Xuman et Farafina Mousso en Chine

Les rappeurs sénégalais vont de plus en plus loin et cette fois ci c’est au pays de Mao Tsé-toung, la chine, plus précisément à Shanghai.

Les artistes du label Dabel Music Xuman et Farafina Mousso composé de Gina, Fatim et Angel sont en ce moment en chine depuis le 20 Octobre pour participer au 10e festival des Arts de Shanghai à Yu Yan Garden au centre de théâtre de Shanghai.

Ils auront a participé notamment a plusieurs autres concerts au Century Square, East Nan Jiang Rd, Pu Jiang Town, Min Hang District, et a Mu Lang District.

Rappelons que le label Dabel production est dirigé par Thierno Ousmane Ba qui participe vigoureusement au développement de la musique sénégalaises et des arts en général puisqu’il est aussi le fondateur et directeur du plus grand festival humoristique de l’Afrique, Afrikakeur.

Félicitations lui et a nos artistes Xuman et les belles femmes de Farafina Mousso pour avoir représenté dignement notre pays et le hip hop Galsen au delà des frontières jusqu’en Chine.

Source: Kingsize.sn

Diouma Dieng Diakhate: 'Si, à mon âge, des hommes craquent pour moi, je ne peux que m’en réjouir''

S'il y'a quelqu'un qui s'est vraiment fait une place au soleil á travers le métier qu'elle exerce, c'est bien la styliste Diouma Dieng Diakhaté. La fondatrice et propriétaire du complexe Shalimar devenue un styliste de renommée internationale, fait en effet partie des plus grands stylistes d'Afrique voire même du monde. Sa bonne réputation dans ce métier est telle qu'elle est devenue incontestablement la modéliste préférée des chefs d'Etat et autres premières dames Africaines. En plus de faire partie des meilleurs et des plus connus du continent, Diouma Dieng est également doublée d'une dame de cœur qui fait beaucoup dans l'humanitaire avec notamment la construction de maternité et de mosquées sans compter les œuvres sociales qu'elle fait dans l'anonymat.

Très coquette, cette belle dame qui se met toujours sur son trente et un, n'en est pas moins quelqu'un de très sensible aux souffrances des autres. Dans cet entretien qu'elle nous a accordé, Diouma Dieng, qui malgré les rumeurs persistantes sur son mariage, confie ne s'être pas remariée, nous fait découvrir toutes ses facettes. De ses débuts a son succès international en passant par sa future retraite, sa coquetterie, ses rêves, ses pires souvenirs, son eternel jeunesse, sa conception de l'homme idéal, ses rapports avec Koffi Olimide, Diouma nous fait partager sa vie. Sans détour !

Qu'est-ce qui fait cette coquetterie chez Diouma Dieng car vous avez tout le temps tendance á être sur votre trente et un ?
C'est dans ma tête ! J'aime rester élégante et belle ! Si je ne mets pas de belles choses, je ne suis pas á l'aise, je suis comme ça. La coquetterie fait partie de moi.

J'imagine alors qu'il vous arrive de faire des folies en habillement, je me trompe ?
Quand je vois quelque chose qui me plait et que j'ai les moyens de me l'offrir, je n'hésite pas. J'aime me faire plaisir. En tout cas s'il s'agit de me rendre belle, je ne lésine pas sur les moyens.

Et quelle a été celle qui vous a vraiment marquée en habillement ou en bijoux ?
C'est surtout pour les bijoux. J'adore les belles montres griffées !

Diamant, or ?
Oui ça peut-être serti de diamant, d'Emeraude, de Saphir etc. L'essentiel est qu'elles soient belles et surtout griffées.

Nous vous avons trouvée dans un autre look avec le voile. Avez-vous l'habitude de vous habiller ainsi ?
Oui c'est une tenue que je porte tous les vendredis pour aller à la mosquée et pendant tout le mois de ramadan aussi

Qui connaît Diouma Dieng sait qu'elle tient à rester jeune et ce malgré son âge. C'est quoi votre secret ?
Vous savez les gens racontent du n'importe quoi sur moi ! Certains disent que je passe tout mon temps á faire de la chirurgie esthétique. Ce qui est faux ! Je crois que ce qui est plutôt fondamental pour garder sa jeunesse, c'est l'état d'esprit de la personne. C'est très important ! Moi j'ai plus de cinquante ans mais néanmoins dans ma tête j'en ai moins. Je me dis que j'ai trente-cinq ans ou même trente ans. Vous pouvez être ma fille certes, mais je me sens beaucoup plus á l'aise avec vous qu'avec des personnes de mon âge, parce qu'on n'a pas forcément la même mentalité.

Parce que je suis une personne très free qui dit ce qu'elle pense. Je suis très positive et bien dans ma peau «machala» je ne m'occupe pas de détails car je n'aime pas du tout le stress. Et il faut dire que tous ces facteurs contribuent á l'équilibre de la personne. Je fais mon sport quotidien, j'écoute beaucoup de musique et voilà ! Car la femme n'a pas d'âge. Yen a qui vieillissent même à trente ans tout comme il existe des femmes qui ont plus de cinquante ans et qui n'en ont pas l'air, elles restent toujours jeunes et belles. En tout cas je tiens beaucoup à ma beauté. Même pour aller au lit je me fais belle et j'aime la bonne odeur.

Quel âge avez-vous réellement ?
Mon chrono s'est arrêté depuis que j'ai mes trente-cinq ans !

Mais comment voulez-vous que les femmes aient cet état d'esprit dont vous parlez avec surtout tous les problèmes liés á la conjoncture actuelle ?
Je pense qu'on n'a pas du tout besoin d'avoir les moyens pour être tranquille dans sa tête. On a beau avoir de l’argent, on a beau avoir les moyens, on a beau faire la chirurgie mais si on n’a pas un bon état d’esprit, la beauté se noie. C’est une chose qui se cultive et rien de plus. Je pense aussi que le plus grand remède chez une personne reste la foi. Si on a la foi on arrive à transcender tous les problèmes de la vie. Que l’on soit jeune ou vieux, il faut toujours prier et avoir la foi en Dieu, c’est très important et je pense qu’il n’y a pas mieux pour être bien dans sa peau et avoir de la tranquillité. La prière aide beaucoup et personnellement j’en sais quelque chose. Si vous avez la foi, rien ne pourra vous ébranler. Tout ce qui vous arrive de bien comme de mal dans la vie, dites-vous bien que c’est votre destin, que c’est Dieu qui l’a voulu ainsi. En tout cas moi Diouma Dieng Diakhaté, rien ne peut m’ébranler dans la vie car j’ai la foi, je crois en Dieu le tout puissant.

Est-ce que vous avez eu à faire de la chirurgie esthétique ?
J’ai eu un accident, j’avais le visage un peu déchiqueté et j’ai eu à le retoucher, d’ailleurs les séquelles sont toujours visibles.

Donc contrairement à ce que disent les gens, vous n’avez pas retouché le nez ?
Je ne me suis jamais fait retoucher le nez. Je garde toujours le nez d’il y a vingt temps (ndlr : elle éclate de rire avant de brandir comme preuve une très belle photo d’elle quand elle avait vingt ans). Regarder bien ce nez et vous n’allez pas me dire qu’à vingt ans j’avais les moyens de me payer une chirurgie esthétique. Regarder ma maman (elle nous montre une photo de sa mère), elle était très belle, beaucoup plus belle que moi. Et puis personne ne peut m’empêcher de faire de la chirurgie si je le désire ! Seulement j’aime prendre soin de mon corps en restant toujours tranquille et en faisant du sport.

Et vous faites qu’elle genre de sport ?
Je fais beaucoup d’abdominaux ! Regardez là où je me suis assise (ndlr : un grand ballon), je travaille mon corps toute la journée avec. Pour éviter de basculer je suis obligée de redresser ma colonne vertébrale, muscler mes jambes et avaler mon ventre. Même quand je regarde la télé chez moi, je me mets sur mon rameau, tantôt je fais de la step. A chaque que j'en ai l'occasion, je fais la marche. Faire du sport ce n'est pas seulement aller en salle, on peut le faire continuellement dans la journée.

Vous êtes divorcée depuis trois ans et les rumeurs ont fait état de votre remariage il y a quelques semaines. Qu’en est-il ?
Il en est rien ! Je ne me suis pas remariée depuis mon divorce. Je pense que si tel était le cas, je n'aurais pas besoin de le cacher. Je ne me suis pas remariée et je laisse mon sort entre les mains de Allah le tout puissant !

Mais j'imagine que les prétendants ne manquent pas du tout ?
C'est vrai qu'ils ne manquent pas mais á chaque fois je prie pour que le bon Dieu me donne le meilleur mari qui soit.

On vous taxe souvent d'être une femme de caractère, une femme très dure même. Est-ce le cas ?
C'est vrai que je suis une femme de caractère mais pas dure quand même. Si je n'avais pas de caractère, je ne serais pas lá oú j'en suis maintenant en gagnant dignement ma vie. C'est ce caractère qui me fait croire en moi. Cependant je me contrôle et j'ai la tête sur les épaules. Vous savez, je pouvais rester les bras croisés et attendre qu'un homme fasse tout pour moi, mais je ne le ferai jamais parce que moi Diouma, je ne suis pas le genre de femme qui aime dépendre des hommes pour vivre. Non ! J'ai tout le temps travaillé pour ne dépendre de personne et inchalah tant que Dieu continuera à me donner la force et les moyens de travailler, je ne m'en lasserai jamais.


