à la pauvreté.

Source: Le Soleil

Envahissantes belles meres

C’est connu, les relations conjugales au Sénégal ne se limitent pas strictement au couple. Les parents interviennent. Sous ce rapport, les belles-mères sont perçues par bon nombre d’épouses comme des invitées qui veulent accaparer le banquet. Des femmes qui ont subi l’enfer de leur belle-mère témoignent.

«Les belles-mères sont envahissantes. Elles veulent tout connaître. Elles agacent à la limite. Elles perturbent notre quiétude intime ».Ces propos de Mme Binta Seck, résidant dans sa belle- famille à Castors traduisent parfaitement les états d’âme de nombreuses femmes qui considèrent leur belle- mère comme Lucifer (le démon).

Mme Seck ne cache pas les contradictions qui existent entre elle et la maman de son époux. Elle se laisse aller à des confidences : « Je n’arrive pas à vivre en paix avec mon mari qui subit le diktat de sa mère. Même la dépense quotidienne est entre ses mains. Je suis ravalée au rang de domestique.

C’est ce drame intérieur que je vis depuis cinq ans ». Et ajoute – t-elle : « Elle a l’œil en permanence sur moi. Elle contrôle mes relations sociales, mes entrées, mes sorties. Même si je porte de nouveaux habits, elle cherche à tout prix à en savoir l’origine et le coût ». Ce sentiment d’amertime semble animer Mme Soukeyna Diagne, une secrétaire de direction . Elle confie : « J’ai eu la chance de vivre dans un appartement avec mon époux, loin de ma belle-mère. Cependant cela ne nous dispense pas de l’ingérance manifeste de ma belle-mère dans mon ménage ». À l’en croire : «Mon mari n’ose pas m’acheter une robe sans l’aval de sa mère. C’est elle qui régente tout. Les bijoux en or qu’il m’a procurés, il me demande de les cacher loin des yeux de sa maman.

C’est quoi çà ? » s’interroge Mme Diagne avant de lâcher : « Pourtant, mon époux est un grand intellectuel qui refuse de se départir de cette dictature larvée. Ma belle-mère ne sait pas que son temps est révolu ». Et poursuit – elle : « Elle fait circuler la rumeur selon laquelle je gaspille l’argent de son fils. Avec mon salaire, je participe de manière concrète à rehausser notre niveau de vie. Malgré ces efforts, je ne récolte que des piques ». se désole-t-elle. Cette situation délétère conduit souvent à des divorces. À la limite du supportable, l’individu se déchaîne. Ce fut le cas pour Yama Diop, une enseignante de l’intérieur du pays : « J’ai vécu l’enfer avec ma belle-mère. Celle-ci ne pouvait pas concevoir que son unique fils se marie à une fille qui n’est pas de même ethnie qu’elle. Elle passait tout son temps à me créer des problèmes, à raconter des histoires et à mettre la pression sur mon mari. À ce dernier, il lui disait souvent qu’il avait fait le mauvais choix en jetant son dévolu sur ma personne ».

Subitement, elle s’emmure dans un silence profond. Des souvenirs s’enchevêtrent dans sa tête. Des larmes coulent sur ses joues qui n’ont pas encore subi l’érosion du temps. Elle lâche ces mots : « Ma belle-mère m’a même maraboutée. J’ai fini par devenir malade pendant plus de 18 mois. Heureusement, mon grand-père imbus de connaissances mystiques a su très tôt déceler l’origine de mon mal. Ce fut par la suite le divorce ». Cinq ans après cette traversée du désert, cette combattante contre l’ignorance respire la sérénité et retrouve le sourire. On voit en elle la joie de vivre avec une forme généreuse qui peut faire perdre le nord à beaucoup d’hommes. Nonobstant cela, elle déclare avoir mis une croix sur les hommes. À l’en croire : « Présentement, je ne m’occupe que de mes deux enfants. Les hommes ne me fréquentent plus. Ils sont tous pareils ».

La souffrance silencieuse des femmes de Modou-Modou
Ce à quoi ne semble pas adhérer son amie qui soutient : « Je suis victime au même titre qu’elle des assauts de ma belle- mère. Je n’aime pas revisiter ce pan de ma vie. Tout compte fait, j’ai tourné cette page pénible de mon existence. Je regarde l’avenir. Mon amie soutient qu’elle a abandonné les hommes. Tout ce que je sais est qu’on ne peut pas être insensible aux délices de ce monde » . Sous ce registre précis, les femmes de Modou- Modou souffrent en douceur. Ndèye Fatou, habitant au cœur de Touba-Mosquée a subi les affres de sa belle-mère.

