Télécoms: qui sera le futur géant africain ?

La nouvelle est tombée début novembre, depuis Kigali, au Rwanda, où se tenait un important sommet nommé Connect Africa, sous les auspices d’institutions aussi respectables que l’Union internationale des télécommunications, une des nombreuses branches des Nations unies, la Banque mondiale et la Banque africaine de développement.

Le montant en jeu et l’objectif poursuivi en ont surpris plus d’un : pas moins de 55 milliards de dollars devant être consacrés à raccorder à Internet toutes les grandes villes africaines d’ici à 2012, puis tous les villages à l’horizon 2015.

Incroyable ! Où trouver tant d’argent ?

La réponse est sans doute dans la trésorerie des opérateurs de téléphonie mobile. En 2006, les quatre principaux d’entre eux en Afrique - Orange, Celtel, Orascom Telecom et Vodacom - ont investi ensemble près de 4 milliards de dollars dans le développement de leurs activités africaines. Le calcul est vite fait : à eux seuls, ils pourraient réunir 20 milliards de dollars dans les cinq années à venir. Sachant qu’il y a d’autres opérateurs qui investissent aussi des montants importants en Afrique, 55 milliards, ce n’est peut-être pas irréaliste, tous comptes faits.

Et pourquoi pas ? Pour la première fois dans l’histoire de la téléphonie mobile en Afrique, la croissance de la clientèle montre des signes d’essoufflement. Certes, les opérateurs africains ont encore de belles perspectives devant eux pendant les douze à vingt-quatre mois qui viennent, et leurs bilans de l’année en cours se clôtureront par une nouvelle vague de fortes hausses. Mais les spécialistes des études de marché prédisent seulement + 3 % d’abonnés sur le continent en 2010 (à comparer avec 40 % l’année dernière). Les pistes que vont suivre à court terme les opérateurs sont explorées dans ce dossier.

Côté technique, y figurent notamment les liaisons à haut débit sans fil, moyen de consolider le portefeuille de clientèle en lui offrant de nouveaux services, à plus forte valeur ajoutée. De là à penser qu’à long terme les opérateurs consacreront la majeure partie de leurs investissements à développer Internet sur le continent, il n’y a qu’un pas… qui vient d’être franchi à Kigali.

Source: Jeune Afrique

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