France : Suicide d'un jeune sénégalais en prison

Charif Mbodji s'est pendu à la maison d'arrêt de Rouen. Comment Charif Mbodji, 23 ans, a-t-il pu mettre fin à ses jours à la maison d'arrêt Bonne-Nouvelle alors qu'il se trouvait dans le Service médico-psychologique régional(SMPR) de la prison rouennaise et que, donc, il était censé être surveillé ?

C'est la question qui motive la famille du détenu depuis vendredi dernier, jour des faits, pour porter plainte contre l'administration pénitentiaire. Donc l'Etat.

Marche silencieuse samedi

Fatimata, la sœur du jeune Havrais qui purgeait une peine de trois ans dans le cadre d'un trafic de stupéfiants, a pris comme avocat Me Philippe Lescène pour plaider ce dossier devant la justice. Elle accuse l'administration de « non-assistance à personne en danger ». « Mon frère devait bénéficier d'une semi-liberté lorsqu'il a eu une altercation avec un gardien. A l'isolement puis au SMUR, on lui a appris que la décision avait été suspendue, puis annulée. Il s'est servi du cordon de son jogging pour se pendre… »

Outre ces faits, la jeune femme reproche à la direction de la prison la façon dont on lui a appris le décès de Charif. Me Lescène : « Les informations ont été données au compte-gouttes, par des personnes différentes qui, en plus, n'avaient pas le même discours. »
Fatimata Mbodji et sa famille ont décidé d'organiser une marche silencieuse dans leur ville du Havre en mémoire à Charif.

Source: paris-normandie.fr