Et comment doit être l'homme qui aura la chance de reconquérir Diouma Dieng Diakhaté ?
(Elle affiche un très beau sourire qui en dit long sur sa beauté). Je ne suis pas trop exigeante, vous savez ! Je sais que je ne me marierai jamais pour de l'argent ou par intérêt encore moins pour le pouvoir. Mon ex-mari n'était pas riche et je l'ai aimé comme il était ! Vous voyez, donc l'argent ça importe peu pour moi dans une relation. Moi pour m'avoir il faut surtout de l'affection, de l'attention, de la gentillesse sinon le reste ce n'est pas important.

Etes-vous alors prête á vous remarier si vous trouvez quelqu'un qui remplisse toutes ces conditions ?
Bien sûr ! Si je le vois et que j'ai confiance en lui, je m'embarque avec lui. S'il veut de moi comme épouse bien sûr et que ça soit un amour sincère et réciproque. Mais je laisse tout entre les mains de Dieu.

Pour revenir sur le stylisme, quelle analyse faites-vous de ce milieu ?
Je pense que tout le monde sait qui est qui et qui fait quoi ! Chacun sait de quoi il est capable et je pense que c'est aux gens de juger.

Mais il faut constater avec moi que maintenant tout le monde se dit styliste et souvent ce sont des gens qui ne savent même pas tenir une paire de ciseaux. Qu'en pensez-vous ?
On ne peut pas les empêcher de dire qu'ils sont stylistes ou encore d'exercer ce métier.

Mais il doit bien y avoir des critères pour être un bon styliste et pouvoir se définir comme tel, n'est ce pas ?
Mais si on se base sur le premier critère qui est la formation, peut-être que je ne devrais jamais être styliste. Je n'ai jamais fait la formation, je n'ai jamais été dans une école pour apprendre ce métier

Mais á défaut du diplôme il faut au moins se former sur le tas ?
Moi Keb's ma fait couper en direct á la télé devant tout le monde et je l'ai réussi. Je l'ai fait á main levée sans tracer ni rien. Et je vous dis que c'est très difficile de couper à main levée. Il y a des gens qui ont fait des études en stylisme et qui ne savent pas couper à main levée. Je n'ai jamais utilisé de patron. Je suis autodidacte dans ce métier avec un don du Tout puissant.

Quels conseils donneriez-vous á tous ces jeunes qui veulent se lancer dans ce métier ?
En tout cas ma fille unique, quand elle a voulu se lancer dans ce métier, je lui ai conseillé d'aller étudier et d'avoir des diplômes. Parce que moi si c'était á recommencer j'allais étudier et avoir mes diplômes avant d'exercer ce métier. Ma fille a eu son bac et depuis elle est au Canada pour suivre des études en stylisme.

Oui justement un journal de la place avait écrit que vous auriez passé les ciseaux á votre fille, est-ce vrai ?
Non ! Mais je compte lui passer les ciseaux à la fin de ses études inchalah.

Pour rester toujours dans ce chapitre, on a remarqué une certaine rivalité entre les stylistes, les dames notamment. Partagez-vous cet avis ?
Comme je vous ai dit tout á l'heure, je n'aime pas m'attarder sur certains détails. Si on croit en Dieu, on sait forcément qu'il n'y a pas de raison d'être jaloux du succès de l'autre. Dieu a tracé le destin de chacun d'entre nous donc pourquoi se jalouser ? En tout cas je ne suis jalouse du succès de personne et je ne rivalise avec personne non plus. Je m'atèle á faire bien mon travail et même si on copie mes modèles, ça ne me fait absolument rien. Je crois en Dieu moi ! Si vous croyez á cette rivalité, ça va vous empêcher de dormir et moi je tiens á mes dix heures de sommeil par jour pour rester joviale et être en forme pour mieux travailler.

Diouma l'habilleuse des grandes dames, des chefs d'état etc. Est-ce vous que pensez á la couche moyenne qui veut s'habiller Diouma mais qui n'a pas forcément les moyens ?
Moi j'habille toutes les couches, je suis très accessible ! J'ai toutes sortes de clientèles, riche, moyenne, modeste etc. Chaque client en fonction de ses moyens peut s'habiller chez Diouma. Tout ce que je veux c'est faire plaisir aux gens et participer au développe ment de l'économie de mon pays.

Quelles relations entretenez-vous justement avec ces chefs d'état et premières dames ?
Il y a certes le travail qui nous lie mais j'ai beaucoup d'amis dans ce cercle. On s'est connu par le biais de la couture mais on a fini par devenir de bons amis. Je travaille avec eux et on se respecte mutuellement.

Vous devez donc être une personne bien « réseautée » avec toutes ces connaissances. Il n'est quand même pas donné á tout le monde de fréquenter des chefs d'états et premières dames ?
Je crois seulement en Dieu et tout ce qui m'arrive dans la vie c'est Lui. Vous avez par exemple écouté la chanson que m'a dédiée Koffi Olomide en duo avec Youssou Ndour et pourtant je ne leur ai rien demandé. Ils l'ont fait de manière spontanée. Des amis m'ont appelée de Kinshasa pour me féliciter par rapport á cette chanson. Je n'avais rien compris, c'est ainsi que j'ai envoyé mon chauffeur acheter l'album á Ponty. Pour vous dire que je n'étais même pas au courant.

Et qu'est-ce ça vous a fait d'être chantée par Koffi et Youssou qui, il faut le dire, ne sont pas n'importe qui dans le paysage musical mondial ?
J'éprouve un réel sentiment de fierté ! Cette chanson me va droit au coeur parce que je peux dire qu'ils font partie des géants de la musique mondiale. C'est une très belle chanson !

Quels rapports entretenez-vous justement avec Koffi parce que c'est une chanson d'amour qu'il vous a dédiée «en vous déclarant notamment sa flamme» et de la manière la plus directe et osée qui soit ?
J'ai été très surprise de voir le tollé que cette chanson a fait á travers la presse et surtout avec l'interprétation qu'en ont faite les Sénégalais. Vous savez, ici au Sénégal nous sommes très en retard par rapport á ces questions. En Afrique Centrale, on n'aurait pas fait une interprétation pareille parce que là-bas tout ce qui se chante c'est de l'amour, ils ne connaissent que l'amour. Le fait de dédier une chanson d'amour á quelqu'un est une chose très courante dans cette partie de l'Afrique. Là-bas certains amoureux font passer leurs messages á travers des chan-sons. C'est pourquoi ce genre ne choque point. Ils sont comme ça. En Afrique Centrale les hommes sont très romantiques, très tendres avec les femmes. Ce qui n'est pas forcement le cas chez nous. C'est une question de culture. Il parait même que quelques internautes m'ont traitée de tous les noms d'oiseaux á travers internet mais je pense que ceux qui le font n'ont pas compris. Je leur en veux pas je les comprends.

Pour en revenir á Koffi, je l'ai rencontré brièvement á trois reprises. La première fois c'était lors d'un grand événement populaire au Congo. On s'est ensuite revu á Dakar lors d'une soirée de gala du festival Ebony au Téroubi. La dernière fois on s'est rencontré dans un restaurant á Brazza. Cependant on s'échangeait quelques fois au téléphone. Il y'a un an de cela, il (Koffi) m'a, au détour d'une conversation, gentiment fait savoir qu'il allait me dédier une chanson dont je ne connaissais pas le thème. Au demeurant ce n'est pas la première fois que cela arrive car avant lui d'autres artistes africains mont fait cet honneur. Un jour il a débarqué á Dakar á l'improviste, il m'a téléphonée mais je ne savais pas que c'était pour prendre la voix de Youssou Ndour. Il est reparti aussitôt et depuis on ne s'est pas reparlé jusqu'á la sortie de la chanson. Ne maîtrisant pas le lingala, je n'ai eu qu'une compréhension approximative de la chanson. Je pensais qu'il chantait mes louanges et rien de plus. En tout état de cause, après avoir écouté la chanson, je l'ai trouvée très belle et je me suis précipitée d'envoyer á mon compatriote Youssou un grand bouquet de fleurs en guise de reconnaissance.


Mais il y'a eu beaucoup de spéculations autour de cette chanson, certains pensent que Koffi a tout simplement pris son courage á deux mains pour vous déclarer ouvertement son amour. D'autres par contre croient que cette chanson est tout bonnement commanditée par un amoureux tapis dans l'ombre. Qu'en pensez-vous ?
Vous savez Koffi est un artiste et a ce titre il aime tout ce qui est beau artistiquement parlant. Il a comme tout un chacun ses émotions. Par conséquent je n'enlèverai rien á la valeur artistique de la chanson qu'il a voulu me dédier. Il a beaucoup de respect envers moi et surtout c'est un homme intelligent. J'avoue qu'après la sortie de la chanson, je n'ai appelé Koffi qu'une seule fois. Mais depuis, je l'appelle pour lui demander des explications sur cette chanson mais du coup il est devenu injoignable. Pour l'autre hypothèse á savoir qu'elle a été commanditée je pense que c'est même plausible ! Je me demande même qui a bien pu l'avoir fait. Je sais que les Congolais ont l'habitude de commanditer des chansons pour les femmes qu'ils aiment mais franchement je ne sais pas qui en est le commanditaire. De toute façon qui connaît ma perspicacité sait que je vais me donner les moyens de connaître celui qui est derrière tout cela et tôt ou tard je le saurai inchalah. Cependant qui qu'il soit, je ne peux pas empêcher á un homme de m'aimer. Et puis á mon âge, s'il y a des hommes qui craquent pour moi, je ne peux que m'en réjouir (rires).

