Boucar Diouf, artiste et philosophe dans l'âme, se définit maintenant comme un immigrant entièrement intégré à la culture québécoise. Vivant dans la province depuis maintenant 16 ans, il a débuté sa carrière comme professeur en biologie à l'Université du Québec à Rimouski. Aujourd'hui, il fait partie des humoristes/conteurs les plus connus du Québec.
Boucar Diouf est né et a grandi dans la province du Sine, le fief de l’ethnie Sérère au Sénégal. Avant de venir au Canada, il a fait une maîtrise et une attestation d'études approfondies à la faculté de sciences de l'université Cheikh Anta Diop de Dakar. Par la suite, il a obtenu une bourse pour faire un doctorat en océanographie au Québec. ‘Avant mon départ, j'ai eu une semaine de cours intensifs sur le choc culturel et l'adaptation à la culture québécoise. Par contre, on avait omis de me parler du choc thermique. C'est ce que j'ai compris lorsque j'ai découvert l’hiver du Québec en robe africaine’, soutient Boucar Diouf.
’Après avoir connu le choc thermique, poursuit-il, j'ai commencé à me poser des questions sur l'hiver. Et plus je lisais sur le sujet, plus je m'intéressais à la physiologie de la résistance au froid chez les ectothermes. Finalement, le chercheur sénégalais va décider de faire sa thèse de doctorat sur les adaptations au froid chez les poissons. ‘C'est après avoir soutenu ma thèse, cinq ans plus tard, que je me suis posé la question fatale : Qu'est-ce que tu vas faire avec une telle spécialisation au Sénégal où il fait quarante degrés à l'ombre?’, dit-il avec humour. Diouf ne planifiait pas au départ de rester au Québec, mais il s’est fait pousser à tenter de se démarquer dans le monde humoristique.
Ses élèves le qualifiaient de maître orateur. ‘Tout petit, je sentais déjà en moi le besoin de jouer de la musique, de raconter des histoires et de faire rire les autres. Le métier de chercheur n’était pas vraiment ma véritable vocation, que je voulais m’exprimer plus que par la science. Aujourd’hui, plongé dans l’humour, le conte et la musique, je me suis retrouvé, même s’il a fallu pour cela choisir la précarité du métier d’artiste à la carrière de chercheur’. Dans le cadre de ces prestations, Boucar Diouf jette un pont interculturel et intergénérationnel, entre modèle occidental de formation et apprentissage du savoir-être à l’africaine. En tablant sur l’humour, il relève similarités et différences entre modes de vie québécois et sénégalais. Il puise autant de son vécu d’immigrant ou de ses expériences en enseignements qu’aux proverbes et contes transmis par son grand-père.
Fort de ces éléments, il aborde, avec finesse et conviction, des sujets aussi sérieux que la motivation à poursuivre ses études, la confiance en soi et le respect de l’autre. Ainsi, la sagesse africaine nous apprend qu'‘un baobab a beau être énorme, il provient tout de même d'une minuscule semence’. Ou encore : ’Le soleil ne cessera pas de briller au dessus d'un village seulement parce qu'il est petit.’ De la culture des arachides à la scène de l’humour en passant par l'enseignement en biologie marine, le parcours de Boucar Diouf incite à apprivoiser la différence et à oser l'avenir. Lauréat du Prix Jacques-Couture 2006 pour sa contribution au rapprochement interculturel, Boucar Diouf a reçu, en juin 2006, l’un des prestigieux prix québécois de la citoyenneté, décernés par le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles.
Il fut, également, la Révélation de l'année 2005 au Grand Rire Bleue de Québec. Toutes ses présences à Juste pour Rire sont acclamées par des standing ovation. De passage à L'Olympia de Paris (dans le cadre de Paris fait sa comédie) à l'hiver 2007, Boucar Diouf a donné ‘une performance hors du commun’. Il y retourne d'ailleurs le 29 mars prochain. Même des Kiwis et des Hommes (émission de divertissement et de cuisine) ont cédé l'été dernier en lui confiant une chronique pour la prochaine saison. Son dernier passage au gala de Dieudonné et Jean-Marc Parent (humoriste québécois) a été encore une fois salué par le public et la critique. ‘D'Hiver Cité’ est le titre du spectacle présenté dans le cadre de sa tournée québécoise actuelle. ‘Par sa structure, ce spectacle reflète mon identité actuelle. En effet, treize ans passés dans le Bas-du-Fleuve au Québec ont fait de moi un baobab recomposé.
