Rallye Dakar 2008 : Douze Sénégalais prendront le départ à Lisbonne

Et dans ce Dakar 2008, le Sénégal présente douze(12) concurrents - dont cinq(05) en moto - qui prendront le départ à Lisbonne. Trois semaines durant, ils sillonneront les dunes et sables, pour essayer de rallier Dakar le 20 janvier. Avec des fortunes diverses.

Mame Less Diallo : Le vétéran du groupe
Dossard 36, vétéran des équipages sénégalais dans cette aventure avec onze participations - un record chez les concurrents africains -, quatre abandons (1999-1998-2005-2007) et une meilleure place de 45e (par deux fois 2003 et 2004), avec son Ktm 660. ‘Cette année, note le pilote, je suis à bout, physiquement et financièrement’. Ainsi, il entend arborer le slogan : la course contre le paludisme. Le concurrent sénégalais révèle avoir découvert sur la course des situations qui lui étaient inconnues dans sa ville, durant dix ans de participation.

Alioune Sarr : Le mordu qui veut arriver à Dakar
Numéro 121 (Ktm 525), Alioune Sarr entame sa troisième participation, après deux premiers coups en 2006 et 2007 et qui s’étaient soldées par des abandons pour cause de panne mécanique. Il déclare ‘courir les rues de la ville pour trouver des sponsors, afin de pallier aux bobos techniques que j’ai enregistrés durant mes deux participations’. Même s’il n’a jamais rallié sa ville, Alioune Sarr, qui avait renoncé à la veille de la dernière étape l’année dernière, avait été exceptionnellement invité à monter sur le podium.

Olivier Le Coq : Le bénévole du Rallye
Sur Honda 650 XR, Olivier Le Coq revient dans le Team Sénégal de cette année. Le Franco-sénégalais, qui s’est essayé par trois fois dans ce Rallye en 2004-2005 et 2006, pense que le Dakar ’est d’abord un combat dans la tête’. ‘Et mon challenge, c’est d’arriver seul. J’étais venu dans le Dakar en tant que bénévole, au milieu du désert, j’avais des missions à remplir, des points de ralliement à rejoindre, mais sans l’excitation et le rythme soutenu de la course. J’avais du temps. J’ai pu découvrir les nuits étoilées, des gens fantastiques’.

Jean-Hugues Monergon : Dakar, c’est chez lui
Sur sa Ktm 525, avec trois participations en 2004-2006-2008, déclaré forfait l’année dernière à cause d’une grosse gamelle, avec quatre côtes cassées et un décollement de la plèvre, Jean Hugues Monergon n’a jamais arrêté cette passion. Cet ancien crossman, ex-cascadeur de l’équipe de Rémi Julienne (cascades sur le film Taxi), est également vice-champion d’endurance. Depuis 35 ans qu’il fait de la moto, Jean Hugues fera peut-être son dernier Dakar. ’Une raison d’en profiter à fond. Et j’espère enfin voir l’arrivée à Dakar, dans la ville que j’aime tant’.

Cheikh Jacquemain : Le plus jeune concurrent
18 ans, vice-champion du Sénégal 2007 en moto, Cheikh Jacquemain aura le privilège de lire la profession de foi des concurrents du Rallye au départ de Lisbonne, le 06 janvier, informe Etienne Lavigne. ‘J’ai passé mon temps à bricoler des bécanes. Je ne fais jamais de cross, je n’aime que le Rallye. J’adore les longues balades. Il va falloir apprendre à gérer sur la durée. Moi, je suis sprinter, je ne suis pas vraiment endurant. Mais j’ai un apprentissage qu’aucun motard en Europe ne peut avoir. J’ai l’expérience de la dune, de la brousse, je sais quoi faire quand on tombe en panne seul au milieu du désert’, rassure le plus jeune pilote du Rallye 2008.

Thierry Charbonnier et Abdou Thiam : Le duo veut se faire plaisir
Thierry Charbonnier et Abdou Thiam totalisent à eux deux 22 participations, dont 13 pour Thierry qui rappelle : ’à l’époque, j’étais parti avec l’armée en 1982. En arrivant, je m’étais dit que je ne le referais plus…ça m’avait paru fou !’. Abou Thiam, le capitaine du Team Sénégal, note lui aussi qu’il n’avait pas envie ‘de courir après le budget’. ‘J’ai eu plusieurs propositions pour partir en assistance ou camion, mais j’ai choisi de naviguer avec Thierry’. Faisant la comparaison du passage de la moto à la voiture Thierry note qu’’il y a moins de risques, moins de pression. Maintenant, je trépigne quand je ne pars pas. Objectif plaisir, donc’.

Sindiély Wade et Vinina Icks : Oser et assumer son Rallye
La fille du champion automobile Belge, Jacky Ickx, va aider à défendre les couleurs du Sénégal avec Sindiély Wade, dans une Nissan Springbox. Les deux femmes alterneront pilotage et co-pilotage durant cette aventure, avec la seule inquiétude qu’elles n’ont jamais navigué ensemble. Ce qui ne trouble cependant pas Vanina qui pense que ’c’est souvent comme ça, qu’on découvre tout en même temps. Quand on a goûté au Dakar, il est difficile de s’arrêter. C’est une aventure humaine avant tout. Je serais contente si je peux dire que j’ai terminé le Rallye une quatrième fois’.

Pour la conseillère à la présidence de la République du Sénégal, Sindiély Wade, ‘il faut oser, mais aussi assumer son rallye jusqu’au bout.’ ’Je m’interdis de mélanger les choses’, lâche-t-elle. Ceci pour dire qu’elle tient à trouver elle-même les financements pour sa course, indépendamment de ses fonctions. Ayant découvert le Rallye sur le tard, convaincue par un certain Johnny Halliday qu’elle pouvait s’y lancer en 2003, Sindiély Wade a franchi le rubicond bien qu’elle n’ait jamais monté sur une voiture de course. Les co-équipières avertissent qu’on ne les prenne pas pour ’des filles’, car c’est avant tout l’amour du sport et de la mécanique qui les guide. Vanina Ickx, en a fait son ‘métier’ et Syndiély Wade, ‘une passion’.

Kamil Rahal et Patrick Albassit : Eviter de brûler les étapes
Ils essayeront de tenir le gouvernail jusqu'à Dakar, dans leur Nissa Patrol, pour leur première participation dans ce Rallye, au nom de la Fédération sénégalaise auto-moto (Fsam). C’est une passion continue qui semble transparaître des paroles de Kamil Rahal, quand il parle de la course. ’Quand on habite à Dakar, évidemment cette course on y pense depuis longtemps. Mais pour y arriver, il faudra être régulier. Ne pas brûler les étapes. Ne surtout pas aller plus vite que la musique’, prévient-il. Patrick Albassit juge, quant à lui, que ’la part la plus importante se joue avant la course, dans la rigueur de la préparation. Sinon, après, on court pour rattraper son retard. Sur le mental, on est bons’.

Source: Walf Fadjri

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