Alif: Des voix qui représentent la gent féminine

Créé en 1997, le groupe Alif était composé de Myrièm et Mina. Elles habitaient le même quartier et avaient une passion commune : le Rap. Par la suite, Oumy intégra le cercle. Dès 1999, le premier produit de Alif envahit les bacs, et marque l'entrée en scène de la gent féminine dans le hip hop sénégalais. Après la sortie du 1er album, le groupe Alif arrive à déposer un Cd en 2003 sur le marché international, notamment en Allemagne, Autriche, République Tchèque, Suisse… Ce même album sortira en K7 à Dakar en 2004. Actuellement, les filles sont en discussion avec une maison de production londonienne pour le prochain produit, qui pourrait sortir au courant de l'année 2007. Portrait de trois belles créatures créatives…

Myrièm
Dans le milieu hip hop, on l'appelle Myrièm, mais son vrai nom c'est Marième Diallo. Elle a suivi trois foyers d'éducation : sa famille avec laquelle elle reste attachée jusqu'à aujourd'hui, les études jusqu'au Master en transport et logistiques après avoir empochée sa maîtrise en Sciences Economiques à l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar, et enfin le milieu hip hop dans lequel elle milite pour la cause du sexe faible. «Au début, c'était pour s'amuser. Quand j'étais au Cem de Grand Yoff, on avait un groupe de break dance. Un jour, alors que je souhaitais monter sur le podium organisé à l'école, on m'en empêcha arguant que c'était réservé seulement au Rap et non à la danse. Déterminée à monter sur scène, je griffonne à la hâte un texte qui me servira de Visa. A partir de là, j'ai commencé à écrire des textes de Rap…» révèle Myrièm. C'était là, la petite anecdote qui marquait le début d'une carrière…

Oumy
« C'est depuis 1992 que j'ai commencé à faire de la musique. J'étais dans un groupe avant d'être présentée à Myrièm et Mina avec qui je devais chanter. Nous avons cru en nous mêmes et des aînés comme Awadi, les Daara J, Xuman…, étaient à nos cotés pour nous soutenir, nous épauler…», explique Oumy. Elle forme avec ses deux acolytes le premier groupe de hip hop féminin, qui avait la lourde responsabilité de baliser le terrain pour donner plus de courage aux filles qui veulent faire du Rap. Depuis, le doux timbre de sa voix accompagnera les rimes et les clashs de ses complices. Seule mariée du groupe, Oumy mène bien sa vie de couple avec sa carrière d'artiste aux cotés d'un papa chéri compréhensif. Cette ambiance familiale reste le gage de son avenir dans le milieu du rap, qui n'a pas encore fini de dire ses quatre vérités à la société et à ceux qui la dirigent.

Mamy
Ndèye Oumy Mbaye alias Mamy est la dernière recrue du groupe Alif. C'est le 26 juin 2006 qu'elle rejoint Myrièm et Oumy alors que Ndiaya claquait la porte pour aller vers d'autres cieux. «Elles étaient au nombre de trois, après elles se sont retrouvées à deux. J'ai fait la connaissance de Myrièm par la suite. Il se trouve que j'étais dans le milieu depuis longtemps en compagnie de mon frère Mifa qui prépare son album solo actuellement en France. Tout naturellement, puisqu'on partage la même passion, on s'est dit pourquoi ne pas travailler ensemble, car le plus important c'est de se respecter, de respecter ce qu'on aime» précise Mamy. Elle prépare parallèlement un album solo avec le soutien de Ama Diop, programmeur, lauréat du Award de sa catégorie lors de la dernière édition du festival Hip Hop Awards. Cette jeune artiste est chanteuse et mannequin. Elle était la 2ème dauphine de Miss Malaika 2005. La musique ne l'empêche pas de suivre ses études. Mamy est en licence de Commerce International, spécialisée dans le marketing. Elle kiffe les vibes de Morgane Heritage, de Usher, de R Kelly…

Avec ce trio d'or, le Sénégal, et même l'Afrique, n'ont rien à envier à la France avec une Diam's, encore moins aux USA pour une Missy Elliott…

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