Oumar Ndiaye ''Xosluman'' refait dans ''l'Afro-feeling'' avec son 5-ème album ‘'Détournement''

Le chanteur Oumar Ndiaye, qui se veut adepte d'un mbalax ouvert à d'autres sonorités notamment de la région ouest-africaine, a annoncé à l'APS la sortie en mi-décembre de son cinquième album intitulé ''Détournement''.

Composée de 11 titres, la nouvelle production s'inspire en partie d'une actualité qui selon son auteur a beaucoup été évoquée ces dernières années, à travers des cas de détournement traités par la presse.

''Pas mal de sociétés tombent en faillite. C'est donc pour moi une façon de dénoncer tout cela'', a dit Oumar Ndiaye ''Xosluman'', du nom de l'une de ses toutes premières productions qui a lancé sa carrière.

Se présentant comme ''très engagé'' sur les thématiques liées au commerce équitable, Oumar Ndiaye consacre un autre titre de son album à cette question. Selon lui, le fait que l'Occident continue à décider des prix en vigueur dans le cadre des échanges internationaux est une manière de ''tenir davantage'' le continent africain.

D'autres sujets sont également abordés dans le nouvel opus dont la difficile situation des talibés (élèves d'écoles coraniques), une question récurrente qui ne cesse aussi d'occuper ONG et artistes.

Parallèlement à une tournée prévue en Europe (Suède et en Norvège) où cet album sera lancé par un label hollandais, le chanteur révèle avoir ''lancé un clip à la télévision''. Enième reprise de ''Taara'', le morceau qui en est tiré est dédié à Elhadj Omar Tall.

Outre ses cinq albums, Oumar Ndiaye a également collaboré à une compilation de Plan international avec notamment Pape Fall, un salsero sénégalais.

''Depuis Xosluman, je poursuis tant bien que mal mon bonhomme de chemin, en dépit du fait que je ne fais pas du mbalax pur et dur'' bien aimé des Sénégalais en général, a dit le chanteur en réponse à une question relative au déroulement de sa carrière.

Définissant son style comme ''assez atypique'', sa musique ''assez différente'' de ce qui est vulgarisé dans le paysage musical sénégalais, l'artiste déclare qu'il tient ''la route, même si c'est pas évident'' dans ce contexte.

''Il faut que l'artiste soit assez sincère avec lui-même'' et avec ses convictions musicales, même si ‘'la tentation du marché'' peut faire céder face aux sirènes du mbalax pur et dur, a souligné Oumar Ndiaye.

Il dit continuer dans la voie qu'il s'est tracée avec ''l'afro-feeling'', son propre style musical fait, selon lui, de ''colorations du Mali, de la Guinée et même de l'Afrique centrale''.

''Une symbiose de toutes les musiques de l'Afrique'', a précisé Oumar Ndiaye selon qui ''l'intégration africaine doit déjà commencer'' avec la musique et les artistes.

Soulignant que le mbalax n'est que ''rythme, alors que la musique est à la fois rythme et mélodie'', Oumar Ndiaye a insisté sur la nécessité pour les artistes de proposer ''un mbalax bien dosé pour qu'il puisse intéresser des personnes relevant d'autres sphères culturelles''.

Source: APS

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