Elle éprouve le besoin d’exposer sa galère. Elle se rappelle de sa mauvaise passe : « Mon mari m’a connue à Dakar lors d’une soirée mondaine. Des liens se sont tissés et ont abouti au mariage. J’ai réjoint ses parents alors que lui réside en Italie. C’est là que mes peines ont débuté ». Et raconte-t-elle : « L’ argent que m’envoyait mon époux passait par ma belle-mère qui me donnait ce qu’elle jugeait nécessaire pour moi. Ce qui était en deçà de mes aspirations pour la fille de Dakar que je suis.

Dans ce milieu réfractaire à la démocratie, à l’analyse et à la liberté, je ne faisais que me soumettre. Finalement, j’ai fini par péter les plombs et exiger mon retour sur Dakar. Devant ma détermination, mon mari finit par céder et a été marginalisé par sa famille. Je ne me suis pas mariée à sa belle-mère », fait- elle remarquer. Pour sa part, Ngoné qui vit à Mbacké reconnaît que : « Nous les femmes de Modou-Modou, nos véritables rivales, ce sont nos belles-mères. Ces dernières ont les yeux braqués sur les fortunes de leurs progénitures. Elles ne veulent pas que nous en jouissons ». Les belles-mères se défendent à l’instar de Mame Fatim qui vit à Sacré Cœur : « Nos belles-filles nous font un procès de mauvais aloi.

Elles veulent nous reléguer au rang de spectatrices dans le polar qu’elles jouent avec nos progénitures. Nous ne pouvons pas être étrangères dans le ménage de nos enfants pour lesquels nous avons beaucoup investi ». Les épouses apprécieront…

Source: Le Matin

Mais où sont passés les mille visas pour l'Espagne destinés aux jeunes pêcheurs?

L'Espagne aurait mis à la disposition du Sénégal mille visas en faveur des jeunes pêcheurs. Mais les organisations professionnelles de la pêche présentes mercredi à Kayar, dans le cadre de la journée mondiale de la pêche, disent tout ignorer de ces visas. Le directeur national de la pêche et leur ministre de tutelle, interrogés par leur soin, disent ne rien savoir de ce dossier. Aussi exigent-elles de l'Etat qu'il les édifie sur les tenants et les aboutissants de ces visas.

La commune rurale de Kayar, un des plus importants ports de débarquement du Sénégal, a célébré, mercredi, à l'image de la communauté internationale, la journée mondiale de la pêche. Avec ses mille pirogues qui lui ont permis de débarquer en 2006 quelque 42 250 tonnes de produits halieutiques pour une valeur estimée à 7 milliards de nos francs, Kayar est en effet classé troisième port de débarquement du Sénégal. Une position qui explique, selon les organisateurs, le choix de cette ville de la grande côte pour abriter une telle rencontre. Sous l'égide de l'Union nationale des opérateurs de la Fenagie-pêche, en partenariat avec les autres organisations professionnelles de pêche artisanale du Sénégal, avec l'appui d'Enda Repao, du Wwwf/Wamer et d'Action Aide, la journée a été, pour les différents acteurs présents à Kayar, l'occasion de se pencher sur les maux du secteur de la pêche.

La déclaration dite de Kayar qui a sanctionné la journée s'insurge ainsi contre la raréfaction des ressources halieutiques, les mauvaises pratiques de pêche avec comme conséquence le déséquilibre de l'écosystème, les effets négatifs des accords de pêche, l'incohérence et l'inadaptation des politiques de pêche, le déficit des infrastructures, l'absence de valorisation de la production entre autres difficultés de commercialisation et l'insuffisance de la prise en compte des femmes dans les projets et programmes dans lesquels elles sont généralement réduites en simples consommatrices. Autant de maux qui, estiment les partenaires, anéantissent tous les efforts déployés dans le sens de la promotion du secteur de la pêche en général et de la pêche artisanale en particulier.

Aussi la déclaration de Kayar recommande-t-elle, entre autres, la pérennisation de l'agrément national, la consolidation des conseils locaux de pêche artisanale, la mise en place d'un système de financement adapté aux activités de pêche ainsi que la prise en compte effective de l'approche genre. Une autre recommandation a été la prise en compte des femmes mères, des victimes de l'émigration clandestine dans le cadre des projets alternatifs de lutte contre l'aventure suicidaire dans les océans. Des mesures qui sont, selon Moussa Faye, directeur exécutif d'Action Aide qui parlait au nom de tous les partenaires, d'autant pertinentes qu'elles concernent quelque 800 000 acteurs sénégalais qui vivent du secteur de la pêche sur l'ensemble des 700 km de côte dont dispose le Sénégal. S'y ajoute, poursuit-il, que plus de 80 % de la consommation des Sénégalais en protéine animale provient du poisson.

