Le choléra encore là

Le vibrion du choléra sortira-t-il un jour de la ville religieuse de Touba et de ses environs ? La découverte depuis vendredi dernier, de quelques cas dans cette localité et à Mbacké, laisse penser au pire. Selon les autorités du département qui ont tenu hier, lundi 27 août, un point de presse dans les locaux du ministère de la Santé et de la Prévention, sur 40 suspects, 3 cas sur 4 ont confirmé la présence de la maladie des mains sales dans la région.

Arrivera-t-on un jour à éradiquer le Choléra au Sénégal ?

La réapparition depuis vendredi dernier de cette maladie des mains sales dans la ville religieuse de Touba et à Mbacké, laisse penser que le choléra est loin d’être éradiqué par les autorités sénégalaises. C’est parce que depuis trois ans, on n’a pas réussi à bouter la maladie des mains sales de ces deux localités. Inquiètes de la situation, les autorités sanitaires ont organisé hier un point de presse dans les locaux du ministère de la Santé et de la Prévention pour annoncer les mesures d’urgence à prendre pour limiter les dégâts.

Il s’agit, selon Pape Coumba Faye, le Directeur du Cabinet du ministre de la Santé et de la Prévention, de l’activation d’un dispositif de veille avec la mise en place d’un stock de médicaments, le renforcement des structures sanitaires de réactifs, la réalisation d’opérations d’hygiène et le contrôle de la vente des boissons locales dans les différentes activités religieuses, entre autres mesures, pour contrecarrer et maîtriser la situation.

Quant au directeur de la prévention médicale, il est revenu sur la présence du choléra qui sévit dans beaucoup de pays africains depuis 2004. Pour cela, il est urgent, selon lui, de réfléchir sur les déterminants de cette maladie avant de faire remarquer que seule une approche multisectorielle et le changement de comportement des populations vont permettre de vaincre cette maladie.

Selon toujours ces mêmes autorités, la présence du vibrion à Touba et ses environs est liée surtout à la précarité de l’assainissement de la ville. Aussi, le faible niveau d’éducation des populations, la vente d’eau en sachets pour ravitailler les assoiffés, la restauration dans la rue sans contrôle des normes d’hygiène, l’insuffisance d’eau potable, le déficit d’urbanisation… constituent autant de maux dont souffre la ville de Touba.

Les autorités sanitaires sont convaincues qu’avec le Magal de Darou Mousty qui pointe à l’horizon et qui va entraîner le déplacement massif de pèlerins, le risque d’extension de l’épidémie est certain. D’où la nécessité de mettre en place une stratégie d’information et de communication pour prévenir la catastrophe.

Les campagnes de sensibilisation et de communication pour une prévention médicale reste une réelle exigence. Quels que soient les alibis qu’on pourrait servir aux populations.

Source: Sud Quotidien

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