Pour composer sa musique, il ne sort pas de chez lui. Habib Faye dispose à domicile d’une technologie de pointe qui lui permet de faire tous les arrangements nécessaires. C’est dans ce cadre qu‘il poursuit ses recherches sur les sonorités du terroir pour donner une couleur universelle à sa musique. Ce même souci d’originalité était à la base de l’introduction du Marimba dans le Mbalax par le bassiste qui reconnaît l’influence des Touré Kunda sur le Super Etoile.
‘Le prochain album d’Habib Faye est prévu pour 2008. Mais cela n’a rien à voir avec Habib Faye Quartet. Et il y aura beaucoup de surprises. J’ai fait les bases au Sénégal et je dois les amener en France…’. Aussi, ajoute le bassiste en chef du Super Etoile, Habib Faye, qui donne l’information, ‘le fait que je ne sois pas trop impliqué dans la conception de l’album Alsaama Day (Ndlr, voir édition Wal Fadjri n° 4627 du mardi 21 août) m’a beaucoup libéré’. ‘Cela m’a permis de me consacrer sur différentes orientations de ma carrière. Parce que je n’ai jamais eu autant de temps pour travailler par exemple l’album que je suis en train de réaliser’, soutient notre interlocuteur.
En outre, précise le bassiste, ‘je ne veux pas que ma musique ait une connotation jazz. Je veux faire une musique world. Je peux prendre un son Diola, chanté simplement avec un instrument rare, et lui donner une autre couleur avec la machine’. Selon lui, cette approche permet de faire d’autres sons à partir de ces sons virtuels, sauf les basses. Et au moment d’enregistrer, il s’agira de faire appel à un batteur au lieu d’utiliser l’ordinateur. Ce qui veut dire que tout sera rejoué. ‘Certains musiciens veulent toujours rester sur une chose, mais moi, je suis à la limite anticonformiste’, avoue-t-il. ‘Le Marimba, par exemple, était une partie d’un morceau joué dans un répertoire. C’est par la suite que les gens l’ont copié pour le mettre dans toutes les musiques. Et si Vieux (Mac Faye) parle de Marimba, il fait simplement allusion au concept.
C’est-à-dire le fait de jouer sur une guitare ou un clavier’, révèle Habib Faye qui ajoute : ‘Je ne veux pas entrer dans certains détails, mais l’histoire a fait que le Marimba a été joué pour la première fois dans le titre Wëundélou en 1987. (…) Et le premier son de Marimba, je l’ai sorti depuis 1984, en m’inspirant des Touré Kunda, pour le jouer en technique Mbalax.’
Des propos du musicien Habib Faye, il ressort également qu’au-delà de sa propre personne, les Touré Kunda ont porté une réelle influence sur le Super Etoile dans son ensemble. ‘Les Touré Kunda nous ont beaucoup marqués comme d’autres grands groupes aussi. Malheureusement, les gens ne parlent plus de ces grands groupes qui ont fait les beaux jours de la musique sénégalaise’, reconnaît-il. A son avis, les gens ne réfléchissent plus autour d’un concept avant de le réaliser. ‘Et la musique n’avancera jamais tant qu’il n’y aura pas de recherches avancées. Parce qu’il n’y a pas que le Sabar comme instrument de musique. Il faut aller chez les Peulh, les Socé… pour vendre notre culture’, indique Habib Faye.
A l’image de nombre d’acteurs du show-biz, le bassiste du Super Etoile a fini de créer un environnement professionnel à domicile. Ce qui lui permet de mener des recherches au-delà des retrouvailles de sa formation musicale. ‘J’ai un studio qui est comme un bureau, donc ce n’est pas un projet commercial. C’est un atelier musical qui a une technologie de pointe pour la musique assistée par ordinateur. Je fais beaucoup de choses, notamment des enregistrements. Par exemple, le titre Lamb Ji que j’ai réalisé avec le matériel de ce studio’, explique-t-il. Selon lui, ce type de studio permet aux producteurs et compositeurs de travailler plus à l’aise. Parce qu’il n’y a pas le stress.
