Missal: Le retour sur scène de la bande à Woz Kaly

Après près de 7 ans d'absence, la formation musicale « Missaal » annonce son retour. Elle ambitionne de marquer la scène en apportant une touche qui enrichira notre répertoire musical et aussi en jouant pleinement sa partition dans le combat pour l'amélioration des conditions de vie des artistes sénégalais.

«Nous avons envie de revenir, de montrer quelque chose de plus élaborée mais aussi de continuer ce que nous faisions avant ». Dans ces propos d’Ousmane Wade, un des membres du groupe « Missaal », transparaît la justification du retour sur scène que les trois membres avaient abandonnée il y a 7 ans pour cause de saturation. « Nous avions quitté la scène musicale parce qu’il y avait une saturation et l’environnement musical n’était pas favorable » explique Ousmane Wade. Cette pause s’imposait après les dix années de sacrifice de la formation qui tournait à temps plein en France où elle s’était basée. « Nous avions beaucoup joué pour amasser de l’argent, pour acheter le matériel et faire des autoproductions.

Nous payions des billets d’avions pour nos voyages. Nous ne cherchions pas un profit financier. Mais nous nous étions heurtés aux réalités de la vie. Il fallait faire un arrêt », argumente Ousmane Wade. Durant les 7 années, chaque membre a tenté de faire de faire une carrière solo tout en ayant comme port d’attache le groupe « Missaal ». Certains membres ont collaboré avec de grandes vedettes de la musique comme Papa Wemba. D’autres ont monté leur projet. « Nous étions pour la liberté individuelle. Car, il faut laisser les artistes faire ce qu’ils veulent. Mais chacun de nous avait son ancrage à Missaal », souligne le chanteur du groupe Woz Kaly.

L’ambition des trois camarades est de marquer la scène musicale en apportant leur part dans la valorisation de notre patrimoine d’une part, et d’autre part, en s’impliquant dans la lutte pour la reconnaissance du statut de l’artiste. « Nous avons l’ambition de participer activement à l’évolution de la musique sénégalaise et de participer à la reconnaissance du statut de l’artiste.

Nous serons engagés dans ce combat pour sortir le musicien sénégalais de la précarité », soutient Ousmane Wade. Cette formation musicale veut aussi rendre hommage au journaliste Abdourahamane Cissé. C’est dans la maison de ce dernier que la formation musicale a vu le jour. D’ailleurs, c’est le journaliste qui avait baptisé le groupe « couvre-feu », puis « Igavery blash », village natal du panafrinaniste Johmo Kennyata. « Il nous avait demander de nous considérer comme des africains. Il nous a inculqués cette idée du panafricanisme. Nous voulions une dénomination qui parle d’abord sénégalais. Nous lui avons proposé Missaal. C’est lui qui nous a suggéré de l’écrire avec deux a », confie Ousmane Wade. Pour rappel, Tinka Cissé, un des membres du groupe, est le fils du journaliste pour qui on projette d’ouvrir un musée pour vulgariser ses œuvres et le faire connaître davantage aux sénégalais.

La formation va donner un concert le vendredi prochain à l’institut français L. S. Senghor (ex-ccf), puis à la Patte-d’oie. Le groupe Missaal projette de mettre sur le marché de nouveaux produits pour enrichir leur répertoire qui ne compte que deux albums.

Source: Le Soleil

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