Wasis Diop explique les paradoxes de son art

Le musicien Wasis Diop, un ‘’homme universel’’ à la quête de ‘’la chose sublime’’, explique par son amour de l’authenticité le peu de goût qu’il manifeste pour la wolrd music, qui se nourrit de mélanges de styles et d’inspirations.

‘’Je suis un homme universel. J’aime la ville, j’aime les gens, j’aime l’authenticité, mais pas vraiment les mélanges. C’est pour cela que je n’aime pas la world music. Un artiste doit pouvoir faire cadeau de ce qu’il est, de sa géographie. Librement’’, a fait valoir l’artiste, qui vient de sortir ‘’Judu Bek’’, un nouvel album ‘’hors normes’’, selon rfimusique. com.

‘’Mes compatriotes savent que j’ai créé un pan de la musique du Sénégal qui n’existait pas, mais qui part des fondations du chant sénégalais’’, a encore dit Wasis Diop dans une interview publiée sur le site musical de RFI.

‘’Pour composer, a-t-il ajouté, je ne pars d’aucun folklore, mais d’un feeling tout à fait personnel, forcément influencé par beaucoup de choses. Evidemment, par mon enfance (…) mais aussi par mes escapades et mes rencontres dans toutes les villes du monde’’.

‘’Mais je suis un Sénégalais, rappelle-t-il, j’essaie donc d’avoir une dimension sur le plan du timbre, de la profondeur, du message, qui reflète cette identité. Je chante d’ailleurs en wolof (ndlr : la langue la plus parlée dans son pays) et les contours mélodiques de ma musique viennent aussi de la langue’’.

‘’En fait, je suis un peu un extraterrestre, même pour moi-même. Je ne dis jamais que je suis chanteur, mais que j’utilise ma voix. Les griots sont des chanteurs naturels, qui ont commencé tout petit. Ce n’est pas mon cas. Je suis donc complètement libre. Je suis un chanteur sénégalais contemporain’’, fait-il encore valoir.

Wasis Diop, qui est par ailleurs l’auteur d’une quantité de musiques de films très appréciées, a indiqué que chacune des chansons qu’il fait est ‘’une musique dont le film n’existe pas. J’ai l’impression que toutes ces musiques sont des films imaginaires’’.

‘’D’ailleurs, a-t-il précisé, les textes que j’écris sont toujours assez évasifs, pas dans l’imagination non plus car je suis dans le concret, mais dans la réalité poétique. Je suis à la quête de la chose sublime. Tellement complète qu’elle répondrait à toutes mes questions. Et à la première : pourquoi vit-on ?’’.

Source: APS

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