Avec ces outils, note-t-il, ‘vous pouvez travailler tranquillement chez vous. Puisque, ici, je n’ai pas la possibilité de prendre une batterie, je peux aller au studio Xippi pour faire certaines prises… Il me suffit juste d’être muni d’un disque dur pour enregistrer ce que je veux. Parce que nous avons les mêmes plates-formes’.
Aux détracteurs de la musique assistée par ordinateur, Habib Faye répond que ’cela dépend de l’utilisation que vous faites de l’ordinateur. C’est vous qui devez le guider, sinon l’ordinateur ne fait rien. C’est à vous d’y mettre des données. Et vous y retrouverez tout ce que vous y avez mis’. Auparavant, rappelle l’artiste, ‘on avait besoin de grosses bandes très lourdes qu’il fallait acheter en France à 300 mille francs chacune pour n’y enregistrer que deux à trois morceaux. Maintenant, avec un disque de 300 à 400 gigas, vous pouvez faire vingt projets sans bouger. Il faut savoir utiliser la machine. Et c’est là que se situe le génie’.
Aujourd’hui, malgré les multiples opportunités offertes par les nouvelles technologies, ‘si l’enregistrement au Sénégal se révèle coûteux, les musiciens occidentaux vont rester chez eux puisqu’ils ont plus de moyens’, estime Habib Faye. ‘En ce qui me concerne, précise notre interlocuteur, il est plus facile d’aller enregistrer en France, que de faire venir au Sénégal cinq à dix musiciens’. Selon lui, il faudra que ceux qui détiennent les studios de production développent de bons plans de communication pour bien vendre les produits sénégalais. ‘Parce que, justifie le musicien, beaucoup de studios ferment en France du fait que tout le monde veut avoir ce genre de studios pour éviter de gros investissements’. ‘Nous avons dépassé l’époque où l’on disait qu’il fallait aller en France pour enregistrer. Si je le fais, c’est parce que ça me coûte moins cher’, soutient-il.
Source: Walf Sn
‘Le prochain album d’Habib Faye est prévu pour 2008. Mais cela n’a rien à voir avec Habib Faye Quartet. Et il y aura beaucoup de surprises. J’ai fait les bases au Sénégal et je dois les amener en France…’. Aussi, ajoute le bassiste en chef du Super Etoile, Habib Faye, qui donne l’information, ‘le fait que je ne sois pas trop impliqué dans la conception de l’album Alsaama Day (Ndlr, voir édition Wal Fadjri n° 4627 du mardi 21 août) m’a beaucoup libéré’. ‘Cela m’a permis de me consacrer sur différentes orientations de ma carrière. Parce que je n’ai jamais eu autant de temps pour travailler par exemple l’album que je suis en train de réaliser’, soutient notre interlocuteur.
En outre, précise le bassiste, ‘je ne veux pas que ma musique ait une connotation jazz. Je veux faire une musique world. Je peux prendre un son Diola, chanté simplement avec un instrument rare, et lui donner une autre couleur avec la machine’. Selon lui, cette approche permet de faire d’autres sons à partir de ces sons virtuels, sauf les basses. Et au moment d’enregistrer, il s’agira de faire appel à un batteur au lieu d’utiliser l’ordinateur. Ce qui veut dire que tout sera rejoué. ‘Certains musiciens veulent toujours rester sur une chose, mais moi, je suis à la limite anticonformiste’, avoue-t-il. ‘Le Marimba, par exemple, était une partie d’un morceau joué dans un répertoire. C’est par la suite que les gens l’ont copié pour le mettre dans toutes les musiques. Et si Vieux (Mac Faye) parle de Marimba, il fait simplement allusion au concept.