La célébration de la journée mondiale de la pêche a aussi été mise à profit par les organisations professionnelles de la pêche pour s'interroger sur les mille visas que l'Espagne aurait mis à la disposition du Sénégal en faveur des jeunes pêcheurs. Des visas dont elles disent ignorer tout, alors qu'elles ne cessent d'être interpellées par leurs membres sur la question. ‘Nous entendons simplement parler de ces visas et n'en savons pas plus que nos membres. Nous sommes allés voir le directeur national de la pêche et notre ministre de tutelle mais, même à ce niveau, ils disent ne rien savoir', précise El Hadji Dao Gaye, président de l'Interprofessionnel de la pêche artisanale au Sénégal. Aussi exige-t-il que l'Etat les édifie sur les tenants et les aboutissants de ces visas afin de leur permettre d'éclairer la lanterne de leurs membres.

La particularité de la célébration de la journée mondiale de la pêche a été cette année, si l'on en croit la déclaration dite de Kayar, le fait d'être initiée par des femmes. ‘Des femmes qui, conscientes de leurs rôles et places dans le secteur des pêches, se sont engagées résolument, avec les autres catégories d'acteurs, à plaider pour des politiques publiques de pêche durable portées par le plus grand nombre d'acteurs', souligne Awa Djiguel qui déclinait, à l'occasion, les termes de ladite déclaration.

Source: Walf Fadjri

Plus de 1000 enfants sénégalais de 10 à 13 ans détenus en Espagne

Ils sont aujourd'hui près de 1000 enfants mineurs sénégalais à être en détention en Espagne après avoir pris les embarcations de fortune. Le gouvernement de Cheikh Hadjibou Soumaré s'affaire à leur rapatriement.

Il a fallu que les autorités espagnoles prennent l'initiative d'informer l'Etat du Sénégal de la présence de plusieurs centaines d'enfants mineurs au pays de Zapatéro pour qu'une délégation du gouvernement sénégalais se rende sur place en octobre dernier. Et, c'est pour tomber à la renverse. 700 enfants mineurs dont l'âge varie entre 10 et 13 ans, tous des Sénégalais ont défié la mer en octobre dernier pour ainsi fouler le sol de l'Etat insulaire de Tenerife en Espagne.

Interpellé sur la question hier au cours d’un point de presse co-organisé avec une délégation espagnole sur la micro finance, Abdourahim Agne n’a pas manqué de déplorer cette situation. «Au mois d’octobre, ils étaient au nombre de 700 enfants mineurs de 10 à 13 ans. A ce jour, on nous signale que ce chiffre a augmenté. Ils sont au nombre de 1.000 enfants mineurs. Pour la plupart des Sénégalais». Et, même si, comme le confie le ministre de la Micro finance, ces enfants sont bien traités par le gouvernement insulaire, le gouvernement du Sénégal ne peut pas se dédouaner de ses responsabilités vis-à-vis du gouvernement espagnol.

«Nous prendrons nos responsabilités et quand nous aurons fini de mettre tout le dispositif nécessaire, nous réfléchirons à leur rapatriement», a notamment dit le ministre. A la question de savoir si le gouvernement du Sénégal a pu identifier ces aventuriers ainsi que leurs parents, Abdourahim Agne s’est limité à répéter : «Comme je l’ai dit, nous avons mis en place un dispositif pour tout ce travail. Nous attendons de voir ce que cela va donner». Revenant sur l’objet de leur face à face avec la presse, le ministre et la délégation espagnole ont tour à tour dressé quatre axes sur lesquels vont reposer le partenariat entre l’Etat du Sénégal et le gouvernement insulaire de Tenerife. Il s’agit, entre autres instruments, de l’agriculture pilier fondamental de notre économie, des biocarburants, un substitut au pétrole, la coopération sur les énergies renouvelables, une alternative pour réussir dans un délais immédiat et raisonnable l’électrification des 1500 villages que compte le pays.

Le Vice-président du Cabildo, Alonso Carlos et le ministre sénégalais de la Micro finance entendent signer des accords dans ce sens à la mi-décembre. Un acte qui devra précéder la mise en œuvre d’un programme de coopération entre les deux parties.

Source: L'Observateur

Après Dakar, Saint- Louis s'éssaie aux émeutes

Après avoir tenté de les déloger de la voie publique qu’ils encombraient, les autorités municipales de Saint-Louis se sont résolues hier à laisser, la mort dans l'âme, les marchands ambulants encore squatter les abords des marchés de Ndar Toute, de Sor et de Pikine. La riposte à coups de pierres des marchands ambulants a été telle qu’on a frôlé l’émeute.

Et c’est ainsi qu’après d'intenses discussions, les différents protagonistes qui avaient renoué le fil du dialogue ont trouvé un terrain d'entente : les marchands ambulants vont reprendre leurs places habituelles en veillant à ne point occuper la place réservée aux piétons et la chaussée.

La ville de Saint-Louis, en particulier la Langue de barbarie a vécu hier une chaude matinée. Des échauffourées d’une rare violence y ont opposé les marchands ambulants à des agents municipaux. C'est par des jets de pierres que les marchands ambulants du marché Ndar Toute ont chassé les agents municipaux venus les déloger et détruire leurs étals et autres kiosques. Même l'arrivée de la police pour rétablir l'ordre n'arrivera pas à calmer l'ardeur des jeunes déguerpis. En effet, fort remontés contre tout ce qui symbolise l’autorité, ils ont bombardé de pierres le car des policiers venus s’interposer entre eux et les agents municipaux.

