Attention: Le canabis devient beaucoup plus nocif

Pour la culture et la vente du cannabis, les tendances du marché ont changé. Si le « Niakoye », une variété de cannabis, était très prisé au Sénégal, aujourd'hui, il laisse la place à d'autres variétés beaucoup plus puissantes et dangereuses, parce qu'ayant une teneur en tétrahydrocannabinol, (THC) largement plus grande.

À cela s'ajoute une demande croissante au fil des années, poussant les autorités policières et sanitaires à s'inquiéter sur les risques pour la santé mentale.

Le cannabis ou le yamba est une substance psychoactive ou psychotrope. Ce qui veut dire qu'il affecte l'esprit et la volonté. C'est connu ! La prise du cannabis, même à une dose modérée, sur une longue durée, peut se traduire par un mal-être psychique qui peut se transformer en paranoïa, crises d'angoisse, nausées, sentiment d'oppres sion, etc.

Surtout quand la substance est uti lisée, en combinaison, avec l'alcool. Des doses plus fortes peuvent entraîner une augmentation de la perception auditive et visuelle, avant d'engendrer des hallucina tions et conduire jusqu'à la schizophrénie.

Mais, il peut arriver, selon le Dr Makhtar Seck, psychiatre à l'Hôpital de Fann, que des fumeurs, après leurs premiers joints, pris occasionnellement, juste à l'essai, pré sentent des troubles et pathologies mentales aigus qui les déconnectent de la réalité. Ces troubles peuvent être une bouffée délirante qui les happent pour qu'ils se fassent passer pour le Messie, un Prophète ou un saint qui revient sur terre.

Ces nouveaux fumeurs peuvent également, à travers ses troubles, être des mégalomaniaques. C'est-à-dire qu'ils pourraient se prendre pour le Président de la République, un ministre, etc. Si ce n'est un délire de per­sécution. Là, le consommateur de yamba croit être persécuté par des « Djinns » ou par des groupes de personnes. Ces troubles qui surviennent juste après le premier joint peuvent s'accompagner souvent d'une agi tation psychomotrice, qui intéresse tout le corps avec des cris, des paroles, des fugues, etc., ou un état d'excitation psychomoteur ou bien encore par une agressivité plastique (une envie de détruire) ou physique (une envie de frapper).

Le Brun occupe le haut du pavé
D'une manière générale, les effets du canna bis varient en intensité et en durée, en fonc tion de la prise, du sujet, de son état physi que et du taux de THC. Pour ce dernier aspect, le Commissaire Niang chef de l'Office central de répression du trafic illi cite des stupéfiants (OCRTIS), soutient que le cannabis fumé au Sénégal ces dernières années, est beaucoup plus puissant, parce que sa teneur en THC est plus importante. En effet, il y a trois variétés de cannabis que l'on trouve sur le marché Sénégalais : le Niakoye, le Fogny et le Brun (ou Marron). Le Niakoye, beaucoup moins puissant en THC que toutes les autres variétés, a été tou­jours cultivé au Sénégal, plus particulière ment dans le Sud du pays. La variété appelé Marron ou Brun est cultivée dans les pays Anglophones de l'Afrique de l'Ouest, notamment au Ghana. Le Fogny, quant à lui, est cultivé en Gambie et constitue une hybri dation. C'est-à-dire un greffage entre le Niakoye et le Brun. Ces deux dernières variétés contiennent une teneur plus grande en THC.

Selon le commissaire Niang, il n'est plus possible, sauf dans quelques rares régions, de voir aujourd'hui le Niakoye sur le mar ché du cannabis. Pour cause, le Brun et le Fogny, plus puissants, sont plus prisés par les fumeurs qui retrouvent plus vite les effets recherchés que sont un sentiment de douceur, de calme intérieur et de bien-être, une tendance à rire, un recul par rapport à son environnement, entre autres.

Ce qui fait que les vendeurs de Niakoye, pour pré server leur part de marché, ont essayé de s'adapter à la concurrence en arrosant cette variété plus douce de liqueur artisanale appelée « soum-soum » en Wolof, avant de le sécher et de le mettre en sachets. Ce qui, apparemment, ne règle pas le problème d'autant plus que ce cannabis avec de la liqueur, selon les consommateurs, change de goût après quelques semaines de conser vation. « Ce cannabis devient moins bon. Ce faisant, il est très mal vendu. Ce qui fait que toutes les saisies, ces deux dernières années, sont constituées de Cannabis Brun et Fogny», selon le commissaire Niang.

La libre circulation dans l'espace CEDEAO en cause
Ces nouvelles variétés de drogue sont introduites au niveau du pays avec l'ouver ture des frontières dans le cadre de la libre circulation des biens, des personnes et des services, préconisées par la charte de la CEDEAO. Alors que pour le Niakoye, les opérations de sécurisation menée par l'Année dans la zone Sud avec le démantè lement des champs de cannabis expliquent également sa pénurie.

L'inquiétude du Commissaire Niang, de l’OCRTIS, est de voir le cannabis de haute teneur en THC surprendre les fumeurs. Comme, souligne-t-il, ce fut le cas avec l'héroïne en 2003. Quand avec l'introduc tion de la véritable héroïne beaucoup plus puissante, il avait décelé 13 décès d'hom mes et de femmes tués par « overdose ». Surpris qu'ils étaient, les pauvres, par la puissance de la drogue.