Entre mes racines africaines et mon feuillage québécois, se dresse mon tronc sénégalais. Je suis un hybride identitaire et ‘D'Hiver cité’ est une fusion complète entre l'Afrique et le Québec. Quand j'ai commencé à écrire ce spectacle, je me suis fixé trois objectifs. 1. Il fallait que ce soit très drôle. 2. Il fallait que mon humour fasse réfléchir. 3. Il fallait que le spectateur voyage d'une émotion à l'autre. Par son savoureux mélange d'humour, de contes humoristiques, de proverbes et de chansons africaines, ce spectacle est donc un voyage entre la banquise et la savane. Si vous voulez rire aux larmes et écouter toute la poésie et les enseignements de la sagesse africaine, D'Hiver Cité est à découvrir’.
Source: Walf fadjri
’Après avoir connu le choc thermique, poursuit-il, j'ai commencé à me poser des questions sur l'hiver. Et plus je lisais sur le sujet, plus je m'intéressais à la physiologie de la résistance au froid chez les ectothermes. Finalement, le chercheur sénégalais va décider de faire sa thèse de doctorat sur les adaptations au froid chez les poissons. ‘C'est après avoir soutenu ma thèse, cinq ans plus tard, que je me suis posé la question fatale : Qu'est-ce que tu vas faire avec une telle spécialisation au Sénégal où il fait quarante degrés à l'ombre?’, dit-il avec humour. Diouf ne planifiait pas au départ de rester au Québec, mais il s’est fait pousser à tenter de se démarquer dans le monde humoristique.
Ses élèves le qualifiaient de maître orateur. ‘Tout petit, je sentais déjà en moi le besoin de jouer de la musique, de raconter des histoires et de faire rire les autres. Le métier de chercheur n’était pas vraiment ma véritable vocation, que je voulais m’exprimer plus que par la science. Aujourd’hui, plongé dans l’humour, le conte et la musique, je me suis retrouvé, même s’il a fallu pour cela choisir la précarité du métier d’artiste à la carrière de chercheur’. Dans le cadre de ces prestations, Boucar Diouf jette un pont interculturel et intergénérationnel, entre modèle occidental de formation et apprentissage du savoir-être à l’africaine. En tablant sur l’humour, il relève similarités et différences entre modes de vie québécois et sénégalais. Il puise autant de son vécu d’immigrant ou de ses expériences en enseignements qu’aux proverbes et contes transmis par son grand-père.
Fort de ces éléments, il aborde, avec finesse et conviction, des sujets aussi sérieux que la motivation à poursuivre ses études, la confiance en soi et le respect de l’autre. Ainsi, la sagesse africaine nous apprend qu'‘un baobab a beau être énorme, il provient tout de même d'une minuscule semence’. Ou encore : ’Le soleil ne cessera pas de briller au dessus d'un village seulement parce qu'il est petit.’ De la culture des arachides à la scène de l’humour en passant par l'enseignement en biologie marine, le parcours de Boucar Diouf incite à apprivoiser la différence et à oser l'avenir. Lauréat du Prix Jacques-Couture 2006 pour sa contribution au rapprochement interculturel, Boucar Diouf a reçu, en juin 2006, l’un des prestigieux prix québécois de la citoyenneté, décernés par le ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles.
Il fut, également, la Révélation de l'année 2005 au Grand Rire Bleue de Québec. Toutes ses présences à Juste pour Rire sont acclamées par des standing ovation. De passage à L'Olympia de Paris (dans le cadre de Paris fait sa comédie) à l'hiver 2007, Boucar Diouf a donné ‘une performance hors du commun’. Il y retourne d'ailleurs le 29 mars prochain. Même des Kiwis et des Hommes (émission de divertissement et de cuisine) ont cédé l'été dernier en lui confiant une chronique pour la prochaine saison. Son dernier passage au gala de Dieudonné et Jean-Marc Parent (humoriste québécois) a été encore une fois salué par le public et la critique. ‘D'Hiver Cité’ est le titre du spectacle présenté dans le cadre de sa tournée québécoise actuelle. ‘Par sa structure, ce spectacle reflète mon identité actuelle. En effet, treize ans passés dans le Bas-du-Fleuve au Québec ont fait de moi un baobab recomposé.
Entre mes racines africaines et mon feuillage québécois, se dresse mon tronc sénégalais. Je suis un hybride identitaire et ‘D'Hiver cité’ est une fusion complète entre l'Afrique et le Québec. Quand j'ai commencé à écrire ce spectacle, je me suis fixé trois objectifs. 1. Il fallait que ce soit très drôle. 2. Il fallait que mon humour fasse réfléchir. 3. Il fallait que le spectateur voyage d'une émotion à l'autre. Par son savoureux mélange d'humour, de contes humoristiques, de proverbes et de chansons africaines, ce spectacle est donc un voyage entre la banquise et la savane. Si vous voulez rire aux larmes et écouter toute la poésie et les enseignements de la sagesse africaine, D'Hiver Cité est à découvrir’.
Source: Walf fadjri
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