Xuman a propos du concert de Morgan Heritage a Dakar: «Dommage que les Sénégalais ne mettent le prix que pour les spectacles des artistes étrangers»

Chose promise, chose due ! En effet, après avoir promis d’enflammer le Théâtre national Daniel Sorano, Morgan Heritage n’a pas dérogé à sa promesse. La salle, qui a étouffé de monde, a vibré dans la nuit de mercredi à jeudi, en dépit de la cherté des billets (15.000 francs). Et le jeu en valait la chandelle, pour les fans déterminés braver le vent frais qui s’abat sur la capitale et à assister à la fureur du rastafari, Gramps et les siens.

Finalement, Daniel Sorano était un peu exigu pour contenir les nombreux adeptes du reggae sound système. Suffisant pour que le rappeur sénégalais, Matar Fall, alias Xuman, pique une colère noire à l’endroit du public.

Lequel, regrette-t-il, «n’accepte de mettre le prix que quand il s’agit d’assister aux spectacles des artistes étrangers venus se produire dans notre pays». Par ailleurs, Xuman pense, qu’au-delà de l’existence d’un public dit «reggae», les artistes nationaux devraient pouvoir organiser des spectacles à l’image de Morgan. Malheureusement, revient-il à la charge : «pour le faire, il faut que le public accepte de casquer le prix qui sied, afin que les artistes nationaux puissent vivre de leur art».

Aussi, en plus du matériel utilisé pour distiller une meilleure qualité du son dans la salle, il faut dire que c’est un véritable spectacle en sons et lumières qui a été offert au public. À ce sujet, la «première partie» du concert a été longuement assurée par le répertoire de Bob Marley and the Wailers, au détriment des guest-star comme Xuman, Fafadi, Dread Maxim, qui n’ont pas eu à monter sur scène. Ainsi, de «Survival» à «Natural mystic» en passant par «Redemption song», pour ne citer que ceux-là, tout a été revisité sous l’admiration des fans surexcités. Et qui n’avaient d’yeux que pour Peter et Una, Gramps, Luke et Mojo à la percussion.

Occasion aussi saisie par «Morgan family» pour bercer le public à travers un album comme «Don’t haffi dread», dans lequel il déclare que l’on n’a pas besoin de «locks» pour être rasta. Tout comme l’on peut se passer de «locks» pour véhiculer la paix, l’amour le sens de la famille, ainsi que la confiance en soi.

Source: Boytowndesk

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