Il paraît que vous adorez la musique en général. Est-ce vrai ?
Oui j'adore la musique !

Quel genre ?
J'adore la musique congolaise par fidélité. Cela ne veut pas dire que je n'aime pas les autres musiques, au contraire ! Mais ce qui s'est passé avec la musique congolaise, c'est que j'ai eu à travailler à l'Ambassade du Congo en 1969 étant á l'école de secrétariat. J'ai fait quelques mois là-bas et à force d'écouter tout le temps leur musique, j'ai fini par l'aimer. Il faut aussi dire qu'en 69 on n'avait pas notre propre musique. Il n'y avait que la musique salsa, guinéenne et congolaise. C'est ce qu'on connaissait à l'époque. C'est ensuite qu'est né le mbalax. Ce qui a fait que j'ai adoré la musique congolaise. Pour vous dire à quel point je suis fidèle á cette musique. Même dans mes relations, je suis comme ça. Néanmoins j'adore la musique sénégalaise.

A propos, vous parlez combien de langues ?
Je parle le français, je comprends l'anglais commercial aussi. Sinon je parle un peu le Bambara parce que je suis d'origine malienne, je comprends aussi un peu le Lingala.

Pour revenir sur vos rapports avec les chefs d'état, tout le monde sait que vous entreteniez de bons rapports avec Abdou Diouf et madame, qu'en est-il avec l'actuel régime ?
J'ai eu á travailler avec madame Diouf que je considère toujours comme une mère et nous entretenons toujours de bonnes relations. Quand Wade est venu aussi, on a eu de bons rapports. Je peux dire que je fais partie des premiers stylistes qu'il a invités á l'accompagner à ses premières visites officielles á l'extérieur. Et ça c'est quelque chose pour moi. Sinon je ne fais pas de la politique, je n'ai que mon travail et je me concentre là-dessus.

Il paraît que vous êtes milliardaire, est ce vrai ?
Moi j'ai une autre définition du milliardaire. Pour moi, le milliardaire c'est celui qui travaille bien pour gagner bien sa vie, partager ce qu'il gagne avec les autres, aider les démunis, en somme faire de bonnes actions. Je pense qu'il ne sert à rien de garder des milliards à la banque alors qu'il y a des gens qui crèvent de faim. Le plus important pour moi c'est de faire développer mon pays et surtout aider ceux qui n'ont pas les moyens. Il faut savoir partager dans la vie. Donc je peux dire que je le suis !

On sait aussi que vous faites beaucoup dans l'humanitaire ?
C'est ça ma richesse d'ailleurs ! Aider les gens et ne rien attendre en retour. J'aime partager. Dieu veille sur tout et tôt ou tard, on Lui rendra compte. On peut aider quelqu'un dans la discrétion sans que personne ne soit au courant. Par contre si je fais quelque chose qui soit d'utilité publique, j'en parle pour que la nouvelle génération en prenne exemple. Sinon je suis très discrète. Il m'est arrivé á maintes reprises de permettre à des gens d'aller faire le pèlerinage á la Mecque sans même que ces personnes ne sachent que c'est moi qui étais derrière. L'essentiel pour moi c'est de faire une bonne action. Je suis très sensible et je n'aime pas voir les gens souffrir.

Pourquoi comme la plus part des femmes riches ou célèbres, on ne vous voit pas dans les cérémonies genre anniversaire à Sorano, mariage ou autre baptême avec notamment ces histoires de marraines qui gaspillent de l'argent comme pas possible lors de ces cérémonies?
Je n'y pense même pas parce que j'ai d'autres priorités dans la vie. Au lieu d'aller gaspiller de l'argent á Sorano, dans les baptêmes ou autres mondanités, je préfère aller le donner aux démunis ou aux malades qui n'ont pas les moyens de s'acheter une ordonnance. Certes j'ai eu à le faire une ou deux fois dans le passé, il y'a vingt cinq ans de cela mais depuis je ne fais plus partie de ce circuit. Moi je n'ai jamais demandé á quelqu'un de me chanter mais bien des personnes m'ont dédié des chansons. Je ne peux pas leur en empêcher. Et si j'ai quelque chose á leur donner, je le fais de manière modeste et discrète. Même si on me fait part d'une cérémonie, je préfère y aller la veille pour donner ma modeste contribution et ce dans la plus grande discrétion, sans rien y attendre en retour. Je pense que ce n'est pas bien de mettre son prochain dans une situation inconfortable. C'est pourquoi je suis contre ces histoires de marraines dans les baptêmes et autres mariages. En tout cas moi ma propre fille je ne vais pas lui chercher de marraine parce que c'est toujours cette dernière qui va en pâtir après.

Je trouve inadmissible à la limite inhumain le fait d'aller voir une personne, lui donner de l'argent sous prétexte qu'elle est la marraine de ta fille et que cette dernière soit obligée de donner le double lors de la cérémonie. Y’en a même qui vendent leurs biens ou qui s'endettent jusqu'au coup rien que pour pouvoir payer. Et il faut dire que la vie est faite de haut de bas et on ne sait jamais de quoi demain sera fait ! On peut se retrouver un jour á l'autre dans des situations difficiles. Là où nous en sommes maintenant avec la conjoncture actuelle, je pense que le gaspillage devrait être banni de notre société. C'est vrai que tout le monde ne s'adonne pas à cette pratique mais en tout cas la plus part des femmes célèbres le font. Je ne blâme personne mais je trouve cette pratique anormale raison pour laquelle je ne la fais pas.

Et quel est le souvenir bon ou mauvais qui vous a le plus marqué dans votre vie ?
La perte de mes parents m'a beaucoup affectée et je pense tout le temps à eux. Mais j'avoue que depuis leur rappel à Dieu, il y a trois pertes qui m'ont sérieusement secouée. Il s'agit de la mort de mon neveu Moussa Touré, de Katoucha Niane et celle d'une de mes employées, Ndella Camara. (Ndlr : la voix remplie d'émotion, elle nous nous mon-tre la photo de la jeune fille accrochée á son bureau). Ndella était une fille que j'aimais beaucoup. Et en dehors de tout ça, elle était ma nièce. Ces pertes m'ont beaucoup marquée parce que ce sont des personnes qui comptaient beaucoup pour moi. Mais tout cela c'est la volonté divine et je m'en remets toujours à Lui. Que dieu les accueille dans son paradis !

Est-ce vous avez un rêve que vous aimeriez réaliser avant de quitter ce monde ?
C'est de construire des maternités et des mosquées dans toutes les régions du pays et dans la sous région. Si Dieu me donne une longue vie et les moyens, je réaliserai ce rêve inchalah. Aujourd'hui la maternité que j'ai construite à Rufisque a enregistré plus de six mille naissances et j'en rends grâce à Dieu et souhaite longue vie á toutes ces mamans et leurs bébés. J'ai construit des mosquées et une morgue, je dis donc alhamdoulilah et que Dieu m'aide à en construire d'autres inchalah.

Dites-moi, est ce qu'il vous arrive de faire la cuisine maintenant ?
Bien sûr que oui. Et je la fais très bien. C'est vous les jeunes d'aujourd'hui qui ne savez pas cuisiner mais moi j'ai toujours été cordon bleu. Rares sont les jeunes qui savent cuisiner, faire le linge ou encore le repassage. Vous êtes bien gâtées vous les jeunes. A notre époque, on n'avait pas de bonne, on faisait tous les travaux domestiques, on cuisinait avec du feu de bois, on ne connaissait pas le gaz. Jusqu'á présent je cuisine. Le dimanche si je ne travaille pas je fais la cuisine.

Et quel est le plat que vous savez cuisinez le plus ?
C'est le Thiebou diene car je suis née et j'ai grandi chez les Lébous á Rufisque ! Mais mon plat préféré est le soupe kandja.

Source: Station One Magazine

Regardez le clip

Alif: Certains producteurs s’intéressent plus à notre corps qu'à notre produit

Créé en 1997, le groupe Alif était composé de Myrièm et Mina. Elles habitaient le même quartier et avaient une passion commune : le Rap. Par la suite, Oumy intégra le cercle. Dès 1999, le premier produit d’Alif envahit les bacs, et marque l’entrée en scène de la gent féminine dans le hip hop sénégalais.

Vous avez viré, maintenant vous faites du «mbalax» ?
Myrièm: Cette fois-ci on a chanté du «Mbalax». On n’a jamais dit qu’Alif était focalisé sur le rap. On chante selon nos sensations pour qu’au retour, les mélomanes puissent le sentir. L’album est une variété de musique. Ce n’est pas non plus pour l’aspect commercial. Parce qu’au début on avait déjà enregistré l’album. Après on est allé voir Baba Mille mélodie. C’est lui qui nous a conseillés de chanter en «mbalax». On a décidé de le faire parce que si on nous proposait quelque chose, on le fait pour voir qu’est ce que ça va donner. Qu’on fasse du «mbalax» ou du rap la musique reste inchangeable.

