Youssou Ndour a coeur ouvert -4!!

Photo de Mami Camara(1ere epouse) a la une d'un journal
La photo de ma femme à la Une d’un journal. C’était volé. (rires) D’ailleurs j’ai interpellé celui qui l’a fait. Il a trouvé Madame dans une cérémonie, l’a convaincue que c’était à d’autres fins. Mais le fond du problème, ce n’est pas moi qui cherche à la cacher parce que simplement c’est ma femme. C’est plus grave que vous ne l’imaginez. C’est elle qui ne le supporte pas. Ce jour-là, elle avait un malaise et des maux de tête toute la journée. Il faut que les gens comprennent qu’elle n’en veut pas ! Elle ne le cherche pas ! Elle ne le désire pas (avec insistance), et puis je l’aime comme ça (rires dans la salle).

Elle n’en veut pas. C’est vrai, je l’aime comme elle est, c’est la réalité. Il faut respecter les principes de vie des autres, elle n’aime pas paraître dans les médias mais, bon sang, laissez-la tranquille. Et puis, je ne peux pas tout donner au public, il faut que je garde quelque chose pour moi. Et je fais tout mon possible pour ne pas mélanger la vie professionnelle et la vie privée.

Rencontre mystique avec le vieux Bamako
Des rencontres qui m’ont marqué dans la vie, j’en ai plein. De magnifiques rencontres, y’en a beaucoup. Parfois elles m’inspirent et j’écris des chansons. J’ai oublié quelques-unes, mais je me souviens de la rencontre avec Neneh Cherry, elle n’avait que douze ans. Je me rappelle c’était dans un village de la Suède. Elle était une fille de 12 ans, et m’a dit : «Tu as une belle voix, je veux chanter avec toi.» Ensuite, on s’est retrouvé à la cérémonie du Mandela’s Day, elle avait déjà mis sur le marché un album. Elle m’a encore demandé qu’on chante ensemble. C’est comme ça qu’a sorti 7 seconds. Il y a des rencontres comme ça qui te marquent à jamais.

Je vais vous avouer une chose: j’ai été béni. Je ne peux pas entrer dans les détails, tout ce que je veux vous dire, c’est que j’ai été béni comme tout bon Sénégalais. J’ai reçu de grandes prières. J’ai fait des rencontres, j’ai fait des rêves, j’ai senti des choses... J’ai rencontré effectivement quelqu’un à Bamako et il a prié pour moi, il faut me croire. (la voix basse) C’est la réalité, il faut me croire.

Ma mere mon rempart; Mon pere, j'ai peur de lui
Entre ma mère et moi, il y a une grande sensibilité. Elle est au courant de tout ce que je fais. Actuellement (Ndlr : au moment où se déroulait l’entretient au Quotidien, ce mardi 17 août) elle sait que je suis dans vos murs. Comme toutes les mères, elle ne vit que pour moi. Elle me connaît très bien, elle sait de quoi je suis capable et ce que je n’ose pas faire. Aujourd’hui si tu voulais faire mon portrait, la meilleure formule serait de convaincre ma mère à parler. Si elle accepte à cœur ouvert, les éléments du portrait seront au complet. C’est aussi un partenaire. Elle me facilite les choses, d’ailleurs certains dans la famille passent par elle pour me convaincre de certaines choses.

Il arrive également qu’elle use de son argent pour régler des problèmes que je devais faire. Elle n’a jamais travaillé, elle nous a toujours attendus à la maison. C’est une femme de paix qui aime toutes les personnes qui travaillent avec moi. Ce matin, je l’ai trouvée sur place au décès d’Eva, on croirait qu’elle a perdu sa propre fille. Moi je ne sais même pas si elle avait des relations avec Eva. Ma mère, bref c’est mon rempart. Quant à mon père, c’est un homme très rigoureux, très droit. J’ai peur de lui jusqu’à présent.

La fortune de Youssou Ndour?
Vous n’allez pas me croire ! Ce que je peux vous dire, c’est que je ne garde pas des milliards dans les banques. «Bilakhi walakhi, Barké Serigne Touba bima geum» (Au nom de Dieu, le créateur et de mon guide Serigne Touba) je n’ai pas gardé des milliards. J’ose dire que je l’ai car j’ai fait beaucoup de réalisations. Grâce à Dieu, je suis à l’abri des besoins avec ma famille. Je pense avoir assez travaillé pour satisfaire mes besoins. J’ai où mettre ma famille, j’ai des valeurs sûres comme des maisons. Tout Dakar ne m’appartient pas, mais j’ai beaucoup de biens ici et ailleurs, qui j’espère, suffisent pour mettre ma famille à l’abri.

Et puis, il ne faut pas oublier ma profession. Je suis musicien et Dieu merci je me porte bien. Je continue de travailler, (il jure encore) si j’avais des milliards, j’allais l’investir dans le pays. Je ne suis pas un type qui laisse son argent dormir dans les banques de Suisse comme le font d’autres. Je ne crois pas en ces réalités. Je ne demande pas beaucoup pour vivre, au nom de Dieu. J’avais construit une maison comme un palais. J’y ai mis beaucoup d’argent. Mais je me suis rendu compte que je ne l’aimais pas. J’ai préféré sortir et retourner dans une petite maison beaucoup plus chaleureuse.

Je suis comme ça, croyez-moi, Bilahi je ne vous mens pas, je n’aime pas le luxe. Le luxe ne m’intéresse pas, il ne me plaît pas. Je ne serais jamais tranquille si j’avais gardé des milliards dans les banques, je n’allais pas dormir. En tout cas c’est ça la vérité, si vous me croyez tant mieux, sinon moi, je vous ai dit la vérité. Regardez aussi ce que je réalise. A l’espace d’une année, j’ai créé un groupe qui pèse près de 400 millions Cfa. C’est mon argent, mon propre argent. Ce n’est pas les banques qui me l’ont prêté. Je fonctionne comme ça.

Retraite musicale?
La musique, c’est ma passion, je l’adore. Je ne peux pas dire quand est-ce que je vais arrêter de jouer. Si je faisais de la musique pour de l’argent, je pourrais imaginer une limite à ma carrière, mais c’est une passion, je ne peux donc pas vous dire quand je vais arrêter.

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