Ainsi pris à partie, les agents de police se sont rapidement retirés pour, nous précise-t-on, éviter que la situation ne dégénère. La tension restera vive aux alentours du fameux marché situé sur la Langue de barbarie jusqu'à ce qu'une solution soit trouvée autour d'une table. Et c’est en début d’après-midi que le calme est finalement revenu dans la vieille ville qui pouvait ainsi retomber dans sa torpeur.

A l’heure du bilan, les marchands ambulants et autres vendeurs à la sauvette peuvent bomber le torse et crier victoire. Eux qui se trouvent, aujourd'hui, ‘légitimés’ par les pouvoirs publics qui ont pris l'option de les laisser mener tranquillement leurs activités, après les avoirs traqués. En effet, après avoir crié sur tous les toits que ces marchands ambulants occupent irrégulièrement la voie publique et obstruent certaines grandes artères de la ville, voilà que les autorités en place les réinstallent confortablement dans la rue, en cautionnant ‘l'occupation irrégulière’ qu'elles ont pourtant combattue, en vain, il y a seulement quelques heures.

Cette solution à l'amiable a, certes, le don de calmer les esprits et de renforcer un climat de sérénité toujours précaire après les échauffourées de ces dernières heures. Mais, elle n'en demeure pas moins un couteau à double tranchant. Maintenant que les déguerpis ont regagné leurs positions où ils sont en train de renouer avec leurs anciennes pratiques, il sera difficile de les déloger à nouveau sous prétexte d'un hypothétique relogement ailleurs. Surtout qu'ils se trouvent, aujourd'hui, requinqués par la reculade des autorités qui ont fini par céder à la pression.

Après cette volte-face des autorités saint-louisiennes, on s'attend dans la capitale du Nord à être les témoins impuissants du spectacle désolant des bouchons et autres embouteillages sur à la descente du pont Moustapha Malick Gaye de Ndar Toute, sur l'axe Général De Gaulle et à hauteur du populeux quartier de Pikine à la sortie de la ville. Car, précisent nos sources, si ces marchands ambulants sont dans les rues, c'est parce qu'ils ne trouvent plus de places disponibles au niveau des différents marchés.

Source: Walf Fadjri

Le Paradoxe Dakarois : Quand l'argent sale côtoie la misère(1ere partie)

À une vitesse fulgurante, Dakar s'est transformé à tous les niveaux. Presque un labyrinthe pour le Sénégalais qui est resté des années à l'extérieur. Tout change, pour ne pas dire que la capitale a subi une opération de chirurgie esthétique. Cités, belles, trop belles villas, immeubles, maisons à étage, souterrains, piscine pullulent dans plusieurs coins et recoins de la capitale. Par moments, c'est un seul promoteur qui est derrière la construction de tout une…cité. Comme pour dire que la population, malgré tout ce qui se dit en termes de pauvreté, apparaît très riche.

Il ne reste presque plus de terrain à Dakar, et en des endroits réputés chers où la noblesse ou nouvelle bourgeoisie est localisée. À cela, s'ajoutent les derniers véhicules encore exposés dans les salons de présentation et de vente européenne ou asiatique. Au-delà, une masse importante de sa population vit en dessous du seuil de la pauvreté. Nombre de quartiers autrefois semi-résidentiels ont fini de se bidonvilliser. Maisons vendues pour habiter en banlieue, et des familles disloquées par le poids de la surenchère sociale. Ailleurs, belles cités et villas modernes, côtoient baraques et cases de fortune. Un contraste arrogant dans une ville à la tête mal coiffée que d'aucuns assimilent à un miroir achevé des disparités sociales. À côté, la capitale est-elle devenue le moteur de l'argent sale ?

Face à une évolution du cadre de vie des populations en dent-de-scie, la pauvreté frappe à la porte de nombre de familles sénégalaises. Et même si le monde rural connaît de multiples renversements, en tenant également compte des aléas climatiques, les politiques mises en œuvre pouvant aider le paysan à mieux sentir le parfum d'une vie meilleure, apparaissent comme une illusion qui se répète et se reflète sur les nombreux cas d'exode de jeunes qui ont pris d'assaut les grandes villes comme Dakar. Ceci, à la recherche d'un meilleur environnement pouvant leur offrir de meilleures conditions de vie.