Il y n’a pas de jalousie entre vous ?
Myrièm : Non, on est des sœurs. Il nous arrive parfois de nous disputer, mais on discute sans rancœur, après ça passe. Quand ça nécessite de se crêper les chignons, on le fait. L’essentiel, c’est de ne pas avoir une relation très médiatisée. On règle tous les problèmes entre nous.

Quel est votre type d’homme ?
Mamy : Notre type d’homme, je pense que c’est tout ce qu’une femme peut souhaiter. Personnellement, je rêve d’un homme honnête, sincère, fidèle ce qui est malheureusement rare. Donc, l’essentiel est qu’il te respecte même s’il doit lorgner à gauche et à droite. Les choses viennent naturellement. On se demande même s’il y a un homme qui se limite seulement à une seule femme. Comme on dit, il y a exception à tout. On souhaite vraiment avoir un homme qui nous respecte, qui a assez de style, d’affection et surtout beaucoup d’amour à nous donner.

Dans vos chansons, vous titillez les hommes ?
Mamy : On ne les titille pas, mais on parle carrément des hommes qui jouent ce rôle. On ne généralise pas la chose, il y a des hommes fidèles, très honnêtes. Je vais vous donner un exemple très simple : tu te maries à un homme, il n’est pas riche, mais malgré tout tu l’aimes à la folie. Un bon jour, il devient riche et il épouse une seconde épouse. Subitement on est abandonnée. Il n’a rien de plus mauvais que ça.

Pourquoi vous êtes sexy dans vos clips ?
Myrièm : Je ne pense pas qu’on s’habille sexy. On est toujours en tenue de ville comme toutes les filles qui vont à l’université ou au travail. On est tout à fait normal dans nos clips, c’est des trucs de jeunes quoi.

Vous ne devez pas faire comme toutes les filles parce que vous êtes des leaders d’opinion ?
Myrièm : Justement que ce soit en clip ou partout où je me rends, je porte ce que je sens le plus dans mon corps. Dans les soirées de gala, je suis toujours en robe parce que je me sens bien dedans.

On a l’impression que le rap ne cartonne plus comme avant ?
Myrièm : Oui, vous avez raison mais ce n’est pas que le rap seulement. C’est la musique en général. Même les mbalaxmen qui vendaient 150 000 exemplaires, maintenant ils ne peuvent même pas vendre 15 000 exemplaires. C’est dû à un développement technologique. De nos jours, il y a plus de pirates que d’acheteurs. Il suffit d’un ordinateur pour graver tous les sons dont on a besoin. Nous sommes tous des pirates. C’est ce qui explique le déclin.

Pourquoi vous ne chantez pas de la politique ?
Myrièm : chacun à ses concepts qui lui sont spécifiques. On est très démocrate, on n’écrit pas un texte sans que l’autre donne son accord. En 2004, on a chanté «Douta Mbaye», c’est l’alternance. On avait donné tous nos espoirs à notre président. Il nous a déçues, parce que ça fait trop mal de voir des camarades de promotion qui sont devenus des ministres. Si on sait nettement qu’ils n’ont pas le niveau et qu’ils ne méritent pas leurs postes. On voit des gaspillages avec les avions présidentiels. C’est pour ça qu’on a chanté «Douta Mbaye» pour dire qu’on nous a bernées. Parce que s’il y a alternance, c’est grâce aux rappeurs. Nous étions les premiers à crier révolution.

On dirait que vous êtes riches ?
On est loin d’être riches.

Comment vous avez intégré le milieu ?
Mamy : au début je travaillais avec mon frère, on enregistrait dans le même studio que le groupe Alif. On se connaissait et un bon jour il y a eu un départ. Puisqu’au niveau international, les fans connaissaient le trio et il fallait forcément avoir une troisième. On a vu qu’on avait le même concept, les mêmes idées et les mêmes objectifs. J’ai retrouvé une famille, elles sont hyper sincères. C’est vrai que j’avais trop peur au début parce que je me disais que nous sommes des filles et qui parlent de filles parle de petites disputes. Mais grâce à Dieu, tout se passe comme nous avons voulu.

Votre père, il est dans le domaine de la musique ?
Mamy : Non, c’est son frère qui évolue dans ce milieu. Djimi Mbaye est le frère à mon père. Donc, je peux dire que j’ai la musique dans le sang.

Est ce qu’il vous aide ?
Mamy : J’ai eu à enregistrer dans son studio avec mon frère. Il nous a donné ses idées sur ce que nous faisions. Il est très occupé. Il ne peut pas m’aider tout le temps même s’il le voulait. On ne peut pas se voir tous les jours. Mais ce qui est sûr c’est qu’on fera plein de choses ensemble.

En tant que femme, est-ce facile d’émerger dans le milieu du hip hop qui est très masculin ?
Mamy : Non, ce n’est pas facile. C’est pourquoi déjà on est tout le temps ciblé à plus forte raison qu’on évolue dans le milieu musical. On est appelé à sortir à n’importe quelle heure, à voyager tout le temps quand c’est nécessaire. On nous qualifie de toutes sortes de perversion. Mais c’est au fil du temps qu’ils acceptent que c’est un métier comme les autres.

Myrièm : l’autre aspect, c’est la plupart des gens qui viennent vers nous. Ils ne viennent pas pour nos talents, il viennent pour autre chose. C’est l’artiste en personne qui les intéresse mais pas ce qu’elle fait. Il y a plein de producteurs qui le font. Ils veulent produire le corps de l’artiste mais pas son produit. Il faut juste savoir ce que l’on veut.

Ne pensez-vous pas que c’est à cause du rap que les hommes vous fuient ?
Myrièm : je discutais avec un pote, il m’a fait savoir que les hommes sont devenus une espèce rare. Pour cause, le Diola a dû emporter des hommes, le « barsa barsac » aussi et il y a trop de « moitiés moitiés » (les homosexuels). Il y a plein de jeunes filles qui ont notre âge et qui ne sont pas toujours mariées. Nous ne sommes pas les seules à ne pas être mariées.

Source: L'Obs

Le nouvel album du groupe Misaal sur le marché en décembre

Le groupe Misaal enregistre depuis quelques mois à Paris un nouvel album qui devrait sortir au mois de décembre sur le marché sénégalais, a annoncé dimanche à l’APS son claviste Ousmane Wade.

‘’Nous sommes depuis quelques mois à Paris pour les besoins de l’enregistrement de l’album de Misaal qui avance très bien. Nous pensons le sortir au Sénégal en décembre’’, a dit Ousmane Wade.

Misaal s’est mis à la tâche après avoir signé son retour sur la scène musicale en novembre 2007 après une ‘’pause’’ de sept ans.

Wade a précisé que l’opus est, comme les deux premières cassettes du groupe, une autoproduction via l’agence qu’il a monté. ‘’Il sera composé de 13 ou 14 titres tous inédits sauf +Ayo Béyo+’’ qui a figuré sur le premier album ‘’Leer’’ (1996) ‘’mais revu avec un autre groove’’.

Selon le claviste, l’ambiance de l’enregistrement est ‘’magique’’. Il se déroule au studio du Point G avec l’ingénieur Serge Ganzberg qui a déjà travaillé avec de grands noms de la musique africaine et européenne.

Pour cet album, Misaal a invité d’autres musiciens : Moctar Samba (batterie), Jean-Philippe Rykiel (clavier, Louis Augusto (batterie), Jérôme Carroti (percussions) Cheikh Lô Diallo (Kora et piano).

Formé en 1988 à la Patte d’Oie (quartier de la proche banlieue de Dakar), le groupe Misaal est constitué d’une dizaine de musiciens d’appartenances ethniques différentes faisant adhérer le groupe à un style ‘’Afro’’. Il a à son actif deux autoproductions, ‘’Leer’’ (1996) et ‘’Salaane’’ (1998).

Dans un entretien accordé à l’APS, avant le retour sur scène du groupe, le claviste Ousmane Wade avait dit que Misaal allait s’inscrire ‘’dans la continuité de ce qu’il faisait’’ en y apportant ‘’plus maturité’’.

S’agissant du style et de la démarche du groupe, Ousmane Wade avait expliqué : ‘’on revient avec la même philosophie, celle de se démarquer de ce qui se fait communément en matière de musique ici au Sénégal ; jusqu’à même envisager de proposer un autre style de musique qui, on pense, va avoir l’adhésion du public’’.

Source: APS

Un film dédié à Youssou Ndour primé à Abou Dhabi

Le musicien sénégalais Youssou Ndour a été primé à l’issue de la deuxième édition du Festival international du film du Moyen-Orient (10-19 octobre) d’Abou Dhabi, à travers un documentaire consacré à l’enregistrement de son album ‘’Egypt’’ (2004) et à sa vie quotidienne, annonce un communiqué transmis à l’APS.

Intitulé ‘’Youssou Ndour : I bring what I love’’, le film documentaire réalisé par Elisabeth Chai Vasarhelyi a remporté le prix spécial du jury, d’un montant de 125.000 dollars (environ 60 millions de francs CFA), qui lui permettra notamment ‘’de vulgariser davantage la culture africaine’’, selon le communiqué.

‘’Ce film, qui retrace l’enregistrement de l’album +Egypt+, sorti en 2004 et la vie quotidienne de l’artiste’’, a été projeté en présence de l’ambassadeur du Sénégal aux Emirats Arabes Unis, Cheikh Sy, et de Youssou Ndour.