C’est-à-dire le fait de jouer sur une guitare ou un clavier’, révèle Habib Faye qui ajoute : ‘Je ne veux pas entrer dans certains détails, mais l’histoire a fait que le Marimba a été joué pour la première fois dans le titre Wëundélou en 1987. (…) Et le premier son de Marimba, je l’ai sorti depuis 1984, en m’inspirant des Touré Kunda, pour le jouer en technique Mbalax.’
Des propos du musicien Habib Faye, il ressort également qu’au-delà de sa propre personne, les Touré Kunda ont porté une réelle influence sur le Super Etoile dans son ensemble. ‘Les Touré Kunda nous ont beaucoup marqués comme d’autres grands groupes aussi. Malheureusement, les gens ne parlent plus de ces grands groupes qui ont fait les beaux jours de la musique sénégalaise’, reconnaît-il. A son avis, les gens ne réfléchissent plus autour d’un concept avant de le réaliser. ‘Et la musique n’avancera jamais tant qu’il n’y aura pas de recherches avancées. Parce qu’il n’y a pas que le Sabar comme instrument de musique. Il faut aller chez les Peulh, les Socé… pour vendre notre culture’, indique Habib Faye.
A l’image de nombre d’acteurs du show-biz, le bassiste du Super Etoile a fini de créer un environnement professionnel à domicile. Ce qui lui permet de mener des recherches au-delà des retrouvailles de sa formation musicale. ‘J’ai un studio qui est comme un bureau, donc ce n’est pas un projet commercial. C’est un atelier musical qui a une technologie de pointe pour la musique assistée par ordinateur. Je fais beaucoup de choses, notamment des enregistrements. Par exemple, le titre Lamb Ji que j’ai réalisé avec le matériel de ce studio’, explique-t-il. Selon lui, ce type de studio permet aux producteurs et compositeurs de travailler plus à l’aise. Parce qu’il n’y a pas le stress.
Avec ces outils, note-t-il, ‘vous pouvez travailler tranquillement chez vous. Puisque, ici, je n’ai pas la possibilité de prendre une batterie, je peux aller au studio Xippi pour faire certaines prises… Il me suffit juste d’être muni d’un disque dur pour enregistrer ce que je veux. Parce que nous avons les mêmes plates-formes’.
Aux détracteurs de la musique assistée par ordinateur, Habib Faye répond que ’cela dépend de l’utilisation que vous faites de l’ordinateur. C’est vous qui devez le guider, sinon l’ordinateur ne fait rien. C’est à vous d’y mettre des données. Et vous y retrouverez tout ce que vous y avez mis’. Auparavant, rappelle l’artiste, ‘on avait besoin de grosses bandes très lourdes qu’il fallait acheter en France à 300 mille francs chacune pour n’y enregistrer que deux à trois morceaux. Maintenant, avec un disque de 300 à 400 gigas, vous pouvez faire vingt projets sans bouger. Il faut savoir utiliser la machine. Et c’est là que se situe le génie’.
Aujourd’hui, malgré les multiples opportunités offertes par les nouvelles technologies, ‘si l’enregistrement au Sénégal se révèle coûteux, les musiciens occidentaux vont rester chez eux puisqu’ils ont plus de moyens’, estime Habib Faye. ‘En ce qui me concerne, précise notre interlocuteur, il est plus facile d’aller enregistrer en France, que de faire venir au Sénégal cinq à dix musiciens’. Selon lui, il faudra que ceux qui détiennent les studios de production développent de bons plans de communication pour bien vendre les produits sénégalais. ‘Parce que, justifie le musicien, beaucoup de studios ferment en France du fait que tout le monde veut avoir ce genre de studios pour éviter de gros investissements’. ‘Nous avons dépassé l’époque où l’on disait qu’il fallait aller en France pour enregistrer. Si je le fais, c’est parce que ça me coûte moins cher’, soutient-il.
Source: Walf Sn
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