Certes, le Yamba ne peut être à l'origine de la mort par une forte consommation. Mais, les conséquences sur la santé mentale ne se feront pas attendre, surtout que la consom mation est de plus en plus grande.

*Le THC, principal composant du canna bis, mime le comportement des cannabinoïdes endogènes, naturellement fabriqué par le cerveau et qui influencent un grand nombre de fonction corporelle comme le mouvement, la pensée et la perception du monde extérieur.

Pourquoi le cannabis ne fait plus peur au Senegal?
C'est un secret de polichinelle, des milliers de jeunes sénégalais se sont «familiarisés» avec le cannabis. Tirer sur un joint, avec une bande d'amis, dans un coin de rue, est presque une chose qui ne sort plus de l'or dinaire.

« Il n'existe pas d'études exactes qui indi quent le nombre de fumeurs de cannabis au Sénégal », fait remarquer le commissaire Niang. « Mais, poursuit-il, si l'on s'en tient aux saisies, de plus en plus importantes au niveau des trafiquants et des innombrables interpellations des consommateurs qui augmentent au fil des années, on se rend compte que les fumeurs non appréhendés par la police sont très nombreux». Même constat au niveau du Dr Seck. Il soutient qu'il reçoit beaucoup plus de fumeurs dans le groupe de ses patients. Parmi les malades âgés entre 17 et 30 ans, 20 % consomment le cannabis.

S'il y a une plus grande consommation de cannabis surtout chez les jeunes, c'est en partie parce que cette drogue reste un mal sournois. Un mal de l'ombre dont les effets néfastes ne sont pas toujours facilement visibles. Un fumeur peut même ne pas pré senter pendant des dizaines d'années des troubles mentaux, souligne le psychiatre, du moins des troubles qui nécessitent une consultation, précise-t-il. Ce sont des per­sonnes qui présentent une bonne tolérance au produit, à en croire le Docteur Seck. D'autres, en fumant de manière modérée, peuvent tarder à voir les méfaits sur la santé mentale. Alors que, pendant ce temps, les bienfaits du Yamba sont, de plus en plus, connus.

Source: Nouvel Horizon

2 commentaires:

Anonyme a dit…

J'ai vu une pub très drole sur le sméfaits du cannabis.
C'est l'esprit du début du siècle qui revient en force
http://www.tvblabla.net/2007/10/le_cannabis_est_il_bon_pour_la_sante_video.php

Anonyme a dit…

Encore un article visant a la désinformation en matière de cannabis!
Il est affligeant de voir un psychiatre déclarer que quelqu'un peut se prendre pour le messie ou un prophète ou avoir des hallucinations (qu'elles soient visuelle ou auditive)parce-que sous-influence.
Ceci est absolument faux!
La preuve en est les statistiques comparées de la consommation et des pathologies associées.
En effet le cannabis en France concernerait près de 40% de la population (http://www.caat.online.fr/toxicomanie/statistiques.htm) et il est clair que 40% de la population ne souffre pas de "bouffées délirantes".
Qui plus est les variétés citées dans cet article sont nettement moins fortes que les variétés consommées en Europe.
(les consommateurs européens concidérent d'ailleur que ce qu'ils peuvent trouver comme produit en Afrique, en générale, est aussi fort que du foin).
Pour ce qui est de la schizophrénie, des études sérieuses ont été publiées avançant que le cannabis n'est pas cause de schizophrénie mais constitue en fait une forme d'automédication inconscientes par les personnes développant cette pathologie. (Le cannabis est-il un facteur de vulnérabilité des troubles schizophrènes ?
Archives de Pédiatrie, Volume 16, Issue 9, Pages 1302-1305
X. Laqueille)
Pour ce qui est d'une quelconque agressivité, et cela commence à faire beaucoup d'âneries dans un seul texte, il est un fait avéré que le cannabis à un effet qui est tout le contraire de celui d'un générateur d'agressivité.
Quelque mot copier et coller depuis le site http://www.drogues-info-service.fr: "presque toutes les études faites sur les humains et les animaux montrent que le cannabis diminue l’agressivité plutôt qu’il ne l’accroît."
Ce site est créé par un organisme géré par le ministère de la santé français (gouvernement qui est connu pour être plutôt contre la consommation du cannabis).
Il faudrait peut-être que le gouvernement Sénégalais et notamment le département de la santé se concentre sur des points bien plus problématiques que sont la bilharziose,la malnutrition, le tourisme sexuel dans des endroits tel que Dakar ou Saly (ceci apportant sida et pédophilie). Tourisme qui est d'ailleurs favorisé par l'adoption de mesures protectionnistes visant à évité le déplacement du tourisme en Casamance (région bien plus adaptée au tourisme) forçant les population locale à se tourner vers d'autres sources de revenu comme par exemple la culture du cannabis...
A méditer
Ps: Wade fout toi ton hideuse statue ou je pense (un beau suppositoire à 30 milliard de CFA)c'est pas cela dont les gens on besoin ici!!!

 
{http://www.leboytown.blogspot.com/}.