Si la plupart des touristes sont certes séduits par la légendaire hospitalité sénégalaise - la «Téranga» -, ils ne se plaignent pas moins de l’insalubrité dans laquelle se trouve le Sénégal, la capitale en particulier.Deuxième source d'entrée de recettes pour l'économie sénégalaise après la pêche, avec quelque 234 milliards de F Cfa environ et 75 000 emplois directs, le tourisme prend actuellement un sacré coup avec la dégradation de l'environnement, car, de l’avis de nombreux visiteurs de notre pays, «le Sénégal est un pays accueillant mais très sale».
Et nombre de touristes rencontrés sur l’île de Gorée - un des sites privilégiés des touristes en Afrique de l'Ouest du fait de son histoire – le concèdent. Pour Yves Penon, un Français habitant Osoir qui vient de fouler pour la première fois le sol sénégalais, «c’est un pays très riche en culture, mais il faut trouver une solution à ces épaves de voitures et aux tas d'ordures qui s'invitent au décor des rues».
M. Penon de poursuivre en soutenant que «les sympathiques populations sénégalaises ne méritent pas de vivre avec la saleté dans les marchés, dans les rues, bref partout». Même si l'Etat doit encore faire des efforts pour mieux valoriser et vendre les multiples potentialités qu'offre le Sénégal, les populations ont une grosse part de responsabilité dans cette situation d'insalubrité. «Il faut une culture individuelle sur la propreté», déclare un vacancier.
Abondant dans le même sens, Serge Legarec, lui aussi touriste français habitant la Normandie, prône une responsabilisation individuelle, mais aussi étatique pour assurer l’assainissement des villes, surtout la capitale. «Les Sénégalais attendent trop de l’Etat», regrette-t-il, en soutenant qu’«il est temps que les habitants de ce magnifique pays sortent de ces conditions». Cependant, pour le couple Dominique et Dady, venus d’Italie, le grand problème, c'est le harcèlement dont les touristes font l'objet de la part des marchands ambulants.
Toutes choses qui ne semblent pas pour autant décourager ces touristes tombés sous le charme de Gorée et de son histoire. D'ailleurs, ils se disent prêts à revenir au Sénégal, espérant une amélioration de la propreté et l'assainissement l’année prochaine malgré la boue noire que forment, mélangés, les eaux de ruissellement et les tas d'immondices qui jonchent les artères de Dakar.
Source: Le Populaire
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