Le ''SABAR'' Interdit au Mali: «Cette danse Sénégalaise est trop vulgaire » selon les autorités maliennes

A la base, le sabar, originaire du Sénégal, se danse au rythme des tam-tams et avec beaucoup de sensualité. Les femmes portent souvent un petit pagne qui couvre la partie intime. Elles ondulent des hanches et secouent énergiquement les fesses.

« Mais lorsque le sabar est arrivé au Mali, les femmes dansaient dans la rue et, avec le temps, ont commencé à soulever leurs jupes. Certaines enlevaient leurs slips, d'autres n'en avaient pas. Des femmes se sont même mises à se déshabiller complètement pour plaire plus aux hommes. Elles en ont fait une danse pornographique », raconte Ami Kane, commissaire-divisionnaire au service de la brigade des mœurs. Aiizatou, 30 ans, témoigne et désapprouve.

« J'ai vu une fois ce genre de danse dans la cour d'une maison. Ce n'est vraiment pas beau à voir. Les femmes soulèvent leurs pieds jusqu'à ce que l'on voie ce qu'il y a en dessous de leur jupe et elles ont parfois des collants ou de gros slips qui ne sont pas esthétiques. Je pense que ce n'est pas une bonne chose qu'elles montrent leur corps de cette façon », explique-t-elle.

C'est pour éviter cet étalage de chair que le gouverneur a interdit le sabar, même si son succès serait limité dans ce pays où 90% de la population est musulmane. Mais les danseuses ont trouvé la parade. « Elles se sont cachées dans les boites avec les joueurs de tam-tams pour danser comme ils l'entendent et gagner plus d'argent. A Bamako, il y a au moins une dizaine d'établissements qui les accueillent », poursuit Ami Kane.

La sonnette d'alarme a été tirée par le directeur de publication du quotidien Les Echos, qui a donné le coup d'envoi d'une chasse au sabar. « Il nous a contacté vendredi dernier matin et nous avons mis en place une opération d'intervention le soir-même. Des policiers en civils et en tenue sont intervenus au Bala Night, où il y avait une centaine de personnes, dont une dizaine de filles venues voir le spectacle avec leur copain », indique la commissaire-divisionnaire au service de la brigade des mœurs.

Source: Afrik.com

1 commentaire:

Anonyme a dit…
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