Au total, 70 œuvres (longs et courts métrages, documentaires) étaient en compétition lors de la deuxième édition du Festival international du film du Moyen-Orient, qui a démarré à Abou Dhabi avec un défilé de stars glamour. Le couple Antonio Banderas et Melanie Griffith, ainsi que l’actrice Meg Ryan et l’acteur Adrien Brody, étaient présents à la cérémonie d’ouverture du festival.

Ces films étaient en compétition pour les Black Pearl Awards, dont la totalité des prix s’élève à plus d’un million de dollars, selon les organisateurs.

Abou Dhabi, le plus riche des sept émirats de la fédération des Emirats arabes unis, a annoncé en septembre qu’il allait investir en cinq ans un milliard de dollars pour des productions cinématographiques en coopération avec de grandes firmes mondiales dont celles d’Hollywood.

Youssou Ndour a, quant à lui, déjà joué ‘’Amazing Grace’’, un film de Michael Apted qui retrace l’histoire de l’abolition de l’esclavage en Angleterre par le Parlement, au 18 e siècle, lorsque l’idéaliste William Wilberforce tente d’y mettre un terme.

L’artiste sénégalais y joue le rôle d’Alado Akiyano, un ancien esclave d’origine nigériane devenu poète et écrivain, ensuite best-seller, appelé à témoigne devant le Parlement et tous ceux qui sont concernés par cette lutte contre l’esclavage.

Source: APS

Africulturban : idéaux de jeunes

Créé le 2 février 2006 à Pikine, Africulturban est une structure qui compte actuellement 764 membres. Sans moyens, ni financement, ce regroupement de jeunes, unis derrière le BMG 44 à travers Matador, prêche depuis lors pour l’expression et le dynamisme des cultures urbaines africaines en favorisant les rencontres, les échanges, les formations et ateliers dans les domaines du rap, du slam, du graff, du Djing…., mais aussi dans l’organisation de concerts et festivals…

De retour d’un séjour, qui a duré un mois en Belgique dans le cadre d’ateliers sur les arts urbains initiés par la Fondation Jacques Gueux en 2002, le crew BMG sent la nécessité d’organiser le potentiel artistique des jeunes du milieu urbain à Dakar. L’idée de monter un projet dans ce sens bénéficie de l’adhésion de la fondation belge, mais les fonds permettant de s’offrir des locaux et les autres besoins logistiques, font défaut.

Lors des inondations en 2005, Matador organise un concert de sensibilisation et de soutien aux sinistrés. Il va rencontrer Amadou Diarra, Maire de Pikine Nord qui le met en rapport avec Baba Ndiaye, Directeur du Complexe Culturel Léopold Sedar Senghor de Pikine. En bon animateur culturel, le Directeur dudit complexe épouse l’idée des artistes, les assiste et met un local à leur disposition. Matador et ses amis arrivent ainsi à mettre en place la structure dénommée Africulturban qui est un condensé de « Afrique Cultures Urbaines », le 2 février 2006. Cet espace prendra vite les allures d’un vrai mouvement qui favorise l’expression artistique des jeunes dans les domaines des arts urbains, notamment le Rap, le Slam, le Grafitti, le Djing…

« A partir de rien, on doit pouvoir bâtir quelque chose » : telle est la conviction de Matador. Six mois après la création d’Africulturban, cette dynamique équipe épaulée par Amadou Fall Ba, coordonnateur général du mouvement, parviennent difficilement à monter la première édition du festival, dénommé Festa 2h en juillet 2006. Sans moyens ni sponsors de taille, l’événement a pu se dérouler avec un concert au Stade Alassane Djigo, des ateliers grâce à la bonne volonté d’amis suisses, dont Dj Vincz Lee, Green, Guy Rolland qui interviennent dans la formation en Djing et la contribution du parrain Dr Bill, professeur américain de marketing et un accompagnement de Afri’Cart…

Entre l’édition de juin 2007 et celle de juin 2008, Africulturban gagne plus d’expérience et de confiance. Des concerts gratuits qui drainent environ 4000 spectateurs à Thiès, Rufisque, Pikine et Ouakam sur des thèmes de sensibilisation importants comme le sida, l’émigration clandestine... Plus de 150 artistes se produisent sur ses scènes mais aussi participent aux ateliers et rencontres de Slam, Graff, Breack dance, Djing… La dernière édition dédiée au Canada, a connu la participation d’une vingtaine d’artistes canadiens soutenu par leur Etat à travers le conseil des Arts à hauteur de 25 millions de Fcfa alors qu’Africulturban ne parvient toujours pas à décrocher la plus petite subvention de la part du Ministère de la culture sénégalais.

« Ils ne comprennent pas la culture urbaine » se désole Matador concernant l’attitude des responsables du département de la culture mais garde espoir pour les éditions futures… Africulturban qui est aussi initiateur de la 1ère édition de l’Urban Session en janvier 2008, événement de hip hop, Roller, Graff, Breack, est également co-organisateur avec Kaay Fecc, de la 1ère édition du Battle Urbanation Bboy le 19 juillet dernier. Avec autant d’initiatives et de volonté, voilà une structure de jeunes artistes qui mériterait un meilleur sort de la part des mécènes, sponsors, des décideurs publics surtout du département de la culture…

Programme à venir
Samedi 18 Octobre : Concert action contre la faim en collaboration avec l’ONG Action Aid à l’Esplanade du Complexe Culturel Léopold Sédar Senghor de Pikine

Samedi 22 Novembre : Concert avec un groupe allemand d’afro beat en collaboration avec le Goethe Institut de Dakar à l’Esplanade du Complexe Culturel LSS de Pikine

Samedi 20 décembre : Concert pour commémorer la Journée International des migrants (18 décembre) à l’Esplanade du Complexe Culturel LSS en collaboration avec l’Organisation Internationale pour les Migrations et la distribution d’une compilation d’une vingtaine d’artistes sénégalais, camerounais, suisses et français.

Renseignement :+221 76 583 51 75 / +221 33 853 24 22

Email : amadou.africulturban@yahoo.fr

www.myspace.com/festa2hfestival

Photos: Election de Miss Afrika 2008 - Retour sur le défilé












Source: Grioo.com

Youssou N'dour « Je ne parle que de l'Afrique partout où je vais »

La star sénégalaise de la chanson, Youssou N'dour, a séjourné à Kinshasa dans le cadre de la vulgarisation de sa mutuelle Birima. Il a livré des concerts, au Grand Hôtel et à la Halle de la Gombe. Dans une interview exclusive qu'il a accordé au Potentiel, il parle de sa carrière, ses projets et de l'Afrique.

Youssou Ndour, grande star internationale, arrive pour la première fois en RDC sur invitation du ministre d'Etat en charge de l'Agriculture, Mobutu Nzanga. Quelles sont vos premières impressions en foulant le sol congolais ? .
D'abord je dis merci Dieu parce que j'ai toujours eu beaucoup de respect pour ce pays par rapport surtout à sa musique. Quand j'étais plus jeune, ma référence était Manu Dibango, Fela et aussi Franco Lwambo Makiadi. Je me disais que le jour j'irai là-bas ou j'y serai connu, ça me ferait vraiment du bien. En foulant le sol de Kinshasa, j'ai dit que ce jour est arrivé, que j'ai beaucoup pensé à Franco.

Parce qu'un jour, nous nous sommes rencontrés à Abidjan. Je venais de commencer. Je me souviens très bien, qu'il m'a appelé dans sa chambre d'hôtel et m'a dit : « t'as une belle voix ». Et il m'a encouragé. J'ai pensé à lui. En plus, j'ai été très bien accueilli par les gens, l'organisation et, bien sûr toute la direction du ministre d'Etat. C'est donc une première impression très positive.

Quel style de musique faites-vous ?.
Je faits deux styles de musique. La première, qu'on appelle le Mbalax, c'est la musique qui est partie de la langue wolof, avec les percussions qu'on appelle Saba. Cette musique, je la fais depuis très longtemps. La musique sénégalaise a été vraiment influencée par la musique latino-américaine cubaine.

Quand nous sommes venus, au sein d'une nouvelle génération, nous avons pris le rythme joué avec le saba pour le transposer avec les instruments modernes. C'est pour cela qu'on m'appelle le roi du Mbalax. Ça, c'est la première musique très populaire, mais aussi très complexe, parce qu'elle n'est pas basée sur ce qu'on appelle dans le monde de la musique le wan.

Soit, on a des notes (do, ré, fa, sol, etc.), sinon, on a le wan sur lequel tout le monde se base pour jouer. Dans le Mbalax, on ne marque pas le wan. C'est pour cela que, lorsque qu'on écoute le Mbalax et qu'on n'est pas très ouvert, on aura tendance à croire que c'est joué en contretemps. Contrairement à la musique congolaise qui a des fondements de wan, avec le beat régulier, nous n'avons pas ça au Sénégal. Mais, c'est fantastique.

Dans les années 1982-1983, j'ai fait une fameuse rencontre avec Peter Gabriel, qui est un grand musicien et un humaniste aussi. Il est d'abord venu à Dakar me voir parce qu'il avait entendu mon premier disque. Ensuite, il m'a invité chez lui. J'ai chanté dans son album sorti en 1985 intitulé « So ». J'ai chanté avec lui dans la chanson « Ignorance ».

