Pour une population particulièrement jeune dont plus de la moitié est âgée de moins de 35ans, le Sénégal a du mal à lutter efficacement contre le chômage. Selon le dernier recensement général de la population, 87,80% de la population âgée de 16 ans et plus sont dans l’informel.
Malgré, les sommes importantes englouties dans la promotion de l’emploi des jeunes, le problème du chômage reste entier et cause un véritable désastre social. Le drame de l’émigration clandestine est assez symptomatique de ce malaise social qui assaille la jeunesse.
Pourtant, considéré comme un droit par la constitution sénégalaise, en son article 25 qui stipule : « chacun a le droit de travailler et le droit de prétendre à un emploi », le travail ne constitue pas moins un véritable casse-tête pour la jeunesse en proie à un chômage chronique. Pour une population de 11, 9 millions d’habitants, le Sénégal détient un taux de chômage de 14,6 % en 2006 selon les données officielles. Selon les estimations sur le site de Rfi, ce taux de chômage est estimé à 40%. En revanche, il faut distinguer les chômeurs des sans emplois. En effet, la situation actuelle de l’emploi découle de la combinaison de plusieurs facteurs. D’abord, une absence de politique d’emploi efficace, ensuite une inadéquation de la formation avec les besoins du marché de l’emploi, et enfin, la rareté « d’entreprises citoyennes ».
Le premier septennat du Président Wade a été marqué par des efforts financiers considérables dans la lutte contre le chômage des jeunes. Ainsi, le ministère de la jeunesse a été jumelé avec celui de l’emploi et un fonds national pour la promotion de la jeunesse (Fnpj) a été mis en place. Mais sept années plus tard, la question de l’emploi reste entier et le chômage toujours persistant. D’ailleurs, les dysfonctionnements notés, lors de l’atelier de restitution portant sur l’évaluation des interventions du Fnpj, sont révélateurs de son inefficacité. La somme globale allouée à cette structure est évaluée à 10 milliards 500 millions de FCFA.
Toutefois, « les crédits octroyés par le FNPJ depuis sa création n’ont été remboursés qu’à hauteur de 20 % », avait déclaré Ibrahima Sarr, le ministre délégué chargé du Budget, lors de la dernière session plénière de l’Assemblée nationale. Selon Mariam Niang, chef de la cellule de communication du Fnpj, « à ce jour, 2 378 projets ont été financés. Ces projets ont généré 12 408 emplois pour un montant global de 6 231 853 144 ». Au même titre que le Fnpj, l’agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anej) participe également à la lutte contre le chômage des jeunes. Dans le document du bilan des réalisations de l’Anej, « de janvier 2002 à décembre 2006, 53 793 jeunes, à travers les 11 régions du pays, ont bénéficié de ces services, dont 5 784, pour des besoins de formation ».
Mais, le document mentionne que globalement, « ce nombre est largement insuffisant par rapport aux demandes de formation exprimées par les jeunes, leurs organisations et les collectivités locales ». Ces efforts importants sont, hélas plombés par plusieurs écueils. D’abord, le manque de mécanismes de suivi et d’appui conseil des promoteurs pour accroître leurs chances de réussite en affaires. Cette méthode est seul gage de remboursement des crédits accordés.
En plus de ce facteur, il faut ajouter l’inadéquation de la formation des postulants avec les besoins du marché de l’emploi. Notre système éducatif général et généralisant est aujourd’hui incompatible avec le marché de l’emploi. A ce propos, certains cabinets de recrutement notent de leur côté que les produits des écoles de formation ont plus de chance d’accéder à un emploi que les diplômés de l’université où l’enseignement spécialisé est quasi absent. Fort de ce constat, on fait remarquer que nos universités sont devenues de grandes fabriques de chômeurs. En effet, les jeunes fraîchement diplômés traversent un chemin de croix avant de décrocher un premier emploi. Les avis d’emploi annoncés dans la presse permettent de voir que les systèmes de recrutement sont souvent discriminatoires pour les nouveaux diplômés.
En fait, les employeurs exigent 2 à 5 ans d’expérience, alors que nombre de postulants ont du mal à trouver un premier travail. C’est ce qui explique que l’âge moyen d’accéder à un premier emploi est compris entre 25 et 35 ans, comme l’atteste les données de la direction de la prévision et des statistiques (Dps). Selon cette source, « le chômage touche plus particulièrement les adolescents et les adultes que les autres groupes d’âge de la population résidente. En effet, plus de 6 chômeurs sur 10 sont âgés entre 15 à 34 ans ». En se référant toujours à cette source, on note que « la proportion de chômeurs est plus importante dans la population ayant atteint le niveau secondaire (8,2%) et supérieur (8,0%) ». Dans sa répartition par sexe, on constate que le chômage touche plus les hommes que les femmes. En outre, il faut souligner que même s’il y’a un taux important d’activité, les travailleurs sont en majorité des indépendants.