Laveurs de voitures, ménagères, marchands ambulants, mendiants, veilleurs de nuit, autres et multiples petits travaux, animent la vie active d'une bonne partie de ces jeunes, femmes ou familles qui ont effectué le déplacement pour fuir les difficultés d'une vie sans lendemains certains. Et le petit paradis n'est autre que la capitale. Au bout du compte, un rêve assez souvent brisé. Car, les familles qui ont toujours résidé à Dakar, éprouvent également des obstacles pour pouvoir s'offrir un meilleur cadre d'épanouissement avec des retombées financières, socle de la préservation d'une certaine dignité. À ce niveau, le constat se veut presque unanime. En effet, nombreux sont les coins de la capitale qui offrent un spectacle désolant, où vivre se résume à survivre. La précarité, le grand banditisme, la prostitution, la drogue, le petit commerce, sont les principaux domaines d'activité dans ces quartiers que l'on décrit populeux.

Au-delà, les cas de viol et de pédophilie n'épargnent aucune couche de la gent féminine. Sans parler des grossesses précoces. En face, existe bel et bien une seconde capitale dans la capitale. Celle des nantis, qui a connu une explosion foudroyante et une expansion rapide. Au bout de quelques années seulement. Sur le même fil, Dakar offre de plus en plus un décor où le contraste apparaît plus qu'arrogant. Celle d'une tête mal coiffée, où les mêmes coins se refusent de changer de visages pendant qu'au même moment, assimilée à une boulimie foncière, le partage du gâteau se veut constant. Tout espace étant réduit à l'érection d'immeubles, de belles, trop belles villas, cités modernes, avec un seul promoteur… Ce qui, assez souvent, conduit d'ailleurs à des litiges fonciers entre les populations et les politiciens véreux qui ont en charge de mener les politiques à un niveau local.

Aux bancs des accusés, ceux qui sont dans le pouvoir, à côté du pouvoir ou près du pouvoir. Un discours qui se veut unanime. À cela, s'ajoutent les derniers véhicules encore exposés dans les salons de présentation et de vente européenne ou asiatique. Comme pour dire que la population, malgré tout ce qui se dit en termes de pauvreté, apparaît très riche. Mieux, trouver et avoir de l'argent paraît ne pas être un parcours de grand combattant. Pour certains, connus et reconnus grands débrouillards, une vie toujours modeste, consommateurs de thé dans les grand-place, une nouvelle nomination, et c'est parti pour un grand rituel dans un puit de billets à distribuer gracieusement à de nouveaux militants « alimentaires » que la politique politicienne a travestis et extravertis.

Le creux de la précarité absolue
Marcher, déambuler dans certains coins de Dakar, équivaudrait à se poser une lancinante question. Sommes-nous à Dakar ? Tant le décor révèle et dévoile des conditions de vie difficiles. Telles dans une cuvette où remonter la pente relève de l'extraordinaire, nombreuses sont les familles qui ont pour meilleur compagnon la pauvreté. Et d'années en années, compte tenu de plusieurs facteurs socio-économiques, les familles sénégalaises sont beaucoup plus confrontées à l'exiguïté de solutions de sorties de crise. Dans la même foulée, existent bel et bien à travers de nombreuses zones dans la capitale, de populeux quartiers où vivre équivaut à côtoyer chaque jour la mort, la drogue, la prostitution et de multiples maladies infectieuses.

Maisons en baraque ou zinc, qui, à peine, tiennent, vieux bâtiments en tuile, chambres multiformes faites de cartons ou divers matériaux comme le fer recyclé des pots de tomate ou d'un quelconque autre aliment ayant déjà servi à la cuisine. Si également, nombre d'abris de fortune sont des refuges de consommation d'alcool où toutes les tranches d'âges s'y retrouvent, il reste et demeure évident que ce sont des dizaines d'âmes qui s'entassent dans des chambres de quelques petits mètres carrés. Sur le même registre, si la quasi-totalité des jeunes ou pères de famille sont au chômage, le reste est versé dans le petit commerce ou des travaux de manœuvre. Aussi, ce qu'il faut surtout savoir et retenir, ces nombreux bidonvilles sont et existent à l'intérieur de la capitale. Pour ne pas dire, sont le poumon de Dakar, parce que localisés non loin du centre-ville, entre Colobane et le Plateau. Les autres étant des quartiers périphériques que l'on désigne assez souvent sous le dénominatif de quartiers populeux.(Suite et Fin)

Source: L'Office

Gorée doit continuer à jouer son rôle de carrefour des nations, souhaite son maire

L’île de Gorée doit continuer à jouer son rôle de carrefour des nations, a prôné son maire, Me Augustin Senghor, dans un entretien à APA, en marge du troisième « Gorée Diaspora Festival », qui s’est déroulé du 15 au 18 novembre.

Cette île de 17 hectares située à 3 km au large de Dakar, la capitale sénégalaise, est célèbre pour son rôle dans la traite négrière pendant laquelle plusieurs millions d’Africains ont été déportés vers les Amériques.

« Il faut que Gorée continue de jouer son rôle de carrefour des nations », a appelé le maire Me Augustin Senghor, invitant en outre à créer les conditions d’une « nouvelle ère de paix et d’échange pour permettre à toute l’humanité de se développer ».