Cette rencontre a été importante, parce qu'à ce moment, on a commencé à parler de « World music » il y avait Peter Gabriel, Paul Simon, Sting. J'étais là, à côté de Peter Gabriel. Nous étions là en train de mélanger des genres, des styles, etc. Et nous avons, sans le faire exprès, créé ce qu'on appelle la World music. Je me suis retrouvé dans un champ des sonorités extraordinaires de la World music et de la musique locale de mon pays.

Donc, je fais ces deux musiques. Des fois, je suis contraint de faire un peu plus que de World music ou un peu plus de Mbalax.

Quels thèmes exploitez-vous ?
De manière générale, je raconte la société en Afrique, des choses qui me plaisent et celles qui ne plaisent pas : l'amour, la foi, la solidarité.

J'écris aussi énormément des chansons qui peuvent être interprétées différemment. Mais, je n'évoque pas seulement des choses faciles ou belles. Je raconte les choses comme je les vis.

Je raconte la société où je vis. Et je pense que c'est comme ça, des fois, qu'on se rend compte qu'on est engagé. Je prends juste l'exemple de ma chanson « Mandela ».

Un jour, je regardais la télé avec ma mère, les images de l'Afrique du Sud pendant la période de l'apartheid. Les commentaires à la télé étaient en français. Et j'étais en train d'expliquer à ma mère analphabète toute l'histoire de l'apartheid.

Elle s'est exclamé : oh ! Ils sont méchants ces Blancs. Le lendemain je me suis dit : « comme il y a plus de femmes analphabètes, je vais écrire une chanson pour toutes les femmes ». Voilà un peu le contenu de mes chansons : je parle de politique, indirectement, mais je pense que ma musique me permet de dire ce que je pense.

N'êtes pas un chanteur engagé comme les Ivoiriens Alpha Blondy et Tiken Jah Fakoly ?
Non, je ne fais partie d'aucun parti politique. C'est connu au Sénégal. Chaque fois qu'il y a des élections, je garde une position de neutralité. Mais, je suis cohérent comme ça. Je crois sincèrement que je suis un militant du peuple.

Dans quel cadre avez-vous effectué une visite à l'hôpital général de Kinshasa ?
C'était dans le cadre de Witness. C'est une organisation qui lutte contre le Sida, qui essaie, par des moyens un peu différents, d'attirer l'attention. Witness donne, par exemple, des caméras à des séropositifs. Ça leur permet de filmer des situations, des trucs, de faire des reportages, et des pressions aux gouvernements. Witness essaie également d'aider les séropositifs à trouver des médicaments.

Dans le cadre du Congo, où il y a énormément d'inquiétudes par rapport au Sida, nous avons une lettre de l'archevêque sud-africain Desmond Tutu pour attirer l'attention du gouvernement congolais sur la situation des sidéens. Nous devons remettre cette lettre au chef de l'Etat.

Nous avons rencontré le ministre de la Santé à qui nous avons remis la lettre qu'il va transmettre au chef de l'Etat. Nous avons donc été à l'hôpital général où la situation est vraiment très difficile. Je pense qu'il faut beaucoup plus d'efforts à l'hôpital pour que les séropositifs soient pris en charge. C'est ça Witness.

Star, patron d'un groupe de presse, de la Fondation Birima Youssou Ndour a-t-il finalement plusieurs casquettes ?
Je n'ai jamais eu de plan, de vision. Je n'avais de plan que pour ma musique. Prenons l'exemple de la manière dont je suis devenu ambassadeur de l'Unicef. Quand j'ai commencé à être connu au Sénégal, à chaque fin d'année, je faisais le tour des écoles des plus petits pendant trois jours pour faire des play-backs. Les enfants ont adoré cela. Dans une journée, je pouvais faire quatre écoles. C'était quelque chose d'extraordinaire. Et cela continue aujourd'hui avec d'autres chanteurs. Je pense que l'Unicef a suivi cela.

Au bout de 2 à 4 ans, elle m'a nommé ambassadeur de l'Unicef. Automatiquement, j'étais, plus ou moins, en charge de promouvoir les droits de l'enfance. Tenez. Lors de la tournée que j'ai faite avec Peter Gabriel, nous avons beaucoup parlé des droits de l'homme. Ensuite, nous avons été membre d'Amnesty international. A propos de la presse, c'est parti d'une réaction autour d'un bol de riz. Nous nous sommes dit que si nous n'essayons pas de faire quelque chose, cette presse ira à la dérive, parce qu'il y a beaucoup de jeunes journalistes, il y a beaucoup de professionnels, mais il y a aussi de mauvais.

Donc, à trois, un bijoutier, l'entrepreneur Jean Lefèbre et moi, nous avons commencé à faire la presse. Nous sommes Tandjan du journal Le Matin. Nous avons mis un peu d'argent en se convenant de partager le tout. Nous ne nous sommes pas entendus au bout de quelques mois. A nouveau à trois, nous nous sommes retirés. Et comme le virus était là, nous avons décidé de créer un groupe qu'on a appelé Com7. Le groupe a évolué avec la bénédiction de Dieu jusqu'à devenir numéro 1. Ensuite, nous avons eu des problèmes.

On ne s'entendait plus à cause de la ligne éditoriale ; il y avait beaucoup de choses que je ne comprenais pas. J'ai toujours voulu que ma presse reste neutre dans toutes les situations. Je pense que, pour des intérêts, c'était difficile. Donc, je suis parti. Mais, j'ai résolu de rester dans la presse. J'ai créé Futur Média où j'étais seul. Pour être sûr que je maîtrise la chose, j'ai d'abord fait une radio sportive : le Sport FM. Ensuite, la radio est devenue généraliste, la Radio Futur Média, et on a créé L'Observateur.

Ce n'est pas pour prendre le devant que je me suis lancé dans la presse. Je veux participer et je pense que la presse doit tendre le micro à tout le monde, même lorsqu'on n'a pas d'argent. Aujourd'hui, mon groupe de presse compte plus de 160 personnes. Nous avons le plus gros tirage du Sénégal, 60.000 exemplaires par jour.

La radio est le numéro 2 du Sénégal. Nous avons obtenu la licence pour une télévision qui pourra être opérationnelle avant la fin de l'année. Tout cela me fait énormément plaisir, de voir tous ces jeunes sortis du CESTI, école de formation des journalistes. J'ai donc offert du travail à au moins deux sections qui sont sorties du CESTI.

C'est un acte économique pour moi. Mais, il y a des gens qui m'accusent d'utiliser cette presse pour des ambitions, peut-être politiques, demain. Sincèrement, ils se trompent. J'ai posé un acte économique. J'ai fait confiance à des professionnels. Ça s'arrête là. Même ma musique, je ne demande jamais qu'on la programme à ma radio. Au sujet de Birima, je dis que j'habite en Afrique. Quel que soit le développement de ma carrière, je suis basé en Afrique. Même si j'ai deux jours, je rentre sur Dakar et, trois jours après, je suis à New York. Je me replie toujours vers chez moi, pour ma musique, ma famille et énormément de choses. Je suis humain, je sens les choses.

Au Sénégal, je reçois plus de cent lettres par mois 80 % d'entre elles sont des demandes d'aide. J'en ai fait beaucoup et je me suis rendu compte que cela ne va pas servir à grand-chose. Un jour, à la veille de la grande fête de Tabaski, j'ai reçu un garçon. Lors de notre échange, il m'a dit : « je suis venu pour vous emprunter de l'argent et non pour demander de l'aide.

Je travaille, je suis cordonnier. Si j'ai 200.000 FCFA, je pourrais fabriquer des chaussures, les revendre et une semaine après la Tabaski, je viens vous rembourser ». Je lui ai remis 200.000 FCFA. Il m'a demandé de me signer un papier, mais j'ai refusé. Mais, il a insisté. Il est revenu, avec de belles babouches et mes 200.000 FCFA. Je me suis rendu compte que je venais de faire mon premier micro-crédit. Ça m'a inspiré. Je me suis souvenu de la phrase : au lieu de me donner du poisson, apprends-moi à pêcher.

Ça ne sert donc à rien de mettre des gens en rang chez vous en leur donnant 10 Usd par-ci, 5.000 FCFA par-là. Je suis donc allé chercher des professionnels pour discuter avec eux. Nous avons fait le business-plan de Birima, qui devrait consister à prêter de l'argent, peut-être pas avec garantie pour certains. Et soudain, le bureau de Benetton m'invite pour animer les 60 ans d'anniversaire de son groupe à Paris.

Je joue dans la soirée. M. Benetton était tellement ému, qu'il m'a demandé de rester un jour de plus à Paris. Cela a bouleversé mes engagements à Dakar. Je suis donc resté et il est devenu fan de ma musique. Il m'a invité à Venise deux mois après. Il m'a demandé ce que je voulais faire. Je lui ai répondu : le micro-crédit. Il a tellement apprécié l'idée qu'il m'a offert sa campagne institutionnelle mondiale afin que je l'utilise pour parler de mon projet de micro-crédit. Nous sommes ensuite allés à l'Atrapica, un lieu de réflexion artistique.