Source: Africanglobalnews
Pourtant, considéré comme un droit par la constitution sénégalaise, en son article 25 qui stipule : « chacun a le droit de travailler et le droit de prétendre à un emploi », le travail ne constitue pas moins un véritable casse-tête pour la jeunesse en proie à un chômage chronique. Pour une population de 11, 9 millions d’habitants, le Sénégal détient un taux de chômage de 14,6 % en 2006 selon les données officielles. Selon les estimations sur le site de Rfi, ce taux de chômage est estimé à 40%. En revanche, il faut distinguer les chômeurs des sans emplois. En effet, la situation actuelle de l’emploi découle de la combinaison de plusieurs facteurs. D’abord, une absence de politique d’emploi efficace, ensuite une inadéquation de la formation avec les besoins du marché de l’emploi, et enfin, la rareté « d’entreprises citoyennes ».
Le premier septennat du Président Wade a été marqué par des efforts financiers considérables dans la lutte contre le chômage des jeunes. Ainsi, le ministère de la jeunesse a été jumelé avec celui de l’emploi et un fonds national pour la promotion de la jeunesse (Fnpj) a été mis en place. Mais sept années plus tard, la question de l’emploi reste entier et le chômage toujours persistant. D’ailleurs, les dysfonctionnements notés, lors de l’atelier de restitution portant sur l’évaluation des interventions du Fnpj, sont révélateurs de son inefficacité. La somme globale allouée à cette structure est évaluée à 10 milliards 500 millions de FCFA.
Toutefois, « les crédits octroyés par le FNPJ depuis sa création n’ont été remboursés qu’à hauteur de 20 % », avait déclaré Ibrahima Sarr, le ministre délégué chargé du Budget, lors de la dernière session plénière de l’Assemblée nationale. Selon Mariam Niang, chef de la cellule de communication du Fnpj, « à ce jour, 2 378 projets ont été financés. Ces projets ont généré 12 408 emplois pour un montant global de 6 231 853 144 ». Au même titre que le Fnpj, l’agence nationale pour l’emploi des jeunes (Anej) participe également à la lutte contre le chômage des jeunes. Dans le document du bilan des réalisations de l’Anej, « de janvier 2002 à décembre 2006, 53 793 jeunes, à travers les 11 régions du pays, ont bénéficié de ces services, dont 5 784, pour des besoins de formation ».
Mais, le document mentionne que globalement, « ce nombre est largement insuffisant par rapport aux demandes de formation exprimées par les jeunes, leurs organisations et les collectivités locales ». Ces efforts importants sont, hélas plombés par plusieurs écueils. D’abord, le manque de mécanismes de suivi et d’appui conseil des promoteurs pour accroître leurs chances de réussite en affaires. Cette méthode est seul gage de remboursement des crédits accordés.
En plus de ce facteur, il faut ajouter l’inadéquation de la formation des postulants avec les besoins du marché de l’emploi. Notre système éducatif général et généralisant est aujourd’hui incompatible avec le marché de l’emploi. A ce propos, certains cabinets de recrutement notent de leur côté que les produits des écoles de formation ont plus de chance d’accéder à un emploi que les diplômés de l’université où l’enseignement spécialisé est quasi absent. Fort de ce constat, on fait remarquer que nos universités sont devenues de grandes fabriques de chômeurs. En effet, les jeunes fraîchement diplômés traversent un chemin de croix avant de décrocher un premier emploi. Les avis d’emploi annoncés dans la presse permettent de voir que les systèmes de recrutement sont souvent discriminatoires pour les nouveaux diplômés.
En fait, les employeurs exigent 2 à 5 ans d’expérience, alors que nombre de postulants ont du mal à trouver un premier travail. C’est ce qui explique que l’âge moyen d’accéder à un premier emploi est compris entre 25 et 35 ans, comme l’atteste les données de la direction de la prévision et des statistiques (Dps). Selon cette source, « le chômage touche plus particulièrement les adolescents et les adultes que les autres groupes d’âge de la population résidente. En effet, plus de 6 chômeurs sur 10 sont âgés entre 15 à 34 ans ». En se référant toujours à cette source, on note que « la proportion de chômeurs est plus importante dans la population ayant atteint le niveau secondaire (8,2%) et supérieur (8,0%) ». Dans sa répartition par sexe, on constate que le chômage touche plus les hommes que les femmes. En outre, il faut souligner que même s’il y’a un taux important d’activité, les travailleurs sont en majorité des indépendants.
Source: Africanglobalnews
1 commentaire:
La solution au problème du chômage ne semble pas être la préoccupation première des politiques. Dommage!
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