Parlant du festival, qui vient de se dérouler dans sa commune, le maire Senghor a exprimé un «sentiment de satisfaction », puisque, souligne-t-il, l’édition 2007 a été l’occasion d’effectuer « les mutations nécessaires, en termes de diversités d’activités et de rencontres entre un plus grand panel de représentants du continent et de la diaspora ».

Une douzaine de pays ont été représentés à la fête de la culture, ce qui constitue un bon point pour l’internationalisation de la manifestation que l’édile de Gorée souhaite voir devenir «définitivement, une affaire une affaire de la diaspora ».

Cette année, « Gorée Diaspora Festival » a été marqué par un Colloque international sur l’esclavage, en plus de plusieurs concerts de musique et des rencontres cinématographiques sur le concept : « Exils et Mémoires ». Une douzaine de films ont été projetées, à cette occasion.

De nombreux thèmes sont également au programme du colloque international

Il s’agit entre autres de « La traite négrière : mesure globale, impacts économiques, approches juridiques », « La traite en Afrique de l’Ouest », « La traite négrière coloniale, océan indien et ses prolongements », « Les traites atlantiques », « L’impact de la traite transatlantique aux Caraïbes », « Mémoires et enseignement de la traite ».

Plus de 300 personnalités du monde des Arts et de la Culture, venues d’ailleurs, ont répondu à l’invitation du Sénégal pour la troisième édition. Le Maire de Gorée annonce des surprises pour la quatrième.

« Pour le moment, nous n’allons pas dire ce que nous ferons. Mais la quatrième édition prévue l’année prochaine réserve davantage de belles surprises aux participants », selon Me Augustin Senghor.

Source: ApaNews

Les marchands ambulants invités à s'enregistrer auprès des autorités de la capitale

La ville de Dakar a ouvert un guichet au niveau de l'hôtel de ville ‘'pour leur recensement en vue de leur intégration au niveau de certains marchés et points de vente'', a appris l'APS auprès de la mairie de la capitale.

‘'Les marchands ambulants méritent un traitement'' meilleur, a souligné mercredi le maire-sénateur de Dakar qui a plaidé pour une ‘'solution définitive'' à la question des marchands ambulants qui ont manifesté le même jour dans divers artères de la capitale, pour protester contre leur déguerpissement des lieux qu'ils occupaient pour leur commerce.

Pape Diop qui sortait d'une réunion entre le gouvernement et les représentants des marchands ambulants a sur ce point déploré l'absence d'interlocuteur selon lui crédible dans l'affaire des marchands ambulants, assurant que ‘'des solutions palliatives'' ont été trouvées juste après l'annonce de déguerpissement, mais ‘'n'ont pas été portées à qui de droit''.

Il fallait trouver des ‘'solutions palliatives'' au problème compte tenue de la période, marquée par l'approche des fêtes de fin de tabaski et de fin d'année.

Des piles de pneus calcinés, des déflagrations de gaz lacrymogènes, des véhicules incendiés, de la fumée noire qui prend à la gorge, Dakar et ses environs donnent mercredi l'image d'une ville assiégée avec comme protagonistes des milliers de jeunes, des marchands ambulants pour la plupart, qui surgissaient partout, frappant à divers endroits, face à des forces de l'ordre qui tentent de juguler le mouvement.

Dans l'après-midi le gouvernement a trouvé un terrain d'ente avec les représentants des marchands ambulants en leur permettant d'exercer leurs activités dans certaines rues da la capitale.

La rue Emile Badiane leur sera ouverte le samedi et dimanche jusqu'à 16 heures et l'avenue Lamine Guèye le dimanche. Le site dit du ‘'Cerf volant'' leur sera également aménagé prochainement.

Source: APS

Alerte !

Ce qui s’est passé hier ne préfigure certainement pas une insurrection populaire, encore moins une révolution dans le pays. Nous en convenons tous. Cependant, cette révolte de jeunes marchands ambulants, victimes d’une politique d’un gouvernement à la remorque d’un chef de l’exécutif exerçant essentiellement son magistère sous la gouverne des humeurs et des envies du moment, traduit un problème profond qui semble être, depuis plus de sept ans maintenant, la marque déposée du système en place.

Quand l’improvisation, le pilotage à vue et le culte du coup spectaculaire qui étonne, sont érigés en mode de gouvernement, le citoyen est naturellement placé, et en permanence, dans une posture d’insécurité qui le hante à tout instant. Aussi, tente-t-il parfois, par instinct de survie d’en échapper. Il peut s’y prendre par des moyens violents, dès lors qu’il a le sentiment d’être méprisé et réduit à moins que rien. On ne peut pas dire depuis hier, que la prise en charge de la révolte du peuple est devenue effective. Elle n’est certes pas amorcée. Seulement, ce qui s’est passé sous nos yeux à Dakar, peut être considéré comme une chaude alerte. Tout cela donne des idées et aiguise les appétits d’en découdre des citoyens qui plient encore sans pour autant rompre, sous le poids des difficultés quotidiennes et de la peine infligée par l’arrogance des méthodes de gouvernement.