Nous avons fait le tour du système. Il m'a envoyé des photographes, jusqu'à ce que le projet soit mis en place. Enfin, il m'a donné la campagne évaluée à 12 millions d'euros dans le monde. C'est parti comme cela. Sur Birima, je me suis dit que je travaille et gagne de l'argent, Dieu merci. Aujourd'hui, j'ai de quoi nourrir mes enfants. Je ne cherche rien d'autre, c'est simplement mon travail. Je me dis qu'il faut quand même faire du social. J'avais donc pris 150 millions de FCFA et j'ai misé comme si je le donnais simplement. Et c'était le début de Birima.

Comment on y souscrit ?
Il y a des professionnels pour cela, et j'espère qu'ils vont bientôt venir aussi à Kinshasa. Mais, j'ai eu une extraordinaire idée : les gens qui n'ont pas de garantie n'ont qu'à venir devant la caméra, nous parler et dire : si je ne rembourse pas, vous pouvez diffuser les images à mes parents. Et je pense que cela fonctionne. On ne peut pas changer les règles de la banque. Mais, cette formule, cette petite innovation intéresse énormément.

Birima marche comme un mrcor-crédit et dès qu'on l'a lancé, des milliers de personnes se sont ruées vers Birima. Il y a même des gens qui n'ont pas besoin de crédit, mais viennent plutôt verser de l'argent en banque pour participer et non emprunter de l'argent. Les institutions financières dans le monde entier nous ont contacté.

Elles sont en discussion et on attend de grands accords qui seront issus de ces concertations. J'ai discuté avec le ministre d'Etat chargé de l'Agriculture ici à Kinshasa, qui est quelqu'un de très social aussi et veut participer.

C'est pour cela qu'on va délocaliser Birima ici en RDC, en tenant compte des réalités et des images du pays, avec de la musique également, parce que Birima, c'est aussi une chanson. On va mettre toute la stratégie de Birima sur place pour son bon fonctionnement. Et au-delà même de Birima, je pense que l'agriculture, dont le ministre d'Etat est en charge, pourrait en bénéficier. Mais, il faut un mouvement.

Nous avons créé le label et nous allons le mettre ici. Toutes les opportunités de financement que nous aurons dans le monde, seront partagées et il y aura une part pour la RDC. Il faut donc que les Congolais s'y mettent pour que ça fonctionne. Il y a beaucoup de demandes. Mais, j'en fais un peu mon affaire personnelle pour examiner chaque demande, voir le profil de celui qui veut lancer Birima dans son pays (il est qui, il pèse combien, etc.). C'est vrai qu'il n'y a pas d'or, ni de diamant dans Birima, mais c'est quant même mon nom, ma réputation. On ne peut pas mettre cela entre les mains de n'importe qui.

L'édifice de Lwambo a disparu après sa mort. Avez-vous pris, en ce qui vous concerne, des précautions pour que Birima ne disparaisse pas après vous ?
J'espère que Birima ne disparaîtra pas après moi. Lorsqu'on fait beaucoup de choses comme moi, on se retourne et on voit des plus jeunes, des enfants, des frères qui ont la même hargne et la même vision. Je pense qu'on peut être plus tranquille. Aujourd'hui, dans le cadre de la musique, je suis un homme comblé. Depuis une quinzaine d'années, je pense que je produis plus de 60 % de la musique sénégalaise. Ces dix dernières années, tous les artistes, les nouvelles vedettes, chanteurs et chanteuses, sont passés par mon label. Rien qu'avec ça, je suis comblé. Car, c'est un héritage.

Quand ils chantent, on dit que c'est du Youssou Ndour. Dieu merci. Mes parents m'ont donné une bonne éducation que j'essaie de la transmettre à mes enfants, tout en les protégeant, à ne les mettant pas dans une situation où tout est parfait. Ils doivent affronter la vie au vrai sens du mot, mais, en background, savoir que Papa a travaillé. Si Futur Média tombe, il n'y aura aucun effet vital ou économique sur moi, peut-être émotionnel. Si je disparais, j'espère qu'il n'y aura pas d'effet sur eux (les enfants), parce que j'ai mis des professionnels, des gens qui prennent Futur Média au sérieux plus que moi.

Vous avez annulé votre tournée aux Etats-Unis pour protester contre la guerre en Irak. Ensuite vous avez rencontré le président Georges Bush. Quelle a été la teneur de cette entrevue ?
Nous avons escamoté cette parenthèse lors de notre entretien. Il savait et moi également, mais nous n'avons pas abordé la question. Peut-être parce qu'il était en face d'un trop petit et ça n'a pas d'effet pour lui. On parlait d'autres choses. J'y étais avec Bono, etc. et on a pris le café ensemble. Nous sommes restés très longtemps, et j'ai pu relever ses efforts pour la lutte contre le Sida, le paludisme. Je l'ai encouragé et je lui ai dit ce que je pensais sincèrement : si l'Amérique peut vraiment gagner une guerre, c'est celle contre le Sida, contre le paludisme, mais pas les autres guerres.

Nous nous sommes revus deux ou trois fois. C'est bizarre, mais c'était comme si nous nous connaissions. Franchement, je suis contre Bush. Mais, la vie a fait qu'en gentleman. C'est quant même le président des Etats-Unis. J'ai des fois l'opportunité de le voir et, lui parler de l'Afrique. Quand on parle du continent, quand on donne des chiffres, je vérifie. Des fois, le G8 dit qu'on va donner 5 milliards Usd en Afrique, mais ne donne rien. Et notre organisation suit si ce qui est dit se réalise.

Je rencontre donc le président Bush et ça se passe normalement. On n'a jamais parlé du boycott de la tournée. Je ne suis pas non plus Michael Jackson, ni Bruce Springsteen. Aux Etats-Unis, ce boycott a eu un effet modeste.

Qu'est-ce qui explique votre modestie, votre simplicité ?
Je remercie mes parents. J'ai été élevé et éduqué d'une certaine manière. J'ai peur d'être isolé, je veux être avec les gens. Ça me gêne de porter des bijoux, je veux paraître comme tout le monde. Ça me gêne de conduire des voitures dans un milieu pour créer de l'insolence. Et pourtant, j'ai des moyens, je peux faire tout ce que je veux si Dieu le veut. Je ne mets pas les bijoux, j'ai été éduqué comme cela. Et Dieu merci, ça se passe très bien.

N'est-pas une leçon que vous donnez aux musiciens congolais qui aiment bien vivre dans le luxe ?
J'ai beaucoup de respect pour les musiciens congolais. Je pense que chacun a sa vision, son style. Ça n'enlève en rien le talent. Je ne considère pas les bijoux, les voitures, etc. J'écoute : ce sont d'excellents chanteurs.

Le Congo est en guerre. Mais, on a l'impression que l'élite africaine, les intellectuels, les artistes ne s'intéressent pas à ce pays qui est pourtant le coeur de l'Afrique. Selon des analyses, des personnalités comme Cheikh Anta Diop, Kwame Nkrumah, sans le Congo, l'Afrique ne peut décoller. Quelle est votre analyse à ce sujet ?
J'ai comme l'impression qu'il y a de la stratégie derrière ce pays. Ce n'est pas normal que, chaque fois que ce pays essaie d'aller dans le sens du progrès, qu'il connaisse des perturbations. C'est peut-être une affaire des intérêts intérieurs ou extérieurs. Je crois que l'Afrique devrait reconnaître ce que nos savants, nos historiens ont dit. Le Congo est le coeur de l'Afrique. Et « chacun pour soi, Dieu pour tous » ne fonctionne pas. Si le Congo est déstabilisé, d'autres pays le seront également. Je pense qu'il y a quelque part des non-dits.

On a même l'impression que c'est du bluff. Pour tirer la richesse de ce pays, on fomente une guerre ici pour récupérer là-bas, je ne comprends pas vraiment. Je souhaite sincèrement que la paix définitive soit installée dans ce pays, que la démocratie, qui a commencé ici (rien n'est parfait), puisse continuer vraiment pour ce pays. Et que le pouvoir fasse rapidement des efforts, -je ne sais pas comment-, pour que le Congo ait des infrastructures.

On ne peut pas manger que des choses qui viennent de l'extérieur pendant que, dans notre propre pays, il y a des cultivateurs qui mettent 5 jours pour arriver dans une autre ville, l'avion met 7 heures de temps pour nous amener d'un continent à un autre. C'est une grande question pour le pouvoir. Un pays, c'est la communication, l'éducation, la santé et les infrastructures.

Sans cela, ce n'est pas possible. Des fois, tous les problèmes viennent de l'irresponsabilité. Moi, je suis l'ambassadeur du Congo et de l'Afrique. Je ne parle que de l'Afrique partout où je vais. Je suis d'accord que la mobilisation et la conscience des gens puissent faire évoluer les choses.

Source: Africa hits

L'homosexuel Pape Mbaye a New York: des sénégalais m’insultaient dans le quartier 116 mais j’attendais qu'ils me touchent pour que j’appelle 911''

Mis au parfum de l’information, votre serviteur s’est lancé dans une enquête digne d’un film policier californien pour rencontrer l’homosexuel Sénégalais(e) qui a échappé il y a quelques mois seulement à un lynchage aussi bien à Dakar qu’à Banjul.

Après quatre jours d’investigation, nous parvenons a nous procurer son numéro de portable et par un suprême hasard ce jour-la, Pape Mbaaye devait passer la nuit à New York dans le quartier de Harlem puisqu’il devait voyager le lendemain sur l’invitation d’une célèbre Drianké sénégalaise installée aux States.

