
Les autorités de Madrid ont affirmé qu’ils ont envoyé des correspondances pour expliquer les préjudices causés par ces retards. Mais en vain, le délai minimum avant de recevoir son passeport est de six mois. Ou alors, il ne reste plus qu’à jouer un jeu bien sénégalais, qui consiste à mettre la main à la poche à défaut d’avoir un proche parent à la Division des passeports et titres de voyages, capable de te l’envoyer rapidement. Une chance qui n’est pas à la portée de tous.
La complainte est récurrente à chaque fois qu’on a la visite d’une haute personnalité de l’Etat. La dernière en date, celle de l’ex- ministre des sénégalais de l’extérieur, qui avait donné des promesses fermes en la matière. Mais rien, les choses n’ont pas changé, il faut situer les responsabilités et prendre des mesures concrètes en faveur des sénégalais de l’extérieur qui pèsent lourd dans l’économie du pays.
Lenteurs qui coûtent cher
On se défend de toutes nos forces, quand des espagnols qui ont eu à solliciter des papiers au Sénégal, accusent l’administration sénégalaise de fonctionner à un rythme d’escargot. Il est vrai que nous n’avons pas de leçons à recevoir d’eux en la matière, mais force est de constater que les faits sont avérés. Et la seule conclusion qui s’impose est que c’est le système qui est mauvais. Il faut le revoir car ce problème de passeport n’est point nouveau. D’ailleurs, pourquoi ne pas donner les moyens aux consulats afin que les passeports soient confectionnés sur place, en lieu et place d’un travail manuel de longue haleine qui fatigue et ne donne pas de bons résultats. Eh oui, c’est une longue chaîne de manutention qui conduit à l’envoi des bordereaux vers Dakar, et il prend le temps qu’il faut.
Les sénégalais d’Espagne ne sont pas contents, et avec raison. Passer d’un statut de légal à celui d’illégal, du fait du défaut de passeport est simplement criminel. Chaque jour qui passe, voit son lot de plaintes et de complaintes. Prenons le cas de ce jeune de 24 ans, qui, faute de n’avoir pas reçu son passeport depuis plus de 6 mois, ne peut subir une opération à la main. Cette dame qui a perdu un contrat alléchant dans une société de Barcelone, faute d’un passeport, ou encore ce peul de Kolda, qui, maudit du profond de son cœur ce retard qui lui vaut un chômage forcé. Désespéré, il n’a que ses larmes pour pleurer sur son sort. Des cas de ce genre sont légions. Les services compétents doivent remédier à cette situation. Confectionner un passeport, ne devrait pas, au 21éme siècle, prendre des mois.
Source: APS
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