La révolte (passagère ?) doit inciter à la réflexion, de la part des autorités qui ont en main la conduite des destinées de ce pays. C’est un impératif catégorique. Demain, il sera trop tard pour elles, mais aussi pour la stabilité de cette nation et de la sauvegarde durable de la paix civile. La mission de diriger un peuple est trop sérieuse. Cette mission qui est loin d’être une sinécure, comme le laissent pourtant malheureusement croire ceux qui en sont investis au Sénégal, est aussi assez exigeante dans sa conduite. Elle ne peut donc tolérer en toute circonstance et en permanence certaines approximations et désinvoltures érigées en politique d’Etat. Cette mission doit exclure des improvisations de l’acabit de celles que nous avons pu noter, lors de l’annonce de la décision relative à la constitution d’un fonds de solidarité nationale. Celle-ci a été très vite rangée dans les rayons bien fournis des velléités gouvernementales. Et pour cause !

On comprend mieux les choses, dès lors que l’on a entendu le premier ministre, Hadjibou Soumaré expliquer comment et pourquoi cette décision a été prise, par son gouvernement. Avec une obséquiosité à la limite touchante, mais suffisamment instructive, le premier ministre a lui-même dit sur les antennes de la télévision nationale, aussitôt la décision connue que : « le président de la république m’a appelé ce matin et m’a dit qu’il a beaucoup réfléchi dans la nuit, pour trouver une solution à la problématique de la solidarité nationale, face aux difficultés que rencontrent nos compatriotes. Il a ainsi décidé de la constitution d’un fonds national qui sera alimenté à partir d’une ponction opérée sur le salaire des fonctionnaires. Il m’a demandé de convoquer un Conseil interministériel pour annoncer au gouvernement la solution trouvée. Il a aussi décidé que les militants du Parti démocratique sénégalais iraient faire le tour du pays pour expliquer la mesure aux populations. »

Les syndicats ont réagi avec une détermination sans faille, en refusant les ponctions décidées. Le gouvernement, en sous-estimant pas la capacité de riposte forcée de ceux que le chef de l’Etat a pourtant assez bien nourris ces temps derniers par ses subventions généreuses a vite fait de ranger sa décision qui n’était en fait que le fruit de réflexions ou de rêves (qui sait ?) d’une seule et unique nuit, vite traduites en mesures gouvernementales. Les marchands ambulants, eux, n’ont pas de syndicats capables de menacer de leurs foudres le gouvernement. Ils sont cependant sûrs que la violence de la rue est une arme efficace pour faire rapporter illico presto, encore dans la précipitation et dans l’improvisation, une mesure d’administration pourtant juste et salutaire, prise cependant sans préparation, en l’absence de toute méthode cohérente et rationnelle. Sinon celle, si toutefois on peut l’appeler ainsi, inspirée par les humeurs diurnes du chef infaillible, souvent plus préoccupé et plus talentueux pour mener les batailles politiciennes que pour définir une vision politique d’ensemble et mettre en place une stratégie susceptible d’éloigner notre pays du sous-développement et de la pauvreté subséquente.

Cette pauvreté qui a jeté dans les rues de Dakar ces hordes de jeunes qui ont hier cassé tout sur leur passage. Ils veulent leur pitance. C’est la rue qui leur offre cela et à la sueur de leur front parce que personne ne leur donne aucune solution, sinon le chemin de l’exil, les étendues abyssales et périlleuses de l’océan qu’ils ont choisies, contrairement à leurs ancêtres, tout en sachant que le même sort les attend. Ils la veulent cette pitance ! N’en déplaisent aux autorités gouvernementales. N’en déplaisent également aux bailleurs de fonds et aux chefs d’entreprise qui ont exigé et obtenu du gouvernement le congédiement des vendeurs ambulants des grandes artères de la capitale. L’encombrement de Dakar, disent-ils, détourne les investisseurs de notre pays. Ils l’ont dit devant le chef de l’Etat.

Ce dernier en a éprouvé une réelle honte et en a piqué une colère monstre. Ceux qui l’ont dit ont sûrement raison. Ceux-là n’ont pas cependant eu le courage d’aller jusqu’au bout de leur logique en disant également au chef de l’Etat que notre pays est transformé en un vaste bazar national. Un souk dans lequel l’affairisme orchestré au plus haut sommet de l’Etat, concocté dans les officines gouvernementales, élaboré dans les directions et dans les présidences des nombreuses agences nationales, et enfin, initié dans les cabinets ministériels, pénalise plus la politique nationale sur l’investissement que ne saurait le faire l’encombrement des rues de Dakar par les marchands ambulants. La corruption qui sévit à une très grande échelle dans ce pays, empêche les investisseurs de venir. Pire, elle précipite le désinvestissement.