Il ou (elle) accepte de me rencontrer. Auparavant Pape Mbaay me fait comprendre qu’il ou (elle) est déja au courant qu’un journaliste sénégalais cherche à le (la) rencontrer. 118e rue sur lennox avenue, dans l’appartement de la "drianké" en question, et suite à notre conversation téléphonique dans la nuit du 27 au 28 Août 2008. Il est 23h 45 quand je suis accueilli sur les lieux. Au premier coup d’œil, à l’autre extrémité du salon je reconnais Pape Mbaay du fait de ses nombreuses paritions dans la presse. Assis (e) sur le plancher, les deux jambes allongées et écartées, le buste incliné vers l’avant, il (elle) est en pleine conversation avec une "drianké". Cette dernière est une sénégalaise avec un fort accent gambien.

Je m’installe dans le fauteuil juste à l’entrée du salon. Et Pape Mbaay me lance : " c’est toi donc le journaliste sénégalais qui me cherchait partout ? "

Affirmatif ! répond votre serviteur.

Bienvenue dit-il (elle), "comme tu peux le constater je suis bien là aux Etats Unis en chaire et en os". Toutes ses paroles sont accompagnées d’une gestuelle très féminine. Il (elle) se redresse, puis se met debout et comme un mannequin sur le podium de YSL, Pape Mbaay fait quelques déhanchements avant de se rassoir lançant à qui veut l’entendre qu’il est désormais libre de tous ses mouvements." FII MOOM FREEDOM REKK !" ( ndlr : "Nous sommes ici dans un pays de liberté", en langue Wolof.) " Au Sénégal, on insulte les Goordjigueen"(homosexuels) ou on nous frappe. D’ailleurs à la 116e rue, il y avait de jeunes sénégalais qui m’insultaient mais j’attendais juste quelqu’un d’entre eux me touchent pour que j’appelle le 911( numéro de secours de la police américaine)".

Jean court moulant et un haut noir avec des bretelles frappées d’une broche argentée assortie à deux boucles d’oreilles ; les cheveux peignés vers l’arrière, Pape Mbaay est bien en "terre promise". Et comme pour justifier qu’il (elle) est dans son élément, il (elle) se confie : " tu sais, ce qui me plait le plus dans ce pays ; c’est que je suis venu rejoindre mes semblables : "DAMAA FEKSI SAMAY MOROOMOU DIEEK"

Brusquement, elle(il) se tourne vers la "drianké" à l’accent gambien pour lui demander le nom de la rue ou ils étaient trois heures avant notre entretien. " Christopher street( ndlr : Une rue située entre la 8e et 12è avenue fréquentée par les gays et autres lesbiennes de New York)", répond la bonne dame.

Comme un adolescent excité, Pape Mbaay sursaute : " Ah franchement ! J’étais aux anges quand j’ai vu mes pairs là-bas, tous les couples étaient du même sexe et à les voir marcher ensemble, tu parviens à lire le bonheur sur leur visage. Maintenant il faut que je m’occupe de mon corps et quand je serai en forme, j’irai chercher un bon et riche mari Américain".

Sidéré par ces propos, votre serviteur lui demande de passer à l’essentiel, c’est à dire l’interview et la séance de photos dans la rue à l’angle de la 118è.

"Combien tu me paies ? " demande-t-elle(il).

Je lui réponds que je n’avais rien prévu pour ça !

" Ah toi aussi, ici tu es aux States et time is money ! Toutes les interviews que j’ai accordées au Sénégal j’ai été payé". Il (elle) prend son sac à main et me montre les magazines en question qu’il (elle) par devers elle comme un trophée de guerre.

Avec un air sérieux, elle lance : " honnêtement si tu ne peux pas me payer je ne t’accorderai pas l’interview".

La "drianké" à l’accent gambien s’invite dans le débat en me demandant d’être raisonnable : " Mais toi aussi, Pape Mbaay est une star". Avec l’accent gambien, elle me dira " KII DAFFA DEFF JALOORE SENEGAAL" ( il a fait des exploits au Sénégal) ç’aurait été ici aux Etats Unis, il (elle) allait gagner beaucoup d’argent en sortant dans la presse.

" Jalloré ? ", s’exclame votre serviteur. Et puis je me résigne à marchander. " Bon combien tu demandes pour faire cette interview ?" Après une courte réflexion, Pape Mbaay me demande 2000 dollars ( environ 900 000 francs CFA).

Un montant que je trouve trop excessif. Je lui en propose mille qu’il refuse. C’est le moment choisie par la maitresse des lieux( celle qui m’avait ouvert la porte) pour y jeter son grain de sel. " 1000 dollars moom daffa touti"( 1000 dollars c’est trop peu).

Puis Pape Mbaay reprend la parole : " Si tu me paies 2000, je te dirai comment je suis arrivé aux Etats Unis et puis beaucoup d’autres choses. Le Sénégal est peuplé de Gordjigueen, je te dirai qui est qui ? "

Pour recadrer le débat, je fais comprendre à Pape Mbaay que j’ai déjà beaucoup d’informations sur comment il(elle) est arrivé(e) aux Etats Unis, les pays par lesquels il(elle) a transité et surtout qu’il(elle) a changé de prénom et que désormais elle(il) s’appelle Steffany. Du coup, durant tout le reste de la conversation, je ne l’appelais que que par son prénom. Ce qui ne dérangeait aucunement Pape Mbaay(Steffany) qui marqua une pause avant de me demander ma source. Cette requête se heurte à mon refus catégorique. Il(elle) réfléchit un moment avant de me dire " je sais qui t’a donné ces infos".

Ne voulant pas continuer sur ce terrain très sensible, je décide encore de continuer le marchandage.

Quelques minutes plus tard, n’ayant plus le choix, puisque sachant que je dispose de bonnes informations sur son périple, Steffany accepte l’interview à 1000 dollars.

Ne disposant pas d’assez de cash(argent) sur moi, je prends mon téléphone, appelle le taximan qui m’attendait dans la rue pour lui demander de me prêter la somme.

Ce qui fut fait quelques minutes plus tard.

Mais à ma grande surprise, le travesti change d’avis " je ne pourrai pas faire de photos en ce moment" me dira-t-elle(il) !

Pourtant, j’avais déjà fini de faire la mise au point de l’appareil photo. Cependant malgré la déception, je voulais savoir quand même ce qui lui a fait changé d’avis aussi brusquement.

Pape Steffany Mbaay dira : " en ce moment la mine que j’ai ne reflète pas le vrai visage de Pape Mbaay. Je viens de débarquer aux Etats Unis et je dois reprendre soin de mon corps. Lorsque je serai bien installé avec villa et voiture, mes papiers américains en main, je t’enverrai de belles photos. I don’t care"

Mais tu parle anglais maintenant ? lui demande votre serviteur.

" En tout cas j’arrive à dire ce que je veux" répond Pape Mbaay(Steffany).

Je décide de revenir à la charge : " pour que je te paies, il me faut vraiment les photos parce que je sais déjà l’essentiel de ce que tu dois me dire".

" Oui mais il y a encore des choses que tu ignores" renchérit mon interlocuteur(trice).

Il(elle) reprend son sac à main, y sort plusieurs photos prises en Afrique du Sud et à Dakar, me les tend tout en prenant le soin de me prévenir que je ne pourrai pas les trouver à Dakar parce qu’elles sont uniques.

Après une dizaine de minutes de discussion, Pape Steffany Mbaay campe toujours sur sa position. Ok pour l’interview mais sans photos prises à New York.

C’est en ce moment que j’ai choisi de lui dire que cette rencontre sera relatée dans les colonnes de votre magazine.

" Mais çà, tu n’a pas le droit " répliqua la "drianké" à l’accent gambien. Et il faut que Pape Mbaay ( Steffany) soit d’accord. Et Steffany de me dire : " si tu publie cette conversation, saches que tu n’as pas mon consentement. Et le jour du jugement du jugement dernier, on le réglera devant Dieu".

C’est le moment choisi par votre serviteur pour prendre congé de Pape Mbaay, Oh pardon, de...Steffany !

NB : Certainement il a du emprunter le nom de Steffany en Afrique du SUD, ce qui lui a permis d’avoir un passeport et un visa afin de se rendre aux Usa. Une piste a emprunter par les journalistes investigateurs.

Source: Dakar Life Magazine

Finale Elite Model Look Senegal: 50 candidates vont rivaliser de charme

La finale de la 2ème édition de Elite Model Look Sénnégal se tiendra le samedi 11 octobre au Méridien Président avec au programme Youssou Ndour et Koffi Olomidé.

Les 50 candidates sélectionnées pour cette grande finale vont rivaliser de charme pour succéder à Khadiatou Gaye et Awa Diaw, lauréates de l’édition 2007, en présence des plus grands noms de la mode et de la coiffure au Sénégal.

Créé en 1983, le concours de top model de l’agence Elite est devenu un événement de renommée internationale. Depuis l’an dernier, l’équipe d’Elite Model Look couvre tout le Sénégal pour découvrir les top-modèles de demain. Ce concours international représente une opportunité unique pour les Sénégalaises d’être directement remarquées par les plus grands professionnels de la mode qui les accompagneront et les guideront tout au long de leur carrière.

Source: ausenegal.com

 
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