Et c’est cela que les jeunes qui ont pris hier possession des rues de Dakar, avec cette violence qui, loin d’être épidermique, est à la hauteur de la rage qui les habite, ont compris. Ils ne sont que la partie encore visible d’un iceberg national sous lequel gisent une misère noire et une exaspération devant une arrogance des dirigeants. Une autre saute d’humeur pourrait emporter tout sur son passage. Ces jeunes révoltés d’un jour ( ?) ont, enfin, compris que ceux qui les empêchent de gagner leur vie gagnent bien la leur. Et ils la gagnent avec des moyens encore plus déloyaux qui portent, sans aucun doute, plus de préjudices à cette nation que l’encombrement dénoncé.

Quelle différence établir entre l’attitude de la masse des jeunes désoeuvrés et celle de la minorité qui accapare toutes les ressources de la nation, avec la boulimie de l’arriviste, la vanité du nouveau riche et l’arrogance du parvenu. l’attitude ? Celle-ci résiderait-elle, peut-être, dans le fait que le confort des citoyens, celui des « nouveaux Dakarois », en particulier, n’est pas visiblement gêné par le comportement de ces délinquants au col blanc. Mais plutôt par celui de quelques banlieusards, qui n’ont pas d’autre choix que d’être « soutiens de familles » et qui montent en ville tous les matins pour gagner quelques sous qui serviront à faire survivre de pauvres hères dont l’agonie n’en finit pas de finir.

Abdoul Latif Coulibaly - Journaliste a Sud Communication

Le langage du ventre creux

Bagarres de rues entre policiers et marchands ambulants, marches des forces syndicales, casses de véhicules et des cantines, pneus incendiés, Intifada…

Le spectacle vécu hier , dans la journée à Dakar renvoie aux souvenirs des années de braise. Les années 88-89 pendant lesquelles, dans un élan parfois instantané, forces de l’opposition, syndicats, élèves et étudiants coalisaient pour exprimer leur ras-le-bol général face à la politique anti-sociale du défunt régime socialiste.

La seule différence c’est que ceux qui manifestaient hier dans les rues de la capitale et ailleurs à l’intérieur du pays réagissaient contre les douleurs qui leur rongeaient les ventres à cause de l’absence de moyens de survie. En effet, le coût de la vie est devenu subitement intenable pour tout le monde. Excepté les seuls tenants du pouvoir et leurs alliés. Tous les prix des denrées de première nécessité ont flambé alors que les salaires n’ont pas connu une hausse conséquente. Pendant ce temps le fisc contenu de grever dangereusement les revenus des quelques salariés que compte le pays .

De pauvres travailleurs qui supportent des dizaines d’autres personnes sans emplois pour lesquelles toutes les issues de sauvetage sont fermées. Les portes de l’immigration en direction des pays d’Europe sont fermées à cause de la politique anti-africaine de certains chefs d’Etats ; l’Amérique de Georges Bush ne veut plus de nos chômeurs alors que l’Espagne et l’Italie, les deux seuls pays qui pouvaient avoir encore besoin de cette main d’œuvre bon marché, avec la complicité de nos dirigeants, restreignent leur quota d’accueil.

En désespoir de cause, il ne restait plus à ces milliers de jeunes gens (garçons et filles) que les artères de Dakar comme seuls lieux de prédilection pour chercher par mille subterfuges des moyens pour la survie. Mais depuis le dernier Conseil des ministres, ces marchands ambulants n’ont plus le droit de squatter les artères de la capitale pour écouler leurs maigres marchandises.

La décision de faire de Dakar une ville moderne, oblige. Une idée qui n’est peut être pas mauvaise en soi surtout en cette période où le Sénégal se prépare activement à recevoir sous peu les plus généreux milliardaires de la planète. Peu importe ! Cette mesure aurait dû être précédée par des concertations pour une solution consensuelle. Surtout en cette période pré-tabaski où tous les chefs de famille sont secoués par la forte pression des besoins de leurs familles.

Erreur tactique ou cafouillage stratégique de la part des autorités ? Peut -être les deux à la fois mais une erreur tout de même qui fait l’affaire de l’union sacrée des dix huit centrales syndicales et le front unitaire, qui trouvent en ces milliers jeunes marchands en colère des alliés sûrs. Tout comme d’ailleurs le front Siggil Sénégal (Fss) pour lequel le renchérissement du coût de la vie et le déguerpissement des marchands ambulants sont deux excellents chevaux de bataille pour rallier le peuple en souffrance à leur cause. Les autorités de l’alternance aujourd’hui préoccupées par des querelles intestines auront-elles la force et l’esprit nécessaires pour inverser cette tendance ? Seul l’avenir nous le dira.

Source: Sud Quotidien

 
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